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réactions sont allées en s'aggravant jusqu'à une issue fatale. Les patients ayant une dyspnée de
repos en relation avec un stade avancé de la maladie et des facteurs de co-morbidité peuvent
présenter un risque accru de réaction fatale liée à la perfusion. De ce fait, ces patients ne
doivent pas être traités par Herceptin (voir 4.3 Contre-indications).
Evénements pulmonaires
Dyspnée, bronchospasme, asthme et hypoxie peuvent survenir et font partie des réactions liées
à la perfusion. Ces réactions se produisent le plus souvent lors de la première perfusion et leur
sévérité diminue lors des perfusions ultérieures. Des réactions graves ont été traitées
favorablement à l'aide de traitements symptomatiques tels que l'oxygénothérapie, les béta-
mimétiques et les corticostéroïdes. Des cas isolés d'infiltrats pulmonaires, pneumopathie,
épanchement pleural, détresse respiratoire, œdème aigu du poumon et insuffisance respiratoire
ont été rapportés (voir 4.8 Effets indésirables). Un syndrome de détresse respiratoire de
l'adulte (SDRA) d'issue fatale a rarement été observé. Les patients ayant une dyspnée de repos
en relation avec des complications liées au stade avancé de la maladie et des facteurs de co-
morbidité peuvent présenter un risque accru d'événements pulmonaires. En conséquence, ces
patients ne doivent pas recevoir ce produit (voir 4.3 Contre-indications).
Cardiotoxicité
Une insuffisance cardiaque (classe II-IV de la New York Heart Association [NYHA]) a été
observée chez les patients recevant Herceptin seul ou en association avec le paclitaxel après
administration d’une chimiothérapie contenant une anthracycline (doxorubicine ou
épirubicine). Cette insuffisance cardiaque peut être modérée à sévère et voire même d'issue
fatale (voir 4.8 Effets indésirables).
Les patients présentant une insuffisance cardiaque symptomatique, des antécédents
d’hypertension ou une coronaropathie documentée doivent être traités avec précaution. Les
patients susceptibles d’être traités par Herceptin, en particulier ceux déjà exposés aux
anthracyclines et au cyclophosphamide (AC), doivent bénéficier d'une évaluation cardiaque
initiale comportant : anamnèse et examen clinique, ECG, échocardiogramme, et/ou
scintigraphie cardiaque (MUGA). Une évaluation soigneuse du rapport bénéfice/risque doit
être effectuée avant d'entreprendre un traitement par Herceptin. La surveillance de la fonction
cardiaque doit être réévaluée pendant le traitement (par exemple tous les trois mois). La
surveillance peut permettre d'identifier les patients développant un dysfonctionnement
cardiaque. Les patients ayant développé un dysfonctionnement cardiaque asymptomatique
peuvent faire l’objet de contrôles plus fréquents (par exemple toutes les 6 à 8 semaines). Si les
patients montrent une diminution persistante de leur fonction ventriculaire gauche, mais
restent asymptomatiques, le médecin devra envisager l’interruption du traitement, si le
bénéfice clinique du traitement par Herceptin n’a pas été observé.
Si une insuffisance cardiaque symptomatique apparaît lors du traitement par Herceptin, elle
doit être traitée avec les médicaments habituellement utilisés pour cette pathologie. Chez les
patients développant une insuffisance cardiaque cliniquement significative, l'interruption du
traitement par Herceptin doit être sérieusement envisagée, sauf si les effets bénéfiques
potentiels pour le patient sont supérieurs aux risques encourus.
Sur la plan de la tolérance, l'intérêt de la poursuite ou de la réintroduction du traitement par
Herceptin chez les patients présentant une cardiotoxicité n’a pas été étudié de manière
prospective. Cependant, la plupart des patients ayant développé une insuffisance cardiaque