Placements monétaires comme source de rendement

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Eté 13
Placements monétaires
comme source de rendement
Dossier Stratégies de change – des solutions de gestion du risque intéressantes pour les portefeuilles diversifiés
Column Petites capitalisations – pas si petites que ça!
Alternative Investments Fonds UCITS alternatifs – une nouvelle approche ou
un compromis onéreux?
Sommaire
Au vu de la faiblesse des
taux, les stratégies sur
les devises suscitent un
engouement grandissant. En fait, le marché
des changes est le plus
grand marché financier
du monde.
Asset Allocation
Décollage en vue pour la Bourse?
Outlook 4
5
Macro Global
Léger ralentissement, perspectives de croissance intactes
6
Fixed Income Global
Le rôle de l’excédent de liquidités
8
Real Estate
Investir dans l’immobilier «vert»
10
Dossier
Stratégies de change – des solutions de gestion du risque intéressantes
pour les portefeuilles diversifiés
12
Column
Petites capitalisations – pas si petites que ça!
18
Alternative Investments
Fonds UCITS alternatifs – une nouvelle approche ou un compromis onéreux?
21
Clôture de la rédaction: 23 mai 2013
Trends Eté 13
Editorial
Robert Parker
Head Strategic Advisory Group,
Member of the Global Investment
Committee
Chère lectrice, cher lecteur,
Sur fond de taux d’intérêt continuellement bas, de nombreux investisseurs n’ont
d’autre choix que d’élargir leur périmètre d’investissement pour trouver des sources
de rendement intéressantes. D’où l’intérêt grandissant porté à d’autres marchés,
tels que celui des devises. Dans la présente édition de «Trends», nous vous montrerons que les stratégies de change peuvent être des solutions attrayantes dans des
portefeuilles diversifiés.
Nous nous intéresserons également aux hedge funds, qui ne cessent de gagner en importance, et plus particulièrement aux fonds conformes à la directive
UCITS, dont les avantages par rapport aux structures offshore – transparence et
liquidité élevées – ne font aucun doute. En même temps, ces véhicules sont critiqués, ne serait-ce que pour leurs commissions et leur performance. Nous nous
pencherons sur le bien-fondé des griefs souvent formulés à leur encontre. Par
ailleurs, nous examinerons aussi les petites capitalisations, des valeurs qui ne
devraient pas systématiquement être reléguées au second plan. Enfin, nous ferons notre tour d’horizon habituel des tendances et des marchés traditionnels.
Nous vous souhaitons bonne lecture, en espérant que vous ferez le plein d’informations utiles, de pistes de réflexion et d’idées d’investissement.
Avec nos salutations les meilleures
Robert Parker
Head Strategic Advisory Group,
Member of the Global Investment
Committee
Editorial | 3/28
Trends Eté 13
Asset Allocation
Décollage en vue pour la Bourse?
Patrick Bucher, Investment Strategy
Les marchés actions ont connu une
phase de consolidation rapide, pour
ensuite repartir à la hausse. Ainsi, le
mois de mai n’a pas apporté la correction saisonnière qui le caractérise
habituellement. Et c’est même tout
l’inverse puisque plusieurs indices
boursiers ont atteint de nouveaux records. Dans un contexte marqué par
des données économiques mitigées
et une hausse à peine perceptible des
bénéfices d’entreprises, douter de la
pérennité de l’évolution boursière est
tout à fait légitime. Les marchés actions ont-ils perdu le sens de la réalité? Ou serait-ce la fragilité conjoncturelle qui soutient les titres à revenu
variable?
L’analyse des mouvements de cours observés ces derniers mois peut apporter
une réponse à ces questions. Les marchés ont été dominés par les secteurs
défensifs tels que l’agroalimentaire ou
l’industrie pharmaceutique. La surperformance des actions défensives par rapport aux valeurs cycliques a atteint des
proportions que l’on n’observe habituellement qu’en périodes de fortes corrections.
La fragilité des titres cycliques n’a en fait
rien de surprenant au regard des derniers
chiffres de la croissance, qui n’étaient pas
à la hauteur. Il n’empêche que les indices
globaux ont atteint des niveaux records
malgré la fragilité des valeurs cycliques.
Les dividendes attrayants par rapport aux
obligations exercent un impact positif.
Autre facteur favorable: le fait que le léger fléchissement des données conjoncturelles garantisse le maintien du faible
niveau des taux.
A notre sens, le contexte actuel marqué
par une croissance plutôt fragile mais pas
au bord du gouffre pour autant, ne compromet en rien l’évolution des Bourses. En
attendant, les niveaux records ne doivent
pas inciter à tirer des conclusions hâtives.
