GUILLAUME P. A U D E N PERFORMANCES ET KENDEMENT DE CARCASSE DES POULETS DE CHAIR STANDARDS, INTERMÉDIAIRES ET LABELS, SOUS DEUX PROGRAMMES ALIMENTAIRES Mémoire présenté à la Faculté des études supérieures de l'université Laval Pour l'obtention du grade de maître ès sciences (M. Sc.) Département des sciences animales FACULTÉ DES SCIENCES DE L7AGRICULTURE ET DE L'ALWNTATION SEPTEMBRE 1998 O Guillaume Audren 1998 1*1 National Library of Canada Bibliothèque nationale du Canada Acquisitions and Bibliographie Services Acquisitions et services bibliographiques 395. nie Wellington 395 Wellington Street OttawaON K1AON4 Canada Ottawa ON K1A ON4 Canada The author has granted a nonexclusive licence allowing the National Library of Canada to reproduce, loan, distribute or sell copies of this thesis in microfom, paper or electronic formats. L'auteur a accordé une licence non exclusive permettant à la Bibliothèque nationale du Canada de reproduire, prêter, distribuer ou vendre des copies de cette thése sous la forme de microfichelfilm, de reproduction sur papier ou sur format électronique. The author retains ownership of the copyright in this thesis. Neither the thesis nor substmtid extracts f h m it may be printed or otherwise reproduced without the author's permission. L'auteur conserve la propriété du droit d'auteur qui protège cette thèse. Ni la thèse ni des extraits substantiels de celle-ci ne doivent être imprimés ou autrement reproduits sans son autorisation. Un total de 6400 poulets de chair standards, intermédiaires et Labels, différents par leur vitesse de croissance, ont été élevés sur parquets selon deux programmes alimentaires, dans le but de déterminer lecrs performances zootechniques et leur rendement de carcasse. Les programmes alimentaires standard et Label se disthgaient par leurs concentrations en énergie et en protéines et par la présence ou non de sous-produits animaux et d'additifs chimiques. Chaque parquet comptait 50 oiseaux, 25 de chaque sexe. Les poulets et les aliments étaient pesés aux semaines 6,8 et 10. Le croisement avait une inauence significative sur le poids vif (P<.05), sur la conversion alimentaire (P<.05), sur le gras abdominal (Pc.05) et sur le rendement de carcasse (Pc.05). Les oiseaux à croissance lente avaient des gains de poids et des rendements de carcasse inférieurs et une conversion alimentaire plus elevee que celles des oiseaux à croissance plus rapide. Le programme alimentaire standard donnait des gains de poids supérieurs et une meilleure conversion alimentaire, mais le programme alimentaire Label niminuait le gras abdominal de la carcasse. Un total de 6 4 0 poulets de chair, de sexes mélangés, provenant de 16 croisements différents (4 lignées mâles: Starbro, Vedette (Standard), Redbro (Intermédiaire) et 166 (Label) x 4 lignées femelles: Starbro, Vedette (Standard), Redbro (Internédiaire) et JAS7 (Label)) ont été élevés dans des conditions commerciales selon un plan en blocs complets aléatoires. Cinquante oiseaux par parquet ont été élevés jusqu'à 10 semaines d'âge, sur deux essais pour comparer les performances et le rendement de carcasse WC). Deux Wérents programmes alimentaires ont été employés. Le programme standard contenait 21, 19, 18.5 et 18% de protéines brutes (PB) et 2930,3100,3235 et 3275 kcal EMkg pour les périodes de démarrage, croissance, finition 1 et 2, respectivement Le programme alimentaire Label contenait 2 1, 19, 17.5 et 17% PB et 2930, 3000,3085 et 3090 kcal EMkg. L'aliment Label ne contenait pas de sous-produits animaux et d'antibiotiques. Les poulets et les aliments étaient pesés à 6, 8 et 10 semaines pour déterminer le poids vif (PV) et la conversion alimentaire (CA). Quatre poulets de chaque parquet étaient échantillonnés pour l'abattage afin de déterminer le gras abdominal (GA), et le RC. Le PV était différent entre les croisements (Pc.05) et variait de 1155 à 2592 grammes à 6 semaines, de 1685 à 3628 grammes à 8 semaines et de 2223 à 4485 grammes à 10 semaines. Les CA les plus elevées (1.857 vs. 1.709, Pe.05) à 6 semaines étaient obtenues avec les croisements ayant un parent Redbro, 166, ou JA57. Les différences de CA avaient tendance à disparaître à 8 et 10 semaines d'âge. Les poulets nounis avec le programme alimentaire Label présentaient les PV les plus faibles et les CA les plus fortes à 6 semaines d'âge (2286 vs. 2417 g; 1.786 vs 1.670), à 8 semaines (2496 vs 2560 g; 2.103 vs. 1.987) et à 10 semaines (2446 vs. 2565 g; 2.369 vs. 2.1 14) (Pe.05). Les poulets recevant l'aliment standard avaient plus de GA (3.03 vs 2.84%; 4.00 vs. 3.36%, Pc.05) respectivement à 6 et 10 semaines et un meilleur rendement de poitrine à 8 semaines (18.75 vs. 18.50%, P<.05). Le croisement influençait le RC à tous les âges et le programme alimentaire affectait le RC ?L 6 semaines (71.41 vs. 70.89%) en faveur du programme standard (Pe.05). En conclusion, les poulets standards purs ont produit de meilleures performances et un meilleur RC, alors que les poulets intermédiaires et Labels avaient tendance à réduire ces caractéristiques. Le programme alimentaire Label réduisait le GA mais avait aussi tendance à réduire les performances et le RC. AVANT-PROPOS L'auteur désire remercier le Département des sciences animales de la Faculté des Sciences de l'Agriculture et de l'Alimentation de ITUniversitéLaval pour l'aide et les facilités mises à sa disposition lors de la réalisation de ce travail. L'auteur désire exprimer sa reconnaisance et sa gratitude au Dr Michel R. Lefrançois, directeur de ce mémoire, pour l'encadrement, l'encouragement et les conseils judicieux apportés tout au long de ce travail de recherche. L'auteur remercie le Dr Ricardo Seoane du Département des sciences animales de 1'Université Laval pour son aide et ses conseils, mais aussi pour son rôle dans l'apprentissage de 1' auteur. La collaboration du personnel du Département des sciences animales mérite aussi d'être soulignée. Des remerciements sincères s 'adressent principalement à M. Jean-Pierre Huot, qui a été d'une aide précieuse lors de la phase expérimentale de ce travail, mais aussi à M. Pieme Castonguay, M. Lucien Marois et M. Richard P ~ c e L'auteur . tient également à remercier le personnel du Centre de recherche expérimentale de Deschambault, pour les facilités et leur aide lors de l'élevage des poulets de chair. L'auteur tient aussi à remercier le Conseil de recherches en pêche et agro-alimentaire du Québec (C.O.R.P.A.Q.), pour le support financier de ce travail de recherche. L'auteur tient à remercier SHAVER POULTRY BREEDING FARMS pour lui avoir fourni les poulets reproducteurs nécessaires au déroulement de ce travail de recherche. Finalement, l'auteur exprime toute sa gratitude à son épouse madame Corissa Audren pour son support, sa patience, ses encouragements et pour tous ses conseils judicieux tout au long de ces deux années. 3.6. Aclmowledgements ...................................................................-. 52 3.7. References ..,..................-.-.-..- .- -.- - ................ ..- ......... - .. - ....... 62 LISTE DES TABLEAUX Paoe Table 1. Cross identification ...................... .... ..........*................................ 53 Table 2. Feeding programs and diet composition ............................................... Table 3. Premix composition 54 . ........................ . .......................................... 55 Table 4. Broder performance at market weight.. ................................................. 56 Table 5. Mean carcass parts and carcass weights (g) and yield (% live B W) at market weight ......................................................................... 57 Table 6. Abdominal fat content, breast and carcass weights (g) and yield (% live BW) at market weight for both males and fernales ........................................ 58 Table 7. Wings, dnunsticks and thighs weights (g) and yield (% live BW) at market weight for both males and femdes ............................................ ........ 59 LISTE DES FIGURES Page Figure 2.1. Schéma de partition des flux énergétiques chez l'oiseau ......................... 30 Figure 2.2. Interconversion des plus importants constituants de 1' alimentation ............. 31 Figure 1. Male carcass parts relative yield compared to the Starbro male broiler (%) ....... 60 Figure 2. Male relative abdominal fat, breast and yield compared to the Starbro male broder (%) ........................................................................ 60 Figure 3. Femde carcass parts relative yield compared to the Starbro female broiler (%) .. 61 Figure 4. Fernale relative abdominal fat, breast and yield compared to the Starbro female broder (%) ........... ........................................................... 6 1 CHAPITRE 1 Introduction D'immenses progrès ont été réalisés dans le secteur avicole au cours des cinquante dernières années. Les performances des poulets de chair ont, grâce à la sékction génétique, aux améliorations sanitaires et alimentaires, augmenté et c'est ce qui a permis aux éleveurs d'améliorer leurs profits. Les couvoirs primaires, qui sont à la base de la chaîne avicole, ont choisi jusqu'à récemment de privilégier la vitesse de croissance dans leurs programmes de sélection. L'industxie avicole est ainsi passée d'un poulet abattu à douze semaines pesant 1.143 kg en 1943 (Jull, 1943) à un poulet de six semaines de 2.355 kg en 1994 (Dallaire et al., 1993). Cependant, cette amélioration des performances s'est faite visiblement au détriment de la qualité de la carcasse. On peut constater que lorsque la vitesse de croissance augmente, la quantité de gras de la carcasse augmente également (Chambers 1990; Chambers et al., 1981). Cependant depuis des années. la viande de volaille jouit, malgré tout d'une bonne réputation auprès des consommateurs (Brant 1979)' et cela est partiellement dû à la faible quantité de gras qu'elle contient. Il faut donc que l'industrie avicole conseme cet avantage sur les viandes de porc et de boeuf et qu'elle cherche à limiter le phénomène d'augmentation du gras dans la carcasse. Ii faut aussi noter que cet excès du gras se retrouve en majeur partie dans le gras abdominal qui fait partie des déchets rejetés à l'abattoir. De plus, depuis plusieurs années, les consommateurs se plaignent du manque de saveur de la viande des poulets de chair. Ce problème est engendré par l'augmentation de la vitesse de croissance. En effet, les poulets sont abamis de plus en plus jeunes et à un poids de plus en plus lourd. L'industrie avicole est donc en face de trois secteurs ayant des intérêts différents. D'un côté les producteurs veulent des poulets qui arrivent à l'âge et au poids d'abattage le plus rapidement possible, ceci dam le but de diminuer leurs coûts de production. D'un autre côté, les abattoirs cherchent à réduire les déchets de gras qui ne leur rapportent aucun revenu. Enfin, en bout de ligne, les consommateurs désirent payer le moins cher possible pour une viande maigre et savoureuse. L'industrie avicole dispose de plusieurs méthodes pour réduire la quantit6 de gras et pour influencer la vitesse de croissance. Les principales sont la resûiction alimentaire suivie du gain compensatoire (Zubair et Leeson 1994), la réduction de la densité énergétique des aliments (Leeson et al., 1992 et 1996a), ou encore l'augmentation de la protéine brute dans des aliments isocaloriques (Sizemore et Siegel, 1993). Ces méthodes permettent en effet de diminuer la quantité de gras de la carcasse, mais elles n'affectent ni l'âge, ni le poids d'abattage. Il est important de remarquer que la quantité de gras de la carcasse a une forte composante génétique, qui diminue l'efficacité des méthodes précédentes à réduire la quantité de gras, sans aucun effet sur la saveur de la viande. . Présentement au Québec, les consommateurs ont accès à un type de poulet particulier dit « poulet de grain ». Ce produit est abam à environ cinquante-six jours d'âge. donc plus tard que le poulet dit << standard ». Mais on utilise les même lignées que pour l'élevage des poulets standards. Ces poulets ont le même potentiel de croissance, sauf qu'ils sont « engraissés >, sur une plus longue période. Seulement, cette pratique entraîne une surcharge de poids sur la carcasse de ces poulets, qui