Parmi les bénéfices environnementaux offerts par les milieux humides, nous pouvons penser à la valeur inestimable
de ces écosystèmes pour la faune et la flore. De la petite goutte d’eau contenant du zooplancton, en passant par les
arbres offrant des abris aux oiseaux, jusqu’aux rives fournissant nourriture aux orignaux, les découvertes sont
nombreuses et tout aussi fascinantes.
Les milieux humides regorgent d’habitats fauniques. Les
signes de présence de la faune peuvent nous en dire
long sur les espèces qui les fréquentent. Les chants
d’oiseaux, les vocalises des grenouilles, la présence
d’œufs de poisson, des branches broutées, sont autant
d’indicateurs de leur présence.
Les milieux humides abritent une diversité de végétaux se
succédant selon le niveau de l’eau et les caractéristiques
du site. Ces végétaux contribuent à ralentir le débit des
eaux, renforcer les rives et filtrer l’eau. Ils abritent
également une faune diversifiée, à qui ils peuvent servir
de nourriture ou d’abris.
L’ABC de la conservation des milieux humides
Pour assurer la conservation d’un milieu humide, il est recommandé de :
Limiter, si possible, les activités humaines en périphérie du milieu humide au printemps (avril à juin) soit
lors de la période de nidification des oiseaux;
Ne pas drainer le milieu humide, et si possible, bloquer les canaux de drainage actuels;
Maintenir une bande forestière (idéalement de 20 mètres) autour du milieu. Celle-ci diminue les effets
des activités adjacentes, elle stabilise les berges, réduit l’accumulation des sédiments dans le milieu (en
retenant le sol) et l’augmentation de la température de l’eau;
Éviter l’épandage de fertilisants et d’insecticides dans les environs;
Conserver les chicots (particulièrement ceux de plus de 25 cm de diamètre) en bordure du milieu,
particulièrement en bordure de l’eau libre. Ceux-ci peuvent être utilisés par les oiseaux aquatiques
(perchoir et nidification) et les divers autres oiseaux qui fréquentent le milieu;
Installer des nichoirs pour les oiseaux, en particulier les canards, et en assurer le suivi annuellement;
Conserver des arbres et arbustes fruitiers; leur présence augmente la biodiversité du site tout en étant
une source de nourriture importante pour un grand nombre d’oiseaux et de mammifères;
Éviter la cueillette excessive des plantes vulnérables et s’informer sur les normes prescrites pour la
récolte de ces plantes;
Signaler, au moyen d’un panneau indicateur, l’importance et la sensibilité du milieu humide.
Si vous le désirez, vous pouvez aller plus loin dans la conservation des milieux humides. Vous pouvez collaborer
à leur conservation en nous rapportant vos observations et en sensibilisant votre collectivité. De plus, il est
possible d’assurer la pérennité de son habitat par la création d’une réserve naturelle en terres privées.
400 rue Heriot, Drummondville (QC) J2B 1B3
Tél. : 819 475-1048 # 213
Andréanne Blais, biol.
Chargée de projet au CRECQ
Certains végétaux se révèlent
d’être d’excellents indicateurs de
la présence d’un milieu humide.
Tel est le cas des espèces
présentées ici.
Canard branchu (Paul Ross) Asclépiade rouge (Audrey Lachance)
Œufs de salamandre (Pierre-André Bernier) Érable argenté (Audrey Lachance)
Orignal (Annick Picard) Shaigne sp. (Audrey Lachance)
Plusieurs espèces fréquentent les
milieux humides afin d’y retrouver
de la nourriture, comme en
témoigne cet orignal.
Ces milieux offrent des habitats de
reproduction essentiels pour bon
nombre d’espèces d’insectes, de
poissons et d’amphibiens.
Les milieux humides offrent à de
nombreuses espèces de sauvagine
des habitats essentiels pour
s’accoupler et nicher.