Compagnie 111 Aurélien Bory

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DOSSIER DE PRESSE - SAISON 2014 / 2015
Compagnie 111
Aurélien Bory
© Aglaé Bory
CONTACT presse
Dorothée Duplan & Flore Guiraud, assistées d’Eva Dias
21 rue du Grand Prieuré
75011 Paris
01 48 06 52 27
[email protected]
www.planbey.com
www.planbey.com - où vous pouvez télécharger dossier de presse, visuels et captations
Sommaire
Biographie d’Aurélien Bory
La Compagnie 111 - Aurélien Bory
page 3
LES SPECTACLES EN TOURNÉE
« Plexus »
pièce d’Aurélien Bory pour Kaori Ito
création 2012 - tournée jusqu’en mai 2015
pages 4 - 6
« Questcequetudeviens? »
pièce d’Aurélien Bory pour Stéphanie Fuster
création 2008 - tournée jusqu’en avril 2015 pages 7 - 8
« Azimut »
pièce d’Aurélien Bory avec le Groupe acrobatique de Tanger
création 2013 - tournée jusqu’en juin 2015
pages 9 - 11
« Sans objet »
pièce d’Aurélien Bory
création 2009 - tournée jusqu’en juin 2015
pages 12 - 14
« Taoub »
pièce d’Aurélien Bory par le Groupe acrobatique de Tanger
création 2004 - tournée jusqu’en janvier 2015
pages 15 - 17
« Plan B »
pièce d’Aurélien Bory et de Phil Soltanoff
création 2003 - tournée jusqu’en mai 2015
pages 18 - 20
« Les B(r)ouillons »
d’après Georges Perec / par Aurélien Bory
mars 2015 - TNT, Midi-Pyrénées
page 21
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Biographie
Aurélien Bory
auteur, metteur en scène, directeur artistique de la Compagnie 111
Aurélien Bory, né en 1972, est metteur en scène. Il dirige la compagnie 111, fondée en 2000 et implantée à Toulouse.
Parti du jonglage, Aurélien Bory développe un « théâtre physique » singulier et hybride, à la croisée de nombreuses
disciplines (théâtre, cirque, danse, arts visuels, musique...). Il envisage la scène comme art de l’espace et s’appuie
fortement sur la scénographie. Ses spectacles sont présentés dans le monde entier et cette reconnaissance internationale débute avec Plan B (2003) et Plus ou moins l’infini (2005), créés en collaboration avec Phil Soltanoff. Aurélien
Bory crée par ailleurs Les sept planches de la ruse (2007) en Chine, Sans objet (2009) à Toulouse, ainsi que Géométrie
de caoutchouc (2011) à Nantes. Également inspiré par la danse, Aurélien Bory met en scène le chorégraphe Pierre
Rigal dans Erection (2003) et Arrêts de jeu (2006). Il conçoit aussi deux portraits de femme, Questcequetudeviens?
(2008) pour la danseuse de flamenco Stéphanie Fuster et Plexus (2012) pour la danseuse japonaise Kaori Ito. Pour
Marseille-Provence 2013, il imagine un nouveau projet pour les acrobates marocains, Azimut, dix ans après Taoub,
spectacle fondateur du Groupe acrobatique de Tanger. Lors de la 13ème Nuit Blanche parisienne, il propose par ailleurs
une re-création au format inédit, à la fois minimaliste et spectaculaire notamment dans sa durée, dans laquelle le Robot
de Sans objet est utilisé. Les œuvres d’Aurélien Bory sont animées par la question de l’espace. Il ne conçoit son travail
théâtral que « dans le renouvellement de la forme » et « en laissant de la place à l’imaginaire du spectateur ». Aurélien
Bory reçoit le prix Créateur sans frontières en 2008. Depuis 2011, il est artiste associé au Grand T à Nantes.
La Compagnie 111 - Aurélien Bory
Fondée à Toulouse en 2000 par Aurélien Bory et Olivier Alenda, la Compagnie 111 développe une œuvre singulière
et hybride, qui envisage le théâtre en tant qu’art de l’espace et appréhende la scène en tant qu’espace physique et
lieu de tous les possibles. Les œuvres d’Aurélien Bory transcendent les appartenances à une discipline grâce à une
constante réinvention plastique et un point de départ de la scénographie sans cesse indéterminé.
Régulièrement invitée dans des théâtres du monde entier, la Compagnie 111 acquiert dès sa première création IJK en
2000, et au fil des tournées suivantes, une solide renommée internationale. En douze ans, elle réalise dix créations : IJK
en 2000, Plan B en 2003, Taoub en 2004 avec le Groupe acrobatique de Tanger, Plus ou moins l’infini en 2005, Les sept
planches de la ruse avec des artistes chinois de Dalian en 2007, Questcequetudeviens? en 2008, Sans Objet en 2009,
Géométrie de caoutchouc en 2011, Plexus en 2012 et Azimut en 2013, à nouveau avec le Groupe acrobatique de Tanger.
Tout en s’attachant à maintenir l’ensemble de ses œuvres au répertoire, la Compagnie 111 initie chaque année un
nouveau projet de création. En incluant à la fois une équipe solide et fidèle, mais également des collaborations avec
d’autres artistes à Toulouse (Pierre Rigal ou Stéphanie Fuster), ou à l’international (Phil Soltanoff, le Groupe Acrobatique de Tanger ou encore l’école d’art de Dalian en Chine), Aurélien Bory adopte une démarche de création ouverte
à de nouvelles écritures.
Une force créatrice qui ne verrait pas le jour sans l’aide de partenaires réguliers : la Compagnie 111 a bénéficié pendant 10 ans du soutien de la Fondation BNP Paribas pour le développement de tous ses projets, aussi bien au niveau
structurel qu’en termes de soutiens ponctuels à des actions de diffusion, notamment à l’international.
La compagnie reçoit également le soutien de la DRAC et de la Région Midi-Pyrénées, de la Ville de Toulouse ainsi
que du Conseil Général de la Haute-Garonne. Autant d’aides qui témoignent de son attachement au territoire et de
sa solide implantation locale.
Depuis douze ans, plusieurs théâtres ont également apporté leur soutien par leur effort de production et en accueillant
la compagnie en résidence de création : le Théâtre de la Digue (IJK), le Théâtre Garonne (Plan B), le Théâtre National de Toulouse (Plus ou moins l’infini, Sans Objet), le Théâtre Vidy-Lausanne (Plus ou moins l’infini, Sans Objet), le
Théâtre national de Bordeaux en Aquitaine (Questcequetudeviens?), le Grand Théâtre d’Aix (Azimut) et le Grand T
à Nantes où Aurélien Bory est artiste associé depuis janvier 2011. Cette collaboration qui durera trois ans porte sur
l’accompagnement des créations, des accueils en résidences, des actions en direction des publics et la présentation
du répertoire de la Compagnie 111.
La Compagnie 111 - Aurélien Bory est conventionnée par le Ministère de la Culture / Direction Régionale Midi-Pyrenées, Région MidiPyrenées, ville de Toulouse. Elle reçoit ponctuellement l’aide à la création du Conseil Général de la Haute-Garonne.
La Compagnie 111 - Aurélien Bory est associée au Grand T - scène conventionnée Loire Atlantique / Nantes.
Aurélien Bory est artiste invité du TNT - Théâtre National de Toulouse Midi-Pyrénées.
Aurélien Bory est artiste accompagné par le Théâtre de l’Archipel scène nationale de Perpignan.
Dorothée Duplan & Flore Guiraud, assistées d’Eva Dias / 01 48 06 52 27 / [email protected] / www.planbey.com
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Plexus
pièce d’Aurélien Bory pour Kaori Ito
© Aglaé Bory
Conception, scénographie et mise en scène Aurélien Bory
Chorégraphie et interprétation
Kaori Ito
Composition musicale
Joan Cambon
Création lumière et régie générale
Arno Veyrat
Plateau et manipulation, en alternance
Tristan Baudouin et François Saintemarie
Sonorisation
Stéphane Ley
Costumes
Sylvie Marcucci
Recherche et adaptation
Taïcir Fadel
Construction décor Pierre Gosselin
Machinerie
Marc Bizet
Direction administrative et des productions
Florence Meurisse
Administration des productions
Léonor Manuel, Christelle Lordonné
Chargée de production
Marie Reculon
Créée le 30 novembre 2012 au Théâtre Vidy / Lausanne, Suisse
Durée 1h
Production Compagnie 111 - Aurélien Bory | Coproduction Le Grand T théâtre de Loire-Atlantique/Nantes, Théâtre Vidy-Lausanne/
Suisse, Théâtre de la Ville/Paris, Le Parvis - scène nationale Tarbes - Pyrénées, Les Théâtres de la Ville de Luxembourg, La Coursive - scène nationale/
La Rochelle, Agora - pôle national des arts du cirque/Boulazac-Aquitaine
La Compagnie 111- Aurélien Bory est conventionnée par le Ministère de la Culture et de la Communication - Direction Régionale des Affaires Culturelles de
Midi-Pyrénées, la Région Midi-Pyrénées, la ville de Toulouse, et reçoit le soutien du Conseil Général de la Haute-Garonne
Aurélien Bory est artiste associé au Grand T théâtre de Loire-Atlantique, Nantes
Aurélien Bory est artiste invité au TNT - Théâtre National de Toulouse Midi-Pyrénées
Aurélien Bory est artiste accompagné par le Théâtre de l’Archipel scène nationale de Perpignan
Dorothée Duplan & Flore Guiraud, assistées d’Eva Dias / 01 48 06 52 27 / [email protected] / www.planbey.com
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Propos
Avec ce projet, je souhaite poursuivre la série de portraits de femmes, commencée en 2008 avec Stéphanie Fuster dans
Questcequetudeviens?.