ont été sélectionnés pour le marché de la rôtisserie qui lui exige des poulets de petite taille. Cette augmentation de poids peut causer des problèmes métaboliques et physiques responsables de pertes considérables pour les éleveurs. Cet élevage du « poulet de grah » québécois ne semble pas être la solution idéale pour la mise en marché d'un produit de qualit6 distincte. De plus, la production de ce type de poulet est mal dénnie, ce qui nuit à sa perception et à son acceptation par Ies consommateurs. Il apparaît que la source des problèmes d'excès de gras dans la carcasse et du manque de saveur de la viande soient reliés à la vitesse de croissance. Une des solutions qui semble disponible pour y remédier serait d'utiliser des lignées de poulets à croissance plus lente que celle des poulets standards unlisés présentement en Amérique du Nord. En Europe et particulièrement en France, il existe des lignées à croissance lente, utilisées pour la production de poulets sous l'appellation contrôlée «Label Rouge ». Ces poulets sont abattus à douze semaines, à un poids équivalent à celui des poulets standards nord américains de six semaines. Ces poulets Labels sont considérés comme des produits de haute qualité par les consommateurs européens, qui sont prêts à payer plus cher pour ce type de produit ( Sauveur, 1997; Martin et al., 1993)- Il semble donc possible d' utiliser ces lignées à croissance lente pour améliorer la qualité des carcasses des poulets de chair nord américains. De plus, la littérature regorge d'exemples mettant en évidence les différences de perfomances existants entre les lignées, autant au niveau du poids d'abattage, du rendement de carcasse que de I'enicatité alimentaire. Donc, en augmentant la diversité génétique des lignées, il est possible d'augmenter les différences au niveau du gras et de la saveur des carcasses. L'industrie avicole doit également prendre en compte l'évolution du marché de ses produits. La part du marché occupée par la découpe de carcasse augmente rapidement au détriment de la carcasse vendue entière pour le marché frais (Barewal, 1994). L'industrie avicole doit donc chercher à offrir un produit qui contient moins de gras, avec plus de saveur mais également possédant des parties à fort rendement à la découpe, en particulier les cuisses et les poitrines. Mais ce type de poulet doit demeurer rentable pour inciter les éleveurs nord américains à le produire. Cette étude vise à comparer les performances zootechniques et les caractéristiques de la carcasse de différentscroisements de poulets de chair actuellement disponibles et éventueliement susceptibles d'ameliorer ces paramètres. Il ne s'agit pas de déterminer quelle lignée ou quel croisement est supérieur à un autre, mais plutôt, celle ou celui qui est le plus avantageux ou le plus approprié pour telle ou telle part du marché des produits avicoles. Revue des travaux antérieurs 2.1 Production de poulet de chair au Canada: Depuis 1978, le volume de la production canadienne de poulet de chair est sous le contrôle de l'Office canadien de commercialisation du poulet (OCCP). En 1990, les huit plus grands abattoirs nationaux contrôlaient 54% des besoins du marché canadien. La tendance observée depuis la fin des années 1980 est une diminution du nombre d'abattoirs traditionnels et une augmentation des centres de transfomation des viandes de volailles. L'Office canadien de commercialisation du poulet détermine la production nationale et redistribue les allocations de production à chacune des provinces. Ces demières distribuent à leur tour ces quotas à leurs différents producteurs. Ce sont les organismes provinciaux qui déterminent les prix alloués aux producteurs et qui contrôlent les échanges de quotas interprovinciaux. Cede structure de contingentement a ét6 mise en place pour s'assurer que la production nationale ne surpasse pas les besoins domestiques et pour que les producteurs reçoivent un prix équitable pour leurs poulets (Singh, 1993). Les transactions faites entre les producteurs, les abattoirs et les distributeurs sont coordomées par un système administratif, ceci dans le but de vendre les quantités établies par Les quotas à un prix prédéterminé à l'avance (La Fédération Canadienne de l'Agriculture, 1998). Au Canada, il y a peu de regroupements entre les fabricants d'aliments, les producteurs et les abattoirs comparativement aux autres pays producteurs de volailles, en particulier les Etat-Unis. Ce manque de coordination entre les différents segments du secteur s'explique par la présence des organismes de mise en marché répartis à travers les provinces. Ii faut noter également le peu d'intégration verticale et de coordination dans l'industrie avicole canadieme comparativement ?i ce qu'il est possible d'observer dans certains pays européens. L'exception étant la province de Québec qui possède une organisation de coopératives intégrées de façon fonctionnelle. Dans cette même province, il est possible de voir la mise en place de regroupements entre des fabricants d'aliments et des transformateurs. Ces associations sont sous le contrôle de propriétaires d'abattoirs et d'usines d'aliments du bétail. Au Canada la production de poulets de chair est en progression depuis les années 1970, (Martin et al., 1993). Ainsi en 1996, ce sont 480,987,161 poulets de chair qui ont étk produits. Cela est le résultat de I'augmentation de la consommation de viande de volaille qui est passée de 25 kg par habitant par an en 1986 à 3 1 kg en 1996 (La Fédération Canadienne de l'Agriculture, 1998). La progression de la production de poulets de chair au cours des années s'est accompagnée d'un changement de préférences de la part des consommateurs. Il y a 20 ans, 4 0 8 de la production était vendue sous forme de poulets entiers, contre seulement 10% en 1994. Ce changement s'est fait en faveur du marché de la découpe. Ainsi en 1994, 30% de la production était vendue sous forme de parties désossées et 60% en moxeaux découpés (Barewal, 1994). Cependant, l'augmentation de la production remarquée dans le secteur du poulet de chair est moindre que celle enregistrée aux Etats-Unis et dans certains pays européens. Cette différence de progression est due à la stratégie choisie par les instances canadiennes. En effet au Canada. la production est axée sur la dsmande intérieure et non sur un potentiel d'exportation comme c'est - le cas aux Etats-Unis et en Europe. Une autre raison qui freine la progression est le prix au détail de la viande de poulet Le prix de cette demière a augmenté au cours des demières années, ce qui n'est pas le cas pour les viandes de porc et de boeuf (Barewal, 1994). La production de poulets de chair est répartie entre les provinces canadiennes dans l'ordre décroissant suivant: l'Ontario 32%' le Québec 30%' la Colombie Britannique 1596, l'Alberta 9%, les provinces maritimes 8%, la Saskatchewan et le Manitoba qui produisent à eux deux 6% de la production nationale (Agriculture et agro-alimentaire Canada, 1998). Le nombre de producteurs est passé de 2,274 en 1987 à 2,526 en 1992 (Martin et al., 1993). Le Canada exporte 0.14% de sa production, dont 98% est destiné au marché des Etats-Unis, le reste est répartie entre l'Asie et les Caraïbes. Par contre, le Canada importe des Etats-Unis 0.5% de sa consommation, 94% des importations étaient destinées à l'Ontario et le reste à la Colombie Britanique (Agriculture et AgroaIimentaire Canada, 1998). Les revenus agricoles en dollars à la ferme, générés par l'industrie avicole canadienne, atteignaient 1.044 milliards de dollars en 1995, soit 8% des revenues agricoles totaux, (Agiculture et Agroalimentaire Canada, 1998). Ces revenus placent l'industrie avicole au cinquième rang des industries agricoles canadiennes. (La Fédération Canadienne de 1' Agriculture, 1998) Ainsi les faibles quantités importées et exportées démontrent l'efficacité du système de contingentement dans l'ajustement et dans la gestion de la production de poulets face à la demande. Ce système évite la surproduction qui ferait chuter les prix, mais les importations sont également maintenues à de faibles quantités, ce qui diminue la concurrence des produits étrangers. Dans la mesure où les besoins nationaux sont bien déterminés, le système de quotas assure une stabilité des prix et de la production à l'industrie avicole canadienne. 2.2 L'industrie française de la volaille. L'industrie avicole française est beaucoup plus fkagmentée que celles de 1'Amérique du Nord. Cela est principalement due à la grande vanété des espèces de volaille distribuées sur les marchés. En France, les consommateurs demandent une diversité de produits plus grande. Ainsi, ils ont accès dans les points de vente à un choix varié de viandes de poulet, de dinde, de canard, d'oie, de pintade et de caille. De plus, il existe dans ce pays différents niveaux de prix et de qualité pour la viande de volaille (Martin et aL, 1993). Les couvoirs, les éleveurs et les transfmnateurs ont tendance à se spécialiser pour une espèce en général, mais ils se concentrent pour former des groupements. Ces unions leur permettent de couvrir une plus grande part du marché. Une autre caractéristique de l'industrie avicole française est la production localisée en fonction des traditions et des espèces propres à ces régions. En France, trois compagnies contrôlent 50 % de la production nationale de viande de volaille, ce sont: Doux, Bourgoin et UNICOPA. Ces entreprises sont essentiellement des multinationales qui travdent avec les autres pays européens comme l'Angleterre, l'Es pagne, et la Hollande. Mais malgré la forte concentration engendrée par ces trois groupes, il y a une multitude de petites entreprises qui sont spécialisées dans une production locale ( M h et al., 1993). La production de volaille française est en forte expansion depuis les années 1980. La plus grande augmentation esr observée chez le canard et la dinde, avec +127% et + 1 16%, respectivement (Martin et al., 1993). Cette forte progression est le résultat de 17aubmentationdu marché des produits découpés. En effet, les viandes de canard et de dinde sont vendues à 60 et à 90% sous forme de morceaux découpés. La France produit 25% de la viande de volaille de la CEE, ce qui représente 6.5 millions de tonnes, dont 500,000 tonnes sont destinées à l'exportation, ce qui fait de la France le plus grand exportateur de Mande de volailles au monde. Quarante pour-cent des exportations sont destinés au reste de la CEE, 38% au Moyen Orient, le reste est réparti dans le monde entier. Pour l'ensemble de la viande de volaille exportée, la viande de poulet constitue 74% des exportations, et 23% sont de la viande de dinde. La France importe une faible quantité de viande de volaille, principalement sous f o m e désossée. Le bilan net d'exportation-importation est passé de +20.4 à +33.0 de 1981 à 1991 (Martin et al., 1993)' faisant de la France un pays exportateur de volailles. Sa production est de très loin supérieure à sa demande domestique. La production de volaille fmçaise est régie par des stratégies, des alliances et des partenariats. C'est pourquoi 75% des oiseaux sont produits sous contrats entre des éleveurs et des abattoirs. Dans le cas du canard et de l'oie les productions sous contrats représentent 95% des abattages. Il faut noter que ces contrats de production ne sont pas contrôlés par les fabricants d'aliment du bétail (Martin et al-, 1993). Le cas du « Label Rouge » en France démontre bien la diversité existante dans ce pays. Le Label est un caractère particulier de l'industrie avicole française. Ce système de maintien de la qualité est le résultat direct de la demande et de la préférence des consommateurs pour un produit de grande qualité. L'appellation « Label Rouge » est un des 169 Labels existant en France. Les Labels sont d é f ~ ets distribués par 30 organismes certincateurs. Ce phénomène est apparu dans les années 60 à la suite du mécontentement des consommateurs face à la prolifération des produits industriels. De nos jours, la part du marché occupée par des Labels représente 20% des achats ménagers français (Martin et al., 1993). L'appellation Label est sous le contrôle des Ministères de l'économie et des finances, et de l'agriculture, lesquels supportent la Commission nationale des