
ou, en situation d'urgence
(1)
. Attention, la perfusion de solutés hypo-osmolaires tend à
augmenter l'œdème cérébral et l'HIC (6).
En présence d'une HIC rebelle l'utilisation intraveineuse de barbituriques, voir de
thiopental, peut être justifiée, sous couvert d'une ventilation assistée.
Enfin, une décompression chirurgicale peut-être envisagée en cas d'AVC hémisphérique
expansif ou d'AVC cérébelleux. L'heure de la chirurgie doit être déterminée précisément
par une surveillance clinique et scannographique rigoureuse.
Apprécier le terrain et les facteurs de risque vasculaire :
L'interrogatoire du patient ou de l'entourage doit permettre de connaître les antécédents
médico-chirurgicaux du patient, notamment cardio-vasculaires et neurologiques, les
facteurs de co-morbidité ainsi que les Facteurs de Risque Vasculaire (FRV).
Globalement, les FRV se confondent avec ceux de l'athérome.
Trois types peuvent être distingués : non modifiables (âge, sexe, race, climat...),
facteurs classiques (HTA, tabac, diabète, dyslipidémie...). Leur risque relatif est évalué
séparément entre 1,2 et 2, sauf pour l'HTA (> 4). Pour le tabac le risque attribuable est
très élevé compte tenu de la fréquence de ce facteur dans la population. Autres facteurs
cliniques (AIT, migraine, diffusion de la maladie athéromateuse), biologiques (dont les
troubles de l'hémostase acquis et congénitaux) et morphologiques ultra-sonographiques
(épaisseur de l'intima, HITS) et radiologiques (infarctus anciens, leucoaraïose).
N.B. :
HITS = High Intensity Transient Signal, perceptibles en doppler trans-crânien, témoignant
du passage d'embolies, le plus souvent "silencieuses".
Leucoaraïose : raréfaction de la substance blanche, principalement dans les régions
centrales des hémisphères se révélant sous forme d'une hypodensité diffuse, hétérogène,
mal limitée au scanner.
ÉVALUATION NEUROLOGIQUE :
Aujourd'hui, il apparaît nécessaire de reconnaître l'AVC, d'en préciser la nature
(ischémique, hémorragique) et la cause, afin d'envisager une prise en charge
thérapeutique cohérente.
La suspicion diagnostique de l'AVC est faite le plus souvent par le patient ou son
entourage. Cependant l'information du public est souvent limitée. Il ignore que
l'altération de la vigilance, de la parole ou du langage, des fonctions motrices ou
sensitives et de la coordination indiquent souvent un AVC. Des campagnes de
sensibilisation, notamment par voie audiovisuelle, seraient souhaitables.
Evaluation des délais de prise en charge :
L'appréciation du délai écoulé entre le début des symptômes et le moment de la prise en
charge médicale pré puis hospitalière est importante à considérer. Cela est rendu
indispensable par les essais thérapeutiques pratiqués à la phase précoce des AVCI
(neuroprotection, fibrinolyse). En cas d'administration de traitement fibrinolytique les
délais d'inclusion tendent à être ramenés à 3 heures, afin d'améliorer les résultats
cliniques et de réduire les risques de transformations hémorragiques. Tout retard
compromet donc la réponse thérapeutique.
Reconnaître l'AVC et son profil évolutif (4) :
La présentation clinique varie considérablement en fonction du siège et de la taille de la
lésion, allant de symptômes très fugaces, parfois négligés par le patient, au coma
hémiplégique mortel en quelques heures.
La principale caractéristique des AVC est la brutalité du mode de constitution du déficit
(quelques secondes ou minutes, le plus souvent). Le territoire en cause, carotidien, avant
tout sylvien, ou vertébro-basialire, modifie l'expression clinique : hémiplégie ou
hémiparésie, hémianesthésie, hémiparesthésie, aphasie, pour le premier, ataxie,