Ici encore, j’ai choisi comme modèle une danseuse, la japonaise Kaori Ito. Mon parti est d’aborder la danse comme document intime du monde intérieur. Là encore, je choisis de m’appuyer sur le parcours d’une artiste, qui dans le cas de Kaori
Ito rejoint la problématique du déplacement déjà présente avec Stéphanie Fuster.
Aurélien Bory
Note d’intention
Encore une fois, j’ai voulu faire le portrait d’une femme, non pas comme on le ferait en peinture, en photographie ou en
littérature, arts largement supérieurs dans cet exercice, mais en utilisant le corps et l’espace en tant qu’uniques prismes.
Et la danse comme première optique.
Faire un portrait de Kaori Ito à partir des moyens du plateau a été avant tout pour moi un processus. Le dispositif scénique
n’était pas une idée de départ. Je l’ai défini à l’issue d’un long travail de recherche après plusieurs semaines de répétitions. Pour les premiers jours, au milieu d’autres matières, j’avais fait fabriquer une marionnette à fils à l’effigie de Kaori
Ito, un double très réaliste grandeur nature. « Voici ton professeur de danse » lui avais-je déclaré. Kaori a passé beaucoup
d’heures à l’observer et suivre littéralement ses mouvements. Et de ce travail je n’ai gardé que les fils, en les déployant
dans tout l’espace. La marionnette est restée dans le corps de Kaori.
Des fils j’ai composé un espace palpable, vivant, d’où un drame métaphysique a émergé. Avec de forts liens avec le Japon. Je n’ai bien sûr pas voulu faire « japonais », mais Kaori vient avec son histoire, mesure aujourd’hui son éloignement.
Je ne voulais pas m’en détourner. Certains mythes du Japon, certains motifs récurrents, sont revenus. D’un côté, l’idée du
lien avec les ancêtres et avec les morts. D’un autre un rapport au corps, où la beauté est associée à l’ombre, à l’effacement, à la disparition. Plexus se déploie de l’intérieur, de cet endroit anatomique, de ce réseau nerveux qui est un point de
vulnérabilité, jusqu’à l’extérieur, l’espace, ici réseau de fils, rappelant l’étymologie latine du mot plexus, entrelacement.
La dramaturgie s’étend alors du tout-intérieur d’avant la vie, au tout-extérieur d’après la mort, où le corps disparaît, se
confond et où l’être rejoint le mythe. J’ai espéré que la danse de Kaori Ito entravée parfois jusqu’à l’immobilité par un espace impossible à danser, puisse nous donner un accès à ce dialogue entre monde intérieur et monde extérieur.
Après la première à Vidy, une journaliste me rappela qu’Isadora Duncan avait déclaré qu’après les longues séances d’immobilité qu’elle s’infligeait, elle avait localisé le ressort central de tout mouvement à l’endroit du plexus, « The solar plexus
lifted the body up, towards the au-delà ».
Aurélien Bory, novembre 2013.
Biographie
Kaori Ito est née à Tokyo, elle étudie le ballet classique dès l’âge de 5 ans avec Maître Syuntoku Takagi. À 18 ans,
elle est reconnue comme meilleure jeune danseuse et chorégraphe par le critique Ryouiti Enomoto. En 2000, elle part aux
Etats-Unis pour intégrer la section danse de l’Université Purchase de l’Etat de New York, puis en 2003, elle étudie à l’Alvin
Ailey Dance Theater. De 2003 à 2005, elle tient le premier rôle dans la création de Philippe Decouflé, Iris et travaille sur
Les 4 saisons d’Angelin Preljocaj. En 2006, elle danse dans Au revoir Parapluie de James Thiérrée et continue sa collaboration avec lui sur Raoul et Tabac Rouge. En 2008, elle assiste Sidi Larbi Cherkaoui pour le film Le bruit des gens autour
et travaille en tant que soliste dans l’opéra de Guy Cassiers House of the sleeping beauties. La même année, elle crée
sa première production Noctiluque au Théâtre Vidy-Lausanne. Elle se charge également de la chorégraphie du spectacle
Looking for Mister Castang d’Edouard Baer. En 2009, elle présente sa création Solos qu’elle recrée à la biennale de Lyon
en 2012. Island of no memories naît en 2010 lors du concours (Re)connaissance et obtient le premier prix. Ce spectacle
sera sélectionné pour le programme Modul-Dance du Réseau EDN (European Dance Network), qui soutient pour deux
ans la création de ses projets personnels. En 2011, elle danse et collabore avec Denis Podalydès pour Le Cas Jekyll 2 et
continue avec lui comme chorégraphe pour Le Bourgeois Gentilhomme de Molière et L’homme qui se hait d’Emmanuel
Bourdieu, et collabore à nouveau avec lui en 2014 sur Lucrèce Borgia de Victor Hugo pour la Comédie Française. Avec
Plexus, créé en novembre 2012, au Théâtre Vidy, Aurélien Bory lui consacre un portrait, dont elle co-signe la chorégraphie.
Après avoir dansé et collaboré avec Alain Platel sur le spectacle Out of Context, Kaori Ito présente en décembre 2013, au
Muziekcentrum De Bijloke de Gent, en Belgique, Asobi, création produite par Les Ballets C de la B qu’elle chorégraphie,
met en scène et interprète.
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Tournée Plexus 2014 - 2015
7 > 8 octobre 2014
Turin - Italie
15 > 18 octobre 2014
Nantes
11 > 12 novembre 2014
La Réunion - Île de la Réunion
27 > 30 novembre 2014
Rome - Italie
4 > 9 décembre 2014
26 déc. 2014 > 4 janv. 2015
22 > 23 janvier 2015
Genève - Suisse
6 > 7 février 2015
Angers
6 > 7 mars 2015
10 > 11 mars 2015
Châtillon
13 > 14 mars 2015
Meylan
18 > 19 mars 2015
Décines
1er > 2 avril 2015
Bruxelles - Belgique
9 > 11 avril 2015
Strasbourg
15 > 16 avril 2015
Orléans
21 > 22 avril 2015
Arras
28 > 29 avril 2015
St-Brieuc
8 > 9 mai 2015
19 > 20 mai 2015
Budapest - Hongrie
29 > 30 mai 2015
Enghien-les-Bains
Torinodanza Festival - Fonderie Limone Moncalieri
Via Pastrengo, 88, 10024 Moncalieri Torino / +39 011 5169411
Le Grand T théâtre de Loire-Atlantique
88 rue Général Buat - 44 000 Nantes / 02 51 88 25 25
Teat Champ Fleuri
2 rue du Théâtre - 97 495 Saint-Clotilde / +262 (0)2 62 419 325
Romaeuropa Festival - Teatro Brancaccio
Via Merulana, 244, 00185 Roma / +39 06 8068 7231
ADC 82-84 rue des Eaux-Vives CH-1207 Ganève / +41 22 230 06 06
Paris
Théâtre des Abbesses 31 rue des Abbesses - 75 018 Paris / 0142742277
Londres - Angleterre
London International Mime Festival - Sadler’s Wells
Rosebery Ave, London EC1R4TN / +44 844 412 4300
Centre national de la danse contemporaine
17 rue de la Tannerie - 49 101 Angers / +33 (0)244 01 22 66
Théâtre de Châtillon 3 rue Sadi Carnot - 92 320 Châtillon / 0155480690
Chambéry
Scène nationale
67 place Président Mittérand - 73 000 Chambéry / 04 79 85 55 43
Hexagone scène nationale
24 rue des Aiguinards - 38 242 Meylan / 04 76 90 09 80
La Maison de la danse de Lyon, avec Le Toboggan
14 avenue Jean Macé - 69 150 Décines-Charpieu / 04 72 93 30 00
Les Halles de Schaerbeek
Rue Royale-Sainte-Marie 22, 1030 Schaerbeek / +32 2 218 21 07
TJP centre dramatique nationale
7 rue des balayeurs - 67 000 Strasbourg / 03 88 35 70 10
Scène nationale Bld Pierre Ségelle - 45 002 Orléans / 02 38 62 75 30
Tandem scène nationale - Théâtre d’Arras
7 place du Théâtre - 62 000 Arras / 03 21 71 66 16
La Passerelle scène nationale
Place de la Résistance - 22 000 Saint-Brieuc / 02 96 68 18 40
Le Trafo Liliom utca 41, Budapest / +36 1 215 1600
St-Quentin-en-Yvelines
Scène nationale
Place Georges Pompidou - 78 180 St-Quentin-en-Yvelines / 01 30 96 99 00
Centre des Arts
12-16 rue de la Libération - 95 880 Enghien-les-Bains / 01 30 10 85 59
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Questcequetudeviens?