Labels. Cette commission représente les producteurs, les consommateurs et les autres organismes reliés à la volaille. Cette commission est active au niveau du bureau des produits Qualité-France qui contrôle les organismes certificateurs. Ces derniers agissent au niveau des couvoirs, des producteurs, des abattoirs, des fabricants d'aliments et des consommateurs. . Pour garder la confiance des consommateurs envers les appellations Labels, les organismes ceriifïcateurs et Qualité-France contrôlent sans cesse leurs produits. Ainsi, les éleveurs sont inspectés une fois par cycle de production. Les couvoirs et les usines d'aliments sont visitkes deux fois par an. Les abattoirs sont contrôlés six fois par an et ils sont soumis à 5 contrôles microbiologiques par mois. De plus, des tests de fraîcheur et de qualité sont faits directement aux points de vente pendant l'année. Pour obtenir l'appellation << Label Rouge », it faut respecter les normes décrites dans un cahier des charges. Dans le cas d'un éleveur de poulets LabeLs cela implique des normes très strictes de densité d'élevage, de choix de lignées parentales certifiées Label, des programmes alimentaires et un âge d'abatîage minimum de 81 jours (Sauveur, 1997; Ministère de l'agriculture, de la pêche et de l'alimentation, 1996). Le nombre d'abattages d'oiseaux sous l'appellation Label Rouge est passé de 30 millions à 70.9 millions par an de 1980 à 1990. Cette augmentation de 136% est constituée à 93% de poulets, le reste étant réparti en= les autres espèces avicoles. Le Label Rouge représente 27% du marché du poulet entier et 20% du marché de la volaille, toutes espèces confondues (Martin et al., 1993). En général, le produit Label coûte 100% plus cher que le produit standard, mais ïi coûte également 100% plus cher à produire, 8.60 FWkg de poids vif pour le Label, contre 4,93 FF/kg de poids vif pour le standard (Koehl, 1995). Cette différence de prUc indique bien que les consommateurs français sont prêts à payer beaucoup plus cher pour un produit de haute qualité. Ce phénomène démontre la grande confiance existante entre les consommateurs et l'ensemble de la tilière avicole Label. Ce niveau de confiance est de très loin supérieur à celui retrouvé en Amérique du Nord. La fragmentation de l'industrie avicole française, sa diversité de produits lui permettent m e meilleure flexibilité face à la demande des consommateurs. Les collaborations, principalement entre les coopératives, diminuent l'effet d'intégration verticale entre les dioérents intervenants, ce qui contribue à la diminution de la centralisation des productions. 2.3 Nutrition e t m&abolisme. 2.3.1 Généralités Les oiseaux sont des animaux homéothermes. Cela s i m e qu'ils peuvent maintenir leur température corporelle en utilisant leurs réserves énergétiques. Cette caractéristique les a rendus moins dépendants des conditions environnementales. De plus, dans le cas des oiseaux domestiques, l'homme s'efforce de maintenir la qualité de l'envkomement la plus adéquate et la plus stable possible pour maximiser les rendements de production. Malgré tout, les oiseaux sont dépendants des apports énergétiques alimentaires. On distingue deux grands types de besoins énergétiques chez les oiseaux. Le premier correspond aux besoins d'entretien, et il est nécessaire au strict maintien de l'homéostasie (glycémie, température, pression osmotique, pH etc.. .) et de l'équilibre énergétique. Dans cette situation il n'y a ni perte, ni gain des réserves énergétiques, c'est le maintien de la vie. La deuxième utilisation de l'énergie est pour couvrir les besoins de production. Cela représente les dépenses énergétiques liées à la synthèse de tissus (muscles, plumes, organes etc...) mais aussi aux pertes de chaleur liées aux réactions chimiques qui n'ont pas une efficacité de 100%. (Larbier et Leclercq, 1992a; figure 2.1) Les oiseaux puisent leurs sources d'énergie dans les glucides, les lipides et les protéines alimentaires. Chaque source d'énergie est employée de façon spécifique à sa nature. 2.3.2 Métabolisme des protéines. Les acides aminés libres qui circulent ou qui sont dans les tissus constituent des pools dont la concentration est le résultat des bilans entre l'utilisation et les apports. Les acides aminés libres sont d'origine digestive, c'est à dire qu'ils proviennent des aliments ingérés, ou bien ils sont le résultat des réactions métaboliques. Dans l'organisme, Ies protéines tissulaires se renouvellent continuellement et elles entraînent la libération dans l'organisme d'acides aminés endogènes. L'utilisation des protéines par l'organisme est vanée. D'une part, la synthèse protéique permet I'élaboration de nouvelles prothes pour le développement des tissus, et d'un aum côté, la dégradation protéique libère de l'urée, qui produit de l'azote, des hydrates de carbone par la gluconéogénèse et par la lipogénèse, mais aussi du gaz carbonique et de l'énergie (Larbier et Leclercq, l992b). Contrairement aux végétaux, les oiseaux ne peuvent pas synthétiser tous les acides aminés dont ils ont besoin. L'alimentation doit donc être la source de ces acides aminés dits essentiels. On peut regrouper les acides aminés en trois groupes. Les acides aminés essentiels, ou indispensables, ne sont pas synthétisés par l'organisme des oiseaux. Certains le sont par des voies intermédiaires, mais leur vitesse de synthèse est trop lente pour combler l'ensemble des besoins de l'oiseau. Un autre groupe d'acides aminés contient les semi-essentiels ou semiindispensables. Ce sont les acides aminés synthétisés à partir d'acides aminés essentiels. C'est le cas de la cystéine qui est un dérivé de la méthionine et de la sérine. Finalement, on retrouve les acides aminés non essentiels, qui sont facilement synthétisés par l'organisme. L'âge de 1' oiseau peut influencer le statut d'un acide aminé. C'est le cas de la glycine. En effet, à l'âge adulte la glycine n'est pas un acide aminé essentiel, mais suite à l'éclosion, sa synthèse est trop lente chez les jeunes poussins pour répondre à leurs besoins. Dans ce cas, il faut en tenir compte lors de la fabrication de l'aliment de démarrage pour éviter les problèmes de carence (Larbier et Leclercq, 1992b). Les acides aminés présents en excès dans l'organisme ne peuvent pas être mis en réserve comme c'est le cas des glucides et des lipides. Tous les excès d'acides aminés, c'est à dire ceux qui n'ont pas éd utilisés pour les besoins d'entretien ou de production seront catabolisés. Le groupement aminé de l'acide est séparé de la molécule puis éliminé, dans un premier temps, sous forme d'urée. Le groupe carboné peut être employé pour des fins énergétiques via la gluconéogénèse ou la liponéogénèse, ou bien être oxydé en CO, expiré (Rodwell, 1989a). Pour la production d' acide urique, l'oiseau utilise la transamination et la dhamination oxydative. L'azote contenu dans l'urine des oiseaux se reaouve principalement sous forme d'acide urique (80%). Les autres constituants sont des sels d'ammonium, de l'urée, de la créatine et des acides aminés libres. La faible quantité d'urée retrouvée dans l'urine des oiseaux provient de la dégradation de l'arginine par l'arginase. La composition de l'aliment peut influencer la concentration des urines de l'oiseau. Dans le cas d'un jeûne, l'urécémie diminue, tout comme l'excrétion et les sels d'ammonium représentent 25% de l'azote excrété, ce qui fait diminuer la concentration de l'acide urique. Au contraire, dans le cas d'une alimentation riche en proréines, l'excrétion rénale d'acide urique augmente. Il faut aussi noter que le gène du nanisme lié au sexe (dw), fait augmenter le catabolisme des acides aminés (Larbier et Leclercq, 1992b, Rodwell, 1989b). La chaîne carbonée de l'acide résultant de sa séparation avec le groupement aminé peut être transformée sous plusieurs formes selon les besoins de l'organisme. Ces chahes carbonées sont reconverties en intermédiaires amphiboliques qui sont à l'origine du glucose et des acides gras. Il est possible de distinguer 5 groupes d'acides aminés. Trois d'entre eux ont un catabolisme relié au cycle du citrate, les deux autres débouchent sur la synthèse de l'acétyl-CoA (Larbier et Leclercq, 1992b). Pour que le potentiel génétique de croissance et de production de l'oiseau soit pleinement exprimé, il faut s'assurer que la synthèse protéique soit maximale. Ainsi, il faut que chaque acide aminé soit disponible en quantité adéquate pour obtenir les meilleures performances. Mais il faut M r à l a fois les excès et les carences. Ceci fait appel à la notion d'équilibre des acides aminés. Dans le cas de carences, on est en présence du facteur limitant C'est à dire que la production ne pourra pas dépasser le niveau permis par l'acide aminé disponible en plus faible quantité. Si on supplémentel'aliment en cet acide aminé limitant, on permet une augmentation de la synthèse protéique, et ceci jusqu'à ce qu'un autre facteur Limitant apparaisse, et ainsi de suite. Pour obtenir un équilibre entre l'ensemble des acides aminés, il est préférable de combiner des matières premières complémentaires. Dans le cas où tous les besoins en acides aminés sont comblés sans qu'il y ait excès, on est en présence de la protéine idéale. Cependant, 11 faut noter que le ratio des acides aminés est aussi important que la concentration absolue en protéines. Bedford et Summers (1985) ont montré l'importance du ratio acides aminés essentiels : acides aminés non essentiels sur les performances et les caractéristiques de la carcasse des poulets de chair. Ces auteurs ont observé que les taux de protéines de l'aliment devaient être combinés à un équilibre adéquat de l'ensemble des acides aminés pour maximiser les rendements des poulets de chair. Dans la situation d'un excès en acides aminés, la synthèse protéique peut diminuer sous l'effet d'antagonisme ou par toxicité. Il y a antagonisme quand un excès d'un acide aminé cause la carence d'un autre en augmentant les besoins de ce dernier. Par exemple, lorsque la lysine est en excès, cela entraîne une activité arginasique rénale élevée, ce qui cause une dégradation anormalement élevée de l'arginine. Dans le cas d'une toxicie, c'est une concentration trop élevée qui cause une diminution des performances de l'oiseau (Larbier et Leclercq, l9Wb). L'alimentation des oiseaux doit fournir I'ensembls des éléments nutritifs nécessaires au maintien de leur organisme déjà édifié, mais aussi à la synthèse de nouveaux tissus. L'ensemble des besoins varie en fonction de l'âge, de la nature de la synthèse et de son rendement, mais aussi, des besoins spécifiques de chaque constituant de l'organisme. Le système digestif présente une croissance précoce, mais sa proportion par rapport au poids de l'oiseau est de moins en moins importante à mesure que celui ci s'approche de son poids adulte. La croissance du squelette est plus progressive, et les membres postérieurs se déveioppenr plus vite que les muscles pectoraux. Il faut donc tenir compte de tous ces facteurs pour estimer les besoins nutritionnels, et pour maximiser la qualité de la carcasse (Larbier et Leclercq, 1992b). 2.3.2.1 Le hm-over protéique. Le « turn-over protkique » est un phénomène qui décrit la dynamique de la synthèse et de la dégradation simultanées des protéines. Dans le cas où la synthèse est supérieure à la dégradation, il y a augmentation du poids corporel, l'animal est en croissance. Si la dégradation est supérieure à la synthèse, il y a une diminution du poids corporel, ce qui est une situation à éviter, car cela signifie que les tissus ne se régénèrent plus. Le taux de croissance est très élevé chez les jeunes oiseaux. Cela peut provenir soit d'une forte synthèse protéique, ou bien d'une faible dégradation des tissus. Plus un animal vieiflit, plus la différence entre la synthèse et la dégradation diminue. C'est pour ceüe raison que le gain de poids des oiseaux adultes est propomonnellement plus faible que celui des jeunes poussins (NRC, 1994). Le poids des oiseaux augmente avec l'âge, et inversement, le gain de poids diminue avec le vieillissement Les besoins en protéines varient en fonction de l'âge des oiseaux, car les besoins d'entretien et de croissance ou de production varient en fonction de leur stade physiologique. 2.3.3 Métabolisme des glucides. 