N ° 114 SUPPLY CHAIN MAGAZINE - MAI 2017
4444
L’entrepôt, chronique
d’une mutation réussie
1952
Le code-barres et le
système d’acquisition
de données associé
créés par
2 étudiants américains,
Norman Woodland
et Bernard Silver.
1954
Création de la
1ère palette standardisée
et réutilisable par l’UIC
(Union Internationale
des Chemins de fer).
Ses dimensions
sont adaptées
à celles des wagons.
©DEMATIC©JUNGHEINRICH
1956
Retrak,
le 1er chariot
à mât rétractable
imaginé par
Jungheinrich.
1959
Demag
(futur Dematic)
développe et construit
son 1er transstockeur,
chez Bertelsmann,
en Allemagne.
1960
1ère version de
la fi che UIC 435-2
qui standardise
la palette bois Europe
80 x 120 cm
telle qu’on la connaît
aujourd’hui.
©DR
©DR
MAI 2017 - SUPPLY CHAIN MAGAZINE N°114 4545
Qu’est-ce qu’un entrepôt si ce n’est
4 murs et 1 toit ? Pour rapide
qu’elle soit, cette défi nition n’est
pas entièrement fausse. Elle n’est
pas non plus totalement vraie :
en dehors de son ossature en
béton, les équipements, la tech-
nologie, les process et le design ont fait du bâtiment
logistique l’outil central d’un dispositif incroyable-
ment complexe. Et si l’on s’attache à observer son
évolution depuis 7 ou 8 décennies (autant dire la pré-
histoire !), on se rend compte qu’il s’est transformé
à mesure que la logistique s’est professionnalisée. Le
voyage s’annonce passionnant. Au début des années
50, juste après la guerre, la France entrait dans une
ère nouvelle, marquée par une forte croissance et une
formidable envie de consommer. Les produits sont
alors stockés d’une manière très hasardeuse dans des
hangars industriels ou les docks, vestiges du XVIIIe
siècle, que l’on retrouve surtout dans les zones por-
tuaires ou à proximité des fl euves. Les opérations de
manutention et d’entreposage s’effectuent plus ou
moins empiriquement. L’utilisation de la palette, ima-
ginée 10 ans plus tôt aux Etats-Unis, va révolutionner
la conception du stockage à l’intérieur des bâtiments.
Avec pour effet de développer l’usage du chariot
élévateur qu’un certain Eugène Clark avait inventé
au début du XXe siècle outre-Atlantique, et dont le
concept avait été repris par d’autres constructeurs,
dont Fenwick, qui créa le 1er chariot élévateur fran-
çais, en 1926. Il ne restait plus qu’à inventer les racks.
Dès lors, l’entrepôt moderne était né.
Pages
48-49 Années 50-60. L’entrepôt au service des 30 Glorieuses
50 Le magasin général, précurseur de l’entrepôt
à valeur ajoutée ?
Marie-Françoise Courtin, Fedimag
52 Années 70. À la recherche de performance
53 Jean Damiens, E.S.T.
« Plus il y a d’innovations technologiques,
plus on divise le travail »
54 Michel Martin, M2 Consulting
« L’essor de la grande distribution
a transformé la logistique »
56-57 Années 80. Quand l’entrepôt s’ouvre au monde
extérieur
58-59 Jean-Pierre Gautier, ACSEP
Les années 80, c’est la véritable prise de conscience
de la logistique »
60-61 Luc Marcus, LMC Conseil
L’arrivée de la micro-informatique a changé
beaucoup de choses
62-63 Années 90-2000. Apogée des S.I., du temps réel et
des prestataires logistiques
64-65 Claude Samson, Afi log
Les années 2000, charnières dans l’évolution
des entrepôts
66-67 Laurent Horbette, Gicram
De l’entrepôt à la plate-forme logistique
68 Marc Riot, Jungheinrich
Les débuts de la mécanisation remontent aux années 60
70-71 Pierre Marol, Alstef
L’explosion de la préparation de commandes au colis
a tout changé
71 Marco Simonetti, Segro
L’e-commerce imprime sa marque
72-73 Années 2010 et au-delà. Des entrepôts plus singuliers,
pour des usages pluriels
Dans les années 60, l’immobilier logistique se résume
encore à des bâtiments classiques, de taille relative-
ment modeste, souvent mal éclairés, parfois sur plu-
sieurs niveaux. C’est encore l’époque des « magasins
©DEMAG
©NATIONAL FORK TRUCK HERITAGE CENTRE
1961
La société
allemande
Stöhr construit
le 1er entrepôt
totalement
automatisé
aux Etats-Unis,
capable de traiter
jusqu’à 15.000
commandes/j.