© Aglaé Bory
pièce d’Aurélien Bory pour Stéphanie Fuster
Conception, scénographie, mise en scène Aurélien Bory
Chorégraphie Stéphanie Fuster
Musique José Sanchez
Création lumière et régie générale
Arno Veyrat
Avec
Stéphanie Fuster > danse
José Sanchez > guitare
Alberto Garcia > chant
Assistants à la mise en scène
Sylvie Marcucci
Hugues Cohen
Conception technique des décors
Pierre Dequivre
Chef constructeur
Arnaud Lucas
Réalisation décor
Atelier de la Fiancée du Pirate - Toulouse
Son Stéphane Ley
Costumes Sylvie Marcucci
Régie technique, en alternance
Joël Abriac, François Dareys
Stéphane Ley, Arno Veyrat
Direction administrative et des productions
Florence Meurisse
Administration des productions
Léonor Manuel, Christelle Lordonné
Chargée de production
Marie Reculon
Créée en novembre 2008 au Festival ¡ Mira ! / TnBA - Théâtre national de Bordeaux-Aquitaine
Durée 50 minutes
Production Compagnie 111 - Aurélien Bory | Coproduction Festival Mira! / TnBA - Théâtre national de Bordeaux-Aquitaine, Théâtre Vidy-Lausanne
La Compagnie 111- Aurélien Bory est conventionnée par le Ministère de la Culture et de la Communication - Direction Régionale des Affaires
Culturelles de Midi-Pyrénées, la Région Midi-Pyrénées, la ville de Toulouse, et reçoit le soutien du Conseil Général de la Haute-Garonne.
Aurélien Bory est artiste associé au Grand T théâtre de Loire-Atlantique, Nantes
Aurélien Bory est artiste invité au TNT - Théâtre National de Toulouse Midi-Pyrénées
Aurélien Bory est artiste accompagné par le Théâtre de l’Archipel scène nationale de Perpignan
Dorothée Duplan & Flore Guiraud, assistées d’Eva Dias / 01 48 06 52 27 / [email protected] / www.planbey.com
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Propos
Qu’est-ce-que tu deviens ?
Cette question est banale. Et terrifiante à la fois. Elle indique que du temps a passé, que des changements sont
survenus. Elle questionne nos choix, impose un bilan immédiat. Elle fige le devenir, qui est pourtant en mouvement.
Elle est une manifestation d’intérêt pour la personne à laquelle elle s’adresse, et peut être tout aussi bien une manifestation de peu d’intérêt. Elle contient le désespoir de « qu’es-tu devenu ? », alors que le devenir est pourtant plein
d’espérance. Elle incite à raconter le déjà devenu, alors que le devenir nous projette en avant, dans l’inconnu même.
C’est peut-être pour tout cela qu’il est très difficile, et parfois pénible, de répondre à une telle question.
La rencontre.
J’ai rencontré Stéphanie Fuster à Toulouse, avant qu’elle ne parte à Séville en immersion complète dans le Flamenco. J’avais été touché par sa sensibilité particulière, sa personnalité étonnante, la radicalité de son choix : tout
abandonner pour ne se consacrer qu’à ça. Elle est restée là-bas huit ans à apprendre pour devenir répétitrice, puis
danseuse auprès des plus grands. Elle est revenue avec sa danse et m’a demandé de lui écrire un spectacle. J’ai
d’abord pensé que cela ne correspondait pas aux axes de mon travail, qui tourne principalement autour de la question de l’espace. Je me suis ravisé. Il y avait bien sûr un décalage. Mais ce décalage était aussi présent dans son parcours ; elle qui décide de se confronter à un art adossé à une autre culture, elle qui porte le statut d’intruse dans une
discipline connotée. J’ai réalisé peu à peu que c’était son portrait que je voulais faire. Un portait scénique. Imaginer
l’espace sur scène qui est celui de son parcours extérieur, et imaginer sa danse, qui est celle de son parcours intérieur. Elle a choisi ses partenaires : la guitare de José Sanchez, et le chant d’Alberto Garcia. Questcequetudeviens?
s’est monté dans ce contexte-là. C’est le portrait d’une femme qui se cherche, qui s’émancipe, qui vit, qui meure.
Aurélien Bory, septembre 2008.
Biographie
Stéphanie Fuster est née en 1973, elle est danseuse de flamenco. Initiée par Isabel Soler à Toulouse, elle se
forme ensuite pendant huit ans à Séville auprès de professeurs réputés, comme Manolo Marin. Elle travaille en tant
qu’interprète, soliste et chorégraphe depuis 1997 avec de nombreuses compagnies telles que la Compagnie 111
(Questcequetudeviens?), Compañia Israel Galvan (Galvanicas, Maquinas vierjas), Compañia Angeles Gabaldon (Inmigracion, Taller Flamenco) ou encore la Compañia Catarina Mora (Don Juan). De retour à Toulouse, elle fonde en 2006
la Fabrica Flamenca, espace dédié à la formation et à la création dont elle devient conseillère artistique. Elle travaille
l’année suivante avec Vicente Pradal dans Le Divan du Tamarit. Et crée par ailleurs en 2008 la Compagnie Fani Fuster.
Questcequetudeviens? créé par Aurélien Bory est le premier spectacle entièrement consacré à sa danse.
Tournée Questcequetudeviens? 2015
6 > 9 janvier 2015
Nantes
20 > 22 janvier 2015
Combs-la-Ville
3 mars 2015
St-Quentin-en-Yvelines
6 mars 2015
Vélizy-Villacoublay
16 > 17 avril 2015
Tournefeuille
Le Grand T théâtre de Loire-Atlantique
88 rue Général Buat - 44 000 Nantes / 02 51 88 25 25
Scène nationale de Sénart
Rue Jean-François Millet, Place Gaston Defferre - 77 385 Combs-la-Ville
01 60 34 53 60
Le Prisme
Quartier des Sept Mares - 78 990 Élancourt / 01 30 51 46 06
L’Onde
8 avenue Louis Breguet - 78 140 Vélizy-Villacoublay / 01 34 58 03 35
L’Escale
Place Roger Panouse - 31 170 Tournefeuille / 05 62 13 60 30
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© Aglaé Bory
Azimut
avec le Groupe acrobatique de Tanger
Conception, scénographie, mise en scène Aurélien Bory
Avec le Groupe acrobatique de Tanger
Mustapha Aït Ouarakmane, Mohammed
Hammich, Amal Hammich, Yassine Srasi,
Abdelaziz El Haddad, Achraf Mohammed
Châaban, Adel Châaban, Samie Lâaroussi,
Younes Yemlahi, Jamila Abdellaoui
Et les chanteurs
Najib El Maïmouni Idrissi et Raïs Mohand
Chef du Groupe acrobatique de Tanger
Younes Hammich
Directrice du Groupe acrobatique de Tanger
Sanae El Kamouni
Création lumières Arno Veyrat
Composition musicale Joan Cambon
Sonorisation Stéphane Ley
Costumes Sylvie Marcucci
avec Clotilde Elne et Amélie Mistler
Recherche et adaptation Taïcer Fadel
Régie générale Arno Veyrat et Sylvie Ananos
Plateau et manipulation
Mickaël Godbille et Albin Chavignon
Régie lumière Olivier Dupré
Régie son Edouard Heneman
Décor et machinerie
Pierre Dequivre
et l’atelier de la Fiancé du Pirate - Toulouse
Vol Marc Bizet
Direction administrative et des productions
Florence Meurisse
Administration des productions
Léonor Manuel, Christelle Lordonné
Chargée de production
Marie Reculon, Sanae El Kamouni
Bureau d’étude ICE Alain Abidbol
Créé en septembre 2013 au Grand Théâtre de Provence / Aix-en-Provence
dans le cadre de Marseille-Provence 2013, Capitale européenne de la Culture
Durée 1h
Production déléguée jusqu’au 30 juin 2014 Grand Théâtre de Provence/Aix-en-Provence | Production à partir du 1er
juillet 2014 Compagnie 111 - Aurélien Bory | Coproduction Grand Théâtre de Provence (Aix-en-Provence) ; Marseille-Provence 2013
- Capitale européenne de la Culture ; Compagnie 111 - Aurélien Bory ; Scènes du Maroc ; Les Théâtres de la Ville de Luxembourg ; Le Grand T,
théâtre de Loire-Atlantique (Nantes) ; Théâtre du Rond-Point (Paris) ; CIRCa Pôle national des Arts du Cirque (Auch, Gers, Midi-Pyrénées) ; Agora Pôle national des Arts du Cirque (Boulazac-Aquitaine) ; La Filature, Scène nationale de Mulhouse ; Le Volcan, scène nationale du Havre
La Compagnie 111 - Aurélien Bory est conventionnée par le Ministère de la Culture et de la Communication - DRAC Midi-Pyrénées, la Région
Midi-Pyrénées et la Ville de Toulouse | Avec le soutien du Conseil Général de la Haute-Garonne | Aurélien Bory est artiste associé au Grand
T - Scène conventionnée Loire-Atlantique, Nantes | Aurélien Bory est artiste invité du TNT - Théâtre National de Toulouse Midi-Pyrénées | Scènes
du Maroc bénéficie des soutiens de la Fondation BMCI et de l’Institut Français du Maroc.
