LE MODELE CONTEXTUEL

publicité
M534 – TP4 – M.C.D.
1/12
Modèle conceptuel de données (MCD)
1. Rôle du M.C.D.
Le modèle conceptuel de données ou MCD est à l’origine d’une démarche qui conduit très rapidement à la
définition de la structure d’une base de données : tables, champs, clés primaires, relations.
Il donne une représentation de l'ensemble des données du système d'information ou plus souvent du domaine (partie
de celui-ci), qui devront obligatoirement être mémorisées.
Par choix méthodologique, cette représentation au niveau conceptuel est établie en faisant abstraction des
aspects matériels, économiques et techniques ; en particulier, les délais d'accès à ces données et les obstacles
technologiques sont volontairement ignorés.
En dépit des concepts et du vocabulaire employés, les préoccupations au cours de la construction du modèle sont
tout à fait concrètes et tournées vers la réalisation effective des applications du projet.
Dernier point, le MCD utilise un langage graphique formel mais simple. Cette forme graphique qui doit être
respectée favorise un travail collaboratif avec les utilisateurs du fait de sa simplicité.
2. Modèle Entité-Relation
Il est le composant fondamental du MCD et il est employé également dans d'autres méthodes. Il connaît des
variations mineures d'aspect selon la version de la méthode. Le schéma-type du modèle entité-relation est présenté
ci-dessous avec son vocabulaire spécifique.
COMMANDES
numéro commande, date
commande
0,n
CARDINALITES
RELATION
ENTITE
CONCERNER
0,n
PRODUITS
référence produit,
désignation, prix ht,
stock réel
quantité prévue
PROPRIETES
IDENTIFIANT
3. Composants du modèle Entité-Relation
3.1
la propriété
3.1.1
définition
la propriété est une donnée :

descriptive ou caractéristique d'un objet, individu ou événement,

unique dans le modèle, et par extension, dans le système d'information pris dans sa globalité,

non fractionnable : toute segmentation de la propriété produit des éléments non significatifs et sans utilité
dans le domaine.
Le champ est l'unité minimale de mémorisation et de traitement de la donnée. Si l'on prend l'exemple d’une
l'adresse postale, les champs utiles sont la rue, le lieu, le code postal, le bureau distributeur, le pays quand
ce n'est pas le numéro d'escalier et l'étage.

élémentaire ou non calculée : la propriété ne peut pas être obtenue à partir d'autres propriétés. La
reconstitution suppose la mise en oeuvre d'opérations arithmétiques ou logiques ou encore de traitement de
caractères. Seront exclues des propriétés, les données reconstituées par opération :

Année 2010-2011
arithmétique : le montant TTC d'une facture est calculé si l'on dispose par ailleurs des
bases H.T. et des taux de TVA,
M534 – TP4 – M.C.D.
2/12

logique : application des fonctions SI, CHERCHE, RechDom, Compte, Moyenne,
Min...

exemples de données calculées : le tarif de la vignette appliqué à un véhicule précis
est calculé si l'on connaît sa puissance fiscale, son année-modèle et le barème de
cet impôt fonction des deux données précédentes

l'année de naissance est calculée si l'on dispose de la date de naissance (fonction
Année() )

de traitement de caractères : fonctions &, GAUCHE(), DROITE()..

l'identité d'une personne est obtenue en associant son nom de naissance et son
prénom

le numéro de département est extrait du numéro d'immatriculation...

le numéro de compte bancaire est obtenu par juxtaposition du code banque, du code
guichet, d'un numéro d'ordre, d'une clé calculée. Inversement, le code guichet peut
être extrait du numéro de compte...

de requête : comptage, totalisation, moyenne, min, max sur une table ou un ensemble
de tables, avec ou sans critère sélectif.
exemples de propriétés :
identité du salarié (recouvre les données nom, prénom, nom de jeune fille)
adresse de l'étudiant (recouvre le numéro, la rue, le code postal, le pays...)
dénomination du client
prix d'achat h.t. du produit
civilité du client
3.1.2
nom d'une propriété
Une propriété est désignée par une expression nominale,

