
Le bilan climatique d’un pays est directement conditionné par la répartition des sources d’énergie consommées dans le pays. En effet, plus la part
des énergies fossiles dans la consommation d’énergie finale d’un pays est élevée, plus le volume d’émissions de gaz à effet de serre (GES), et
notamment de dioxyde de carbone (CO2), de ce pays est élevé, puisque ces émissions sont principalement liées à la combustion d’énergies fossiles.
En Europe, les émissions totales de GES (1) ont reculé de 18 % entre 1990 et 2011, illustrant les efforts menés par les pays européens pour la
réduction de ces émissions dans un objectif de préservation du climat. Parmi les émissions de GES, le dioxyde de carbone (CO2) est celui dont le
poids est le plus important : il est à l’origine de 79 % des émissions totales de GES en 1990 en Europe, et de 82 % en 2010.
La distinction entre GES et CO2
Lorsque l’on aborde la question du bilan climatique d’un pays, la confusion entre émissions de gaz à effet de serre (GES) et émissions
de dioxyde de carbone (CO2) est courante.
Le CO2 est certes un gaz à effet de serre, mais il n’est pas le seul : il faut lui rajouter les émissions de méthane, de protoxyde d’azote
et de gaz fluorés, pour recenser l’ensemble des gaz à effet de serre. En 2010, le CO2 représente 71 % des émissions de GES françaises.
Chacun de ces gaz ayant un pouvoir de réchauffement différent, on rapporte ce pouvoir à celui du CO2, qui est devenu l’unité de réfé-
rence : la tonne de CO2 équivalent (tCO2éq).
La position actuelle de la France en termes d’émissions de gaz à effet de serre (GES) par habitant est très satisfaisante : elle est classée au
8ème rang des émissions de l’UE à 27 pays, et bien en-dessous de la moyenne des émissions de l’UE à 15 pays. L’évolution du bilan français
global d’émissions de GES est encourageante : de 1990 à 2011, la France a réduit de 13 % ses émissions totales.
L’origine des émissions de GES en France
La combustion d’énergie constitue en France la principale source des émissions de GES : elle représente 71 % des émissions totales de GES en 2010.
C’est en particulier la combustion de produits pétroliers dans le secteur des transports qui dégage le plus de GES.
Les bonnes performances de la France en matière de lutte contre le changement climatique s’expliquent principalement par des émissions de
CO2 relativement limitées dans le secteur de la production électrique. En effet, le contenu carbone lié à la production d’un kWh est
très faible en France, comparé aux autres pays européens (près de 4 fois moins de CO2 par kWh produit en 2010 par rapport à l’UE 27). Cela
s’explique par le choix français d’orienter son mix de production électrique vers des énergies peu carbonées, comme l’hydroélectricité, les énergies
renouvelables et le nucléaire.
Paradoxalement, ce sont les bonnes performances de sa production électrique qui rendent plus difficile l’atteinte, par la France, de son objectif
de réduction des GES. Elle ne dispose en effet pas des marges de progrès dont disposent les Etats voisins dont la production électrique est très
carbonée.
LA BONNE PERFORMANCE DE
LA FRANCE EN MATIÈRE DE LUTTE
CONTRE LE CHANGEMENT CLIMATIQUE
(1) Hors utilisation des terres, leur changement et la forêt (UTCF).
RÉPARTITION DES
ÉMISSIONS DE GES LIÉES
À LA COMBUSTION
D’ÉNERGIE PAR ORIGINE
SECTORIELLE, EN FRANCE
EN 2010
1
2ÈmE partiE
ÉTUDES ET
ANALYSES
DÉTAILLÉES
FICHE
LES ENJEUX CLIMATIQUES
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