Prenons l’exemple du DAX, qui, après
deux tentatives ratées en 2000 et 2007,
tente à nouveau de franchir durablement
la barre des 8000 points. Si nous analysons les entreprises sous-jacentes de
l’indice, nous obtenons 2,5 fois le niveau
record de l’an 2000 pour la valeur indicielle de 8000 points, tant en termes de
valeur comptable que de bénéfices et dividendes. Pour les investissements à revenu fixe, nous observons exactement
l’inverse. Le Bund allemand, pour sa part,
ne rapporte plus 5%, mais 1,5%.
A l’aube d’une rotation sectorielle ou
géographique?
Nous maintenons donc notre surpondération actions sans pour autant tabler sur
les gagnants des derniers mois. Si la stabilisation de l’évolution économique se
confirme, les secteurs et régions cycliques
dernièrement délaissés devraient retrouver
de l’allant. Cette situation incite à souspondérer le marché helvétique, où la pondération indicielle des valeurs de qualité
très prisées a entraîné une performance
remarquable, mais également la prime la
plus élevée des dernières années par rapport aux autres marchés. En revanche, les
actions européennes recèlent encore un
certain potentiel haussier. S’agissant du
Japon, le fort rebond à l’œuvre ne doit
pas pousser à adopter un positionnement
contraire à une surperformance des actions nippones, conformément à la devise (légèrement revisitée) «Ne luttez pas
contre la BoJ».
La quête quasi désespérée de rendement
influence également le positionnement
dans les autres classes d’actifs. Dans
le segment obligataire, il est possible de
maintenir les investissements dans les
obligations d’entreprises et les emprunts
à haut rendement malgré le nouveau resserrement des spreads, tandis que nous
éviterions la chasse aux rendements le
long de la courbe des taux. Les marchés
de l’immobilier demeurent une solution
d’appoint intéressante en termes de rendement. Comme pour les actions, une
diversification à l’étranger s’impose également dans ce secteur, dans une perspective suisse.
Modèle de portefeuille investi à l’échelle mondiale pour caisses de pension suisses*
CHF
EUR
GBP
USD,
JPY Marchés ém.,
CAD
Matières prem.
Liquidités
14,7%
0,0%
0,0%1,3%
0,0%
0,0%
9,8%
0,0%
0,0%
0,0%
0,0%
0,0%
Obligations46,2%
2,9%
0,0%
2,1%
0,1%
53,2%
3,0%
1,0%
2,0%
1,0%
Actions
9,4%
6,6%
0,0%
8,6% 2,7%
5,5%
10,0%
4,0%
2,0%
8,0%
2,0%
4,0%
Total70,2%
9,4%
0,0%12,0%
2,9%
5,5%
73,0%
7,0%
3,0%
10,0%
3,0%
4,0%
Total
15,9%
9,8%
51,3%
60,2%
32,8%
30,0%
100,0%
100,0%
En gras: positionnement tactique. En caractères normaux: stratégie à long terme/benchmark Les flèches indiquent les modifications par rapport à la dernière édition de «Trends», 04|05.13. Source: Credit Suisse.
* Il s’agit d’une allocation d’actifs à valeur indicative seulement et susceptible de varier dans le temps.
Les indications de performance historique et les scénarios de marché financier ne constituent aucune garantie de résultats courants ou futurs.
4/28 | Asset Allocation
Trends Eté 13
Asset Allocation
Outlook
23.05.2013
Prédiction
12 mois
Rendement attendu en
monnaie locale (%)
Rendement attendu en
CHF (%)
5,1
Marché des actions
Etats-Unis (S&P 500)
1 651
1 750
6,0
Allemagne (DAX)
8 352
8 900
6,6
9,8
365
390
6,8
10,0
Royaume-Uni (FTSE 100)
6 697
7 100
6,0
1,5
France (CAC 40)
3 957
4 200
6,1
9,4
17 008
18 400
8,2
11,5
Espagne (IBEX 35)
8 344
9 000
7,9
11,1
Suisse (SMI)
8 169
8 500
4,1
4,1
Japon (TOPIX)
1 188
1 300
9,4
5,3
Pays-Bas (AEX)
Italie (MIBTEL)
Marché des capitaux (obligations d’Etat à 10 ans)
USD
2,01
2,00
2,1
1,2
CAD
1,96
2,00
1,6
0,7
AUD
3,31
3,60
1,1
0,7
JPY
0,83
1,10
–1,4
– 5,1
EUR
1,43
1,70
– 0,8
2,2
GBP
1,90
2,30
–1,3
– 5,6
CHF
0,65
1,20
– 4,0
– 4,0
USD
0,27
0,40
0,3
– 0,6
CAD
1,17
1,20
1,2
0,3
AUD
2,96
2,90
2,9
2,5
JPY
0,16
0,20
0,2
– 3,5
EUR
0,12
0,20
0,1
3,2
GBP
0,51
0,60
0,5
– 3,7
CHF
0,02
0,10
0,0
0,0
USD
0.97
0.96
–
– 0,9
CAD
0.94
0.93
–
– 0,9
AUD
0.94
0.94
–
– 0,4
JPY
0.95
0.91
–
– 3,7
EUR
1.24
1.28
–
3,0
GBP
1.45
1.39
–
– 4,3
1 391
1 450
4,2
3,3
Marché monétaire (3 mois LIBOR)
Devises par rapport au CHF
Or
USD/once
Les indications de performance ne comportent pas de commissions prélevées à l’achat ou à la vente.