significative et sans ambiguïté, pour tous les acteurs de la modélisation, utilisateurs et informaticiens.
En priorité, le nom sera tiré du vocabulaire employé par les utilisateurs.
 unique dans le système d'information par la nature même de la propriété
Le nom peut être associé à un nom de code plus favorable à l'informatisation ultérieure sans toutefois le
remplacer : exemple : numéro étudiant et numetud
Mais les noms de code informatiques, trop obscurs aux utilisateurs, ne peuvent leur être imposés sous
prétexte de contrainte informatique ; les logiciels actuels autorisent la composition de noms en forme libre
dans les programmes. Les arguments tel que l'espace occupé ou la vitesse de traitement sont caducs.
exemple (réel) à proscrire : codnumfour (code de numéro de fournisseur)
La formation des noms de propriétés est une étape à ne pas négliger. Le nom est en lui-même une
définition abrégée de la donnée. Un choix maladroit peut induire des erreurs d'interprétation et entraîner de
coûteuses corrections.
3.2
3.2.1
l'entité
définition
De nombreuses définitions sont proposées. Mieux vaut s'en tenir à une définition large. Par exemple, on peut
dire qu'une entité est un ensemble d'objets, d'individus présentant les mêmes types de caractéristiques et sont
ou des objets ou des individus :

abstraits ou concrets

identifiables, distincts les uns des autres et "utiles", c'est-à-dire ayant une signification pour le
domaine

qui sont perçus autant à l'intérieur du domaine que dans son environnement. Exemples :
entité clients, entité salariés, entité factures de vente, entité taux de tva, entité dates...
L'entité reçoit un nom qui la distingue des autres entités du modèle et par extension de celles du
système d'information : nom ou expression nominale, au singulier (règle initiale de Merise) ou au pluriel plus
naturellement.
3.2.2
règles de formation des entités
L'entité est porteuse de propriétés qui la caractérisent et la décrivent :

chaque exemplaire de l'entité comporte la même liste de propriétés (= caractéristiques). Aucune des
propriétés n'est facultative : elle a obligatoirement une signification et une valeur pour chacun des
exemplaires de l'entité.
Année 2010-2011
M534 – TP4 – M.C.D.

3/12
une propriété pour un exemplaire quelconque de l'entité possède une valeur unique.
Exemples :
ETUDIANTS
numéro étudiant, nom étudiant,
prénom étudiant, nationalité
étudiant
SALARIES
matricule salarié, nom salarié,
prénom, prénoms des enfants

Le choix de la propriété nationalité étudiant dans
l'entité étudiant est impropre, car certains étudiants
peuvent posséder une double nationalité.
Outre le fait que prénoms des enfants n'a de sens
que pour certains salariés, la donnée peut prendre
plusieurs valeurs pour un salarié quelconque.
une même propriété ne peut figurer dans plusieurs entités (ou relations), car, elle est unique. Il est
indispensable de distinguer les noms des propriétés par une expression supplémentaire : nom du client
 nom du vendeur.
CLIENTS
numéro client, nom,
adresse
SUIVRE
VENDEURS
code vendeur, nom, adresse
modèle correct :
CLIENTS
numéro client, nom
client, adresse client
3.2.3
3.2.4
SUIVRE
VENDEURS
code vendeur, nom
vendeur, adresse vendeur
un identifiant au minimum dans l'entité :

l'identifiant assure la distinction de chaque exemplaire composant l'entité.

cette fonction est remplie par une propriété ou un groupe de propriétés associées :
exemples :
référence produit
code famille + référence produit (dans la famille du produit)

une entité peut posséder plusieurs identifiants, mais un seul est actif dans le modèle.
exemple : pour un salarié, on dispose d'un numéro matricule donné dans l'entreprise et
d'un numéro Sécurité Sociale.
un individu est décrit par une seule entité :

un objet, un individu présent dans une entité ne doit en principe pas être décrit dans une autre entité, en
particulier quand des propriétés de même nature sont prévues dans les deux entités. Exemple :
CLIENTS
numéro client, nom client,
adresse client, coordonnées
bancaires client
FOURNISSEURS
numéro fournisseur, nom
fournisseur, adresse
fournisseur, coordonnées
bancaires fournisseur
TIERS
numéro tiers, nom tiers,
adresse tiers, coordonnées
bancaires tiers
Si clients et fournisseurs de l'entreprise se superposent, même partiellement, il est indispensable de créer
une entité unique.
Année 2010-2011
M534 – TP4 – M.C.D.
4/12
La détermination des entités traduit l'intérêt que portent le domaine
et les personnes qui sont concernées, pour certains objets ou
individus ou événements. Elle reflète la perception de leur univers et
leurs préoccupations stratégiques.
3.3
la relation

la relation exprime la reconnaissance de liens entre individus ou objets de différentes entités. Elle traduit un
état de dépendance ou un événement survenu entre ces individus. Elle exprime également le rôle que joue une
entité dans le modèle : très schématiquement, un tiers lié à une facture de vente joue le rôle de client ; s'il
possède un lien avec une commande d'achat, il tient le rôle d'un fournisseur.