1963
Création
de l’IFTIM (Institut
de Formation
aux Techniques
d’Implantation et
de Manutention)
par les sociétés
exerçant des activités
de manutention
et d’entreposage.
1964
Le constructeur britannique
Lansing Bagnall (racheté par
le groupe Linde en 1989)
innove avec un étrange engin,
le FAES1, le 1er des chariots
tri-directionnels, qui permettront
plusieurs années plus tard,
de réduire les largeurs d’allées
dans certains entrepôts pour
augmenter la capacité de stockage.
1965
Création en France
du 1er système
de stockage
automatique avec
transstockeurs
(par la CGMS,
qui deviendra
plus tard Alstef).
Dernièrement, lors d’un évènement organisé par Prologis sur le changement en Supply Chain, le
philosophe André Comte-Sponville a rappelé fort à propos ce proverbe africain : « Lorsque tu ne sais
pas où tu vas, regarde d’où tu viens ». L’ambition de ce dossier, agrémenté au fi l de ses pages de
nombreux témoignages et d’une frise chronologique, est d’abord de remonter le temps pour mesurer
la mutation opérée par l’entrepôt logistique durant les 7 dernières décennies, mais aussi de donner
quelques pistes sur les évolutions à venir.
Mini sommaire
N ° 114 SUPPLY CHAIN MAGAZINE - MAI 2017
46
généraux » (voir p.50). Or c’est également alors qu’ex-
plose la consommation. Il faut pouvoir stocker les mar-
chandises aux abords des grandes métropoles : c’est la
naissance de Sogaris à Rungis, puis en 1970, de Garo-
nor, un parc édifi é sur les communes d’Aulnay-sous-
Bois et de Blanc Mesnil (93), à l’intersection de l’A1 et
de l’A3 et à proximité immédiate du tout nouvel aéro-
port Roissy Charles de Gaulle. La société de consom-
mation est alors à son apogée. La grande distribution,
ses supermarchés et ses hypermarchés vont progressi-
vement changer les habitudes des consommateurs et
déplacer les zones de chalandise vers les périphéries
des villes. Les industriels et les distributeurs vont revoir
leurs schémas de distribution et chercher à mieux
maîtriser leurs coûts d’entreposage, de manutention
et de transport. L’industrie se pose les mêmes ques-
tions, à l’image de l’automobile qui depuis plusieurs
années déjà est passée maître dans l’art de la grande
série à moindre coût, en s’inspirant des méthodes de
juste-à-temps mises au point par Taiichi Ohno chez
Toyota, afi n d’éliminer les stocks superfl us en partant
du besoin du consommateur. Les universitaires s’ins-
pirent de ses pratiques, les théorisent. Les consultants
s’en emparent. On parle à présent de gestion des fl ux.
Symbole de cette évolution, en 1985, le magazine «
Manutention Stockage » change de nom pour devenir
Logistique Magazine.