2.3.3.1 La glycolyse. La glycolyse est une voie métabolique utilisée par l'organisme pour transformer le glucose en pyruvate et en lactate. Mais pour atteindre ceüe voie métabolique, le glucose doit d'abord être phosphorylé. Le pyruvate peut par la suite être métabolisé en acéty1-CoA, lequel peut par la suite entrer dans le cycle de l'acide citrique où il sera oxydé en CO, et en B O et ainsi libérer de l'énergie sous forme d7ATP(Mayes, 1989a). La glycolyse est présente dans toutes les cellules de l'organisme. Elle peut se faire soit en milieu anaérobique ou en milieu aérobique. Dans les deux cas, les réactions sont les mêmes. les produits terminaux sont identiques. Il faut cependant noter que la glycolyse anaérobique doit dégrader plus de glucose pour donner la même quantité d'énergie (Mayes, 1989b). Le glycogène est la piincipale forme de réserve glucidique chez les animaux. Le glycogène est une source de glucides rapidement disponible pour la glycolyse, surtout pendant un court jefine ou entre les repas. Quand les besoins se font sentir, le glycogène est transformé en glucose sous l'action de la phosphorylase. Cette libération de glucose entraîne une augmentation de la glycémie sanguine (Mayes, 1989~). 2.3.3.2 La gluconéogénèse. La gluconéogénèse est l'ensemble des mécanismes responsables de la conversion de substances non glucidiqua en glucose. Les sources principales de précurseurs pour cette voie métabolique sont les acides aminés glucoformateurs, le lactate, et le glycérol (Mayes, 1989d). Il faut noter que la gluconéogénèse mobilise des acides aminés qui ne seront alors plus disponibles pour la synthèse protéique. Cette diversion des acides aminés qui étaient destinés à la synthèse de tissus peut nuire aux performances zootechniques des oiseaux. A l'éclosion, le poussin passe d'un aliment riche en lipides, le jaune d'oeuf, à un aliment riche en glucides, les céréales. Pendant les derniers jours de l'incubation, le poussin utilise la gluconéogénèse pour transformer les lipides en sucres. Il peut ainsi supporter les différenciations et la maturation de ses tissus (Hazelwood, 1986). La gluconéogénèse du poulet se fat dans les cellules du foie où il apparaît une préférence pour le lactate, suivi du pyruvate puis du glycéraldéhyde et enfin du fructose. Comparativement aux mammiferes, l'alanine est peu utilisé comme source de glucose par les oiseaux. 2.3.4 Métabolisme des lipides. Les acides gras sont une forme de mise en réserve d'énerpe chez les oiseaux. Les surplus énergétiques provenant de l'alimentation sont stockés sous forme d'acides gras dans différentes parties de l'organisme. Chez des poulets de chair âgés de 41 à 60 jours, 42% des lipides corporels totaux se retrouvent associés à la peau, 24% au squelette, 22% aux viscères, dont 15% sont dans la masse de gras abdominal et 8% sont présents dans les muscles (Hakanson et al., 1978 cité par Nir et al., 1988). Le gras abdominal représente de 10 à 20 % des lipides totaux chez Ie poulet de chair (Becker et al., 1979; Leeson et Surnmers, 1980). La quantité de gras abdominal est fortement correlée (r=i-û.92) avec la quantité de gras corporel, (Delpech et Ricard, 1965)et il est ainsi possible de l'utiliser pour estimer la quantité de gras de la carcasse des poulets de chair. Comme les aliments des poulets sont riches en céréales, les surplus énergétiques alimentaires sont présents principalement sous forme d'amidon. Le métabolisme des oiseaux permet donc de transformer l'énergie contenue dans les glucides alimentaires et de Ies mettre en réserve sous forme d'acides gras corporels. Le mécanisme employé à cette fin est la lipo génèse. Le glucose, à la suite de plusieurs réactions enzymatiques, produit du pyruvate. Ce dernier est transformé en acétyl-CoA par le cycle de l'acide citrique. L'acétyl-CoA es: l'unité de base dicarbonée nécessaire à la synthèse des acides gras (Mayes, 1989e). C'est pRncipalement dans les cellules hépatiques (hépatocytes) que la lipogénèse se produit chez les oiseaux. Les cellules du tissus adipeux ont une activité de synthèse réduite. Pour la synthèse des acides gras, les cellules hépatiques uàlisent l'hydrogène du NADPH-H+et de l'énergie provenant de I'ATP. Une différence e n m les mammiferes et les oiseaux est que ces derniers synthétisent une plus grande proportion d'acides gras désaturés (Larbier et Leclercq, 1992a). Les réserves adipeuses peuvent être mobilisées et fournir de l'énergie quand les besoins de l'oiseau augmentent Dans ce cas, les triacylglycérois présents dans les tissus adipeux subissent la lipolyse pour fournir des acides gras libres (AGL). Ces derniers sont par Ia suite transformés en acétyl-CoA par oxydation. De là, ils peuvent êtres disponi3les soient pour le cycle de l'acide citrique ou bien pour la synthèsz de corps cétoniques (Mayes, 198%). A titre d'exemple, une molécule d'acide palmitique, oxydée par cette voie métabolique, produit 13 1 Liaisons riches en énergie. Le métabolisme des oiseaux est capable de s'adapter aux dinérentes conditions énergétiques de l'organisme. Suite à un repas, les excès d'énergie sont mis en réserve dans les sites de stockage. Mais en cas de besoin pour le métabolisme basal, pour la croissance ou la production, l'organisme dispose de mécanismes pouvant mobiliser l'énergie nécessaire au bon fonctionnement de ces activités métaboliques. Ainsi, les glucides, lipides et acides aminés peuvent êtres dirigés vers différentes voies métaboliques selon l'état physiologique de l'animal (Figure 2.2). 2.3.5 Besoins énergétiques en fonction de L'âge des oiseaux L'âge de l'oiseau joue un rôle important sur la détermination des mises en réserve. En effet, l'âge influence le développement et lu besoins de l'animal (NRC, 1994; Scott et al., 1982). Un jeune poussin en pleine croissance n'a pas la même activité métabolique qu'un coq adulte (Atiia et al., 1995; Moran, 1995). Un oiseau adulte ayant complété sa croissance n'a besoin que de maintenir son métabolisme basal. Ses organes sont développés, son squelette et ses muscles ont atteint leur maturiré. Dans le cas de jeunes poulets, la croissance des organes, des muscles et du squelette continue de demander des apports nutritionnels proportionnellement plus importants. Remignon et al. (1994) ont observé des différences dans le développement des muscles entre des poulets de 11 et 55 semaines. Acar et al. (1993) ont noté des différences de concentration dans l'ADN des muscles de la poitrine entre des poulets de O et 12 semaines. Les besoins protéiques des jeunes oiseaux sont supérieurs à ceux des oiseaux adultes (Salmon et al., 1983). Dans le cas du poussin en croissance, une grande partie de l'énergie est dépensée pour la synthèse protéique de nouveaux tissus. Comme chez l'adulte, la production de nouveaux tissus est très faible, les besoins protéiques sont réduits et les excédents énergétiques des protéines sont convertis en réserves lipidiques. C'est une des raisons pour laquelle l'animal adulte dépose plus de gras dans sa carcasse (Mallard et Douaire, 1988). 2.4 Méthodes utilisées pour modifier la qualité de la carcasse 2.4.1 La restriction alimentaire et le gain compensatoire Le phénomène de gain compensatoire, ou de rattrapage, a été décxit pour la première fois par Osborne et Mendel en 1915. Chez les animaux ayant subi une privation alimentaire, ce qui leur cause un retard de croissance, il est possible d'observer, à la suite de la réalimentation, une accélération anormale de la croissance (Botiman, 1955). On peut noter que des poulets ayant subi une période de restriction mentaire rattrappent, et dans certains cas, dépassent le poids des poulets non-restreints après le retour à une alimentaton normale. Deux hypothèses ont été proposées pour expliquer ces variations de croissance. La première stipule qu'il existe un poids cible que l'organisme doit atteindre à un âge donné. Dans ce cas, c'est le système nerveux cenaal qui serait responsable du gain compensatoire (Mosier, 1986, cité par Guenter et Campbell, 1995). La deuxième hypothèse repose sur la théorie du contrôle périphérique. Cette hypothèse stipule que le niveau d'ADN présent dans les tissus serait responsable de la commande de croissance de ces derniers après un retard dans leur développement (Winick et Noble, 1966, cité par Guenter et Campbell, 1995). De nombreuses études ont été faites sur le gain compensatoire, en particulier dans le but de réduire le gras de la carcasse, mais aussi pour améliorer l'efficacité alimentaire des poulets de chair modernes. Plusieurs nutriments présents dans l'alimentation ont été manipulés pour engendrer un retard de la croissance chez les poulets de chair. Après un retour à une alimentation adéquate, le gain compensatoire apparaît rapidement. Ces manipulations comprennent: la restriction des protéines, de l'énergie ou encore de L'aliment au complet. Les apports protéiques sont très importants pour la croissance rapide des poulets de chair modernes. Le niveau de protéines présent dans l'alimentation innuence m e m e n t la vitesse de croissance des oiseaux. Moran (1979) a observé un gain compensatoire chez des poulets restreints en protéines (16%) de deux 2 cinq semaines d'âge. Les poulets restreints étaient moins lourds à cinq semaines que ceux recevant l'aliment à 20% de protéines. Cependant, à sept semaines d'âge, après réalimentation des oiseaux restreints, les deux groupes de poulets avaient le même poids. Zubair et Leeson (1994) ont f i g é une restriction alimentaire d'une durée variable à partir de six jours d'âge, à des poulets de chair avec un aliment contenant 11% de protéines. Les auteurs ont constaté que la durée de la resuiction n7afTectaitpas le gain compensatoire et que les poulets restreints le plus longtemps avait la plus petite quantité de gras abdominal à 42 jours d'âge. De plus, les oiseaux restreints atteignaient le même poids, après réalimentation, que les oiseaux non restreints. Santos et al., (1995) ont réalimenté de 14 à 20 jours d'trge avec des aliments riches en protéines (21 à 35%) des poulets de chair ayant subi une restriction alimentaire du type << skip-a- day D pendant la deuxième semaine d'âge. Leurs résultats montrent que plus la réalimentation en t protéines est élevée, plus la quantité de gras abdominal à rabattage diminue, tout en d o ~ a n des poulets de poids identique à ceux des poulets non restreints. Mais il faut constater que dans certains cas, le gain compensatoire se manifeste de façon différente. Deaton (1995) a restreint des poulets de chair de 90 à 60% de la quantité consommée ad libitum, de sept à 14 jours d'âge. L'auteur a constaté une amélioration de l'efficacité alimentaire à 41 jours d'âge de la part des oiseaux restreints, mais aucune amélioration au niveau du gras abdominal. Summers et al. (1990) ont fait subir à des poulets une restriction alimentaire de 7 à 14 jours d'âge, mais ils n'ont constaté aucune différence dans le gras abdominal et aucune amélioration de I'efficatité alimentaire. Plamick et Huiwitz (1988) ont infligé à des poulets de chair une restriction alimentaire précoce dès 3 jours d'âge, pendant une période de 3 à 7 jours. Les auteurs rapportent une réduction du gras abdominal et une amélioration de l'efncacité alimentaire, avec des poids identiques à ceux des poulets non restreints à 56 jours d'âge. Selon Cartwright et al. (1986) la diminution du gras observée à la suite d'une restriction ahentaire serait la conséquence de l'arrêt de l'hyperplasie des adipocytes. La croissance accélérée que les oiseaux restreints démontrent lorsqu'ils sont réalimentés accroît leurs besoins énergétiques. Fontana et al. (1993) suggèrent que les lipides de la carcasse sont mobilisés pour foumir l'énergie nécessaire aux besoins supplémentaires engendrés par le gain compensatoire. Cet apport d'énergie supplémentaire, via les lipides du gr= abdominal, permet une diminution de la dégradation protéique. Ainsi les protéines sont u t i l i s h pour la synthèse de nouveaux tissus et ne sont pas dégradées pour fournir de l'énergie. 