Le nom de la relation, unique dans le système d'information est un verbe ou une expression verbale (à l'infinitif
ou au présent de l'indicatif).
Les noms de relations posent difficulté. D'une part, il n'est pas toujours aisé de traduire d'un simple verbe, les
multiples sens du lien. D'autre part, de nombreuses relations montrent un lien d'appartenance. Etant donnée que
le nombre de synonymes du verbe appartenir est limité : avoir, posséder, dépendre, concerner..., le concepteur
est vite à court de ressources.
En réponse, il faut admettre que la priorité est de satisfaire la distinction entre relations, la signification du lien
devient secondaire.
COMMANDES
numéro commande,
date commande
CONCERNER
n°25
25, A
PRODUITS
référence produit,
désignation, prix ht
ref A
25, B
ref B
n° 26
26, C
identifiants des
relations
ref C

la relation ne comporte pas d'identifiant, à la différence de l'entité. Pour assurer la distinction entre les
différents liens formant une relation, on associe les identifiants des entités reliées.

Une relation peut porter des propriétés descriptives, dans les mêmes termes qu'une entité. Cependant, ces
propriétés n'interviennent jamais dans l'identification des relations.
exemple d’un modèle douteux : la propriété n° commande ne peut jouer le rôle d'un identifiant des
commandes. Le modèle ne peut pas distinguer les différentes commandes des clients.
CLIENTS
numéro client, nom,
adresse

COMMANDER
ARTICLES
référence article, désignation
n° commande,
quantité
commandée
Une relation concerne de une à plusieurs entités (voir page suivante).
Dans la majorité des cas, les relations sont de type binaire ou ternaire (reliant 2 ou 3 entités). Au-delà, la
complexité s'accroît et l'on doit craindre qu'elle ne cache une insuffisance de l'analyse.

Une relation peut s'appliquer à une même entité que l'on qualifie de relations réflexives. Elles montrent en
fait des liens pouvant exister entre les membres d'une même entité (voir paragraphe 5)
Année 2010-2011
M534 – TP4 – M.C.D.
5/12
PARTICULIERS
0,n
les cardinalités sont ici très restrictives sur
les entités impliquées par la relation ; ne
seront concernées par celle-ci :
- que les particuliers ayant au moins
financé un logement,
- que les établissements financiers ayant
participé à ce financement,
- que les logements obtenus avec un
établissement financier.
PARTICULIERS
0,n
LOGEMENTS
FINANCER
0,n
0,n
ETS FINANCIERS
ACQUERIR
1,1
LOGEMENTS
0,n
solution :
cette représentation a le mérite de
conserver le même sens en donnant plus
de souplesse.
FINANCER
0,n
ETS FINANCIERS
note de vocabulaire : les occurrences et les types
L'expression occurrence désigne un exemplaire quelconque de l'entité ou de la relation. A opposer à la notion de
type, désignant l'ensemble des exemplaires de l'entité ou de la relation.
Exemple :
entité CLIENT
=
entité type CLIENT = ensemble des clients
client Martin
=
occurrence de l'entité CLIENT
3.4
les cardinalités d’une relation

il s'agit d'informations essentielles, portées sur les arcs des relations. En dépit de la terminologie, elles
concernent en priorité l'entité par rapport à la relation et non l'inverse.

les cardinalités expriment le nombre de fois où une occurrence d'une entité peut être concernée par une
relation.

Les cardinalités s'expriment en 2 valeurs : le nombre minimal et le nombre maximal de fois où l'occurrence
d'entité peut participer à la relation.

minimum : 2 cas typiques 0 ou 1

0 = l'occurrence d'entité peut exister sans participer à la relation

1 = l'occurrence pour exister participe nécessairement à la relation ; elle a obligatoirement un lien avec
une occurrence d'une autre entité
Année 2010-2011
M534 – TP4 – M.C.D.