L’émergence du métier de logisticien
Les années 80 sont marquées par l’émergence d’un
nouveau métier, celui de logisticien. L’entrepôt devient
dès lors le poumon dont la respiration et le souffl e
conditionnent la vitesse du fl ux. Dans cet esprit, on
parle désormais de « gestion d’entreposage » pour
désigner les opérations qui s’y rattachent. Et pour la
faciliter apparaissent les 1ers outils informatiques (qui
ne s’appellent pas encore WMS) qui vont permettre
de gérer plus fi nement les références et les empla-
cements. La logistique devient une discipline recon-
nue et qui s’organise (dans des associations comme
l’Aslog, par exemple). Souvent issus du transport
(Calberson) ou de l’emballage (Tailleur Industries),
les prestataires logistiques s’imposent progressive-
ment comme une alternative à la gestion interne des
ux de marchandises. Ce sont alors des entreprises
de taille relativement modeste. Certaines remplissent
correctement leur mission, d’autres évoluent encore
dans des bâtiments qui ne sont pas sans rappeler cer-
tains ouvrages de Zola. Il en est un qui à l’époque se
distingue très nettement par sa vision, ses pratiques
et ses bâtiments qui ne ressemblent à aucun autre. Ce
transporteur de l’est de la France, reconverti dans la
gestion d’entreposage, s’appelle Faure et Machet (puis
FM Logistic). Au début des années 90, en arrivant à
Brumath où se situe son entrepôt « historique », on
est comme projeté dans l’avenir : un bâtiment XXL,
au design atypique et élégant, où règnent l’ordre, la
propreté, le souci du détail… rien ne semble laissé au
hasard. Tous ses sites vont être conçus avec le même
design, la même harmonie architecturale, ce qui est
nouveau pour des bâtiments qui se voulaient résolu-
ment fonctionnels et ressemblaient plus souvent à des
« boîtes à chaussures » qu’à des lieux de vie.
Un humble serviteur de l’entreprise
Durant les décennies suivantes, le changement est
très net. Les bâtiments, qui faisaient rarement plus de
20.000 m², deviennent plus imposants et leur look,
plus recherché. Les entreprises de logistique aussi ont
grossi ! Certaines sont devenues de puissants groupes
internationaux qui dépassent à présent le Md de CA.
Il est frappant de constater qu’à cette évolution des
bâtiments correspond une évolution du métier. Qu’il
s’agisse de prestataires ou de directeurs logistique
industriel ou distributeur, tous ces professionnels sont
reconnus comme des experts d’un domaine pointu
et complexe, comme des spécialistes de la Supply
Chain. Le bâtiment logistique refl ète cette transfor-
mation. En effet, les projets intègrent désormais une
forte dimension environnementale. On attache une
grande importance à la sécurité, au bien-être des
collaborateurs. Les process se sont modernisés. Cer-
tains entrepôts sont désormais mécanisés, automati-
sés, voire robotisés. Sur des sites pilotes, des drones
dressent l’inventaire. L’entrepôt n’est plus un bâti-
ment sans âme, sans valeur ajoutée. Comme la logis-
tique, c’est un concentré d’intelligence et de perfor-
mances humaines et techniques. Et malgré son rôle
essentiel dans la chaîne et sa taille de géant, il reste
dans son rôle humble et discret, serviteur de l’entre-
prise. A l’avenir, l’économie d’usage, l’impression 3D,
les stocks circulants, le boom des livraisons urbaines
… pourraient encore le transformer…
JEAN-PHILIPPE GUILLAUME ET JEAN-LUC ROGNON
©SOGARIS 2 VAUDOU LUTHI 69
©FONDS SUCHARD
1967
Le 1er bâtiment
de Garonor
est construit.
Il a été dessiné par
l’architecte Bernard
Zehrfuss, qui
a imaginé le CNIT
à la Défense ou
les bâtiments de
l’Unesco à Paris.
1967
Inauguration de la gare routière
Sogaris sur la commune
de Rungis, imaginée par
les architectes Reymond Luthi
et Olivier Vaudou. Inédit pour
l’époque : les bâtiments à
charpente métallique sont équipés
de quais dotés de plates-formes
mobiles qui ajustent leur hauteur
à celles des châssis des camions.