2.4.2 Dilution énergétique L'énergie est un des facteurs économiques le plus important pour la croissance des volailles. Les besoins énergétiques sont complexes et ils sont comblés par plusieurs sources alimentaires: lipides, glucides et protéines. De plus, l'énergie est digérée et utilisée de façons différentes par l'organisme des oiseaux. Tous ces paramètres rendent l'estimation des besoins énergétiques difficile (Classen et Stevens, 1995). L'énergie a été associée à la prise alimentaire, car selon les recherches faites dans le passé, les oiseaux mangent d'abord pour combler leurs besoins en énergie nécessaire pour l'entretien, puis ensuite pour le développement de leur organisme. Cela s'exprime par une augmentation de la prise alimentaire en présence d'aliments pauvres en énergie et par une diminution de la quantité ingérée lorsque l'aliment est riche en énergie (Gous et Kleyn, 1989). La dilution énergétique de l'alimentation des poulets de chair est une méthode employée pour contrôler le dépôt de gras dans les carcasses. Keren-Zvi et al. (1990) ont alimenté des poulets de chair sélectionnés pour la quantité de gras abdominal avec des alllnents isoprotéiques contenant 12.3 et 13.4 M m g . Ils ont constaté que l'aug~nentationde l'énergie alimentaire s'accompagnait d'une augmentation de la quantité de gras abdominal. Cependant, les auteurs insistent sur l'importance de la nature des sources de gras utilisées dans la formulation des aliments car elles peuvent faire varier les résultats. Leeson et al. (1992) ont dilué jusqu'à 50% la densité énergétique de l'aliment de pouleü de chair, âgés de 35 jours, avec du sable et des écailles d'avoine. Les auteurs rapportent qu'à la suite de la dilution énergétique, le poids corporel des poulets diminuait Mais après une période d'adaptation, ces demien augmentaient leur prise alimentaire, ce qui leur permettaient d'être aussi lourds que les oiseaux témoins recevant un alunent conventionnel. De plus, la dilution énergétique jusqu'à 1606 kcal EMIkg permeüait de diminuer le gras abdominal sans affecter le poids des poitrines et de la carcasse des poulets à l'abattage. Cene capacité d'ajustement de la part des poulets à augmenter leur prise alimentaire s'accompagne d'une modification du tube digestif. En effet, l'augmentation de l'ingestion augmente l'efficacité de la digestion (Teeter et Smith, 1985). De plus, Leeson et al. (1996a) ont observé la capacité des poulets de chair à maintenir leur prise énergétique avec un aliment contenant 2700 kcal E m g . Si la concentration en prot6ines est constante entre les aliments dilués, l'augmentation de la pnse alimentaire s' accompagne d' une augmentation de l'ingestion de protéines, laquelle est responsable de la diminution du gras abdominal (Jackson et al., 1982, cité par Leeson et al., 1996a). 2.4.3 La variation du taux de protéines La fonction de la partie protéique de l'aliment est de fo& les acides aminés nécessaires à la croissance et au maintien des tissus. Le niveau d'ingestion de protéines est relié à la prise alimentaire et ainsi dépend en bout de ligne de l'énergie métabolisable contenue dans l'aliment. La vanation de la fraction protéique de l'aliment est une méthode employée pour influencer la qualité de la carcasse des poulets de chair, en particulier pour diminuer la quantité de gras (Bedford et Summer, 1985). Comme mentionné précédemment, les protéines qui sont en excès dans l'organisme ne peuvent pas être mises en réserve et sont plutôt catabolisées pour produire de l'énergie. Cependant, ce processus de fabrication d'énergie est plus coûteux que celui utilisant les lipides ou les glucides. Dans le cas de la dégradation des protéines, il y a libération d'éléments azotés qui sont toxiques pour l'organisme à certaines concentrations. C'est pour cela qu'ils doivent êtres excrétés. Ce processus fait appel au cycle de l'acide urique (RodweU, 1989a). Cette production d' acide urique nécessite une source d 'énergie qui en général provient des réserves lipidiques. Donc, une alimentation riche en protéines entraîne une dépense énergétique supplémentaire (Rodwell, 1989b) . Yamazaki et d., (1996) ont observé une niminution de 10 à 20% de l'excrétion azotée lorsque la concentration en protéines dans l'aliment passait de 21 à 19%, chez des poulets de chair âgés de 14 jours, et cela sans affecter les performances des oiseaux. Cependant, cette diminution des protéines alimentaires s'accompagnait d'une augmentation du gras abdornind Salmon et al., (1983) ont noumi des poulets de chair avec des aliments isoénergétiques contenant de 20 à 24% de protéines et de 16 à 22%de protéines pour les périodes de démarrage et de finition, respectivement Les auteurs ont constaté que l'augmentation de la concentration des protéines alimentaires au démarrage ameliorait le gain de poids et l'efficacité alimentaire, alors que pendant la finition, l'augmentation des protéines n'améliorait que lrefficacit6 alimentaire mais diminuait le gras abdominal, tout en augmentant la quantité de viande sur la carcasse. Les différentes lignées de poulets de chair réagissent de la même façon aux variations protéiques de leur alimentation. C'est le cas des lignées grasses et maigres de poulets. Mais il faut noter que les lignées maigres transforment plus facilement les protéines alimentaires en protéines tissulaires (Leclercq et al, 1980). Ces deux types de lignées diminuent leur gras abdominal et augmentent leur efficacité alimentaire quand la protéine de l'aliment augmente. Leclercq (1983), a obtenu ces résultats en augmentant la concentration protéique de 15 à 2 1% chez des poulets de chair âgés de 3 à 8 semaines. D'après l'auteur, les oiseaux gras détournent plus d'acides aminés vers la synthèse lipidique ou vers la production de chaleur comparativement aux oiseaux maigres. Ceci a pour conséquence d'augmenter les besoins d'entretien des oiseaux gras. À l'inverse, une diminution de la protéine dans l'aliment enaaîne une augmentation du gras abdominal et une diminution des performances alimentaires. Également, une trop forte concentration en protéines n' apporte pas nécessairement de meilleurs résultats. Holsheimer et Veerkamp (1992) ont comparé les performances de poulets de chair âgés de zéro à 6 semaines recevant des aliments contenant de 23 à 33% de protéines. Les auteurs ont remarqué qu'il était inutile, voir néfaste, de suralimenter en protéines. De meilleurs gaios étaient obtenus avec 23% de protéines. La surconsommation de protéines chez le poulet de chair diminue I'utilisation de la protéine par l'organisme. De plus, des concentrations élevées en protéines entraûient une augmentation des coûts de production. 2.4.4 Variation du rapport Énergie: Protéines. Une autre méthode utilisée pour contrôler la quantité de gras dans la carcasse chez le poulet de chair est la variation du rapport 6nergie:protéines. Une diminution de ce rapport permet de réduire la déposition du gras abdominal des poulets de chair (GrifTith et ai., 1977; Leeson et al., 1988). Leeson et aL(1996b) ont utilisé des rapports énergie:protéines variant de 3210 kcal EMlkg avec 18% de protéines à 1605 kcal EMkg avec 9,0% de protéines. De telles réductions déclenchent une augmentation de la prise alimentaire de la part des poulets. À l'abattage, les poulets avaient le même poids, mais le gras abdominal dimiouait avec la diminution du rapport énergîe:protéines. Sizernore et Siegel, (1993) ont employé des rapports de 3190 kcal EM/kp:28,9% de protéines et 27 11 kcal EM/kg:ZO% de protéines. Les auteurs ont constaté que l'augmentation du rapport énergie:protéines par une augmentation de l'énergie ou par une diminution de la protéine dans l'aliment entraînait une plus forte déposition de gras dans la carcasse. En plus d'augmenter le gras abdominal, l'élévation du rapport énergie:protéines influence la composition lipidique du foie. Ainsi il est possible d'observer une augmentation de la concentration des acides palmitique et oléique et une réduction des acides stéariques et linoléiques hépathiques lorsque le rapport énergïe:protéïnes de l' aliment augmente (Bartov, 1996). Ainsi, la réduction du rapport énergie:protéines permet de diminuer la déposition de gras dans la carcasse des poulets de chair. Une augmentation de la protéine entraûie une plus forte dépense d'énergie due à la synthèse d'acide urique. D'autre part, une diminution de l'énergie cause une diminution du gras et une augmentation de la prise alimentaire qui peut également résulter en une augmentation de l'ingestion de protéines meson et al., 1996a). 2.5 Innuence de la génétique sur la croissance et la composition de la carcasse des poulets de chair Depuis l'apparition il y a 50 ans de la sdection génétique moderne, les lignées de poulets ont été spécialisées en fonction d'une production cible. Les lignées lourdes furent destinSes à la production de viande et les lignées légères pour la production d'oeufs. Le facteur génétique joue un rôle important sur la production, car il influence le métabolisme des oiseaux. La différence entre les poulets de chair et les pondeuses se situe au niveau du poids et au niveau du développement des organes (Plavnîk et Hurwitz, 1983). k développement des organes comme les reins, les intestins, le foie est plus rapide et plus important sur une base de poids vif chez les pondeuses (PlaMik et Hunvitz, 1983). Cependant, les poulets de chair ont une croissance musculaire plus élevée et déposent plus de gras dans leur carcasse (Plavnik et Hurwitz, 1983; Shires et al., 1987). Parce que leur croissance est plus faible et leur déposition de gras moins grande, les pondeuses ont des besoins énergétiques inférieurs de 39% à ceux des poulets de chair (Plavnik et Hurwïtz, 1983). Les différentes lignées de poulets de chair divergent aussi l'une de l'autre par la répartition de leur utilisation énergétique. Les gros poulets de chair se'lectiomés pour une forte production de viande dépensent plus d'énergie à synthétiser de la protéine musculaire que les lignées de poids inférieur. Cependant, leur tube digestif est moins développé que celui des petits poulets, et cela malgré les grandes quantités de nourriture ingérées (Kaminska, 1979; cité par Shalev, 1995). Sùemore et Siegel (1993), ont comparé les performances de Lignées à croissance lente et rapide. Les auteurs ont observé des efficacités alimentaires et des gains de poids différents et meilleurs chez les lignées à croissance rapide. Ces dernières étaient plus lourdes et avaient les carcasses les moins grasses sur une base de pourcentage du poids vif. Les poulets de chair à croissance lente avaient moins de gras abdominal, en gramme, et leur carcasse contenait plus de protéines (sur une base de pourcentage du poids W. Une différence dans l'activité lipogénique hépatique entre les lipées peut être responsable de la forte ingestion des lignées à croissance rapide (Newcombe et March, 1988). Lewis et al. (1997) ont étudié les performances et le comportement de poulets Label Rouge et de poulets de chair standards britaniques, dans leur système de production respectif. Les deux lignées étudiées étaient différentes pour la vitesse de croissance. Les performances des poulets standards étaient supérieures pour le gain de poids et pour l'efficacité alimentaire. Mais les différentes parties de la carcasse des deux lignées présentaient peu de différences significatives. Les deux lignées, donnaient des poids de carcasse identiques lorsqu'élevées dans leur système de production respectif Les auteurs ont remarqué que la lignée rapide était adaptée à une alimentation riche en énergie, nécessaire pour combler les besoins d'une croissance rapide. L'inverse pour la lignée à croissance lente a été vérifié. Ces deux lignées avaient des comportements différents. Les poulets Label Rouge étaient plus actifs que les poulets standards. Cette observation peut en partie expliquer les diFîérences de performance et de carcasse entre les deux lignées. La lignée la plus active dépense plus d'énergie pendant ses activités, ce qui diminue la quantité d'énergie disponible pour le développement des muscles. Cette dif%érence d'activité peut aussi être responsable des différences organoleptiques entre les lignées lentes et rapides. La mortalité était nulle pour les oiseaux Label Rouge et elle était de 11% pour les oiseaux standards. Le système de production et la génétique sont responsables des differences dans le taux de mortalité. D'après les auteurs, les poulets Label Rouge présentaient