6/12
maximum : 2 cas typiques 1 ou n

1 = l'occurrence ne peut avoir plus d'un lien avec une autre entité

n = l'occurrence peut avoir un nombre illimité de liens avec les occurrences de l'autre entité.
1
d'autres valeurs minimales ou maximales peuvent être exprimées en fonction du contexte .

les cardinalités sont établies depuis l'entité par rapport à la relation. Prenant exemple d'une occurrence
quelconque de l'entité, il est facile de les déterminer, mini et maxi, en s'appuyant sur les règles de gestion
établies pour le domaine.
La cardinalité 1,1 est exclusive des relations binaires.
Une relation binaire ne peut porter plus d'une fois la cardinalité 1,1
4. Contraintes d’intégrité fonctionnelle C.I.F.
4.1
nature des CIF
Une contrainte d'intégrité fonctionnelle ou CIF se définit par le fait que l'une des entités participant à la relation est
complètement déterminée par la connaissance de l'une ou de plusieurs autres entités liées par la même relation.

la CIF sur une relation à 2 entités porte une cardinalité 1,1 sur l'une de ses branches. Elle traduit la participation
obligatoire (fonctionnelle) pour chaque occurrence de l'entité, côté 1,1 à la relation.

la simplification graphique, par la mention CIF à la place du verbe dans la relation ou la suppression pure et
simple du verbe est autorisée. Il faut toutefois l'éviter quand celle-ci peut entraîner une ambiguïté, en particulier
dans le cas de relations multiples entre deux entités.
VILLES
DEPARTEMENTS
n° ville, nom ville
1,1
0,n
CIF
code département
nom département
VILLES
Risque d’ambiguïté
par 2 relations de
type CIF. Solution :
maintien des noms
des relations.
n° ville, nom ville
DEPARTEMENTS
1,1
0,n
situer
0,1
code département
nom département
1,1
êtresituer
chef-lieu
1
on peut penser que les cardinalités les plus courantes sont les couples, 0,1 0,n 1,1 et 1,n. Sur le terrain, la cardinalité 1,n
présente peu d'intérêt pratique. Plutôt que d'ergoter sur le choix de 0,n ou de 1,n, retenez directement 0,n beaucoup plus réaliste.
Année 2010-2011
M534 – TP4 – M.C.D.
4.2

7/12
l'identifiant relatif
quand une entité dépend obligatoirement d'une autre entité (cardinalité 1,1), on peut envisager pour la première,
l'emploi d'un identifiant relatif, formé de l'identifiant de l'autre entité complété d'une propriété spécifique (numéro
d'ordre par exemple). Cette solution est souvent à l’origine d’une gestion contraignante des identifiants.
PRODUITS FINIS
référence produit fini
COMPOSANTS
0,n
1,1
COMPORTER
référence produit fini
+ numéro
composant
nom département
 le numéro de composant peut être un nombre de 1 à
n. Dans ce cas de figure, l'identifiant du composant à
l'avantage d'être très significatif de sa destination.
 mais, avec cet exemple, on perçoit les limites de ce
dispositif : un composant ne pourra entrer dans la
fabrication que d'un seul produit fini.
5. Relations réflexives sur une même entité
Ces relations décrivent des liens concernant les occurrences d'une même entité. Faciles à concevoir et à traduire du
point de vue logiciel, elles sont fréquentes.


les cardinalités des relations réflexives sont établies en suivant les règles générales
il est souvent nécessaire de préciser le sens de la relation par des libellés sur les branches.
Exemples :
PERSONNE
une personne peut être parent d'un
nombre indéfini de personnes
parent 0,n
parenté
une personne peut être enfant de deux
personnes au maximum. Le minimum
0 autorise l'absence dans l'entité des
parents d'une personne de l'entité.
enfant 0,2
PRODUIT
assortiment 0,n
comprendre
unité 0,n
nombre
exemplaires
Les produits correspondent soit à des produits à l'unité, soit à
des assortiments. Les assortiments font partie des produits
commercialisables. La relation décrit la composition des
assortiments. Même principe pour les suremballages (pack
d’eau minérale).
SOCIETE
société-mère 0,n
participer
taux
filiale 0,n
Un dispositif remarquable pour mémoriser des
participations complexes.
Année 2010-2011
M534 – TP4 – M.C.D.
8/12
6. Types et sous-types