1967
Chocolat Suchard S.A.
à Neuchâtel inaugure
un grand entrepôt
automatique qui peut
contenir 5.000 palettes.
Les 2 gerbeurs peuvent
faire entrer ou sortir
60 palettes/h. Le pilotage
est assuré par un ordinateur
à cartes perforées.
N ° 114 SUPPLY CHAIN MAGAZINE - MAI 2017
48
©VOLVO
1970
Achèvement des travaux
d’un grand entrepôt pour
la société de fret Calberson,
situé sur le côté sud du
boulevard Macdonald, dans
le 19e arrondissement de
Paris. C’est l’un des plus
grands bâtiments de Paris,
avec 617 m de long et une
emprise au sol de 5,5 ha.
1972
Création de Association
des logisticiens
d’entreprise,
qui deviendra
l’ASsociation française
pour la LOGistique
(ASLOG).
Son 1er Président est
le Directeur Logistique
de Kléber
1972
Les premiers AGV
(Automated Guided
Vehicule) font leur
entrée dans une usine
de production automobile,
chez Volvo, en Suède.
Ils sont conçus
par la société NDC,
qui deviendra
Kollmorgen en 2009.
1974
Scan du
1er produit doté
d’un code-barres,
un paquet de
gomme à
mâcher de la
marque William
Wrigley Jr.
(à Troy dans
l’Ohio)
1974
Débuts
des échanges
de données
Gencod, d’abord
via bandes
magnétiques,
puis 2 ans
plus tard,
via disquettes.
Après la 2nde guerre mondiale où la logis-
tique militaire du Débarquement allié a
eu une importance décisive, les entrepôts
se développent pour servir la recons-
truction et la croissance économique des
30 Glorieuses. « La prise de conscience par l’entre-
prise de problèmes logistiques remonte au début des
années 1960, lorsqu’il a fallu traduire sur le terrain
des fl ux physiques les options ambitieuses du mar-
keting naissant, fonction avec laquelle la logistique a
d’emblée entretenu d’étroites proximités », explique
le professeur Jacques Colin, dans Le Supply Chain
management existe-t-il réellement ? (Revue fran-
çaise de gestion, 2005).
Dans les années 50 sont construits de grands sites
comme celui du Citrail à Pantin. Les entrepôts sont
encore souvent la propriété des chambres de commerce,
connus sous le nom de magasins généraux. Dans les
années 50 et 60, de petits entrepôts avec des maga-
siniers polyvalents cohabitent avec de plus grandes
structures où la division du travail fordiste règne, entre
réception, stockage, préparation et expédition.
Standards de manutention
« Les spécialistes logistiques militaires démobilisés
après la fi n de la 2nde guerre mondiale vont transposer
leur savoir-faire au monde de l’entreprise. Cependant,
du fait de la reconstruction, la recherche d’optimisa-
tions opérationnelle ne débute que dans les années 60,
explique Vincent Criton, Consultant de l’entité Excel-
lence Opérationnelle chez Capgemini. On observe dans
un 1er temps des optimisations disjointes (stocks d’un
côté, production de l’autre) où la démarche est avant
tout productiviste. Elle vise à réduire le coût des opéra-
tions et à améliorer la circulation des fl ux, sans cher-
cher une optimisation globale des processus. » Les fl ux
logistiques sont traités par la voie quantitative. Les
entreprises du secteur automobile et de la grande distri-
bution, qui naît en France au début des années 60, vont
Années 50-60
L’entrepôt au service des 30 Glorieuses
Dans le contexte de croissance économique des 30 Glorieuses,
l’entrepôt moderne voit le jour, utilisant des standards de manutention et
des palettes au sein d’une approche logistique fragmentée.
être le moteur de la logistique, parce
que ce sont des secteurs très concur-
rentiels. Se développent ainsi dans les
années 60 de véritables méthodes tay-
loristes dans l’entrepôt : accompagnant une production
de masse de plus en plus effi cace et la standardisation
des produits, la notion de gestion des coûts intervient.
