Fleurs d’encre 3e – Chapitre 11. Peintures du monde
SUJET COMPLET NOUVEAU BREVET 2 : LE BUFFET 4 / 5
© Hachette Livre, 2012.
Corrigé
Première partie : Compréhension de texte, réécriture et dictée
1. Il s’agit d’un sonnet. Le poème est composé de quatre strophes, les deux premières sont des
quatrains et les deux dernières des tercets. Les vers sont des alexandrins.
2. a. La figure de style est la personnification, le buffet a ainsi « pris cet air des vieilles gens »
(première strophe, vers 2). b. Cette même figure de style est reprise dans la dernière strophe où le
buffet est doté de la parole, il sait « bien des histoires/ Et tu voudrais conter tes contes » (vers 12-
13) c. Rimbaud présente le buffet comme un être généreux car il est prêt à offrir les souvenirs
précieux et intimes qu’il a conservés de génération en génération.
3. a. Elles sont construites sur la figure de l’énumération. b. Le buffet est présenté comme un
meuble qui contient des objets nombreux et hétéroclites : du linge, des vêtements de plusieurs
générations, des souvenirs de famille. Il est ainsi le témoin du temps qui passe, de la transmission
de génération en génération.
4. a. Le poète décrit le contenu du buffet à travers le sens olfactif : « des parfums engageants »
(première strophe, vers 4), « linges odorants » (deuxième strophe, vers 6), « dont le parfum se
mêle à des parfums de fruits » (troisième strophe, vers 11). La description est faite aussi par le
sens de la vue ; en effet, le poète évoque des couleurs : « jaunes » (deuxième strophe, vers 6),
« où sont peints des griffons » (deuxième strophe, vers 8), « de cheveux blancs ou blonds »
(troisième strophe, vers 10). b. Cette description est émouvante car elle nous fait entrer dans
l’intimité d’une famille. Le poète nous donne la possibilité à travers celle-ci d’entendre des secrets
de famille, de connaître des histoires enfouies depuis longtemps dans le secret.
5. a. Il s’agit d’un verbe au conditionnel présent. b. Le poète n’est pas certain que le buffet raconte
ce qu’il sait, il y a une incertitude qui est marquée par l’emploi de ce conditionnel.
6. a. L’infinitif est « bruire ». b. Ce verbe signifie « produire un léger bruit ». c. Les mots de la
même famille sont : bruit, bruyant, bruissement.
7. a. Les deux « et » sont des conjonctions de coordination. b. Le premier exprime une addition, le
second une restriction : le buffet voudrait parler comme un homme mais il ne peut que faire du
bruit en tant qu’objet.
Question de synthèse
8. Ce poème est à mettre en lien avec le groupement de textes intitulé « la poésie des objets ».
Rimbaud s’attache avec émotion à décrire le buffet comme Paul Claudel l’avait fait avec la
locomotive ou Francis Ponge avec la cruche. Les objets de notre quotidien peuvent devenir des
sujets de poème pour peu qu’un poète porte sur eux un regard sensible ou amusé.
Récrivez la première strophe en remplaçant « buffet » par « armoires ». Faites toutes les
modifications nécessaires.
Ce sont de larges armoires sculptées ; le chêne sombre,
Très vieux, a pris cet air si bon des vieilles gens ;