les sous-types permettent de respecter le principe d’unité évoqué précédemment : un individu décrit dans une
seule entité (tiers = client ou fournisseur).
toutefois, on rappelle que par règle, chaque propriété a une signification pour chacune des occurrences de
l’entité. Or, les caractéristiques des individus réunis dans l’entité peuvent être très différentes.
la représentation TYPE / SOUS-TYPES décompose l’entité en une entité principale et des « modules »
spécialisés.
Exemple :
Dans une société d’assurance, les assurés sont soit des particuliers, soit des
entreprises. S’ils présentent des caractéristiques communes, d’autres sont
spécifiques.
ASSURES
PARTICULIERS
n° assuré particulier,
nom particulier,
adresse particulier,
code postal particulier
ville particulier
profession,
classe d’âge
ASSURES
ENTREPRISES
n° assuré entreprise,
nom entreprise,
adresse entreprise
code postal entreprise
ville entreprise
N° SIREN,
forme juridique
SOLUTION TYPES / SOUS-TYPES :
Les propriétés communes sont décrites
dans le type (dont l’identifiant).
Les
propriétés
spécifiques
sont
énoncées dans les sous-types. Le soustype ne comporte pas d’identifiant.
ASSURES
n° assuré
nom assuré
adresse assuré
code postal assuré
FORME INITIALE :
2 entités en raison de plusieurs
propriétés spécifiques.
TYPE
Il est possible de préciser dans la
contrainte (forme triangle) si l’occurrence
doit participer exclusivement à un soustype ou peut participer à tous les soustypes.
profession,
classe d’âge

SOUS-TYPES
N° SIREN,
forme juridique
exemples d’application :
o dans un magasin d’électroménager, les « produits blancs » sont les réfrigérateurs, les
congélateurs, les machines à laver, les sèche-linge, les lave-vaisselle. Ils comportent tous un
identifiant, un type, une marque, une puissance électrique, une catégorie d’énergie. Mais les
réfrigérateurs et les congélateurs ont un volume en litres, les réfrigérateurs deux portes ont 2
volumes, les machines à laver une capacité en kilos et une vitesse d’essorage, les lave-vaisselle
un nombre de couverts…
o dans une université, une personne peut être :

un étudiant inscrit dans un ou plusieurs diplômes

un enseignant assurant des cours dans des matières

un membre du personnel administratif

certains membres du personnel administratif peuvent suivre un diplôme à des fins de
e
formation professionnelle ou donner des enseignements. Certains étudiants (3 cycle,
doctorants) peuvent assurer des cours.
Année 2010-2011
M534 – TP4 – M.C.D.
9/12
7. Mise en oeuvre du modèle conceptuel de données
7.1

mise en évidence des entités et des relations sur le graphe des DF
les entités forment les « rameaux terminaux » des arborescences du graphe des DF.
nom client
n° client
adresse client
référence article
quantité commandée
CIF
désignation
taux de remise
unité livraison
n° commande
prix unitaire H.T.
RELATION 0,N-0,N
avec propriétés
mode livraison
date commande
mode règlement

les dépendances :
o directes entre identifiants ; elles correspondent à des CIF (cardinalités 1,1 sur une des branches)
o multiples entre identifiants ; il s’agit de relations porteuses de propriétés.
7.2
établissement du MCD et compléments



les entités isolées sur le graphe précédent sont créées et nommées
les propriétés sont reportées.
les identifiants sont soulignés.


les relations porteuses de propriétés et les relations CIF sont reportées.
des relations supplémentaires sont créées pour respecter les règles de gestion quand cela est nécessaire. C’est
le cas de relations 0-N 0-N sans propriété qui ne sont pas portées dans le graphe des DF.

les cardinalités sont traitées immédiatement après chaque relation créée.
7.3
vérification formelle du modèle
Les phases de validation sont définies à différentes étapes de la construction du système. Hormis le contrôle de
forme : oubli d'une cardinalité, entité orpheline (sans relation), la première phase consiste à vérifier que :
1. toute entité a un identifiant fiable et souligné
2. toutes les propriétés de l'entité sont en dépendance fonctionnelle par rapport à l'identifiant
3. les propriétés sont uniques et ne peuvent présenter qu'une valeur possible pour chaque occurrence
d'entité ou de relation.
4. toutes les relations sont correctement identifiées : l'association des identifiants des entités reliées forme
un identifiant suffisant pour toutes les occurrences de la relation.
Année 2010-2011
M534 – TP4 – M.C.D.
10/12
8. OPTIMISATION DU MCD



