Forum PACA Maladies Rares

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Forum PACA Maladies Rares
Marseille, le 16 septembre 2013
Sommaire
I) Introduction
2
II) La Plateforme Maladies Rares
2
1)
Présentation de la Plateforme
2
2)
Attentes et enjeux – Paroles de malades
2
3)
La Fondation Maladies Rares
2
III) Point d’étape du PNMR 2
3
1)
Introduction
3
2)
Point d’avancement sur le PNMR 2011-2014
3
IV) Table ronde « parcours de soins »
1)
5
Les missions des professionnels de santé
5
a) Centres de référence et centre de compétences,
missions et CS pluridisciplinaires
5
b) Le Conseil génétique
6
c) ORPHANDEV
7
d) La coordination des soins, au plus près des malades,
par les professionnels de santé de proximité
7
V) Présentation de l’équipe et des organismes qui soutiennent l’Alliance
Maladie Rares
8
VI) Table ronde « Parcours de santé et de vie »
9
1)
2)
Procédures, dispositifs et structures adaptées aux besoins des malades
9
a) Place et rôle des MDPH
9
b) Parcours Handicap 13
9
c) Handimômes
10
d) Les services régionaux AFM-Téléthon : référents
du parcours de santé ?
10
e) Autres exemples de guides et lieux d’information
pour les malades et leur famille
10
Réseau VADLR
10
Plateforme PRIOR
10
Le patient acteur de sa maladie
11
a) ETP dans les maladies rares
11
b) Des clés pour comprendre
11
VII) Synthèse
12
VIII) Clôture de la journée
12
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I) Introduction
Le Dr Philippe HANRIAT, Délégué Régional PACA d’Alliance Maladies Rares, rappelle
la maxime de l’Alliance : « Si les maladies sont rares, les malades sont nombreux ». En
effet, les maladies rares touchent 3 millions de Français et 30 millions d’Européens.
Alain DONNART, Président d’Alliance Maladies Rares, cite en ouverture du Forum
Dominique MARANINCHI, pour qui « la parole du malade vaut celle d’un prix Nobel » et
Paul VALERY : « Mettons en commun ce que nous avons de meilleur et enrichissons-nous
de nos différences. »
II) La Plateforme Maladies Rares
1) Présentation de la Plateforme
Jacques BERNARD, Président de Maladies Rares Info Services, raconte la naissance
de l’Alliance Maladies Rares suite aux Etats Généraux de la santé dédiés aux maladies le
13 mars 1999 en Ile de France et présente la plateforme maladies rares, « navire amiral en
guerre contre les maladies rares » et centre de ressources unique en Europe, qui
regroupe :
•
•
•
•
•
•
l’Alliance Maladies Rares ;
l’AFM-Téléthon ;
Eurordis, fédération européenne ;
Orphanet ;
Maladies Rares Info Services ;
la Fondation maladies rares…
2) Attentes et enjeux – Paroles de malades
Benoît HENNION, représentant permanent de malades isolés à l’Alliance Maladies
Rares, témoigne des situations difficiles vécues par les malades et leurs familles. Cela dit,
il met en avant les spectaculaires avancées permises par les deux plans nationaux
maladies rares, même s’il reste encore beaucoup à faire. Aujourd'hui, les professionnels
sont davantage à l’écoute des patients et de leur entourage, mais les aidants ont parfois
besoin d’outils pour mieux vivre leur bénévolat. Les prises en charge administratives
doivent progresser, pour simplifier le parcours. L’accès aux droits doit être facilité. Une
meilleure information du grand public modifiera le regard des autres sur les maladies rares.
Pourquoi ne pas imaginer une sensibilisation des enfants dès l’école ? Pour Benoît
HENNION, les personnes atteintes de maladies rares doivent être placées au cœur du
parcours et devenir acteurs de leur santé.
3) La Fondation Maladies Rares
Roselyne FAVRESSE présente la Fondation dont elle est la représentante régionale.
L’objectif de cette fondation est de promouvoir la recherche en prenant en compte toutes
les maladies rares. Elle a été créée dans le cadre du PNMR 2, à l’initiative d’un triptyque
original (patients, chercheurs et cliniciens). Il s’agit d’une structure privée à but non lucratif,
qui repose sur des partenaires privés et publics. Elle a différentes missions dont la mise en
relation des différents acteurs impliqués dans le domaine des maladies rares, l’accélération
des essais cliniques menés dans le domaine des maladies rares, le soutien à la recherche
en sciences humaines et sociales dans le domaine des maladies rares pour favoriser les
avancées en matière de qualité de vie du patient (dix projets financés dans le cadre du
premier appel à projets) et la recherche fondamentale sur la découverte de nouveaux
gènes impliqués dans les maladies rares.
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Olivier NEGRE (Délégué régional Languedoc-Roussillon d’Alliance Maladies Rares)
sollicite des précisions sur les thématiques des dix projets financés dans le cadre du
premier appel à projets. Roselyne FAVRESSE répond que trois axes avaient été retenus
pour le premier appel à projets : le parcours du diagnostic, les nouvelles technologies dans
le domaine de la génétique et le parcours éducatif, scolaire et professionnel des personnes
atteintes de maladies rares. Les projets sélectionnés l’ont été sélectionnés sur le 1er et le
3ème axe. Roselyne FAVRESSE annonce qu’une deuxième vague d’appels à projets sera
lancée cette semaine. Elle renvoie au site internet de la Fondation pour plus de précisions.
III) Point d’étape du PNMR 2
1) Introduction
Le Dr Dominique PETON-KLEIN vient d’être nommée Directrice de projet PNMR 2
auprès du Directeur Général de l’Offre de Soins. Elle annonce son intention de se déplacer
prochainement sur le terrain pour rencontrer un certain nombre de partenaires et
d’institutions.
2) Point d’avancement sur le PNMR 2011-2014
Valérie DROUVOT, chargée de mission au Ministère de la Santé (DGOS), rappelle que
le PNMR 2 valorise trois axes clés :
•
•
•
améliorer la qualité de la prise en charge des patients atteints de maladies
rares ;
développer la recherche sur les maladies rares ;
amplifier les coopérations européennes et internationales.
Valérie DROUVOT énumère ensuite quelques réalisations :
•
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•
•
•
Diagnostic : recensement des besoins en 2011, allocation de crédits
d’équipement de 5,6 M€ en 2011 et de 4 M€ en 2012, réflexion engagée sur le
très haut débit à échelle nationale.
Banque nationale de données maladies rares : budget du projet de 0,5 M€/an
en fonctionnement et 0,3 M€ en équipement ; validation du set minimum de
données, installation du comité de pilotage de cette banque prévue le
18 septembre 2013.
Fondation maladies rares : partenariat actif avec la fondation depuis sa création
le 29 février 2012, PHRC 2012 : taux de réussite 19,8 % (21 projets sur 106),
financement de 8,5 M€, soit 21,8 % des financements nationaux, PHRC 2013
disponible fin novembre 2013.
Recherche : un travail engagé sur la recherche translationnelle.
Evaluation des centres de référence maladies rares (au nombre de 131
aujourd'hui, auxquels s’ajoutent les centres de compétences maladies rares) :
un référentiel d’évaluation revu et simplifié avec la HAS validé, un rapport
annuel d’activité en cours de finalisation.
Filières de santé maladies rares : appel à projets pour les filières de santé
maladies rares (la date limite de dépôt est fixée au 4 octobre 2013) : il s’agit de
répondre à un objectif principal, améliorer la lisibilité du dispositif mis en place
avec le 1er plan.
Protocoles nationaux de diagnostic et de soins : publication d’une nouvelle
méthode par la HAS (décembre 2012).
Formation : publication d’une circulaire du 22 mai 2012 pour sensibiliser les
paramédicaux au dispositif maladies rares.
Développement professionnel continu pour les professionnels de santé :
proposition d’inscription dans l’arrêté fixant la liste des orientations nationales
du développement professionnel continu (DPC) pour l’année 2013.
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•
Codage : l’instruction a invité les professionnels de santé à utiliser le code
Orphanet pour coder les patients atteints de maladies rares en secteur
hospitalier. Les professionnels ont alerté sur une difficulté à utiliser ce codage.
Ce codage est en cours d’amélioration pour répondre à l’objectif.
Valérie DROUVOT précise qu’en région PACA, près de 53 services, au sein de
l’Assistance Publique Hôpitaux de Marseille, prennent en charge des personnes atteintes
de maladies rares. Ils sont répartis ainsi :
•
•
•
13 centres de référence maladies rares (site principal ou site associé) ;
38 centres de compétences maladies rares ;
2 centres de ressources et de compétences mucoviscidose.
Près de 18 services, au sein du CHU de Nice, prennent en charge des personnes
atteintes de maladies rares et se répartissent en :
•
•
•
•
6 centres de référence maladies rares (site principal ou site associé) ;
10 centres de compétences maladies rares ;
1 centre régional de sclérose latérale amyotrophique ;
1 centre de ressources et de compétences mucoviscidose.
Et un centre de compétences maladies rares sein du CHI de Toulon prend en charge
des personnes atteintes de maladies rares.
Mais les maladies rares imposent une exigence renouvelée. Une première enquête de
l’observatoire maladies rares en juin 2012 (198 participants) a montré que la lisibilité du
dispositif doit encore être améliorée. Il importe de mieux faire connaître les activités des
centres de référence et des centres de compétences maladies rares. Au travers du rapport
d’activité, il sera possible de valoriser tout ce qui est réalisé pour la prise en charge des
patients atteints de maladies rares.
Valérie DROUVOT trace quelques perspectives :
•
•
•
•
•
•
évaluation des centres de référence maladies rares ;
mise en place des filières de santé maladies rares ;
mise en place du groupe permanent national maladies rares ;
organisation de la succession de certains responsables de centres de
référence maladies rares ;
mise en place d’une plateforme à visée diagnostic très haut débit ;
modélisation des financements pour les structures maladies rares pour la prise
en charge des patients atteints de mucoviscidose.
Pour en savoir plus, Valérie DROUVOT renvoie au site internet :
www.sante.gouv.fr/les-maladies-rares.html.
Le Dr Alain FERRERO, nommé officiellement ce jour référent maladies rares au sein
de l’ARS-PACA, indique que l’Agence est relativement en marge de l’animation du
PNMR 2 car de nombreuses actions très spécifiques aux maladies rares sont définies ou
traitées au niveau national. Certaines missions sont à venir ou en devenir, comme le suivi
des financements/CPOM (en lien avec l’évaluation des centres de référence maladies
rares), l’instruction 308, la télémédecine, le répertoire numérique des ressources en santé
sur un territoire.
Cela dit, l’ARS-PACA investit les maladies rares :
•
•
•
•
par tout un pan d’interventions non spécifiques ;
par la lutte contre le retard au diagnostic, l’information et le soutien aux aidants,
l’accompagnement, la lutte contre la perte d’autonomie et l’isolement social ;
par l’éducation thérapeutique ;
par l’instruction pour les séquenceurs à haut débit ;
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•
par l’investissement dans les coordinations territoriales en interface avec des
systèmes de référence (filière maladies rares).
Le Dr FERRERO considère que, dans le domaine des maladies rares, le principal
enjeu pour les ARS est de réussir à articuler la filière avec les territoires de santé, car des
missions très pratiques dans la prise en charge des patients sont assignées à cette filière.
Claude BAYER (CSC) souligne l’importance des registres de maladies et cite deux
initiatives, dans le domaine du soutien psychologique et de l’accompagnement social, qui
mériteraient, à son avis, d’être pérennisées.
Pierre SARDA (centre de référence Montpellier) préconise de différencier les maladies
chroniques et les maladies rares, afin de mieux cibler ces dernières dans les appels à
projets. Le Dr FERRERO pense qu’il s’agit d’un problème de communication. L’ARS
présente les appels à projets dans les départements et les met en ligne sur son site
internet, mais le sujet des maladies rares est mal relayé par la presse auprès du grand
public.
Le Pr Nicole PHILIP s’étonne que les centres de référence n’aient pas été partenaires
de l’initiative de soutien au diagnostic précoce dans les maladies rares. Le Dr FERRERO
indique qu’un projet sur ce thème a été déposé par Alliance Maladies Rares.
Le Dr HANRIAT fait savoir que, l’ARS-PACA, en
commission régionale technique maladies chroniques, a
référent maladies rares (Dr FERRERO). Il souhaite
technique impliquant des soignants, des chercheurs, des
voit le jour rapidement.
IV)
relation avec la CRSA et la
voté fin 2011 la création d’un
qu’une commission régionale
laboratoires et le médicosocial
Table ronde « parcours de soins »
1) Les missions des professionnels de santé
a) Centres de référence et centre de compétences, missions et CS pluridisciplinaires
Thierry BRUE illustre les missions confiées aux centres de référence en donnant
quelques exemples : faciliter le diagnostic et définir une prise en charge thérapeutique,
améliorer l’accès aux soins et la qualité de la prise en charge, définir et diffuser des
protocoles de prise en charge afin d’harmoniser les pratiques de soins, coordonner les
travaux de recherche (registres nationaux et européens, registre CEMARA, essais
cliniques), participer aux actions de formation et d’information pour les professionnels de
santé, les malades et leurs familles, assurer le dialogue avec les associations de patients :
site internet, www.ap-hm.fr/defhy, élaboration de documents d’information, mise en place
de conventions avec les associations de patients, ligne téléphonique dédiée aux patients…
Thierry BRUE précise que les centres de compétences ont pour mission de créer un
maillage régional en lien avec les centres de référence, pour prendre en charge au plus
près les patients. Le PNMR 2 prévoit la structuration de filières dans différentes
pathologies. Ces filières sont beaucoup plus que des regroupements de centres de
référence. Elles ont vocation à mettre en réseau tous les acteurs impliqués dans la prise
en charge des maladies.
Le Pr Brigitte CHABROL présente le fonctionnement et les actions du centre de
référence des maladies héréditaires du métabolisme (CRMHM), en insistant sur le
caractère multidisciplinaire de la prise en charge au sein du CHU et hors CHU (secteur
médical, secteur médicosocial, associations de patients…) Le CRMHM est notamment à
l’origine de la création du réseau Handimômes. Le Pr Brigitte CHABROL souligne
l’implication du CRMHM dans la structuration d’une filière autour des maladies héréditaires
du métabolisme, dont l’un des objectifs est que chaque patient soit au courant de ce qui se
passe sur l’ensemble du territoire pour la prise en charge de ces maladies. Cette filière a
notamment pour objectif la création d’un site internet commun.
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Le Pr AZULAY souligne que les centres de compétences ont des missions proches
des centres de référence (consultation multidisciplinaires, tenue de registres, rencontre
avec les associations, formation des médecins, participation aux protocoles, aux
recherches, aux essais multicentriques…), mais ne bénéficient pas de moyens dédiés. Il
s’agit là d’une limite des centres de compétences, qui explique que les délais de
consultation soient longs. Il avait été envisagé à un moment donné de financer ces centres
de compétences par la valorisation des activités (durée de consultation plus longue), mais
le Pr AZULAY ne sait pas où en est ce projet.
Jean POUGET présente l’expérience du réseau de santé qui a été créé, d’abord dans
le département des Bouches-du-Rhône, puis en région PACA dans le domaine de la prise
en charge des patients atteints de sclérose latérale amyotrophique. Ce réseau bénéficie du
soutien de l’ARS-PACA. Jean POUGET pense que cette expérience mérite d’être
généralisée, mais sait qu’elle se heurte à des problèmes de financement.
Michèle AUZIAS (Présidente de l’association Smith Magenis) demande quels sont les
objectifs des conventions avec les associations. Thierry BRUE répond que ces
conventions entre AP-HM et associations sont en cours de finalisation. Leur objectif est de
formaliser des liens qui existent déjà entre les centres de référence et les associations. Par
exemple, des adhérents d’associations de malades peuvent venir à l’hôpital, dans des
locaux prêtés, pour informer des patients.
Claude BAYER (CSC) évoque la formation dans les Ecoles de l’ADN (« tous
chercheurs » en région PACA) qui permet d’accéder à une première connaissance des
maladies génétiques. Par ailleurs, il met en avant le souhait des associations de pouvoir
passer des conventions avec des centres de rééducation et de réadaptation labellisés.
Enfin, il évoque le problème du maillage insuffisant du territoire par des centres spécialisés
pour la prise en charge des maladies neurodégénératives. Jean POUGET pense que la
mission des centres de compétences et des centres de référence est précisément
d’identifier de telles structures et d’établir des partenariats. Dans le domaine des maladies
neuromusculaires, les kinésithérapeutes sont très importants pour les soins de proximité.
Force est de constater que certains sont plus motivés que d’autres pour prendre en charge
des patients atteints de maladies neuromusculaires. Le Pr AZULAY fait savoir que l’Ordre
des kinésithérapeutes ne souhaite pas aujourd'hui que soit mise en place une labellisation
pour les kinésithérapeutes qui ont suivi des formations spécifiques pour la prise en charge
d’une maladie neuromusculaire.
Philippe BRUN plaide pour que le PNDS soit diffusé à tous les médecins concernés
directement et indirectement. Par ailleurs, il évoque les interventions de son association
auprès de la Sécurité sociale pour que des médicaments prescrits hors AMM ou des frais
de transport jusqu’au centre de référence soient remboursés. Enfin, il fait savoir que son
association a signé une convention avec le centre de référence de Thierry BRUE et
intervient au niveau de l’éducation thérapeutique.
Le Pr Brigitte CHABROL précise que le centre de référence a le droit de convoquer ses
malades. Cette disposition n’est pas toujours connue par les caisses régionales de
Sécurité sociale. Par ailleurs, elle souligne les actions qui sont menées pour obtenir le
remboursement par la Sécurité sociale des médicaments qui sont prescrits hors AMM ou
qui ont un SMR insuffisant.
Le Dr HANRIAT profite de la présence des représentantes du ministère pour plaider
pour que les centres de compétences bénéficient d’enveloppes dédiées, pour pouvoir
exercer leurs missions pour les maladies rares. Il espère que le 3ème PNMR pensera à
combler ce déficit.
b) Le Conseil génétique
Le Pr Nicole PHILIP précise que la consultation de conseil génétique vise à évaluer le
risque de survenue ou de récurrence d’une maladie génétique. Ce conseil ne doit
intervenir ni trop tôt, ni trop tard. Il doit se situer à distance de l’annonce diagnostique. Il
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doit faire l’objet d’une consultation dédiée, en pluridisciplinarité, avec un encadrement
psychologique.
L’information des apparentés commence à devenir un problème très important, dans la
mesure où les mutations sont identifiées et où il est possible aujourd'hui de transmettre
cette information. En France, ce n’est pas au médecin de convoquer la famille, c’est au
patient d’informer les membres de sa famille, dès lors que des mesures de prévention ou
de soins peuvent les concerner. Si la personne ne souhaite pas informer elle-même ses
apparentés, elle peut donner leurs coordonnés au médecin pour qu’il s’en charge.
Claude (association ataxie de Friedreich) a assisté à une réunion de formation
d’éthique à La Timone, où il avait été évoqué le droit de savoir mais également celui de ne
pas savoir. Par ailleurs, elle plaide pour le développement des conseillères en génétique,
car elles sont très accessibles et font le lien entre les médecins et les patients. Enfin, elle
encourage tout le monde à s’inscrire aux formations dispensées par l’Ecole de l’ADN et par
l’association « tous chercheurs ».
Le Dr PHILIP remercie Claude pour son plaidoyer pour les conseillères génétiques, qu’elle
forme. Par ailleurs, elle souligne le rôle joué par les associations pour aider les patients
atteints d’une maladie génétique à transmettre cette information à leurs familles.
Claude BAYER (CSC) demande si des parents qui apprennent que leur enfant est
atteint d’une maladie génétique ont le droit de ne pas donner cette information. Le
Dr PHILIP encourage les parents à s’appuyer sur les psychologues des services de
pédiatrie et des services de génétique. Un parent n’a pas le droit de connaître le statut
génétique de son enfant si celui-ci est atteint d’une pathologie qui se développe à l’âge
adulte. En revanche, ils ont eux-mêmes à informer un jour l’enfant de son risque, pour qu’il
puisse prendre ses dispositions.
Jacques BERNARD qui rappelle être un « enfant de la guerre », se demande si les
avancées de la génétique et de la prédiction à distance ne risquent pas de friser
l’eugénisme. Pour les maladies rares, le Dr PHILIP ne pense pas que les techniques de
diagnostic prénatal ou préimplantatoire puissent être assimilées à l’eugénisme. En
revanche, le diagnostic systématique de la trisomie 21 relève, à son avis, de l’eugénisme.
c) ORPHANDEV
Le Dr MICALLEF-ROLL, médecin pharmacologue, présente les actions menées par
Orphandev, pour favoriser la recherche clinique dans le domaine des maladies rares et
faire en sorte que des essais cliniques puissent être menés à l’échelle nationale voire
européenne.
Claude BAYER (CSC) constate que les médicaments qui améliorent la qualité de vie
rencontrent un certain nombre de problèmes. Comment lancer un appel à projets pour un
essai clinique ? Comment le financer ? Comment faire en sorte que des centres de
référence travaillent en synergie pour financer un essai clinique ? Comment obtenir la
reconnaissance des bienfaits d’une molécule pour d’autres pathologies que celles pour
lesquelles elle a été positionnée dans l’essai clinique initial ?
Le Dr MICALLEF-ROLL confirme que, pour pouvoir repositionner une molécule, il faut
repasser par un essai clinique. La loi française impose que, lorsque la molécule est
tombée dans le domaine public, l’essai clinique soit coordonné par un médecin. Ensuite,
Orphandev peut apporter son aide pour trouver des financements.
d) La coordination des soins, au plus près des malades, par les professionnels de santé
de proximité
Le Dr SIFFRE intervient au titre de parent d’enfant atteint de maladie génétique, mais
également de pharmacien. Il invite les instances nationales et les ARS à renforcer
l’information des pharmaciens sur les maladies rares, via les Unions régionales des
professionnels de santé (URPS) qui ont été créées par la loi HPST. En effet, les
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pharmaciens peuvent jouer un rôle important pour orienter les patients vers les bons
interlocuteurs (médecins, infirmiers…).
Le Dr SAMAMA est cardiologue. Il constate que le fossé est grand entre les maladies
rares et les professionnels de santé. Aujourd'hui, les médecins ne sont pas suffisamment
formés aux maladies rares, ce qui conduit à des diagnostics tardifs. Le Dr SAMAMA pense
qu’il faudra intégrer un minimum de formation dans le développement professionnel
continu (DPC) pour améliorer le dépistage des maladies rares. L’URPS adresse quatre fois
par an une revue à tous les médecins de la région. Le Dr SAMAMA a l’intention de
travailler avec le Dr HANRIAT à l’élaboration d’un dossier sur les maladies rares.
Patrick CHAMBORERON, représentant du conseil de l’Ordre infirmier, plaide pour
l’évolution de la profession d’infirmier pour un enrichissement de ses missions pour :
•
•
•
améliorer et renforcer la sécurité et l’accès aux soins de tous les usagers,
adapter le système de santé aux évolutions et aux attentes de la société,
apporter une réelle valeur ajoutée, tant sur le plan clinique que sur le plan
économique dans l’intérêt du patient : meilleur suivi et observance des
traitements, anticipation des crises, amélioration de la qualité de vie, diminution
des ré hospitalisations.
Il lui semble important de reconnaître le métier d’infirmier clinicien avec des
compétences élargies, de modifier la réglementation en matière de transfert de
compétences et d’identifier les masters ou DU permettant de valider les compétences
nécessaires.
Une participante demande combien d’heures sont consacrées aux maladies rares dans
les études de médecine. Le Dr SAMAMA témoigne qu’un médecin généraliste ne se
souvient pas de toutes les maladies qui ont été évoquées pendant ses études, mais ne se
souvient que de ce qu’il rencontre dans sa pratique quotidienne.
Le Dr HANRIAT fait savoir que, grâce au PNMR, la loi a rendu obligatoires deux
heures consacrées aux maladies rares dans les études médicales. Bien entendu, ces deux
heures ne suffisent pas. Il faut donner aux praticiens les clés pour savoir où trouver les
bonnes informations sur les maladies rares. L’existence de la plateforme Maladies Rares
constitue une avancée de ce point de vue. Le Dr HANRIAT espère que cette plateforme
deviendra une véritable Agence nationale des maladies rares.
Jacques BERNARD suggère de démultiplier l’impact des deux heures de formation
dans les études médicales en faisant appel aux associations impliquées dans les maladies
rares. Pour Claude BAYER (CSC), il est important que le médecin, s’il est confronté à une
maladie rare qu’il ne connaît pas, fasse appel à son réseau et oriente son patient vers des
interlocuteurs compétents. Le Dr SAMAMA préconise de sensibiliser le corps médical de
premier recours à détecter « ce qui cloche », pour orienter le patient vers un professionnel
compétent.
Alain DONNART fait savoir qu’Alliance Maladies Rares a lancé récemment un appel à
bénévoles pour créer un réseau de correspondants pharmaciens et a reçu plus de cent
réponses de pharmaciens de toute la France. Jacques BERNARD précise que cet appel
aux pharmaciens a été rendu possible grâce à la contribution de la Présidente de l’Ordre
des pharmaciens. Alain DONNART espère que d’autres professions suivront cet exemple.
V) Présentation de l’équipe et des organismes qui soutiennent
Alliance Maladie Rares
Alain DONNART, après avoir présenté les membres de l’équipe d’Alliance Maladies
Rares, remercie les donateurs d’AFM-Téléthon et donne la parole à deux soutiens
importants de l’association : Gabriel DE MONFORT, délégué de la Fondation Groupama
pour la santé, et Christian DELEUZE, de Genzyme, une société pionnière dans les
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biotechnologies. Ces derniers soulignent que leur engagement auprès d’Alliance Maladies
Rares s’inscrit dans la durée.
Patrick CHAMBOREDON dénonce la décision du Gouvernement de dérembourser les
vitamines et les compléments alimentaires. Il sait que Groupama et d’autres mutuelles
proposent des contrats qui permettent le remboursement d’un panier de médicaments non
remboursés par la Sécurité sociale, mais il a le sentiment que les mutuelles n’en font guère
la publicité auprès de leurs adhérents.
Gabriel de MONFORT s’engage à vérifier si ces contrats sont bien diffusés auprès des
adhérents de Groupama et s’ils répondent bien aux attentes des malades.
VI)
Table ronde « Parcours de santé et de vie »
1) Procédures, dispositifs et structures adaptées aux besoins des malades
a) Place et rôle des MDPH
Stéphanie NAKACHE, chef du service de l’accueil information courrier de la MDPH-13,
présente le fonctionnement de la MDPH dans son volet administratif. La MDPH est un
guichet unique, destiné à faciliter les démarches des personnes handicapées. Elle est
également une instance d’évaluation du handicap et du besoin de compensation.
Stéphanie NAKACHE précise ce que la MDPH ne fait pas : rechercher un logement, aider
à la recherche active d’un emploi, verser la PCH, l’ACTP, l’AEEH ou l’AAH, attribuer des
secours financiers ou juridiques, allouer des prestations relatives aux personnes âgées,
recruter et affecter les auxiliaires de vie scolaire (AVS).
Quand une demande est formulée auprès de la MDPH, elle est adressée au service
instruction administrative adulte ou enfant (jusqu’à 20 ans), puis elle est évaluée par des
équipes pluridisciplinaires.
Michèle FROMENT est en charge de l’équipe évaluation de la MDPH-06. Elle relate la
manière dont elle-même et son équipe s’occupent depuis plusieurs années d’un enfant de
la Lune.
Pierre SARDA s’interroge sur l’intérêt de signer une convention entre un centre de
référence et une MDPH. Michèle FROMENT pense qu’un travail de collaboration régulier
est important car la MDPH sous-évalue souvent les difficultés et manque de réactivité.
Suite à une intervention de Claude BAYER (CSC), Stéphanie NAKACHE précise que
la MDPH notifie un nombre d’heures d’AVS pour un patient à l’inspection académique qui
se charge d’affecter et de recruter en amont les AVS. Michèle FROMENT indique que le
CG 06 finance 33 AVS qui sont affectées en urgence, pour remplacer une AVS absente.
Le Dr TESSON (ARS-PACA) souligne le rôle clé des MDPH pour la connaissance et
l’épidémiologie du handicap.
b) Parcours Handicap 13
Auguste DE LUCA, délégué départemental 13 de l’AFM-Téléthon, présente le
mouvement Parcours Handicap 13, un collectif d’associations qui a vocation à tisser le
réseau social du handicap. Ce collectif, qui a été créé il y a cinq ans, regroupe aujourd'hui
130 structures. Ses actions sont l’aide à la formulation du projet de vie, l’expérimentation
(un binôme de bénévoles - personne concernée /professionnel - accompagne les
personnes dans leurs questionnements et dans la formulation de leurs choix et attentes), la
représentation des personnes handicapées dans les instances décisionnelles. Toutes les
actions du mouvement Parcours Handicap 13 sont consultables sur le site internet
www.parcours-handicap13.fr.
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c) Handimômes
Myriam DASPRES, la coordinatrice administrative du réseau Handimômes
(www.handimomes.com), décrit les différentes actions menées par ce réseau créé par
l’association des Salins de Bregille et l’AP-HM, à destination des enfants handicapés
moteurs de 0 à 20 ans : polyhandicap quelle qu’en soit l’origine, séquelles de traumatisme
crânien ou médullaire, paralysie cérébrale d’origine développementale ou acquise. Les
missions du réseau sont, principalement, l’aide aux familles pour accéder aux soins, les
aides administratives et au logement, l’aide à l’inclusion sociale et scolaire, l’aide à
l’orientation, l’aide aux aménagements et aides techniques, l’aide à la mise en place d’aide
humaine
d) Les services régionaux AFM-Téléthon : référents du parcours de santé ?
Jean VERGNETTES, directeur du service régional de l’AFM, souligne le rôle joué par
le technicien d’insertion, qui exerce au sein d’un service régional, dans une équipe
pluridisciplinaire. Par sa place auprès des personnes, il favorise l’émergence du projet de
vie, aide la personne à en évaluer la pertinence, en lien avec les acteurs du social, du
médicosocial et du sanitaire. Il se positionne en « personne ressource » en complément et
en articulation avec les circuits existants. Il veille à réduire les situations de handicap par
tous les facteurs (personnels, sociaux, sanitaires ou médico sociaux). Jean VERGNETTES
déclare que l’AFM-Téléthon est prête à transférer son savoir-faire au bénéfice d’autres
pathologies entrant dans le champ des maladies chroniques évolutives et invalidantes.
Pour Jean POUGET, le besoin de structures intermédiaires du type de celles qui
viennent d’être présentées est évident, pour prendre correctement en charge les
pathologies complexes comme les maladies rares. Auguste DE LUCA souligne
l’importance d’accompagner les familles, tout particulièrement dans les moments de crise.
Le Pr Brigitte CHABROL fait savoir que les réseaux de santé financés par l’ARS sont
menacés par des problèmes budgétaires. Or ils sont indispensables pour établir le lien
entre les centres de référence et les malades. Elle ignore si, en décembre 2013, le réseau
Handimômes existera toujours. Pourtant, depuis que le réseau Handimômes existe, le
nombre d’hospitalisations a diminué.
Le Dr FERRERO reconnaît qu’il existe un problème de budget. Il aimerait que les
maladies rares bénéficient des mêmes moyens que la maladie d’Alzheimer.
e) Autres exemples de guides et lieux d’information pour les malades et leur famille
Réseau VADLR
Pierre SARDA est responsable d’un centre de référence sur les anomalies du
développement. Il souligne le rôle joué par le réseau VADLR (Vivre avec une anomalie du
développement en Languedoc-Roussillon), pour faire en sorte que les patients trouvent en
proximité des professionnels qui puissent les aider.
Florence MARGAILL-BACONNET présente les actions menées par le réseau VADLR
pour améliorer la connaissance et la formation des professionnels, l’accès à l’information et
aux soins, l’accès aux droits et la coordination des acteurs autour de situations complexes.
Elle invite les participants à consulter le site internet www.anomalies-developpement-lr.net
pour de plus amples renseignements.
Plateforme PRIOR
Magali COLINOT décrit le fonctionnement de la plateforme PRIOR, une structure
dédiée à toutes les maladies rares, tous âges confondus. Les promoteurs du projet sont
l’ARS des Pays de la Loire, les deux CHU de Nantes et d’Angers, et Alliance Maladies
Rares. PRIOR est une plateforme de coordination de parcours de vie au-delà des soins.
Elle a quatre missions : informer, orienter (recenser les compétences de proximité),
Marseille, le 16 septembre 2013
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accompagner (soutenir la participation et les compétences des personnes dans leur
parcours), promouvoir et partager les pratiques (faire connaître et renforcer les
compétences des professionnels et des associations).
Claude BAYER (CSC) s’interroge sur l’avenir de PRIOR dans les filières de soins.
Magali COLINOT s’attend à ce que la commande de l’ARS vis-à-vis de PRIOR soit
plus précise qu’elle ne l’est aujourd'hui. Pour sa part, elle compte proposer à l’ARS un
positionnement dans l’anticipation des situations de rupture (« case management »).
Florence MARGAILL-BACONNET pense que, sur un petit territoire, l’axe territorial peut
permettre un travail de prévention. Cela est plus compliqué sur une région entière.
Olivier NEGRE considère que l’organisation des filières verticales ne sera pas
suffisante sans un maillage régional dense. En Languedoc-Roussillon, le réseau doit
s’élargir à toutes les maladies rares. Par ailleurs, il évoque la nécessité d’offrir des
moments de répit pour les aidants et les malades. Pour ce faire, il suggère d’organiser,
comme l’a fait l’AFM, un village vacances famille.
2) Le patient acteur de sa maladie
a) ETP dans les maladies rares
Le Dr Frédérique ALBAREL et Philippe BRUN soulignent le caractère essentiel de
l’éducation thérapeutique dans les maladies rares, en prenant l’exemple du programme
d’éducation thérapeutique des patients atteints de pathologie hypophysaire. Pour l’instant,
ce programme est en place dans le secteur adulte, mais il est envisagé d’y associer un
secteur pédiatrique début 2014. En quoi consiste ce programme ? Les patients choisissent
trois ateliers parmi huit. Il s’agit d’ateliers collectifs d’environ deux heures. Des suivis
individuels peuvent également être mis en place sur demande. Les proches peuvent
participer aux ateliers, ainsi que les patients experts. Un entretien final permet de faire le
point avec le patient sur les compétences acquises et à conforter. Une lettre est envoyée
au médecin référent. Une consultation de suivi à trois mois est proposée au patient.
b) Des clés pour comprendre
Le Dr Marion MATHIEU présente les actions menées par l’Association INSERM « Tous
chercheurs », pour organiser des stages pratiques de biologie pour les associations de
malades. Aucune connaissance de biologie n’est requise pour assister aux stages. Il suffit
d’avoir envie d’apprendre et de comprendre. Les stages ont lieu sur le Campus de Luminy
à Marseille et durent trois jours. Ils sont basés sur l’expérimentation, ce qui facilite
l’assimilation des notions. Ils favorisent les échanges avec les médecins et les chercheurs
dans un cadre convivial. Ces stages, dont le prix réel est de 3 300 euros/stage, sont
gratuits pour les participants, grâce au soutien d’AFM-Téléthon, de la Fondation Arthritis et
de la Ville de Marseille. Les frais de déplacement et d’hébergement restent à la charge des
participants. Cependant, ils peuvent être pris en charge en partie par la Fondation
Groupama. « Tous chercheurs » a organisé 55 stages depuis 2004 et a formé
500 malades ou proches.
En réponse à une participante, Marion MATHIEU précise qu’elle préfère travailler avec
des associations de malades. Si elle reçoit des demandes isolées, elle essaye de les
greffer à un groupe.
Marion MATHIEU indique qu’en 2008, « Tous chercheurs » a réalisé un essaimage
auprès d’autres structures de médiation scientifique, les Ecoles de l’ADN (Angers, Nîmes,
Evry, Poitiers), qui proposent des stages similaires. Claude BAYER (CSC) cite les
séminaires de formation Ketty Schwartz, qui sont gérés par l’INSERM à Paris. Il s’agit de
séminaires théoriques d’une journée, qui sont complémentaires aux stages pratiques.
Marseille, le 16 septembre 2013
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VII) Synthèse
Le Dr Norbert NABET, Directeur Général Adjoint de l’ARS-PACA, salue l’action de
Philippe HANRIAT et de son association, car ils défendent les maladies rares avec
beaucoup d’intelligence et dans un esprit constructif. Après avoir annoncé la nomination
officielle du Dr FERRERO comme référent maladies rares au sein de l’ARS-PACA, le
Dr NABET invite Philippe HANRIAT à faire des propositions pour le fonctionnement du
comité technique régional maladies rares.
Le Dr NABET considère que les maladies rares sont préfiguratrices des difficultés,
mais également des éléments de progrès du système. Il faut prendre le temps d’analyser
les expérimentations pour irriguer les pratiques du dispositif de droit commun. L’ère de
l’hospitalo-centrisme est révolue. Il faut considérer le patient dans son environnement
naturel (c'est-à-dire le domicile, et non l’hôpital). Ce changement de perspective implique
d’incarner dans les réglementations et dans les financements le fait que c’est à proximité
du domicile que doivent s’organiser les services qui permettront de vivre en autonomie le
plus longtemps possible.
Le Dr NABET constate que les réseaux mis en place ces dernières années sont
confrontés aujourd'hui à un certain nombre de difficultés, au moment de leur pérennisation
et de leur généralisation. Comment faire basculer dans le droit commun des dispositifs
dérogatoires ? L’ARS-PACA se veut pragmatique : elle laisse vivre les dispositifs qu’elle ne
sait pas remplacer rapidement dans le droit commun : le réseau SLA par exemple. En
revanche, il existe de nombreux réseaux qui ont plus ou moins les mêmes activités.
L’ARS-PACA a défini des éléments d’infrastructure pour mettre en place une prise en
charge correcte sur l’ensemble du territoire régional. Parmi ces éléments d’infrastructure,
le Dr NABET cite la connaissance de tous les opérateurs de santé et des actions qu’ils
mènent. Le répertoire opérationnel des ressources est l’élément central de ce dispositif. Il
permettra de recenser toutes les ressources disponibles sur le territoire. Ce répertoire
existe déjà pour les services d’urgences de la région. L’autre sujet important est la
typologie des actes essentiels de la coordination non sanitaire. Sur ces différents sujets,
l’ARS-PACA est ouverte à l’expérimentation.
VIII) Clôture de la journée
Alain DONNART, Président d’Alliance Maladies Rares, se déclare convaincu que la
solidarité entre tous les acteurs impliqués dans les maladies rares (associations,
médecins, chercheurs, professionnels de santé…) permettra de gagner le combat contre
ces pathologies.
Document rédigé par la société Ubiqus – Tél : 01.44.14.15.16 – http://www.ubiqus.fr – [email protected]
Coordination et modération des interventions : Dr Cécile LUCAS et Zeina MANSOUR.
Plateforme Maladies Rares
96 rue Didot - 75014 PARIS
01 56 53 53 40
[email protected]
www.alliance-maladies-rares.org
Marseille, le 16 septembre 2013
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