Aurélien Bory est artiste accompagné par le Théâtre de l’Archipel scène nationale de Perpignan.
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Note d’intention
Azimut
Librement inspiré de la figure de Sidi Ahmed Ou Moussa
On appelle les acrobates marocains « Les enfants de Sidi Ahmed Ou Moussa ». Celui-ci était un illustre sage soufi
du 16ème siècle dont le tombeau continue d’être un lieu de pèlerinage. Il est considéré comme le « Saint Patron » de
l’acrobatie marocaine. Liée au soufisme, celle-ci n’est donc pas un art spectaculaire dès l’origine : elle est née d’une
pratique rituelle berbère, composée de figures circulaires et pyramidales, dans lesquelles j’ai voulu reconnaître des
représentations célestes et maternelles.
Dans le soufisme, quête ontologique, la question du chemin est centrale. Azimut vient de l’arabe As-samt, au pluriel
Sumut, qui signifie « les chemins ». Azimut est également un terme astronomique, qui mesure l’angle entre les astres
et l’observateur. Le ciel est ainsi désigné. Dans la légende de Sidi Ahmed Ou Moussa, le sage parvient au ciel, mais
regardant alors la terre et ses hommes, il préfère revenir. Son chemin, entre autres, m’a incité à prendre le motif du
retour comme élément principal de l’écriture.
J’ai aimé l’idée de ce retour vers la terre-mère, retour où naissance et mort se rejoignent, retour comme orientation
de l’existence.
J’aime aussi rêver à ces vers de T.S. Eliot :
« Nous ne cesserons pas notre exploration
Et le terme de notre quête
Sera d’arriver là d’où nous étions partis »
Aurélien Bory, septembre 2013.
Interview d’Aurélien Bory
par Catherine Blondeau, directrice du Grand T à Nantes - octobre 2013.
Pour quelles raisons êtes-vous revenu vers le Groupe acrobatique de Tanger?
Effectivement c’est un retour, et ce n’est pas forcément mon genre de revenir sur mes pas. Mais notre histoire ensemble est vraiment très forte et j’ai simplement désiré ces retrouvailles. Peut-être que Taoub ne nous avait pas tout
dit ? L’acrobatie marocaine est un joyau, je voulais aller plus loin avec eux. Azimut n’aurait pas été possible il y a dix
ans. Il a fallu tout ce chemin pour arriver à un travail de cette nature.
Justement à propos d’acrobatie, il n’y en a pas beaucoup dans Azimut, était-ce un choix de départ?
Au contraire, l’acrobatie est partout dans le spectacle, pas forcément dans la forme que l’on connaît, mais dans
ses racines profondes, notamment dans les figures célestes. L’idée de l’envol était mon point de départ. Le saut de
l’acrobate est une tentative de vol maintes fois échouée. Le vol est aussi une machinerie de théâtre. D’où ce dialogue avec la gravité, nourri par les contrepoids, les fils et les corps en suspension.
Azimut est plongé dans un clair-obscur mystérieux d’où les figures surgissent un peu comme des apparitions. La « gravité » est-elle là aussi convoquée?
J’ai voulu que ces apparitions soient avant tout surprenantes. Des questions profondes, spirituelles et existentielles,
irriguent la dramaturgie d’Azimut. L’acrobatie marocaine est liée au soufisme par la figure de son Saint-Patron, Sidi
Ahmed Ou Moussa. Je n’ai pas voulu nécessairement raconter son histoire, mais je m’en suis inspiré. Sidi Ahmed
Ou Moussa a fait l’expérience de l’élévation céleste, mais il a choisi de retourner à la vie terrestre. Il m’a semblé que
ce « chemin » était une belle métaphore du travail de l’acrobate.
L’itinéraire du Groupe acrobatique de Tanger est aussi exceptionnel qu’inattendu, de la plage de Tanger
vers les scènes du monde entier. Quel regard portez-vous sur ce parcours ?
Ce que je retiens, c’est un double mouvement d’émancipation. Ce n’était pas écrit d’avance que les descendants de
la famille Hammich, qui forme des acrobates depuis sept générations au cœur de la médina de Tanger, rencontrent
un jour l’art contemporain et portent un regard différent sur leur pratique. Je suis heureux qu’Azimut aille dans le
sens de leur non-assignation à un rôle déterminé d’acrobate, ou de marocain. Et je fais le pari que ce refus du cliché
libère en retour notre regard sur eux et pose la question de notre propre émancipation.
Dorothée Duplan & Flore Guiraud, assistées d’Eva Dias / 01 48 06 52 27 / [email protected] / www.planbey.com
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Biographie
Le Groupe acrobatique de Tanger s’est formé à l’initiative de Sanae El Kamouni en 2003. Elle souhaitait réunir des acrobates tangérois autour des nouvelles écritures pour le cirque, en partant du constat qu’il existe
au Maroc une acrobatie unique au monde, avec une histoire spécifique, pratiquée à un très haut niveau au sein de
nombreuses troupes et familles. Convaincue qu’une histoire nouvelle peut s’inventer avec ces artistes, elle propose
au metteur en scène Aurélien Bory de concevoir le premier spectacle contemporain d’acrobatie marocaine à Tanger.
Ainsi Taoub est créé en juin 2004 et connaît par la suite un retentissant succès mondial, avec plus de 300 représentations. Le Groupe acrobatique de Tanger rencontre ensuite les metteurs en scène suisses Martin Zimmermann et
Dimitri de Perrot, qui créent pour eux Chouf Ouchouf en 2009, confortant la notoriété du Groupe auprès du public
et des théâtres. Dix ans après la création du spectacle Taoub, Aurélien Bory et le Groupe acrobatique de Tanger
reviennent sur scène avec Azimut.