moins de problèmes de pattes et de troubles métaboliques en fin d'élevage. L'ossature des poulets Label Rouge est plus forte que celle des poulets standards, avec un pourcentage d'os par rapport à la carcasse plus élevé. A la suite de cette étude, fi est possible de différencier les effets des deux programmes alimentaires, Standard et Label. Un aliment Standard, riche en énergie, permettrait d'amelorer les performances des oiseaux. Cet aliment donne de meilleurs gains et une meilleure conversion alimentaire, en raison de gains supérieurs et d'une prise alimentaire réduite. Une alimentation riche en énergie combinée avec des sous-produits animaux et des antibiotiques permet de maximiser le potentiel génétique des poulets de chair modernes. Le poulet de chair moderne est de ce srpe d'aliment Malgré cela, les programmes capable d'utiliser les excédents énergétiq~~es alunentaires des poulets de chair modernes entraînent une déposition de gras non négligeable dans la carcasse. Il faut donc trouver le juste milieu entre un aliment assez riche en énergie pour exploiter la génétique des poulets, sans causer un dépôt de gras excessif qui nuirait à la qualité finale du produit. Par contre, une alimentation contenant moins d'énergie est plus adaptée à des lignées de poulets à croisance lente, car ces dernières ont des besoins énergétiques inférieures à ceux des lignées à croissance rapide. L'utilisation d' alimen~riches en énergie, comme 1' aliment Standard, entrakerait une augmentation de la déposition de gras dans les carcasses, car les lignées lentes seraient en présence d'excédents énergétiques qui seraient mis en réserve sous forme de gras. 2.6 Conclusion L'uàlisation de programmes alunentaires du type Label, sans antibiotiques et sans sous-produits animaux peuvent séduire une part du marché nord améncaio. Ce qui s'est passé à la suite de la crise de la vache folle en Europe, illustre l'intérêt potentiel des programmes alimentaires de type Label. Les consommateurs européens ont augmenté leurs achats de produits Label car ces derniers étaient nomis avec de tels programmes alimentaires. La vitesse de croissance infiuence les performances générales des poulets de chair. Plus la croissance est rapide, plus l'eficacité alimentaire s'améliore, et plus le rendement de carcasse est élevé. Il semble donc à première vue que les poulets à croissance lente présentent peu d'avantages pour l'industrie avicole nord américaine. Cependant si l'on observe le modèle fiançais, on s'aperçoit que les poulets à croissance lente sous l'appellation << Label Rouge » jouissent d'une excellente réputation auprès des consommateurs. Ces poulets sont reconnus pour leurs qualités organoleptiques supérieures. En cette fin du vingtième siècle, où les consommateurs sont de plus en plus préocupés par la qualité des produits qu'ils achètent et avec la pression grandissante des groupes environnementalistes; la disponibilité d'un produit de qualité, avec une image du << bon poulet d'antan » constituerait un avantage certain pour le secteur avicole. Cependant une réglementation précise et sévère s'impose et une éducation des consommateurs sera nécessaire. Car si l'industrie avicole veut parvenir à vendre ces podets à croissance lente plus cher, elle devra d'abord construire la réputation de son produit Si les poulets de chair à croissance rapide sont destinés aux marchés de la découpe et du poulet entier, les poulets à croissance lente sont plutôt destinés au marché du poulet entier, car leur carcasse est plus petite. C'est pour cette raison que les producteurs qui voudraient s'engager dans la production de poulets à croissance lente devraient d'abord s'assurer qu'un tel marché leur est facilement accessible. Présentement une part du marché nord américain est occupée par les poulets dit « de grains ». Mais pour ce type de production, l'industrie avicole nord américaine utilise des lignées standards non adaptées à ce genre de production. Le but de cette recherche est de déterminer les lignées à croissance lente pouvant améliorer la qualité de Ia carcasse, sans détériorer les performances des poulets de chair modernes- Mais aussi de déterminer quel programme alimentaire est le plus approprié aux lignées standards et lentes pour un élevage en amérique du nord. Énergie brute de l'aliment Énergie non digestible (O à 30 % de E.B.) 4f Énergie digestible Énergie urinaire (5 à 15% de EDJ Énergie d'entretien (40 à 100%de E.M.) 't Énergie nette d'entretien Métabolisme de base Thermogenèse adaptative Activité physique Énergie de production (O à 60%de E.M.) r de production (10 à 60%de production) + Énergie nette de production Energie des produits Figure 2.1: Schéma de partition des flux énergétiques chez l'oiseau (valeurs moyennes) (Larbier et kclercq, l992b). Lipides Glycog&ne Glucose Sérine , 3. t .Triose-P Lactate Tryptophane 'Pctose > GlycQol 3-P Z Pyruvate ,Alanine 'Inreonine Acetyl-CoA 'r ïsoleucine Lysine Phenylalanine T'yrosine Leucine Hydroxyproihe JI Ph6nylalanine \1 Tyrosine+- Cycle de l'acide citrique mimuate Citrate t 1soleucine k r Propionate 'r Propionate Methionine Figure 2.2: l[nterconversion des plus importants constituants de l'alimentation (Mayes, 1989e). 2.7 Liste des ouvrages cités Ac-, N., E.T. Moran, Jr., and D.R. Mulvaney, 1993. Breast muscle development of commercial broilers from hatching to twelve week of age. Poultry Sci. 72:3 17-325. Agriculture et Agroalimentaire Canada, (consulté en Avril 1998). Revue du marché avicole, 1997. Direction des services à l'industrie agricole. httpY/www.agr.ca/mis b/a.isdlpoultryf Agriculture et Agroalimentaire Canada, (consulté en .avril 1 99 8). Poultry industry profile. Marketing Poiicy Division, Policy Branch. httpY/WWW. agr-cdmisb/aisd/poultry/prof95. h m Attia, Y.A., W.H. 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Performance and carcass yield of Standard, Lntermediate, and Label broilers under two different feeding programs 3.1 Abstract A total of 6400 broilers of both sexes from 16 crosses (4 maIe luies: Starbro and Vedette (Standard), Redbro (Intermediate) m d 166 (Label) X 4 female lines: Starbro and Vedette, Redbro and JA57 (Label)) were raised under commercial conditions in a randomized block design (50 birds/pen) to 10 wk of age, in 2 consecutive trials to compare growth performance and carcass yield (CY). Two different feeding prograrns were used. The Standard djets contained 21, 19, 18.5 and 18% crude protein (CP) and 2930, 3100, 3235, and 3275 kcal MUkg for the starter, grower, Gnisher 1 and 2 phases, respectively. The corresponding Label type diets contained 21, 19, 17.5 and 17% CP, and 2930, 3000, 3085, and 3090 kcal MUkg. Label diets were free of animal by-products. Broilers and feeds were weighed at 6 , 8 and 10 wk for body weight (BW) and feed conversion (FC) determination and 4 broilers per pen were sampled and slaughtered for abdominal fat (AF) and CY measuremenr Body weight differed (Pe.05) between crosses and ranged from 1155 to 2592 g at 6 wk,from 1685 to 3628 g at 8 wk and from 2223 to 4485 g at 10 wk of age. The highest FC ratios (1.857 vs 1.709, P<.05) at 6 wk were obtained in crosses with a Redbro, a JA57 or a 166 parent Dinerences in FC tended tc disappear at 8 and 10 wk of age. Broilers fed the Label die& had the lightest BW and highest FC ratios (P<.05), at 6 wk (2286 vs 2417 g; 1.786 vs 1.670), at 8 wk (2496 vs 2560 g; 2.103 vs 1.987), and at 10 wk (2446 vs 2565 g; 2.369 vs 2.1 14). Broilers fed the Standard diets had a greater proportion of AF (3.03 vs 2.84%; 4.00 vs 3.36%, P<.05), respectively at 6 and 10 wk and a better breast yield at 8 wk (18.75 vs 18.5096, Pc.01). Crosses affected CY at a i l slaughtering ages and the Standard diet produced the best resdts (Pc.05) (71.41 vs 70.89%) at 6 wk of age. In conclusion, pure Standard crosses had better growth performance and CY, whereas the Intermediate and Label parents tended to reduce these traits. Label diet programs decreased AF and also tended to reduce growth performance and CY. 3.2 Introduction In the last 50 years, advances in the poultry industry have led to an increase in body weight and a decrease in the slaughter age of the modern broiler. Broilers raised in the 1940's weighed 1.143 kg at 12 wk of age (Jull, 1943 ). However, modem broilers can easily weigh 2.355 kg at 6 wk of age (Dallaire et al., 1993). This increase in performances results from advances in genetics, nutrition, health and management. Aithough growth rate has increased significantly, which means producing heavier carcasses in a shorter period of time, this progress has also been associated with an increase in abdominal fat deposition (Brant, 1979; Chamber et al., 1981; Chambers, 1W O ) , and with an increase in health problems and incidence of carcass condemation (Herenda and Jakel, 1994) Also, consumers have often complained that fast growing broilers have little flavor. DBerent methods have ben used to decrease abdominal fat deposition: lowering energy density of the diet, reseicting feed intake at an early age to stimulate compensatory gain response, varying the die- energy to protein ratio, changing the l i g h ~ gprogram, and any of these modifications combined. Reducing energy density of the diet decreases fat deposition and increases protein deposition in the carcass (Leeson at al., 1992; Lesson et al-, 1996). Feed restriction followed by compensatory gain in chicks has been shown to decrease fat deposition without S e c M g body weight and age at slaughter (Zubair and Lesson, 1994). Varying the energy:protein ratio is frequently used to obtain similar results as the other methods (Sizemore and Siegel, 1993). These methods have succeeded in reducing abdominal fat deposition, but they have not irnproved meat flavor. Consumers stiu perceive chicken meat as a healthy product when compared to other cornpetitive meats because of its low fat content (Brant, 1979). It is an advantage that the poultry uidustry should try to maintain among consumers. Slow growing broiler lines such as the Label Rouge broilers used in France have k e n associated with better flavor (Martin et al., 1993). These Label rouge broilers are raised in a free-range management system up to 12 wk of age under sûict guideLines and controls. These lines could be used to improve consumers' satisfaction and carcass quality of North American broilers, or to produce specials, products to be sold at a premium. Iu France, the Label broilers are considered premium quality products and are sold at swice the standard broilers price. In Europe, broilers with an Intermediate growth rate, which is between the Standard and the Label broilers, ones are slaughtered at 8 wk of age while the authentic Label broilers are slaughtered at 12 w k producing carcasses of 2.090 kg and 2.150 kg, respectively (Koehl, 1995). These broiler lines could dso be used to improve overall carcass quality. Crossing Standard broiler h e s with Intermediate and Label lines will affect animal performance, carcass yield, and could satisfy consumers' need for a better product. This could result in the production of a relatively low-cost broiler for the North Amencan market by reducing the growing period to 8 or 10 wk, compared to 12 wk for the Label. The objective of this experiment was to determine the effects of two different feeding programs on performance, abdominal fat deposition, and carcass yield of broilers from 16 different crosses with fast, intemediate and slow growing rate. 3.3 Material and methods 3.3.1 Animals and management Sixken crosses (Table l), were produced by crossing 4 male lines (Starbro, Redbro. Vedette, and 166) and 4 female lines (Starbro, Redbro, Vedette, and JA57). These breeders were obtained as day old chicks from Shaver Poultry Breeding Farms France1. The breeders were housed at the University farm, Station de recherche agronomique de St-Augustin until56 wk of age under identical conditions, according to the ISA breeders management guide (1994), and the Canadian Council of Animal Care guidelines (1993). Hatçhing eggs were collectai at wk 32 and 44 for Trials 1 and 2, respectively, and hatched a. the same commercial hatche$ under the same conditions. A total of 6,400 one d old male and female birds, from the 16 crosses, were raised in two different trials on floor pens. Fifty chicks (25 males and 25 females) were allocated to each pen or experirnental unit in a complete randomized block design. In both trials, chicks were randomly divided among 64 pens and given either one of the Standard or Label feeding program. Birds were vaccinated against Infectious Bronchitis and Marek's disease at the hatchery. Chicks receiving the Label diet were vaccinated (~oxistac")~ through the drinking water against coccidiosis ar 3 d of age. Both trials were carried out in one building under the same conditions. The first trial begau in late spring and the second started during late summer. Birds were under a 24 h Light regimen for the Lirst 4 days and under a 23 h of light and 1 h of darimess light regimen thereafter. Light intensity was 38, 15 and 5 lux for days 1 to 4, 5 to 11, and 12 to 70, respectively. Shaver Pouitry Breeding Fanns, 89330 St-Loup-dTOrgon,fiance. 