cette étape d’optimisation correspond au niveau organisationnel souvent ignoré en pratique (MOD Modèle
organisationnel de données).
elle rassemble des activités qui corrigent certains excès entraînés par les règles d'abstraction du niveau
conceptuel.
afin de conserver entier l’intérêt du niveau conceptuel et par souci d’une démarche systématique, il n’est pas
recommandé de les anticiper dans le MCD.
8.1
la simplification des relations complexes
Les relations intéressant plus de deux entités posent des difficultés de mise en oeuvre. Dans l’exemple suivant, toute
création d’une nouvelle occurrence de la relation livrer suppose que soient connues simultanément les occurrences
correspondantes de chaque entité reliée. On remarquera en outre qu’il est impossible de traduire des cardinalités
2
pertinentes. Enfin l’entité date présentée ici a peu de signification pratique .
mcd initial
PRODUIT
code produit, désignation
produit
DATE
0,n
0,n
date
livrer
quantité livrée
DEPOT
numéro dépôt, nom dépôt
0,n
0,n
CAMION
code camion, tonnage,
marque camion
La création d’une entité technique livraison apporte une simplification instantanée et accroît la précision des relations.
Dans la majorité des cas, la simplification d’une relation complexe passe par la création d’une entité en
remplacement.
mcd simplifié
PRODUIT
code produit, désignation
produit
comporter
quantité livrée
0,n
1,n
LIVRAISON
numéro livraison, date
livraison
1,1
1 ,1
0,n
DEPOT
numéro dépôt, nom dépôt
8.2
0,n
CAMION
code camion, tonnage,
marque camion
la réintégration de certaines données calculées

les données calculées ont été éliminées de l’élaboration du modèle conceptuel, au motif qu’elles sont
reconstituables à partir des propriétés, et sans doute dans le but de simplifier l’élaboration du modèle.

en réalité, cette reconstitution est possible seulement si les propriétés sont conservées dans le système
d’information ; plus exactement aussi longtemps que les occurrences d’entités ou de relations qui les portent,
restent mémorisées selon leur durée de vie. Cette caractéristique complète la description finale des composantes
3
du MCD .
2
excepté quand l'entité est créée pour la gestion d'un calendrier ou d'un planning
les entités ou relations en fin de vie ne sont pas supprimées purement et simplement : dans une table, les données inutilisées
peuvent être masquées ou copiées dans une table d’archivage. La suppression au sens strict doit rester exceptionnelle .
3
Année 2010-2011
M534 – TP4 – M.C.D.

11/12
le pointage de chaque donnée calculée du dictionnaire rapportée aux propriétés dont elle dépend permet de
sélectionner celles dont la reconstitution est rendue impossible à terme. La solution réside dans la réintégration
de la donnée calculée dans la relation ou dans l’entité la mieux adaptée.
exemple de prise en compte du temps :
Schéma initial
SECTEURS
code secteur
libellé secteur…
0,n
1,1
VENDEURS
code vendeur
identité vendeur…
0,n
1,1
COMMANDES
numéro commande
date commande…
Schéma
Schémacorrigé
corrigé
1,1
SECTEURS
code secteur
libellé secteur…
0,n
VENDEURS
code vendeur
identité vendeur…
0,n
Le second schéma, a priori redondant,
corrige ce défaut.
0,n
1,1
1,1
Année 2010-2011
Dans le schéma initial, la mutation d’un
vendeur à un autre secteur modifie les
réalisations de son secteur d’origine et
celles du secteur d’arrivée : ses
commandes le suivent.
COMMANDES
numéro commande
date commande…
M534 – TP4 – M.C.D.
12/12
ANNEXE
Le cycle d’abstraction
Dans l’histoire de Merise, plusieurs concepts ont suscité des réactions étonnées ou mitigées… Celui du cycle
d’abstraction en a fait partie. Pourtant, avec le recul, le principe est bien basique, même s’il n’est pas toujours simple
de s’y conformer.
Deux idées à l’origine :
1) la définition et la mise en œuvre du projet sont indissociables de l’existant, lequel est une référence en matière
d’objectifs et de besoins à satisfaire
2) dans l’étude de l’existant, il faut mettre en évidence les finalités en faisant « abstraction » des choix matériels et
d’organisation qui ont été faits auparavant
la courbe du soleil
niveaux
d'analyse
besoins
nouveaux
conceptuel :
finalités
organisationnel :
méthodes
physique :
moyens, personnes
présent observé
futur projeté
Trois niveaux d’analyse, surtout pour le projet, avec des modèles associés, autant pour les traitements que pour les
données : modèle conceptuel de données, modèle logique de données, modèle physique de données, modèle
conceptuel de traitement, modèle organisationnel de traitement, modèle opérationnel des traitements. D’où ce
schéma simplificateur de la courbe du soleil illustrant la démarche d’analyse.
Intéressants au plan intellectuel, ces modèles ne sont pas toujours performants, en raison du temps nécessaire à les
constituer ; les praticiens ont fait le tri ! En conservant les modèles de données, convaincants et en rejetant le plus
souvent ceux des traitements.
Année 2010-2011
Téléchargement