Tournée Azimut 2014 - 2015
15 > 16 novembre 2014
Calais
20 > 21 novembre 2014
Ibos
5 > 6 décembre 2014
Tournai - Belgique
11 > 12 décembre 2014
Boulazac
17 > 18 décembre 2014
Amiens
28 > 30 décembre 2014
Athènes - Grèce
9 > 10 janvier 2015
Annecy
28 > 31 janvier 2015
Caen
5 > 6 février 2015
St-Médard-en-Jalles
27 février > 1 mars 2015 Adelaïde - Australie
11 > 13 mars 2015
Le Havre
19 > 21 mars 2015
Reims
17 > 18 avril 2015
Antibes
7 > 8 mai 2015
Rotterdam - Pays-Bas
20 mai > 7 juin 2015
Maroc
er
Le Channel scène nationale
173 boulevard Gambetta - 62 102 Calais / 03 21 46 77 00
Le Parvis scène nationale Tarbes-Pyrénées
Centre Commercial Le Méridien - Route de Pau - 65 420 Ibos
05 62 90 08 55
Maison de la Culture
Avenue des Frères Rimbaut 2 - 7500 Tournai / +32 69 25 30 70
Agora pôle national des arts du cirque
Avenue Marcel Paul - 24 750 Boulazac / 05 53 35 59 65
Maison de la Culture
2 place Léon Gontier - 80 000 Amiens / 03 22 97 79 79
Onassis Cultural Centre
107-109, Syngrou Ave, Athens 117 / +30 21 3017 8000
Bonlieu scène nationale
1 rue Jean Jaurès - 74 000 Annecy / 04 50 33 44 00
Théâtre de Caen
8 place Saint-Pierre - 14 000 Caen / 02 31 30 48 00
Le Carré Les Colonnes scène conventionnée
Place de la République - 33 160 Saint-Médard-en-Jalles / 05 57 93 18 93
Adelaïde Festival Center
+61 (0) 8 8216 4422
Le Volcan scène nationale
Espace Oscar Niemeyer - 76 600 Le Havre / 02 35 19 10 10
Le Manège scène nationale
2 boulevard du Général Leclerc - 51 100 Reims / 03 26 47 30 40
Anthéa Antipolis Théâtre d’Antibes
260 avenue Jules Grec - 06 600 Antibes / 04 83 76 13 13
Festival Circusstad - Rotterdamse Schouwburg
Schouwburgplein 25, 3012 CL Rotterdam / +31 10 411 8110
Rabat, Casablanca, Mohammedia, Tanger
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Sans objet
pièce d’Aurélien Bory
© Aglaé Bory
Conception, scénographie, mise en scène Aurélien Bory
Avec Olivier Alenda et Olivier Boyer
(qui remplace Pierre Cartonnet depuis février 2010)
Pilote, programmation robot Tristan Baudoin
Composition musicale Joan Cambon
Création lumière Arno Veyrat
Conseiller artistique Pierre Rigal
Assistante à la mise en scène Sylvie Marcucci
Son Stéphane Ley
Costumes Sylvie Marcucci
Conception technique des décors
Pierre Dequivre
Réalisation décor
Atelier de la Fiancée du Pirate - Toulouse
Accessoire moniteur Frédéric Stoll
Patine Isadora de Ratuld
Masques Guillermo Fernandez
Régie générale Arno Veyrat
Régie technique en alternance
Joël Abriac, Stéphane Ley et Arno Veyrat
Assistant régie plateau Thomas Dupeyron
Direction administrative et des productions
Florence Meurisse
Administration des productions
Léonor Manuel, Christelle Lordonné
Chargée de production Marie Reculon
Créée en octobre 2009 au TNT - Théâtre national de Toulouse Midi-Pyrénées
Durée 1h
Production Compagnie 111 - Aurélien Bory | Coproduction TNT - Théâtre national de Toulouse Midi-Pyrénées, Théâtre Vidy-Lausanne, Théâtre de la Ville - Paris, La Coursive - Scène nationale La Rochelle, Agora - Pôle national des Arts du cirque de Boulazac-Aquitaine, Le Parvis
- Scène nationale Tarbes-Pyrénées
La Compagnie 111 - Aurélien Bory est conventionnée par le Ministère de la Culture et de la Communication - DRAC Midi-Pyrénées, la Région
Midi-Pyrénées et la Ville de Toulouse | Avec le soutien du Conseil Général de la Haute-Garonne
Aurélien Bory est artiste associé au Grand T - Scène conventionnée Loire-Atlantique, Nantes
Aurélien Bory est artiste invité du TNT - Théâtre National de Toulouse Midi-Pyrénées
Aurélien Bory est artiste accompagné par le Théâtre de l’Archipel scène nationale de Perpignan
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Propos d’Aurélien Bory
recueillis par Christophe Lemaire, adjoint pour le Théâtre de la Ville
de Paris - janvier 2010.
Votre travail pourrait se définir comme un point de rencontre entre le théâtre, l’installation (ou la performance), et le cirque. Croyez-vous que cela rende difficile son identification par le public ?
Ne pas savoir ce que l’on va voir est certainement une des meilleures façons d’aller au théâtre… C’est-à-dire être dans un
état de disponibilité propre à aborder une nouvelle forme, sans a priori. J’essaie dans mon théâtre de laisser une grande
place au spectateur. C’est lui qui finit l’œuvre. Par association d’idées, par ses références, par reconnaissance de son
expérience, par tout ce qui constitue sa lecture, il s’approprie ce qu’il regarde. Et pour stimuler son imaginaire, il faut réussir
à provoquer un trouble. C’est ce que j’essaie de faire en déplaçant les choses. D’ailleurs c’est le point de départ de Sans
objet : extraire un robot de l’industrie et le placer sur une scène. Un robot industriel, apparu dans les années soixantedix dans l’industrie automobile. C’est le premier robot introduit chez les hommes, une sorte de point de départ de cette
nouvelle relation. Il a dans l’industrie une fonction déterminée, et sur scène il la perd. Il devient « sans objet », inutile, notre
regard sur lui change alors. Il devient le réceptacle, le miroir de nos projections. Je vois le théâtre un peu de cette manière.
Vous appelez souvent vos interprètes des acteurs, et pourtant ils ne disent pas un mot, n’ont pas de texte.
Quand je dis acteur, je pense action. Acteur, en tant que celui qui agit. Dans Sans objet, l’acteur utilise son corps
comme moyen principal d’action. Et c’est sur ce terrain que s’établit le dialogue avec le robot, qui a lui aussi un corps,
un bras articulé, six axes capables de se mouvoir en tout point tout autour de lui. D’une manière générale, je pense
que tous les moyens d’actions se valent sur la scène et je ne vois pas de hiérarchie au théâtre entre le texte et d’autres
moyens d’actions.
Dans Sans objet, le robot, - omniprésent -, semble d’une puissance incroyable, au point de faire toujours
peser une menace potentielle sur les interprètes. Cette rencontre entre l’homme et des éléments de
prime abord insurmontables, m’avait déjà frappé dans Les sept planches de la ruse. Cette confrontation
d’échelle fait partie des choses qui vous intéressent ?
J’essaie effectivement de confronter l’homme à quelque chose qui le dépasse. Un espace précis, un objet posé sur
le plateau auquel je donne une capacité de mouvement, d’action. L’idée du robot est venue de cette réflexion sur le
théâtre, sur l’objet animé. Elle croise Kleist et son texte sur le théâtre de marionnettes, Schlemmer dans son rapport
à l’objet, et même Meyerhold, avec le constructivisme. Il y a dans chaque cas l’idée de la confrontation du vivant et
de l’inerte. Confrontation essentielle au théâtre. Et puis l’idée du robot m’est apparue importante aujourd’hui, du fait
de notre rapport à la technologie. La technologie, on l’aime et l’on s’en sert, autant qu’on la déteste et l’évite. Elle
bouscule notre rapport au monde. C’est ce qui constitue l’enjeu de Sans objet.
Quelle « histoire » vouliez-vous raconter, si une telle formulation vous convient ?
L’histoire ce serait : l’homme et le robot, qu’ont-ils à se dire ? Ce pourrait être aussi la capacité de l’homme à s’adapter, ou bien le surgissement inattendu de la beauté, ou bien les formes primitives dans la technologie, ou bien le devenir de l’homme après l’homme, ou bien le seul plaisir du déploiement de la forme...
Sans objet, que j’ai vu à la création à Vidy-Lausanne, est à la fois drôle et inquiétant : le corps humain
y est d’abord performant et le robot sensible, ce qui rapproche d’un vocabulaire à la fois burlesque et
fantastique (ou poétique), puis l’ensemble glisse insensiblement vers une déshumanisation effrayante et
la machine finie par faire la démonstration concrète de son pouvoir et de sa puissance physique. Cette
friction entre humour et tension était-elle inscrite dans votre idée initiale du projet ?
Oui, j’essaie d’élargir le registre et obtenir plus de contraste entre les scènes. L’humour fonctionne comme le contrepoint de certaines impressions visuelles fortes que produit la scénographie ou les lumières et qui s’inscrivent dans
une certaine rigueur. Je ne cherche pas le rire, mais j’essaie de faire en sorte que l’humour renforce la tension. Je
montre l’homme dans des situations d’inconfort, d’instabilité, d’inconnu. L’action burlesque arrive comme une mise à
distance. Une sorte de « non, ceci n’est pas tout à fait sérieux ».
J’ai vu avec plaisir beaucoup d’enfants d’une dizaine d’années, accompagnés de leurs parents, dans la
salle. C’est une chose qui vous touche ? Que vous aviez envisagée ?
Disons que mes spectacles peuvent être vu par des enfants. Je suis souvent attentif à leurs réactions. Il y a chez eux
une candeur du regard et une honnêteté qu’aucune pudeur ne vient fausser. On ne doute pas de leur sincérité. Je n’ai
jamais fait de spectacles pour les enfants, mais je suis ravi quand j’en vois quelques-uns dans la salle. Je les considère
alors un peu comme mes alliés.
Selon vous, le rapport de l’homme à la technique - ou à la machine - est-il à ce point inquiétant pour l’avenir ?