'Couvoir Côte, L'Ange-Gardien,QC, JOE ZEO,Canada. Coxistac 6% Premix (Salinornycin sodium: 6Omg/kg), Pfizer Canada Inc. P.O. Box 800, Pointe-Claire, Dorval. QC,H9R 4V2,Canada. Birds and feed were weighed at 6 , 8 and 10 wk of age. Feed intake, body weight gain, feed conversion and rnortality were determined for these periods. Two types of diets were compareci in this experiment (Table 2 ) . The Standard broiler diet had a high energy (HE) content, and contained coccidiostats and animal by-products. Protein b e l s were 21%, 19%, 18.5% and 18% CP and enerm levels were 2930, 3 100, 3235, and 3275 kcal ME /kg for the starter, grower, finisher 1 and Einisher 2 phases, respectively. The Label diet had a lower energy content (LE) with 2930, 3000, 3085, and 3090 kcal m g and contained of 2195, 19%, 17.5% and 17% CP., for the respective growing phases and did not contain any cocciostats or animal by-products. Water and feed were provided ad libitum.. 3.3.3 Slaughtering Procedure Two males and two fernales were randomly selected at 6 , 8 and 10 wk from each pen to determine carcass yield. Broilers collected at weeks 6, 8, and 10 were slaughtered foiIowing commercial practices at the sarne commercial planti. Feathers were removed and the whole carcasses were frozen at -20°Cu n d further dissection. Breasts, wings, dnimsticks, rhighs, and abdominal fat pad were dissected and weighed by the same team afkr a 20 hours thawring period in a cooler at 8OC. 3.3.4 Statistical Analysis Data from both trials were cornbined and an andysis of variance (ANOVA)was performed using the General Linear Models (GLM) procedure of SAS (version 6.12) from the SAS Institute, Inc. (1997). Feed intike, growth performance, and carcass parts yield were analysed as a randomized complete block design with diets, crosses and trials as the main Abattoii St-Raymond, St-Raymond, QC, GOA 4GO, Canada effects. Orthogonal contrasts were then used to discriminate the crosses effects on the measured parameters. Cross by feed and cross by feed by sex interactions were also tested- Statistical sigiilncance was declared at the Pe.05 level. 3.4 Results Performance and carcass traits were compared on a market weight basis (2.0-2.5 kg). Birds were slaughtered at 6 , 8 or 10 wk of age depending on the growth rate of each cross. 3.4.1 Growth performance Feeding programs had an effect on growth performance. Standard feeding program increased broilers BW whereas the Label program increased FI and FC (Pc.05; Table 4). There was a significant effect of the feeding program on BW, FI and FC (Pe.01). Overall, the standard feeding program produced better performances than the Label program.There was no interaction between crosses and feeding programs. Standard broilers showed a higher mortality rate compared to the Label broilers (Pc.0 1). The mortality rate tended to increased with the growing rate (Table 4). Slow growing broilers tended to show less leg problems and a lower rate of metabolic diseases (data not shown). Signifcant differences benveen crosses for body weight (BW) were observed at slaughter (Table 4). Feed intake (FI) and feed conversion (FC) also differed ~ i ~ c a n t l y between crosses. When compared on a market weight basis, standard broilers had the same BW, but lower FI and FC (Pc.0 1; Table 4) than Intermediate broilers from crosses originahg from the JAS7 female. Standard broilers showed better performance, requiring less feed for the same weight gain. Standard broilers had higher BW and lower FI and FC (Pc.01) than both the Label broilers and Intermediate broilers from crosses with the Redbro fernale parent. Similady, the Standard broilers had a higher BW, lower FI (P<.01), but the same FC than the Redbro broilers. Among the Standard broilers, the Vedette showed a higher BW (Pc.0 1) than the Starbro broiler but the same FI and FC (Table 4). Redbro broilers had lower BW, FI and FC (Pc.01; Table 4) than both the Label broilers and Intermediate broilers from crosses using the JAS7 female parent These broilers also had lower BW and FI (P<.01), but the same FC than Intermediate broilers from crosses using the Redbro female (Table 4). By crossing the Redbro female with males other than the Redbro, performance of Intermediate broiler was improved. Label broilers had a lower BW (P<.01; Table 4), the same FI and a higher FC (Pc.01) than Intermediate broilers from crosses using the JA57 fernale parent By crossing a JA57 female with a male other than the 166, the performance of these Intemediate broilers was improved. When compared with Intermediate broilers from crosses using the Standard fernales, the Label broilers had lower BW and higher FI and FC (P<.01) (Table 4). Among Intermediate broilers, crosses using the JA57 female parent had higher BW and FI (Pc.01; Table 4) than those with a Standard or a Redbro female parent. A higher FC (Pc.0 1) was observed with broilers from a JA57 female parent, and broilers with a Redbro or Standard female parent had the same FC (Table 4). From a.U the 16 crosses, the heaviest broilers were obtained with the Vedette x JA57 cross and the lightest came from the Redbro x Redbro cross. The highest FI was obtained with the 166 x Vedette cross, and the lowest one with the Redbro x Redbro cross. The worst FC ratio was obtâined with the 166 x Vedette cross and the lowest one with the Redbro x Vedette cross (Table 4). 3.4.2 Carcass traits Broiler crosses had a significant effect on carcass yield, abdominal fat and on the carcass parts yield (Pc.0 l), ( Table 5). Except for the thighs weight which did not differ berneen crosses, similar results were observed in this experiment when abdominal fat, carcass parts and carcass yield were expressed as a percentage of live body weight. There were no interaction between crosses or sexes and feeding programs (Table 5). Males showed a heavier abdominal fat pad, and carcass parts weight and yield, but when expressed as a percentage of live weight, femdes had more abdominal fat. When considered separatdy, males and femdes carcass traits were influenced by the feeduig program (Table 6 and 7). But once again there was no interaction between crosses and feeding programs, for both males and females. Crosses affeçted carcass parts weight and carcass yield. There was no cross by sex by feed interaction (data not shown). Feeding program had a signincant influence (Pc.01) on the abdominal fat, and carcass parts weight and carcass yield. However, as a percentage of live weight, this effect was only simcant for abdominal fat, wings and breast (Pe.01). The abdominal fat, carcass parts and carcass yield were heavier with the Standard feeding program. It is important to note that broilers responded to the rather small clifferences in the energy and protein contents existing between the feeding programs (Table 4). Male showed heavier liver than females (Pe.05) for all the crosses. Feeding programs had only an effect on males liver weight (Pc.05), and slow growing Oroilers showed lighter liver (g and %BW) than fast growing broilers (P<.O5) (data not shown). On a comparative market weight basis, Standard broilers had less abdominal fat and a smaller proportion of wings (P<.01), (Tables 5,6,and 7, Figures 1, 2, 3 and 41, but dtey had the same weight and proportion of carcass parts and carcass yield as intemediate broilers from crosses using the JAS7 female parent. Standard broilers also had less abdominal fat (P<.01), heavier carcass parts and higher carcass yield (ec.05) than Intermediate broilers progeny from the Redbro female parent In addition, Standard broilers had less abdominal fat than the Label broilers.(P<.Ol) and the Redbro broilers (P<0.05), but heavier carcass parts and higher carcass yield (Pc.01). Among Standard broilers, the Vedette broilers had the same quantity of fat and the same carcass parts yield and total carcass yield as the Starbro broilers abdo(Table 5). Label broilers had more abdominal fat (P<.01), and heavier carcass parts (Pc.05) but the same carcass weight as the Redbro broilers (Tables 6 and 7). These broilers, however, had less abdominal fat (Fk.01) lower carcass parts yield and weight than Intermediate broilers from crosses with the JAS7 female parent. Crossing the JA57 female with a mde other than the 166 produced a carcass with heavier carcass parts, but &O with more abdominal fat (Figures 1, 2, 3, and 4). Label broilers had lower thigh and carcass weight (F<.Ol), but the same abdominal fat, wing, dnimstick, and breast weight as Intemediate broilers from crosses with Standard female parent (Table 5 , 6 , 7, and Figures 1, 2, 3 , 4 ) Redbro broilers had less abdominal fat and lower carcass parts and carcass yield and weights (Pe.01) than Intermediate broilers from the crosses using the JAS7 female parent (Table 5). The Redbro broilers were Eound to be the leanest at market weight, with the lowest carcass paris weights and yield in this experiment When cornpared to Intermediate broilers from crosses using the Redbro female parent, these broilers also had less abdominal fat and lower carcass parts and yield (P<.01). Therefore, crossing the Redbro female with a male other than the Redbro, produced a carcass with greater carcass parts and yield (Figures 1 and 3), but also with an increased abdominal fat content (Table 5,6,7, and Figures 2,4). Intemediate broilers crosses with the Redbro femde had the lowest carcajs parts weight among Intemediate broilers (P<.05). They also had thz same quantity of abdominal fat as Intermediate broilers from crosses using the Standard females, but less abdominal fat than Intermediate broilers from crosses using the JAS7 fernale parent. The JA57 female produced Intermediate broilers with the largest breasts, wings and carcass yield weight (P<.05), but drumsticks and thighs were similar to Intemediate broilers from crosses using the standard females-(Tables 5, 6, 7, and Figures 1, 2 , 3 , 4 ) . Arnong the 16 crosses under study, the leanest broilers were the Redbro x Redbro broiIers, but they also had the smallest breasts and carcass yield. Intemediate broilers from crosses using the JA57 female parent showed the greatest abdominal fat deposition. Crosses with the best carcass yield were the Standard and Intermediate crosses using the JAS7 female parent. The Vedette x JA57 cross produced broilem with the matest abdominal fat depositon, largest breasts and greatest carcass yields. There were no interactions observed for carcass traits between the crosses or sexes and the feeding programs (Table 5). The Standard feeding programproduced birds with the heaviest carcass parts and highest carcass yield and highest abdominal fat deposition. Overall, males deposited more abdominal fat and had better carcass parts weight and carcass yield, but fernales exhibited the highest abdominal fat weight when expresed as a percentage of BW. 3.5 Discussion The effect of feeding programs on the BW, FI and FC can be explain by the difference in their respective energy levels. The standard diet contained a higher energy level, which caused an increase in BW, and a decrease FI and FC. So broilers had to ingest less feed to meet their eaergy requirements. The increase in FI with the Label diet illustrates the broder capacity to adjust their feed intake according to their energy needs. Because the Label diet containeci