Les indications de performance estimée et les scénarios de marché financier ne constituent aucune garantie pour la performance courante ou future.
Source: Credit Suisse.
Asset Allocation | 5/28
Trends Eté 13
Macro Global
Léger ralentissement,
perspectives de croissance intactes
Thomas Herrmann, Global Economic Research
!
Saviez-vous que ...
… le redressement du
marché de l’immobilier
américain devrait également continuer à soutenir la croissance ces prochains trimestres?
… la Fed a fait savoir que
ses instances examinaient
l’éventualité d’engager
une réduction de ses programmes de rachat d’actifs dès l’été?
… la croissance du PIB
nippon au 1er trimestre a
dépassé les attentes?
… la Chine semble transiter vers un régime de
croissance moindre mais
toujours solide?
Le repli de certaines matières premières
essentielles, notamment du pétrole, est
l’un des signes du ralentissement passager de la croissance mondiale. La baisse
des prix des matières premières agit toutefois comme un stabilisateur mécanique
dans la mesure où elle s’accompagne
d’une moindre inflation. Résultat: le pou-
6/28 | Macro Global
voir d’achat est renforcé et les banques
centrales peuvent poursuivre leur cap
monétaire ultra-expansionniste. Même
si certains pays ont imposé une austérité
budgétaire très stricte, la politique monétaire très accommodante devrait l’emporter au niveau global. Malgré la morosité
ambiante dans la zone euro et certains
signes de décélération aux Etats-Unis et
en Chine, nous pensons que la croissance
mondiale pourrait à nouveau s’emballer au
second semestre.
Etats-Unis: coup de frein passager,
mais la tendance sous-jacente demeure intacte
Les indicateurs économiques offrent un
tableau mitigé outre-Atlantique. D’un
côté, les indices PMI régionaux et nationaux des directeurs d’achat font ressortir un tassement de l’activité dans le
secteur manufacturier, corroboré par des
indicateurs de production industrielle en
baisse dernièrement. Mais, de l’autre, la
croissance de l’emploi et des salaires en
termes réels demeure solide. D’autant
plus que les indicateurs de la consommation ont été plus solides que prévu.
Les taux d’intérêt, proches de leurs plus
bas historiques dans un grand nombre
de catégories de crédits (voitures, hypothèques, etc.), devraient également apporter un bon soutien. L’impact du redressement du marché de l’immobilier
américain sur la croissance devrait également être plus perceptible ces prochains
trimestres.
La souplesse de la politique monétaire de la Fed devrait permettre une
sortie en douceur
La Réserve fédérale (Fed) continue de
faire montre de sa flexibilité. Les dernières déclarations du FOMC du 1er mai
ont mentionné la possibilité de baisser ou
d’augmenter les rachats d’actifs suivant
la situation. Si la Fed insiste sur le fait
Trends Eté 13
que le risque pour les rachats va dans les
deux sens, c’est sans doute pour montrer
qu’elle a les moyens de réussir sa sortie
en douceur sans provoquer d’agitation
indésirable sur les marchés. La transition monétaire pourrait même inclure un
court épisode implicite de «ciblage des
rendements». La Fed a clairement fait
savoir qu’elle envisageait de réduire ses
programmes d’achat de dette dès l’été.
A notre avis, la mauvaise passe économique ne fera que retarder une communication plus intensive sur un tel changement. D’autant que si la Fed commence à
ajuster ses rachats à la baisse plus tôt que
nous ne l’anticipons, elle tentera d’empêcher les rendements de monter en flèche,
vu qu’une telle évolution pourrait plomber
l’économie. Dans sa dernière annonce,
la Fed déclare qu’elle n’hésiterait pas à
augmenter à nouveau le volume de ses
rachats pour limiter la hausse des rendements obligataires.
Europe: apaisement des tensions financières, signes positifs, mais redressement à la traîne
L’accord sur le sauvetage de la Chypre et
l’amélioration de la stabilité politique en
Italie après la période d’incertitude postélectorale ont tous deux contribué à faire
replonger les rendements des obligations
souveraines en Italie et en Espagne, un
facteur important de réduction des coûts
de financement et de soutien pour l’économie réelle. Si la Banque centrale européenne déploie de nouvelles mesures,
les conditions de crédit pourraient finir
par se détendre, ce qui serait favorable
à la demande. Il faut dire que la forte réduction des dépenses publiques a pesé
sur la croissance et a rarement produit
les réductions escomptées des déficits.