Non je ne dirais pas cela. Mais nous vivons un temps qui ne parvient pas complètement à penser son avenir. Je
pense que cela vient du fait que l’an 2000 n’a pas eu lieu. Toutes nos projections sur le progrès, sur la technique, sur
l’avenir ont pris un coup dans l’aile. Nous avons une conscience accrue de notre finitude. Il nous reste alors à rêver
autrement.
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Tournée Sans objet 2014 - 2015
23 > 25 septembre 2014
Düsseldorf - Allemagne
19 octobre 2014
Toulouse
13 > 14 novembre 2014
Meylan
8 > 9 mai 2015
Erlangen - Allemagne
TNT - Focus cirque
1 rue Pierre Baudis - 31 000 Toulouse / 05 34 45 05 05
Hexagone scène nationale
24 rue des Aiguinards - 38 242 Meylan / 04 76 90 09 80
Internationales Figurentheater Festival
Markgrafentheater
Gebberstrasse 1, 91052 Erlangen / +49 09131/86-1408
2 > 6 juin 2015
Düsseldorf Festival
Toulouse
TNT - Théâtre national de Toulouse Midi-Pyrénées
1 rue Pierre Baudis - 31 000 Toulouse / 05 34 45 05 05
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Taoub
avec le Groupe acrobatique de Tanger
© Richard Haughton
Conception, scénographie, mise en scène Aurélien Bory
Avec
Jamila Abdellaoui, Mustapha Aït Ouarakmane
- ou - Ouahib Hammich, Adel Chaaban,
Mohammed Achraf Chaaban, Abdelaziz El
Haddad, Najib El Maimouni Idrissi, Amal
Hammich, Mohammed Hammich, Younes
Hammich, Samir Lâaroussi, Yassine Srasi,
Younes Yemlahi
Assistant à la mise en scène, technique vidéo Pierre Rigal
Trampoline
Julien Cassier
Création lumières
Arno Veyrat
Régie, régie générale
Joël Abriac et Cécile Hérault
Costumes
Mahmoud Tabit Ben Slimane
Direction du Groupe acrobatique de Tanger
Sanae El Kamouni
Administration
Marie Reculon
Créé en juin 2004 au festival Les Nuits de la Méditerranée à Tanger (Maroc)
Durée 55 minutes
Production Institut français du Nord | Avec le soutien de la Compagnie 111 - Aurélien Bory, Organisation Internationale de la Francophonie, Ferme du Buisson - Scène nationale de Marne-la-Vallée | Avec l’aide du Service de coopération et d’action culturelle de l’Ambassade de France au Maroc.
Scènes du Maroc reçoit le soutien de la Fondation BNP Paribas pour le développement de ses projets.
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Taoub veut dire tissu en arabe. Le spectacle est construit à partir de tissus différents. Des tapis, des habits, un grand
tissu blanc qui couvre entièrement la scène, des toiles de parachute et de trampoline. Le tissu est ici décliné et devient le support de toute action, le premier protagoniste de la pièce. Il prend encore une signification supplémentaire
par la composition du groupe lui-même qui forme, avec ses douze acrobates d’âges différents, un tissu social ou
familial. L’acrobatie – pratique marocaine ancestrale – prend ici une orientation, qui s’éloigne de la performance et
se rapproche d’une écriture du mouvement. Elle s’intègre à un travail particulier de projections d’images : photographies, ombres, vidéo. Les acteurs manipulent eux-mêmes ces outils, rapprochant ainsi la technologie de l’artisanat du fait-main. La musique est entièrement jouée et chantée sur scène par les acrobates. Elle s’ajoute à l’idée
de tissage des références et des disciplines. Tout est fabriqué sur scène devant nous et cela souligne la poésie et
l’humanité de Taoub.
Interview d’Aurélien Bory
par Lucie Martin, chargée des relations avec le public à la Maison de la
Culture de Bourges - septembre 2007.
D’où est venue l’idée de travailler avec des acrobates issus d’une autre culture que la vôtre ?
Ce projet n’est pas venu de moi. Sanae El Kamouni m’a rencontré au Théâtre Garonne à Toulouse, où elle faisait un
stage, tandis que j’étais en création de Plan B. Elle a découvert ma façon de mélanger le cirque, le théâtre, les arts
visuels et a été très intéressée par cette démarche. Elle m’a proposé d’écrire un spectacle au Maroc, où il existe
des acrobates, mais aucune création. Je connaissais déjà l’acrobatie marocaine et je savais qu’elle était unique et
remarquable. J’ai alors proposé de diriger un stage de deux semaines à Tanger, pour rencontrer des acrobates, et
voir quel sens un tel projet pourrait prendre. Un mois après, je décidai d’écrire un spectacle qui n’utiliserait que du
tissu comme support de chaque scène, je voulais une scénographie mobile, fragile en rapport avec Tanger. Le titre
vient de là, Taoub, « tissu » en arabe.
Comment avez-vous rencontré les artistes ?
Pourquoi les avoir choisi eux particulièrement pour cette collaboration ?
Nous avons organisé des auditions pour ce stage partout dans le Maroc, l’acrobatie étant surtout présente au sud,
et à notre grande surprise, nous avons trouvé beaucoup d’acrobates à Tanger. Les premiers à s’être présentés
étaient les Hammich, venus à quatre, dont deux filles, et aussi quelques amis. Ils était tous de très bon acrobates, et
j’ai voulu composer un groupe à partir de ce noyau en privilégiant le fait qu’ils se connaissaient depuis longtemps,
même s’ils n’étaient pas constitués en groupe. C’est ce « tissu » familial, cette organisation en groupe qui m’intéressait alors. Sanae et moi avons décidé de leur donner un nom après la création de Taoub le Groupe acrobatique
de Tanger.
Quel souvenir gardez-vous de cette rencontre ?
Le décalage de départ. Ils n’avaient jamais abordé de près ou de loin ce genre de choses et n’adhéraient que timidement avec ce que je leur proposais. Tout a changé quand je leur ai demandé d’amener leur famille et leurs amis pour
une présentation du travail. Ils ont compris alors par les yeux des autres ce qu’ils faisaient eux-mêmes. Lorsqu’ils
ont entendu leurs proches rire, être touchés, ça a été un déclic.
Dans le spectacle, on sent vraiment le résultat d’un véritable échange entre votre savoir-faire et le leur.
Comment avez-vous fait, concrètement, pour en arriver à ce résultat ?
Je voulais qu’ils comprennent que je n’allais pas utiliser leurs numéros, qu’on allait inventer de nouveaux mouvements en déclinant leur savoir faire. Ils me voyaient réfléchir, improviser et essayer de trouver des idées, qui découlaient de leurs capacités. Je voulais avant tout qu’ils soient acteurs et témoins d’un processus de création, et non
de la répétition d’une forme fixe. De ce fait, je ne me situais pas en comparaison avec leurs numéros, mais sur une
autre voie. Je leur expliquais que ce n’était pas du cirque que nous faisions là, mais bien du théâtre. Ils ont adhéré.
Biographie
Le Groupe acrobatique de Tanger s’est formé à l’initiative de Sanae El Kamouni en 2003. Elle souhaitait réunir des acrobates tangérois autour des nouvelles écritures pour le cirque, en partant du constat qu’il existe
au Maroc une acrobatie unique au monde, avec une histoire spécifique, pratiquée à un très haut niveau au sein de
nombreuses troupes et familles. Convaincue qu’une histoire nouvelle peut s’inventer avec ces artistes, elle propose
au metteur en scène Aurélien Bory de concevoir le premier spectacle contemporain d’acrobatie marocaine à Tanger.
Ainsi Taoub est créé en juin 2004 et connaît par la suite un retentissant succès mondial, avec plus de 300 représentations. Le Groupe acrobatique de Tanger rencontre ensuite les metteurs en scène suisses Martin Zimmermann et
Dimitri de Perrot, qui créent pour eux Chouf Ouchouf en 2009, confortant la notoriété du Groupe auprès du public
et des théâtres. Dix ans après la création du spectacle Taoub, Aurélien Bory et le Groupe acrobatique de Tanger
reviennent sur scène avec Azimut.