less energy, it caused a diminution in BW and an increased of FI and FC. These observations are similar to the findings reported by Sizemore and Siegel (1993) and by Leeson et al., (1996) who found that a high energy level in the diet increases BW while decreasing FI and improving FC. The presence of chernicals (antibiotics) in the Standard diet may also contribute to these differences. Antibiotics are known to improve both the growth rate and the feed efficiency (Belay and Teeter, 1996). Feeding programs had an effect on abdominal fat deposition. The diet with the highest energy Ievel increaseù the abdominal fat content Broilers receiving a low energy level diet were able to convert energy to body weight gain more efficiendy than broilers receiving a higher energy levels in their diet (Leeson et al., 1996). With a higher level of energy in the diet, proportionnally more energy is used for fat deposition compared to a diet containing less energy (Leeson et al., 1992). FemaIes have a different metabolism than males. They start to deposit fat eariier. At any given age, female have proportionaly more fat in their carcass than males, which results in a smaller meat production for the females (Acar et al., 1993). The merences noted for carcass parts yield between crosses in this experiment are consistent with previous reports comparing several broiler crosses (ESilgili et al., 1992; Siegel et al., 1984). Since different crosses have different body characteristics and metabolism, the carcass parts may &O differ in weight Chicken genetic influences the earlier organs development Slow growing birds develop their liver, kidneys, and intestines faster than the fast growing birds. Therefore, the slow growing birds use more energy for their « supply organs » and less for their muscle developpment (PlaMick and Hurwitz, 1983). Feathers growth rate may also differ between crosses with correspondhg Merence in nutrient requirements. Fast growing feather birds weigh less than the slow growing feather broilers. In the latter case, less energy is use for feather development Since fast and slow growing broilers have different feather growth, birds with less feathers will have more energy available for muscle development (Ajang et al., 1993; Smith et al., 1994; Hancock et al., 1995). Difference in Lipogenesis activity also appears between fast and slow growing broilers and is reflected in part by the variation observed in fat deposition among fast and slow growing broilers (Cdabotta et al., 1983; Newcombe and March, 1988). The JAS7 breeder is genetically closer to the laying hen than to a common broiler breeder. Egg production, carcass frame size, growth rate, energy requirement and feed intake of the JA57 female are sirnilar to those of the laying hen. Because slow growing broilers have a small growth rate and deposit less fat, they have smaller energetic reqdrnents than the fast growing broilers (Plavnick and Hurwitz, 1983). In this experiment, no cross x feed intera&on was found. This is in contradiction with a report from Lewis et al. (1997) who noticed that slow growing broilers are not able to used energy excess as effectiveiy as the fast growing broilers, and they accumulate more fat with a diet containhg standard energy levels. To rnaximize their genetic potential, Label broilers need diets with lower energy levels than Standard broilers. Further experiment wodd be necessary to determine how low the energy level should be, to better fit the slow growing line requirements. Differences between Standard and Label broilers were observed for performance, but may also appeared in behavior (Lewis et al., 1997). Slow growing broilers are more active, and therefore they have a stronger frame. Nso, in this experiment, the slow grouing broilers were raised under Standard broder conditions when we consider floor space, ELoor pen and intensive lightning program (23h of light, Ih of darkness). A free-range management system, would have been in the advantage of the slow growing birds, especially for the Label broilers. Under such conditions, Label broilers wodd probably show less carcass fat than in this experiment The excess amount of fat, in gram, observed in this experiment for slow growing lines is not n e c e s s d y considered a disadvantage for those chickens. Because they are generally sold as a whole carcass, the fat present in the carcass has surely an effect on the better flavor noticed in those lines. Differences in slaughter age can be pamally responsible for the variation in carcass fat observed between crosses. This is because older birds acc~unulateproportionnally more fat and less muscle than younger birds. It appears from this experiment that each cross has an opslaughter age. For the Standard broilers, 6 wk seems to be the nght age to m;uamize profits. Ln the case of Intemediate broilers, slaughter age varies from 6 to 8 wk. Redbro broilers should be processed at 7 wk, because of the small carcass parts weights at 6 wk of age. The Vedette x - JAS7 cross should be also slaughtered at 7 wk, because at 8 wk of age the carcass contained more fat which could decrease the qualiq of the product When carcass quality and flavor are the objectifs, a minimum slaughter age of 7 wk should be more appropriate. When compared at market weight to the Standard broilers, the slow growing broilers had lower BW, higher FI and FC, and they showed lighter carcass parts weight, and deposited more abdominal fat in their carcass. The Standard feeding program improved BW and FC but also increased the abdominal fat deposition in the carcass. The Label feeding program tended to decreae BW and the abdominal fat deposition but increased FI and FC. Finally, slow growing h e s should received a diet with a low energy content, more appropiate to their metabolism. 3.6 Acknowledgements The author ackwnoledges the collaboration of Shaver Poultry Breeding Farms. The technicd assistance of the staff from the Pavillon des services de l'université Laval and from le Centre de recherche expérimental de Deschambault are also recognized. This project was supported by a grant fiom 'le Conseil de recherches en pêche et agro-alimentaire du Québec" (C.O.R.P.A.Q.). Table 1: Cross identification # of cross Male Female Abbreviation SIaughter Growthl age (wk) Redbro 166 Starbro vedette 166 Vedette Redbro Siarbro Starbro Vedette Redbro 166 Vedette 166 Starbro Redbro LU7 Stabro Redbro Vedette Redbro JAS7 Vedette Starbro Vedeüe Redbro Starbro JAS7 Starbro Vedette JAS7 Redbro RxJ Ixs inter s a inter inter vxv stand rn inter inter inter VXJ Rxv sxs sxv stand VXR RXS IXJ inter inter Iabel stand stand inter inter vxs urv SxJ RxR stand 8 Table 2: Feeding programs and diet composition Period Nutrients O to 2 weeks Standard' Label 3 to 4 weeks Standard" Label Calculated analysis Cnide protein (%) Cnide fat (%) ME &c&g) Cnide fïber (%) Sodium (Na) (%) Calcium (Ca) (%) Phosphorus (P) (%) Stabilized vit. A (IUkg) Stabilized vit. D (IUIkg) Stabilized vit. E (IUkg) Premix (kglt) Total Lys (%) Met (%) MettCys (%) Thr (%) A ~ (W Y Selenium (mg/Kg) 'Medicated with 1 mg1 kg of dielammil aiid 55 mglKg of meüiylene disalicylate bacitracin 'Medicated with 60 mg/ kg of salinoinycin sodium and 11 mgKg of virginiamycin 3~edicatedwith 27.5 mg/ kg of bacitracin methylene disalicynate 5 to 9 wceks Standard' Label 9 to 10 weeks Standard5 Label VI VI Table 3: Premix composition Period Nutrients O to 2 weeks Standard Vitamine A (U.I/g) Vitamine D,(U.I/g) Vitamine E (U.I/kg) Vitamine K (mg/kg) Vitamine B,, (mcg/kg) Riboflavine (mg/ kg) Pantothenic A*(mg/kg) Niacine (mg/kg) Folic Acid (mg/ kg) Thiamine (mg/ kg) Pyridoxine (mg/kg) Biotine (mg/ kg) Manganese (mg/ kg) Zinc (mg/ kg) Iodine (mg/kg) Iran (mg/kg) Label 3 to4 weeks Standard Label 5 to 9 weeks Standard Label 9 to 10 weeks Standard Label Table 4: Broiler performance at market weight Crosses MxF Age at slaughter RxJ IxS SxR (wk) 8 Momlity (%) Performances Body Weight Feed Intake Feed Conversion (kg) 6 6 8 8 6 0-0 0-0 2-0 4.0 1.O 1.O 1.O 2.318 2.457 2.186 2.57 1 2-169 2.693 2.294 4.574 4.744 3.777 4.325 4.482 5.093 6 6 6 6 10 6 5.0 3 .O 1.O 3.0 0.0 5.0 2.429 2.592 8 1.O 2.166 2.223 2.61 1 2.539 4.186 4.212 3.953 3.677 5.025 4.380 5 -494 8 6 O. 0 3.0 2.018 5.204 3.621 1.834 Std Dev 3.0 0.232 0.657 0.265 MainEffects Feed Cross x Feed N-S N-S 0.0 1 N-S 0-05 0.05 0.0 1 N-S Contrasts FIA' vs STD' FRED~vs STD abe el^ vs STD FRED vs FJA FRED vs FSTD FJA vs FSTD RED^ vs STD RED vs W D RED vs FJA Label vs FJA Label vs FSTD Label vs RED VED' vs S T 0.01 0.01 0.0 1 N-S N-S N-S 0-01 N-S N-S N-S N-S N-S N-S N-s 0.0 1 0.0 1 0.0 1 0.0 1 0.0 1 0.0 1 0.0 1 0.0 1 0.0 1 0.0 1 0.01 0.0 1 0.01 0.01 0.01 0.01 0.01 0.01 0.0 1 0.01 0.01 N-S 0-01 0.01 N-S 0.01 0.0 1 0.0 1 0.05 N-S N-S N-s N-S vxv IxR VxJ RxV SxS SxV VxR RxS IxJ vxs IxV SxJ RxR 8 ~ ' crosses using the JAS7 female, ' standard crosses, 2.298 2.627 2.007 1.964 1.77 1 1.674 2. 109 1.918 1.646 3.783 crosses using the Redbro female, using a standard female, Redbro cross, Vedette cross, Starbro cross. 1.775 1.657 1.754 1.733 2.146 0.05 0.05 0.0 1 0.01 N-S ' Label cross, crosses Table 5: Mean carcass parts and carcass weights (g) and yidd (% live BW) RxJ IxS SxR VxV Mt VxJ RxV 3.40 3.10 3.37 2.81 84.7 3.89 118.4 4.39 65.6 65.3 SxV VxR SXJ 71.7 71.8 64.2 825 74.3 98.1 101.1 RxR 62.5 Std-Dev. 20.1 W VXS kV market weight 77.2 75.2 71.8 72.7 SxS RKS at Main Effects FEED SEX **L *t CROSS xFEED NS FEEDxSEX NS CONTRASTS ** * LABEL~VSSTD * FRED vs H A ** FRED vs FSTD' ** FIA vs Fsm ** RED'VS sm ** REDvsFRED ** RED vs FJA ** LABEL vs FJA ** FJA~vsSTD' FREDSvsSTD LABEL vs FSTD NS LABELvs RED ** VED~vs STAR'O NS ' P~0.01.~ P~0.05,'ccmss)r using the JA?? fernale. ' standard cmsses, c m w using the Redbro fernale. 'Laùei cross. ' crosses wing the standard fernales. 'Redbro cross. Vedette cross, Starbro cross. Table 6: Abdominal fat content, breast and car- Fat Slaughter a&= Crosses (wW Sex RxJ IxS 8 8 6 6 8 8 SxR VxV IxR VxJ RxV SxS SXV VxR RxS Ixi VxS IxV SxJ RxR yield (g and % live BW) at market weight for both d e s and fernaies M 83.6 (g Caccass Yield (%BW) F M F M 70.7 3.36 3.44 454.9 (PI (%BW F M 370.9 18.31 F M 18.27 1735 ($9 (%BW F M F 1401 69.82 69.10 6 6 6 6 6 1O 6 8 8 6 Std Dev- Main Effects CROSS FEED CROSS x FEED CONTRASTS FJA' vs sm4 FREDSvs STD Label6vs S'ID FRED vs F3A FRED vs FsTD7 FJA vs FSTD RED' vs STD RED vs FRED RED vs FJA Label vs ETA Label vs FSTD Label vs RED VED' vs STARIO ' '' Pc0.01 PcO.05. 3crossesusing the 1y07 femde. ' standard crosses. ' cmssu using the Redbro fernale. Label cmss. ' crosscs unng the standard fernales, Redbro cross. Vedette cross. Stahro cross, Table 7: Wings, d Crosses "cks and thighs weights (g) and yield (% live BW) at market weight for both males and fernales. S1au@cer ~ a@= RxJ IxS SxR VxV IxR Vxl RxV SxS SxV VxR RxS 1x.t VxS i ~tumsticks s 8 8 6 6 8 8 6 6 6 6 6 10 6 IxV 8 8 6 Sxl RxR Std. Dev. Main Effects CROSS FEED CROSS x FEED CONTRASTS FJA' vs STD4 FREDSvs STD Label6 vs STD FRED vs FJA FRED vs FSTD' FJA vs FSTD REDdvs STD RED vs FRED RED vs FIA Label vs FJA Iabel vs FSTD Label vs RED VED9vs STAR'O . - - - - - ' Pc0.01, Pcû.05. ' crosses using the JA57 female, 'standard crosses, ' crosses using the Redbro female. fcmale, ' Redbro cross. Vedette cross, 'O Starbm cross. -- Label cross. - ' crosses using a standard Starbro Figure 1: Male carcass parts relative field compared to the Starbro male broiler (%) Fil 1 O carcass yield Figure 2: Male relative abdominal fait, breast and carcass yield compared to the Starbro male broiler (%) Starbro Figure 3: Female carcass parts relative yieid compared to the Starbro fernale broiler (%) 90 80 70 60 50 40 30 20 10 O -10 Starbro -20 -30 Figure 4: Female relative abdominal fat, breast and carcass yield cornpared to the Starbro female broiler (%) 3.7 References Acar N.,E.T. Moran, JR. and D.R. Mulvaney, 1993. Breast muscle development of commercial broilers from hatching to twelve weeks of age. Poultry Sci. 72: 3 17-325. Ajang O. A., S. Prijono, and W. K. Smith, 1993. Effect of dietary protein content on growth and body composition of fast and slow feathering broiler chickens. Br. Poultry Sci. 34: 1, 73-91. Belay T., and R.G. Teeter, 1996. 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