Trends Eté 13
Modèle de portefeuille investi à l’échelle mondiale pour caisses de pension suisses*
CHF EUR GBP USD, JPY Marchés ém., Total
CAD Matières prem.
Liquidités 14,7% 0,0% 0,0% 1,3% 0,0% 0,0% 15,9%
9,8% 0,0% 0,0% 0,0% 0,0% 0,0% 9,8%
Obligations 46,2%
2,9% 0,0% 2,1% 0,1% 51,3%
53,2% 3,0% 1,0% 2,0% 1,0% 60,2%
Actions 9,4% 6,6% 0,0% 8,6% 2,7% 5,5% 32,8%
10,0% 4,0% 2,0% 8,0% 2,0% 4,0% 30,0%
Total 70,2%
9,4% 0,0% 12,0% 2,9% 5,5% 100,0%
73,0% 7,0% 3,0% 10,0% 3,0% 4,0% 100,0%
Les marchés actions ont connu une
phase de consolidation rapide, pour
ensuite repartir à la hausse. Ainsi, le
mois de mai n’a pas apporté la cor-
rection saisonnière qui le caractérise
habituellement. Et c’est même tout
l’inverse puisque plusieurs indices
boursiers ont atteint de nouveaux re-
cords. Dans un contexte marqué par
des données économiques mitigées
et une hausse à peine perceptible des
bénéfices d’entreprises, douter de la
pérennité de l’évolution boursière est
tout à fait légitime. Les marchés ac-
tions ont-ils perdu le sens de la réa-
lité? Ou serait-ce la fragilité conjonc-
turelle qui soutient les titres à revenu
variable?
L’analyse des mouvements de cours ob-
servés ces derniers mois peut apporter
une réponse à ces questions. Les mar-
chés ont été dominés par les secteurs
défensifs tels que l’agroalimentaire ou
l’industrie pharmaceutique. La surperfor-
mance des actions défensives par rap-
port aux valeurs cycliques a atteint des
proportions que l’on n’observe habituelle-
ment qu’en périodes de fortes corrections.
La fragilité des titres cycliques n’a en fait
rien de surprenant au regard des derniers
chiffres de la croissance, qui n’étaient pas
à la hauteur. Il n’empêche que les indices
globaux ont atteint des niveaux records
malgré la fragilité des valeurs cycliques.
Les dividendes attrayants par rapport aux
obligations exercent un impact positif.
Autre facteur favorable: le fait que le lé-
ger fléchissement des données conjonc-
turelles garantisse le maintien du faible
niveau des taux.
A notre sens, le contexte actuel marqué
par une croissance plutôt fragile mais pas
au bord du gouffre pour autant, ne com-
promet en rien l’évolution des Bourses. En
attendant, les niveaux records ne doivent
pas inciter à tirer des conclusions hâtives.
Prenons l’exemple du DAX, qui, après
deux tentatives ratées en 2000 et 2007,
tente à nouveau de franchir durablement
la barre des 8000 points. Si nous ana-
lysons les entreprises sous-jacentes de
l’indice, nous obtenons 2,5 fois le niveau
record de l’an 2000 pour la valeur indi-
cielle de 8000 points, tant en termes de
valeur comptable que de bénéfices et di-
videndes. Pour les investissements à re-
venu fixe, nous observons exactement
l’inverse. Le Bund allemand, pour sa part,
ne rapporte plus 5%, mais 1,5%.
A l’aube d’une rotation sectorielle ou
géographique?
Nous maintenons donc notre surpondé-
ration actions sans pour autant tabler sur
les gagnants des derniers mois. Si la sta-
bilisation de l’évolution économique se
confirme, les secteurs et régions cycliques
dernièrement délaissés devraient retrouver
de l’allant. Cette situation incite à sous-
pondérer le marché helvétique, où la pon-
dération indicielle des valeurs de qualité
très prisées a entraîné une performance
remarquable, mais également la prime la
plus élevée des dernières années par rap-
port aux autres marchés. En revanche, les
actions européennes recèlent encore un
certain potentiel haussier. S’agissant du
Japon, le fort rebond à l’œuvre ne doit
pas pousser à adopter un positionnement
contraire à une surperformance des ac-
tions nippones, conformément à la de-
vise (légèrement revisitée) «Ne luttez pas
contre la BoJ».
La quête quasi désespérée de rendement
influence également le positionnement
dans les autres classes d’actifs. Dans
le segment obligataire, il est possible de
maintenir les investissements dans les
obligations d’entreprises et les emprunts
à haut rendement malgré le nouveau res-
serrement des spreads, tandis que nous
éviterions la chasse aux rendements le
long de la courbe des taux. Les marchés
de l’immobilier demeurent une solution
d’appoint intéressante en termes de ren-
dement. Comme pour les actions, une
diversification à l’étranger s’impose éga-
lement dans ce secteur, dans une per-
spective suisse.
Asset Allocation
Décollage en vue pour la Bourse?
Patrick Bucher, Investment Strategy
Asset Allocation
En gras: positionnement tactique. En caractères normaux: stratégie à long terme/benchmark Les flèches indiquent les modifications par rapport à la dernière édition de «Trends», 04|05.13.
* Il s’agit d’une allocation d’actifs à valeur indicative seulement et susceptible de varier dans le temps.
Les indications de performance historique et les scénarios de marché financier ne constituent aucune garantie de résultats courants ou futurs.
Source: Credit Suisse.