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Tournée Taoub 2014 - 2015
25 octobre 2014
Valls - Espagne
20 > 21 décembre 2014
Saint-Denis
CDN - Théâtre Gérard Philippe
13 janvier 2015
Redon
15 > 16 janvier 2015
Bouguenais
18 janvier 2015
Vallet
20 janvier 2015
Châteaubriant
Teatre de Valls
Place Francesc Layret s/n. - 43 800 Valls (Tarragona)
en partenariat avec l’Institut du Monde Arabe
59 boulevard Jules-Guesde - 93 207 Saint-Denis / 01 48 13 70 00
Le Canal - Théâtre intercommunam du pays de Redon
en co-réalisation avec le Grand T - théâtre de Loire-Atlantique
Place du Parlement - 35 600 Redon / 02 23 10 10 80
Piano-cktail
en co-réalisation avec le Grand T - théâtre de Loire-Atlantique
Rue Ginsheim Gustavsburg - 44 340 Bouguenais / 02 40 65 05 25
Le Champilambert, espace culturel de la Ville de Vallet
en co-réalisation avec le Grand T - théâtre de Loire-Atlantique
13 route des Dorices - 44 330 Vallet / 02 40 36 24 81
Théâtre de Verre
en co-réalisation avec le Grand T - théâtre de Loire-Atlantique
02 40 81 19 99
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© Aglaé Bory
Plan
B
pièce d’Aurélien Bory et de Phil Soltanoff
Conception, scénographie Aurélien Bory
Mise en scène Phil Soltanoff
Avec Mathieu Bleton, Itamar Glucksmann,
Jonathan Guichard et Nicolas Lourdelle
Création des rôles Olivier Alenda, Aurélien Bory,
Loïc Praud et Alexandre Rodoreda
Création lumière Arno Veyrat
Musique
Phil Soltanoff, Olivier Alenda et Aurélien Bory
Musique aditionnelle Ryoji Ikeda et Lalo Schiffrin
Assistant à la mise en scène Hugues Cohen
Répétiteurs Olivier Alenda et Loïc Praud
Technique vidéo Pierre Rigal
Costumes Sylvie Marcucci
Conception technique des décors
Christian Meurisse
Réalisation décor Christian Meurisse,
Harold Guidolin et Pierre Dequivre
Peintures Isadora de Ratuld
Régie générale Arno Veyrat
Régie son Joël Abriac
Régie lumière Carole China
Régie plateau Thomas Dupeyron
Direction administrative et des productions
Florence Meurisse
Administration des productions
Léonor Manuel, Christelle Lordonné
Chargée de production Marie Reculon
Créée en janvier 2003 au Théâtre Garonne à Toulouse
Reprise le 27 septembre 2012 au Grand T - théâtre de Loire-Atlantique, Nantes
Durée 1h10
Production Compagnie 111 - Aurélien Bory | Coproduction 2012 Le Grand T - théâtre de Loire-Atlantique/Nantes, Le Théâtre du
Rond-Point/Paris | Coproduction 2003 Théâtre Garonne - scène européenne Toulouse, Théâtre de la Digue - Toulouse, Le Train Théâtre scène conventionnée de Portes-lès-Valence
La Compagnie 111 - Aurélien Bory est conventionnée par le Ministère de la Culture et de la Communication - DRAC Midi-Pyrénées, la Région
Midi-Pyrénées et la Ville de Toulouse
Aurélien Bory est artiste associé au Grand T - Scène conventionnée Loire-Atlantique, Nantes
Aurélien Bory est artiste invité du TNT - Théâtre National de Toulouse Midi-Pyrénées
Aurélien Bory est artiste accompagné par le Théâtre de l’Archipel scène nationale de Perpignan
Dorothée Duplan & Flore Guiraud, assistées d’Eva Dias / 01 48 06 52 27 / [email protected] / www.planbey.com
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Bras écartés, ils volent. Lents et longs oiseaux humains. Quatre types, golden boys en costard cravate, cadres dynamiques,
défient la pesanteur. Sur leur plan incliné, ils flottent. Puis les voilà juchés, comme nichés dans les interstices de la paroi, fenêtres
ou corniches. Ils jonglent et les balles sonorisées par leurs rebonds créent une musique envoûtante. La géométrie prend corps
et réciproquement. Derrière le quatuor, les tableaux boursiers défilent. Les hommes choient, chutent, comme des cours en dégringolades. Le plan se redresse, devient un mur droit, où les acrobates continuent de se battre contre les lois de la gravité.
Propos d’Aurélien Bory & de Phil Soltanoff
recueillis par Pierre Notte - novembre 2012.
Comment expliqueriez-vous le titre, Plan B ? Que signifie-t-il pour vous ?
Aurélien Bory : En 2003 année de création de Plan B, cette expression n’était pas aussi connue qu’aujourd’hui, elle était essentiellement anglo-saxonne, on l’entendait dans les séries, les polars ou les films d’actions. Ainsi en plus de sa signification, à
savoir changer de plan quand ce qu’on a prévu a complètement échoué, le titre contient une autre dimension, liée à l’espace,
à la géométrie qui est le point de départ de Plan B. Tout le spectacle repose littéralement sur un plan incliné. La dramaturgie
s’est fondée sur ce principe physique, avec les moyens de l’acrobatie et du jonglage, puis s’est élaborée au cours du travail de
recherche. Plan B était un nom choisi au départ, et il a révélé des sens multiples au cours de la création. Avec comme constante
un rapport ténu à la gravité. Le théâtre est le seul art qui ne peut échapper aux lois de la physique, ainsi tenter d’échapper à la
gravité, est l’impossible Plan B.
Y a-t-il une histoire dans Plan B ? Une trame, une narration à suivre ?
Phil Soltanoff : Oui, une histoire existe dans Plan B, mais elle se transmet visuellement et de façon sonore, c’est une histoire
sans parole. L’histoire n’avait pas été décidée avant le début des répétitions. Elle a émergé plutôt tard dans le processus de
création. C’est une histoire très simple, humaine et naïve – qui rappelle le mythe de Sisyphe : se trouver confronté à un problème,
apprendre à y faire face, devenir efficace pour le surmonter, et le problème change... Continuer jusqu’à épuisement. Je pense
qu’à un certain niveau, c’est une expérience partagée par tout le monde. De plus, une histoire abstraite permet à l’audience
de s’y confronter de façon personnelle ; les spectateurs y entrent par le biais de leur propre grille de lecture, de leurs propres
valeurs. Je pense que l’art devrait ajouter quelque chose au monde. C’est comme le Grand Canyon. Pas besoin d’être un érudit
pour l’apprécier (bien que l’érudition puisse apporter d’autres éléments à l’expérience). On l’absorbe complètement, on l’intègre
par le regard, l’ouïe, et par notre relation à lui. Il devient une fondation où ériger sa propre imagination.
Comment cette confrontation entre le théâtre et le cirque a-t-elle modifié votre façon de travailler ?
Aurélien Bory : Cette confrontation a fondé une démarche autour de la scénographie qui est encore à l’œuvre aujourd’hui dans
mon travail. La question de l’espace continue de m’animer, et mes derniers spectacles, Sans objet ou Géométrie de caoutchouc
sont des prolongements de cette réflexion. C’est aussi tout le sens du spectacle Plan B : donner à voir un point de départ, où les
moyens du cirque sont animés par une vision plus large. Le travail avec Phil a été déterminant dans ce sens, nous nous sommes
accordés de la plus belle des manières. Je voulais m’échapper du cirque, il voulait s’échapper du théâtre. Nous nous sommes
croisés en plein milieu, en dehors des cadres.
Phil Soltanoff : Je suis très admiratif des techniques du cirque, mais pas obligatoirement du cirque vu comme un art. J’ai l’impression que ça n’exige pas assez de ma part, ni de la part du public. Mais les compétences techniques sont indiscutables : soit
vous êtes capables de maintenir sept balles en l’air, soit vous ne le pouvez pas ; soit vous pouvez exécuter un saut périlleux, ou
vous échouez. Cet aspect factuel indéniable est absolument séduisant. Je pense qu’Aurélien ressentait la même chose et notre
rencontre a été un moyen de discuter de nos observations au travers du langage de notre travail : la création d’un spectacle.
Nous avons traversé beaucoup d’aventures depuis Plan B, mais elles sont toutes restées fidèles à ce procédé déclenché par
notre collaboration : simplement laisser les choses et nos relations à ces choses révéler leurs mystères. Ne pas se précipiter,
ni tirer des conclusions hâtives, mais simplement laisser les choses dévoiler leur magie. Et prendre le temps de découvrir ces
qualités. Un autre atout majeur du cirque est la notion de plaisir. C’est une merveilleuse expérience d’assister aux prouesses
d’un circassien, et c’est toujours un plaisir. Comment est-ce que cette sensation prend part à un travail sérieux ? Et je ne veux
pas dire “sérieux” au sens affectif – comme sinistre, par exemple. Mais comment une exploration propulsée par les prouesses
du cirque peut être envisagée dans le cadre d’un questionnement artistique. Voilà ce qui m’intéresse.
