SOMMAIRE
2ème partie
étudES Et
AnAlySES
détAIlléES
FICHE 1
La bonne performance de la France en matière
de lutte contre le changement climatique
FICHE 2
L’objectif « Facteur 4 »
FICHE 3
Les objectifs « Facteur 4 » sur les gaz à effet de
serre / « Facteur 2 » sur la demande d’énergie
LeS eNJeUX
CLimatiQUeS
FICHE 4
L’incohérence des objectifs et des politiques
climatiques européens
FICHE 5
Les transitions énergétiques européennes
FICHE 6
Comparaison des politiques énergétiques de la
France et de l’Allemagne
FICHE 7
L’apparition de prix négatifs
FICHE 8
Les dysfonctionnements du mécanisme ETS
FICHE 9
La situation des
utilities
européennes
FICHE 10
Améliorer l’architecture du marché électrique
européen
LeS
prOBLÉmatiQUeS
ÉNerGÉtiQUeS
eUrOpÉeNNeS
SOMMAIRE
FICHE 11
Quelques chiffres sur le chauffage
FICHE 12
Quelques chiffres sur le transport
FICHE 13
L’efficacité énergétique active
FICHE 14
Les certificats d’économies d’énergie (CEE)
FICHE 15
La précarité énergétique
USaGeS et
maÎtriSe De La
CONSOmmatiON
D’ÉNerGie
FICHE 16
L’évolution tendancielle de la demande
d’énergie et l’intensité énergétique
FICHE 17
L’efficacité énergétique
FICHE 18
Les transferts d’usages
FICHE 19
Les scénarios de demande énergétique de l’UFE
LeS SCÉNariOS
D’ÉVOLUtiON De
La DemaNDe
D’ÉNerGie
FICHE 20
Le parc de production électrique français
FICHE 21
La gestion de la pointe
FICHE 22
La valorisation du stockage : l’exemple des STEP
FICHE 23
La rationalisation des procédures
administratives pour le réseau de transport
d’électricité
Le SYStème
ÉLeCtriQUe
FraNÇaiS
2ème partie
étudES Et
AnAlySES
détAIlléES
Le bilan climatique d’un pays est directement conditionné par la répartition des sources d’énergie consommées dans le pays. En effet, plus la part
des énergies fossiles dans la consommation d’énergie finale d’un pays est élevée, plus le volume d’émissions de gaz à effet de serre (GES), et
notamment de dioxyde de carbone (CO2), de ce pays est élevé, puisque ces émissions sont principalement liées à la combustion d’énergies fossiles.
En Europe, les émissions totales de GES (1) ont reculé de 18 % entre 1990 et 2011, illustrant les efforts menés par les pays européens pour la
réduction de ces émissions dans un objectif de préservation du climat. Parmi les émissions de GES, le dioxyde de carbone (CO2) est celui dont le
poids est le plus important : il est à l’origine de 79 % des émissions totales de GES en 1990 en Europe, et de 82 % en 2010.
La distinction entre GES et CO2
Lorsque l’on aborde la question du bilan climatique d’un pays, la confusion entre émissions de gaz à effet de serre (GES) et émissions
de dioxyde de carbone (CO2) est courante.
Le CO2 est certes un gaz à effet de serre, mais il n’est pas le seul : il faut lui rajouter les émissions de méthane, de protoxyde d’azote
et de gaz fluorés, pour recenser l’ensemble des gaz à effet de serre. En 2010, le CO2 représente 71 % des émissions de GES françaises.
Chacun de ces gaz ayant un pouvoir de réchauffement différent, on rapporte ce pouvoir à celui du CO2, qui est devenu l’unité de réfé-
rence : la tonne de CO2 équivalent (tCO2éq).
La position actuelle de la France en termes d’émissions de gaz à effet de serre (GES) par habitant est très satisfaisante : elle est classée au
8ème rang des émissions de l’UE à 27 pays, et bien en-dessous de la moyenne des émissions de l’UE à 15 pays. L’évolution du bilan français
global d’émissions de GES est encourageante : de 1990 à 2011, la France a réduit de 13 % ses émissions totales.
L’origine des émissions de GES en France
La combustion d’énergie constitue en France la principale source des émissions de GES : elle représente 71 % des émissions totales de GES en 2010.
C’est en particulier la combustion de produits pétroliers dans le secteur des transports qui dégage le plus de GES.
Les bonnes performances de la France en matière de lutte contre le changement climatique s’expliquent principalement par des émissions de
CO2 relativement limitées dans le secteur de la production électrique. En effet, le contenu carbone lié à la production d’un kWh est
très faible en France, comparé aux autres pays européens (près de 4 fois moins de CO2 par kWh produit en 2010 par rapport à l’UE 27). Cela
s’explique par le choix français d’orienter son mix de production électrique vers des énergies peu carbonées, comme l’hydroélectricité, les énergies
renouvelables et le nucléaire.
Paradoxalement, ce sont les bonnes performances de sa production électrique qui rendent plus difficile l’atteinte, par la France, de son objectif
de réduction des GES. Elle ne dispose en effet pas des marges de progrès dont disposent les Etats voisins dont la production électrique est très
carbonée.
LA BONNE PERFORMANCE DE
LA FRANCE EN MATIÈRE DE LUTTE
CONTRE LE CHANGEMENT CLIMATIQUE
(1) Hors utilisation des terres, leur changement et la forêt (UTCF).