Des standards de manutention divisent les mouvements
en opérations de base dotées d’un temps standard de
réalisation. Ainsi, la circulation des fl ux de marchan-
dises est étudiée, mais les différentes fonctions logis-
tiques sont encore séparées : si le responsable d’entrepôt
cherche à réduire le coût de fonctionnement de son site,
et le directeur industriel à réduire les stocks, l’approche
fragmentée limite l’effi cacité, qui reste partielle.
Dans les années 60 débute également l’adressage
manuel pour connaître l’emplacement des produits
dans l’entrepôt. « Il s’effectue sur des fi ches en car-
ton, et on tenait à jour le « Cardex », c’est-à-dire le
chier des emplacements », explique Jean Damiens,
Directeur de l’Ecole Supérieure des Transports.
La palette, sésame vers la modernité
L’arrivée de la palette en 1954, sa standardisation
avec la palette bois Europe en 1960, puis sa géné-
ralisation progressive représentent une rupture. Ce
support de manutention et de stockage pousse à la
mécanisation de l’entrepôt et au développement de
l’usage de palettiers et de chariots élévateurs. En
1963, l’Institut de Formation aux Techniques d’Im-
plantation et de Manutention (IFTIM) est créé par
les sociétés exerçant des activités de manutention et
d’entreposage. Il forme les caristes qui conduisent les
engins de manutention.
Dans les années 60, les entrepôts sont pour la plupart
embranchés fer, car les réseaux ferrés transportent
une grande partie du fret, devant les transports rou-
tiers qui eux, poussent à la création des gares rou-
tières, comme, en 1967, Garonor au nord de Paris
et Sogaris au sud de la capitale. En Ile-de-France,
le développement logistique s’accélère à partir des
années 60, avec un déploiement du parc d’entrepôts,
surtout en proche couronne. CHRISTINE CALAIS
MAI 2017 - SUPPLY CHAIN MAGAZINE N°114 49
©Gamme de
rayonnages
dynamiques
Bito Systèmes
déployés chez-
Bosch (1979).
1975
Publication
des règles de sécurité
communes défi nies
par les constructeurs
adhérents au Simma
(Syndicat des matériels
de manutention)
pour la conception
des équipements
de stockage.
1976
Achèvement
des entrepôts
du boulevard Ney,
embranchés sur les
voies de chemins
de fer de la petite
ceinture et sur celles
menant et partant
aux gares du Nord
et de l’Est.
1976
Bito conçoit
ses 1ers
rayonnages
dynamiques
colis et palettes
en 1976 pour
le marché
allemand. Il ne
l’introduira en France
qu’en 1986.
1977
Le code-barres
EAN (European
Article
Numbering)
à 13 chiffres
est offi ciellement
adopté en Europe.
1979
Les 1ers progiciels
de gestion
d’entrepôt
font leur apparition
en France
1979
Le sans-fi l arrive
en Allemagne :
1er réseau
infrarouge
à 125 kbits/s
utilisé sur
un site Volkswagen
à Wolfsburg.
©FENWICK-ARCHIVES NATIONALES DU MONDE DU TRAVAIL©FENWICK-ARCHIVES NATIONALES DU MONDE DU TRAVAIL ©FENWICK - ARCHIVES NATIONALES DU MONDE DU TRAVAIL
SOGARIS
1. Sogaris - Vaudou
et Luthi architectes
2. Fenwick - Manutention
de bobines de fi ls et corde
avec chariot élévateur
à fourches
3. Calberson 1964
4. Expéditions Suchard
1967 - F. Perret
5. Fenwick - Manutention
de fûts métalliques
avec chariots élévateurs
à fourches
6. Fenwick - Manutention
de bobines de fi ls et
corde avec chariot élévateur
à fourches
1
2
3
5
6
4
SOGARIS
©SUCHARD
1 / 26 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !