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Année 2010-2011
Modèle conceptuel de données (MCD)
1. Rôle du M.C.D.
Le modèle conceptuel de données ou MCD est à l’origine d’une démarche qui conduit très rapidement à la
définition de la structure d’une base de données : tables, champs, clés primaires, relations.
Il donne une représentation de l'ensemble des données du système d'information ou plus souvent du domaine (partie
de celui-ci), qui devront obligatoirement être mémorisées.
Par choix méthodologique, cette représentation au niveau conceptuel est établie en faisant abstraction des
aspects matériels, économiques et techniques ; en particulier, les délais d'accès à ces données et les obstacles
technologiques sont volontairement ignorés.
En dépit des concepts et du vocabulaire employés, les préoccupations au cours de la construction du modèle sont
tout à fait concrètes et tournées vers la réalisation effective des applications du projet.
Dernier point, le MCD utilise un langage graphique formel mais simple. Cette forme graphique qui doit être
respectée favorise un travail collaboratif avec les utilisateurs du fait de sa simplicité.
2. Modèle Entité-Relation
Il est le composant fondamental du MCD et il est employé également dans d'autres méthodes. Il connaît des
variations mineures d'aspect selon la version de la méthode. Le schéma-type du modèle entité-relation est présenté
ci-dessous avec son vocabulaire spécifique.
3. Composants du modèle Entité-Relation
3.1 la propriété
3.1.1 définition
la propriété est une donnée :
descriptive ou caractéristique d'un objet, individu ou événement,
unique dans le modèle, et par extension, dans le système d'information pris dans sa globalité,
non fractionnable : toute segmentation de la propriété produit des éléments non significatifs et sans utilité
dans le domaine.
Le champ est l'unité minimale de mémorisation et de traitement de la donnée. Si l'on prend l'exemple d’une
l'adresse postale, les champs utiles sont la rue, le lieu, le code postal, le bureau distributeur, le pays quand
ce n'est pas le numéro d'escalier et l'étage.
élémentaire ou non calculée : la propriété ne peut pas être obtenue à partir d'autres propriétés. La
reconstitution suppose la mise en oeuvre d'opérations arithmétiques ou logiques ou encore de traitement de
caractères. Seront exclues des propriétés, les données reconstituées par opération :
arithmétique : le montant TTC d'une facture est calculé si l'on dispose par ailleurs des
bases H.T. et des taux de TVA,
PRODUITS
référence produit,
désignation, prix ht,
stock réel
COMMANDES
numéro commande, date
commande
CONCERNER
quantité prévue
0,n
0,n
ENTITE
PROPRIETES
RELATION
CARDINALITES
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logique : application des fonctions SI, CHERCHE, RechDom, Compte, Moyenne,
Min...
exemples de données calculées : le tarif de la vignette appliqué à un véhicule précis
est calculé si l'on connaît sa puissance fiscale, son année-modèle et le barème de
cet impôt fonction des deux données précédentes
l'année de naissance est calculée si l'on dispose de la date de naissance (fonction
Année() )
de traitement de caractères : fonctions &, GAUCHE(), DROITE()..
l'identité d'une personne est obtenue en associant son nom de naissance et son
prénom
le numéro de département est extrait du numéro d'immatriculation...
le numéro de compte bancaire est obtenu par juxtaposition du code banque, du code
guichet, d'un numéro d'ordre, d'une clé calculée. Inversement, le code guichet peut
être extrait du numéro de compte...
de requête : comptage, totalisation, moyenne, min, max sur une table ou un ensemble
de tables, avec ou sans critère sélectif.
exemples de propriétés :
identité du salarié (recouvre les données nom, prénom, nom de jeune fille)
adresse de l'étudiant (recouvre le numéro, la rue, le code postal, le pays...)
dénomination du client
prix d'achat h.t. du produit
civilité du client
3.1.2 nom d'une propriété
Une propriété est désignée par une expression nominale,
significative et sans ambiguïté, pour tous les acteurs de la modélisation, utilisateurs et informaticiens.
En priorité, le nom sera tiré du vocabulaire employé par les utilisateurs.
unique dans le système d'information par la nature même de la propriété
Le nom peut être associé à un nom de code plus favorable à l'informatisation ultérieure sans toutefois le
remplacer : exemple : numéro étudiant et numetud
Mais les noms de code informatiques, trop obscurs aux utilisateurs, ne peuvent leur être imposés sous
prétexte de contrainte informatique ; les logiciels actuels autorisent la composition de noms en forme libre
dans les programmes. Les arguments tel que l'espace occupé ou la vitesse de traitement sont caducs.
exemple (réel) à proscrire : codnumfour (code de numéro de fournisseur)
La formation des noms de propriétés est une étape à ne pas négliger. Le nom est en lui-même une
définition abrégée de la donnée. Un choix maladroit peut induire des erreurs d'interprétation et entraîner de
coûteuses corrections.
3.2 l'entité
3.2.1 définition
De nombreuses définitions sont proposées. Mieux vaut s'en tenir à une définition large. Par exemple, on peut
dire qu'une entité est un ensemble d'objets, d'individus présentant les mêmes types de caractéristiques et sont
ou des objets ou des individus :
abstraits ou concrets
identifiables, distincts les uns des autres et "utiles", c'est-à-dire ayant une signification pour le
domaine
qui sont perçus autant à l'intérieur du domaine que dans son environnement. Exemples :
entité clients, entité salariés, entité factures de vente, entité taux de tva, entité dates...
L'entité reçoit un nom qui la distingue des autres entités du modèle et par extension de celles du
système d'information : nom ou expression nominale, au singulier (règle initiale de Merise) ou au pluriel plus
naturellement.
3.2.2 règles de formation des entités
L'entité est porteuse de propriétés qui la caractérisent et la décrivent :
chaque exemplaire de l'entité comporte la même liste de propriétés (= caractéristiques). Aucune des
propriétés n'est facultative : elle a obligatoirement une signification et une valeur pour chacun des
exemplaires de l'entité.
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une propriété pour un exemplaire quelconque de l'entité possède une valeur unique.
Exemples :
une même propriété ne peut figurer dans plusieurs entités (ou relations), car, elle est unique. Il est
indispensable de distinguer les noms des propriétés par une expression supplémentaire : nom du client
nom du vendeur.
3.2.3 un identifiant au minimum dans l'entité :
l'identifiant assure la distinction de chaque exemplaire composant l'entité.
cette fonction est remplie par une propriété ou un groupe de propriétés associées :
exemples : référence produit
code famille + référence produit (dans la famille du produit)
une entité peut posséder plusieurs identifiants, mais un seul est actif dans le modèle.
exemple : pour un salarié, on dispose d'un numéro matricule donné dans l'entreprise et
d'un numéro Sécurité Sociale.
3.2.4 un individu est décrit par une seule entité :
un objet, un individu présent dans une entité ne doit en principe pas être décrit dans une autre entité, en
particulier quand des propriétés de même nature sont prévues dans les deux entités. Exemple :
Si clients et fournisseurs de l'entreprise se superposent, même partiellement, il est indispensable de créer
une entité unique.
TIERS
numéro tiers, nom tiers,
adresse tiers, coordonnées
bancaires tiers
FOURNISSEURS
numéro fournisseur, nom
fournisseur, adresse
fournisseur, coordonnées
bancaires fournisseur
CLIENTS
numéro client, nom client,
adresse client, coordonnées
bancaires client
ETUDIANTS
numéro étudiant, nom étudiant,
prénom étudiant, nationalité
étudiant
Le choix de la propriété nationalité étudiant dans
l'entité étudiant est impropre, car certains étudiants
peuvent posséder une double nationalité.
Outre le fait que prénoms des enfants n'a de sens
que pour certains salariés, la donnée peut prendre
plusieurs valeurs pour un salarié quelconque.
SALARIES
matricule salarié, nom salarié,
prénom, prénoms des enfants
CLIENTS
numéro client, nom,
adresse
VENDEURS
code vendeur, nom, adresse
SUIVRE
modèle correct :
CLIENTS
numéro client, nom
client, adresse client
VENDEURS
code vendeur, nom
vendeur, adresse vendeur
SUIVRE
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3.3 la relation
la relation exprime la reconnaissance de liens entre individus ou objets de différentes entités. Elle traduit un
état de dépendance ou un événement survenu entre ces individus. Elle exprime également le rôle que joue une
entité dans le modèle : très schématiquement, un tiers là une facture de vente joue le rôle de client ; s'il
possède un lien avec une commande d'achat, il tient le rôle d'un fournisseur.
Le nom de la relation, unique dans le système d'information est un verbe ou une expression verbale (à l'infinitif
ou au présent de l'indicatif).
Les noms de relations posent difficulté. D'une part, il n'est pas toujours aisé de traduire d'un simple verbe, les
multiples sens du lien. D'autre part, de nombreuses relations montrent un lien d'appartenance. Etant donnée que
le nombre de synonymes du verbe appartenir est limité : avoir, posséder, dépendre, concerner..., le concepteur
est vite à court de ressources.
En réponse, il faut admettre que la prioriest de satisfaire la distinction entre relations, la signification du lien
devient secondaire.
la relation ne comporte pas d'identifiant, à la différence de l'entité. Pour assurer la distinction entre les
différents liens formant une relation, on associe les identifiants des entités reliées.
Une relation peut porter des propriétés descriptives, dans les mêmes termes qu'une entité. Cependant, ces
propriétés n'interviennent jamais dans l'identification des relations.
exemple d’un modèle douteux : la propriété n° commande ne peut jouer le rôle d'un identifiant des
commandes. Le modèle ne peut pas distinguer les différentes commandes des clients.
Une relation concerne de une à plusieurs entités (voir page suivante).
Dans la majorité des cas, les relations sont de type binaire ou ternaire (reliant 2 ou 3 entités). Au-delà, la
complexité s'accroît et l'on doit craindre qu'elle ne cache une insuffisance de l'analyse.
Une relation peut s'appliquer à une même entité que l'on qualifie de relations réflexives. Elles montrent en
fait des liens pouvant exister entre les membres d'une même entité (voir paragraphe 5)
La détermination des entités traduit l'intérêt que portent le domaine
et les personnes qui sont concernées, pour certains objets ou
individus ou événements. Elle reflète la perception de leur univers et
leurs préoccupations stratégiques.
CLIENTS
numéro client, nom,
adresse
ARTICLES
référence article, désignation
COMMANDER
n° commande,
quantité
commandée
PRODUITS
référence produit,
signation, prix ht
COMMANDES
numéro commande,
date commande
CONCERNER
ref A
ref B
ref C
n°25
n° 26
25, A
25, B
26, C
identifiants des
relations
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3.4 les cardinalités d’une relation
il s'agit d'informations essentielles, portées sur les arcs des relations. En dépit de la terminologie, elles
concernent en priorité l'entité par rapport à la relation et non l'inverse.
les cardinalités expriment le nombre de fois une occurrence d'une entité peut être concernée par une
relation.
Les cardinalités s'expriment en 2 valeurs : le nombre minimal et le nombre maximal de fois l'occurrence
d'entité peut participer à la relation.
minimum : 2 cas typiques 0 ou 1
0 = l'occurrence d'entité peut exister sans participer à la relation
1 = l'occurrence pour exister participe nécessairement à la relation ; elle a obligatoirement un lien avec
une occurrence d'une autre entité
note de vocabulaire : les occurrences et les types
L'expression occurrence désigne un exemplaire quelconque de l'entité ou de la relation. A opposer à la notion de
type, désignant l'ensemble des exemplaires de l'entité ou de la relation.
Exemple :
entité CLIENT = entité type CLIENT = ensemble des clients
client Martin = occurrence de l'entité CLIENT
LOGEMENTS
PARTICULIERS
ETS FINANCIERS
FINANCER
0,n
1,1
0,n
solution :
cette représentation a le mérite de
conserver le même sens en donnant plus
de souplesse.
ACQUERIR
0,n
LOGEMENTS
PARTICULIERS
ETS FINANCIERS
FINANCER
0,n
0,n
0,n
les cardinalités sont ici très restrictives sur
les entités impliquées par la relation ; ne
seront concernées par celle-ci :
- que les particuliers ayant au moins
financé un logement,
- que les établissements financiers ayant
participé à ce financement,
- que les logements obtenus avec un
établissement financier.
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