RÉPARTITION DES
ÉMISSIONS DE GES LIÉES
À LA COMBUSTION
D’ÉNERGIE PAR ORIGINE
SECTORIELLE, EN FRANCE
EN 2010
1
2ÈmE partiE
ÉTUDES ET
ANALYSES
DÉTAILLÉES
FICHE
LES ENJEUX CLIMATIQUES
L’Électricité, c’est l’avenir !
Les émissions de dioxyde de carbone (CO2)
Etant donné que la très grande majorité des émissions de GES sont liées aux émissions de CO2, il est indispensable de s’intéresser plus spécifiquement
aux origines de ces émissions et à la position de la France par rapport aux émissions mondiales.
En regardant la contribution des pays dans les émissions de CO2, il apparaît que la Chine est le 1er émetteur de CO2 au monde, avec un quart des
émissions mondiales en 2011, suivie de près par les Etats-Unis. L’Union européenne est quant à elle responsable de 11 % des émissions
mondiales, et la France d’environ 1 %.
En termes d’émissions de CO2 par habitant, la France se situe au 4ème rang des pays de l’OCDE les moins émetteurs en 2010, derrière le Portugal,
la Suède et la Hongrie, selon l’Agence Internationale de l’Energie. Bien que les émissions par habitant de la France soient supérieures à la moyenne
mondiale, les performances climatiques françaises sont meilleures que celles de la très grande majorité des pays développés.
Enfin, la position de la France en termes d’intensité carbone du PIB, exprimée en volume CO2 par unité de PIB produite, est également très
satisfaisante, comparée à celle des grands pays développés.
LA BONNE PERFORMANCE DE LA FRANCE EN MATIÈRE DE LUTTE CONTRE LE CHANGEMENT CLIMATIQUE
ORIGINE GÉOGRAPHIQUE
DES ÉMISSIONS
MONDIALES DE CO2
EN 2011
ÉMISSIONS DE CO2
PAR HABITANT EN 2010,
EN TCO2/HABITANT
INTENSITÉ
CO2 DU PIB EN 2011
ORIGINE DES ÉMISSIONS
DE CO2 EN EUROPE, EN %
DES ÉMISSIONS MONDIALES,
EN 2011
Depuis que les scientifiques du GIEC ont démontré le rôle de l’activité humaine sur le réchauffement de la planète, propos complétés par le rapport
Stern dénonçant le coût de l’inaction, la France s’est fixée un objectif de division de ses gaz à effet de serre par quatre d’ici à 2050,
par rapport au volume des émissions de l’année 1990 (1). Cet objectif est supérieur aux objectifs internationaux (2), mais il est justifié par
le
principe de responsabilité commune mais différenciée
inscrit dans la Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques
(CCNUCC). Certains pays doivent montrer la voie eu égard à leur passif en termes d’émissions et leur niveau de développement avancé.
Atteindre une division par 4 des émissions de GES de la France en 2050 signifierait concrètement de réduire le niveau d’émissions de GES
de 419 Mt CO2éq par rapport au niveau des émissions GES de 1990.
Les GES sont émis par divers secteurs d’activité. La combustion d’énergie (qui intègre le chauffage et les transports) émet essentiellement du CO2,
tandis que l’agriculture émet du méthane (en particulier l’élevage) et du protoxyde d’azote (lié aux engrais). Les gaz fluorés sont émis en faible quantité
pour des usages industriels spécifiques, mais leur pouvoir de réchauffement global est jusqu’à 20 000 fois supérieur à celui du CO2.
Ce sont cependant les émissions de CO2 issues de la combustion de l’énergie qui représentent la majorité des GES (71%). Elles proviennent en
grande partie de la combustion d’énergies fossiles, en particulier le pétrole et le gaz, qui concentrent à eux seuls 86 % des émissions de GES du
secteur de l’énergie :
L’OBJECTIF « FACTEUR 4 »
Au total, la somme des transferts d’usages, de l’efficacité énergétique, de l’intégration du biogaz, du développement du stockage, et des actions
sur les autres secteurs émetteurs de GES permettraient d’atteindre un niveau d’émission de 255 MtCO2eq dans un scénario de consommation
« progrès technique accru », et de 185 MtCO2eq dans un scénario « progrès technique extrême ». L’objectif de 140 Mt fixé par le « Facteur 4 » n’est
donc atteint dans aucun de ces scénarios.
Il est possible que des évolutions technologiques fortes permettent d’abaisser encore ce niveau et que la conjonction de ces évolutions et des
changements de comportement qui ont été évoqués permettent de se rapprocher encore davantage de la cible « Facteur 4 ».
Toutefois, l’atteinte de cet objectif suppose des ruptures technologiques majeures, sur lesquelles pèsent encore aujourd’hui de très fortes incertitudes.
(1) Objectif législatif inscrit dans la « loi de programme fixant les orientations de la politique énergétique ».
(2) Facteur 2 proposé par le GIEC.
ORIGINE DES ÉMISSIONS
DE GES, EN FRANCE
EN 2010
RÉDUCTIONS POTENTIELLES
DE GES DANS LES AUTRES
SECTEURS QUE L’ÉNERGIE
2
2ÈmE partiE
ÉTUDES ET
ANALYSES
DÉTAILLÉES
FICHE
LES ENJEUX CLIMATIQUES
L’Électricité, c’est l’avenir !
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