Biographie
Phil Soltanoff est un artiste hybride qui mélange et incorpore la danse, le théâtre, les arts visuels et les nouvelles technologies de façon à bousculer les formes familières et les étiquettes artistiques habituelles. Il est le directeur artistique de Mad dog,
compagnie de théâtre expérimental. Parmi ses travaux, on trouve LA Party (programmée au festival Under The Radar en 2009) ;
Sitstandwalkliedown, créée spécifiquement pour un espace public de Governor Island, New-York, à la demande du festival Sitelines 2010 ; et I/O, une collaboration avec l’artiste sonore Joe Diebes où 6 chanteurs lyriques dialoguent avec un ordinateur. En
2002, Phil Soltanoff entame une collaboration avec Aurélien Bory et la Compagnie 111 pour une trilogie sur l’espace avec Plan B
et Plus ou moins l’infini. Sa collaboration avec le Festival Fusebox comprend le 12nineteen Library, une installation créée pour le
Musée d’Arts de Austin et qui a reçu le prix Austin Critics Table Award en 2009. Phil Soltanoff est soutenu par le fond MAP, le Doris
Duke Creative Exploration Fund, le fond Franco-Americain pour le Spectacle vivant (FACE), le Trust for Mutual Understanding,
et le Newman’s Own. En 2009, la Mellon Foundation a récompensé le Center Theatre Group de Los Angeles pour encourager la
création d’œuvres originales, notamment de Phil Soltanoff et son collaborateur Jim Findley. La première de leur dernière œuvre
a eu lieu au CTG de Los Angeles en 2011. En 1999, Phil et l’artiste Hanne Tierney créent à Brooklyn l’espace d’exposition et de
performances Five myles qui a reçu le prestigieux Obie Award en 2000.
Dorothée Duplan & Flore Guiraud, assistées d’Eva Dias / 01 48 06 52 27 / [email protected] / www.planbey.com
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Tournée Plan B 2014 - 2015
26 > 27 septembre 2014
Le Creusot
31 octobre 2014
Fürstenfeldbruck - Allemagne
14 > 16 novembre 2014
Götebord - Suède
12 > 13 décembre 2014
Vevey - Suisse
18 > 19 décembre 2014
Belfort
19 > 20 janvier 2015
La Roche-sur-Yon
22 janvier 2015
Joué-lès-Tours
17 > 18 février 2015
Cavaillon
27 > 28 février 2015
Cracovie - Pologne
6 > 11 mars 2015
Lyon
26 > 28 mars 2015
St-Quentin-en-Yvelines
1er avril 2015
Arcachon
3 > 4 avril 2014
Bayonne
8 > 9 avril 2015
Bologne - Italie
11 > 12 avril 2015
Modena - Italie
24 avril 2015
Reggio Emilia - Italie
12 > 13 mai 2015
Messina - Italie
16 > 17 mai 2015
Ferrara - Italie
20 mai 2015
Ancona - Italie
L’Arc scène nationale
Espace François Mitterand - 71 200 Le Creusot / 03 85 55 13 11
Veranstaltungsforum Fürstenfeld
Fürstenfeld 12, 82256 Fürstenfeldbruck / +49 8141 6665140
Stora Teatern
Kungsparken 1, 411 36 Göteborg / +46 31 368 32 90
Théâtre de Vevey
Rye du Théâtre, 4, 1800 Vevey / +41 21 925 94 90
Le Granit scène nationale - Maison du peuple
1 faubourg de Montbéliard - 90 000 Belfort / 03 84 58 67 67
Le Grand R scène nationale
Esplanade Jeannie Mazurelle - 85 000 La Roche-sur-Yon / 02 51 47 83 83
Espace Malraux
Parc des Bretonnières - 37 300 Joué-lès-Tours / 02 47 73 73 33
Scène nationale
Rue du Languedoc - 84 306 Cavaillon / 04 90 78 64 64
Festival Materia Prima - Groteska Theatre
Skarbowa 2, Cracovie / +48 12 633 48 22
La Maison de la danse
8 avenue Jean Mermoz - 69 008 Lyon / 04 72 78 18 00
Scène nationale
Place Georges Pompidou - 78 180 St-Quentin-en-Yvelines / 01 30 96 99 00
Théâtre Olympia scène conventionnée
21 avenue du Général de Gaulle - 33 120 Arcachon / 05 56 22 01 10
Scène nationale de Bayonne Sud-Aquitain
Place de la Liberté - 64 100 Bayonne / 05 59 59 07 27
Teatro Arena del Sole
Via Indipendenza 44 - 40121 Bologne / +39 051 291 0910
Teatro Storchi
Lg. Garibaldi 15 - 41124 Modena / +39 059 213 6011
Teatro Valli
Piazza Martiri del 7 Luglio 7 - 42121 Reggio Emilia / +39 052 245 8811
Teatro Vittorio Emanuele di Messina
Via Pozzo Leone, 5, 98122 Messina / +39 090 896 6226
Teatro Comunale di Ferrara
Corso Martiri della Liberta 5 - 44121 Ferrara / +39 053 220 2675
Teatro delle Muse
Piazza della Repubblica - 60121 Ancona / +39 071 207 841
Dorothée Duplan & Flore Guiraud, assistées d’Eva Dias / 01 48 06 52 27 / [email protected] / www.planbey.com
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Les
B(r)ouillons
d’après Georges Perec / par Aurélien Bory
Conception, scénographie et mise en scène
Aurélien Bory
Création lumières
Arno Veyrat
Composition musicale
Joan Cambon
Conception technique décor
Pierre Dequivre
Plateau
Tristan Baudoin
Production Compagnie 111 - Aurélien Bory
Coproduction création 2016 TNT - Théâtre national de Toulouse Midi-Pyrénées, Le Grand T - Théâtre de Loire-Atlantique à Nantes,
Le Parvis - scène nationale de Tarbes-Pyrénées, Théâtre de l’Archipel
- scène nationale de Perpignan (en cours)
La Compagnie 111 - Aurélien Bory est conventionnée par le Ministère
de la Culture et de la Communication - DRAC Midi-Pyrénées, la Région
Midi-Pyrénées et la Ville de Toulouse
Aurélien Bory est artiste associé au Grand T - Scène conventionnée
Loire-Atlantique, Nantes.
Aurélien Bory est artiste invité du TNT - Théâtre National de Toulouse
Midi-Pyrénées.
Aurélien Bory est artiste accompagné par le Théâtre de l’Archipel scène
nationale de Perpignan.
Étape de travail en mars 2015 au TNT - Théâtre national de Toulouse / Midi-Pyrénées
Aurélien Bory cherche continuellement à renouveler la forme dans les expériences de théâtre qu’il propose surtout
si cela implique de remettre en question le mode de création, depuis l’idée de départ jusqu’à l’élaboration scénique.
Ainsi, pour ce spectacle et, pour la première fois, il va travailler sur un texte.
Note d’intention
Le roman Espèces d’espaces de Georges Perec va constituer le point de départ d’un processus théâtral qui durera
plus de deux ans. Pas sûr qu’à la fin, le texte sera présent. Pas sûr non plus que cet ouvrage sera le seul référent. Ce
qui est certain, c’est que ce texte m’accompagne depuis de nombreuses années, que comme son titre l’indique il
s’agit d’espace, sujet que je traite inlassablement au théâtre et qu’enfin l’écriture de Georges Perec résonne en moi
particulièrement, notamment dans son procédé de l’utilisation des contraintes, procédé également à l’œuvre dans
mes créations.
Pendant deux ans, en transposant sur le plateau la structure même du livre, je vais tenter de réunir la matière scénique en passant par des brouillons. Espèces d’espaces est un travelling arrière à travers tous les espaces qu’il est
possible pour un être humain d’appréhender.
De l’espace d’une page blanche, à l’univers entier, en passant par la chambre, l’appartement, l’immeuble, la ville, le
pays, etc… Treize chapitres, treize espaces en tout, qui me donnent alors l’occasion d’imaginer treize dispositifs :
treize périodes de recherche, chacune sur un temps très court, dont trois d’entre elles aboutiront au TNT à la présentation publique d’un brouillon de théâtre.
Ce processus qui allie urgence et élaboration au long cours me permettra d’explorer des approches différentes.
L’enjeu de ces brouillons est là : inclure dans le temps de création l’exercice du regard. Je pense à l’étymologie du
mot théâtre : l’endroit d’où l’on voit. Puisse que face à ces brouillons, ces regards produisent de l’imaginaire, de
l’inattendu, du bouillonnement. Au milieu des « pas encore prêt », des « mal fichus », des « pas très bien ficelés » et
des « on sent qu’il y a quelque chose mais on ne voit pas bien quoi ».
Aurélien Bory
Tournée 2015
25 > 28 mars 2015 - B(r)ouillon n°1
27 > 30 avril 2015 - B(r)ouillon n°2
27 > 30 mai 2015 - B(r)ouillon n°3
Toulouse
TNT - Théâtre national de Toulouse Midi-Pyrénées
1 rue Pierre Baudis - 31 000 Toulouse / 05 34 45 05 05
Dorothée Duplan & Flore Guiraud, assistées d’Eva Dias / 01 48 06 52 27 / [email protected] / www.planbey.com
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