Les politiques européens semblent désormais disposés à tolérer une austérité
moins rigoureuse à l’avenir, ce qui pourrait
également contribuer au retour graduel
de la croissance que nous continuons à
anticiper.
Japon: politique audacieuse d’un
grand effet
La Banque du Japon a frappé un grand
coup en annonçant une politique bien plus
audacieuse qu’attendu. La forte augmentation des rachats d’actifs prévue cette
année et l’année prochaine a continué de
peser fortement sur le yen et devrait renforcer les exportations et la croissance de
la demande intérieure. A 3,5% (en glissement trimestriel, valeur annualisée), la
croissance du produit intérieur brut (PIB)
au 1er trimestre a déjà dépassé les attentes. Le Japon doit toutefois déployer
davantage d’efforts dans le domaine des
réformes structurelles (p. ex. augmentation de la proportion de femmes sur le
marché de l’emploi) s’il veut montrer qu’il
ne s’agit pas là que d’un feu de paille.
Marchés émergents: la Chine poursuit sa transition vers un régime de
croissance plus modérée, mais les
perspectives restent solides
Si les dernières statistiques de croissance
se sont révélées plus molles que prévu
(croissance du PIB de 7,7% en rythme
annuel au 1er trimestre), il s’agit là d’une
i
Les politiques européens
semblent disposés à tolérer
des compressions moins
rigoureuses des dépenses
publiques, qui n’ont souvent
pas produit les réductions
de déficit escomptées.
transition voulue vers un régime de croissance moins soutenue, mais qui reste solide. Compte tenu de l’inflation en baisse,
la politique chinoise devrait rester favorable à la croissance. Au Brésil, les indicateurs signalent toujours des risques
baissiers. Si l’on ajoute la dynamique plus
favorable des prix de l’agroalimentaire,
les taux ont peu de chances d’être relevés suite au dernier cycle de durcissement engagé par le gardien monétaire
brésilien (augmentation de 25 points de
base à 7,5% en avril). Alors que le niveau
plus bas du prix des matières premières
apaise l’inflation, il limite aussi l’élan des
exportateurs nets de matières premières
comme la Russie.
Macro Global | 7/28
Trends Eté 13
Fixed Income Global
Le rôle de l’excédent de liquidités
Luca Bindelli, Deputy Head of Strategy, CIO Office
examiné l’excédent de la base monétaire
par rapport aux transactions des activités
réelles et avons contrôlé son impact sur
le haut rendement mondial, sur les obligations des marchés émergents et sur
l’investment grade aux Etats-Unis. Nous
avons établi notre indicateur d’excédent
de liquidités sur la base du taux de croissance de la base monétaire moins le taux
de croissance de la production industrielle. Nous avons ensuite calculé le total des excédents de liquidités dans toutes les économies du G10, le Brésil, la
Russie, l’Inde et la Chine en pondérant
chaque pays en fonction de sa dimension
économique1.
Si le dernier rebond du crédit et
des obligations à plus haut rendement s’explique en grande partie
par l’abondance de liquidités au plan
mondial, l’épuisement de ce filon
pourrait paralyser la quête de rendement. Néanmoins, tout retrait de liquidités interviendra avec un certain
décalage par rapport à l’amélioration
des fondamentaux macroéconomiques, ce qui amène à penser que
l’excédent de liquidités continuera
de soutenir le crédit et les segments
à plus haut rendement.
Quel est le segment qui bénéficie le
plus de l’excédent de liquidités?
Pour comprendre dans quelle mesure les
responsables politiques ont pu influencer
les rendements obligataires, nous avons
Le graphique sur la page suivante illustre
le rendement total annuel des différents
segments obligataires (ordonnée) en fonction de la croissance de l’excédent mondial de liquidités (décalé de douze mois).
Il en ressort clairement qu’une croissance
de l’excédent de liquidités présente une
corrélation positive avec les futurs rendements obligataires. Pour étayer notre
argument, nous avons également présenté la régression linéaire qui correspond le mieux à chacun des segments
obligataires. La pente de la régression
reflète la sensibilité du rendement total
face à la liquidité. Dans le cas du haut
rendement mondial, une hausse de 1%
de la liquidité correspond à un rendement
annuel supplémentaire de 0,59% en moyenne (le haut rendement mondial affi-
che un «bêta» de 0,59 par rapport aux
excédents de liquidités). Les segments
à moindre risque présentent un «bêta»
plus faible. L’investment grade américain
est assorti d’un bêta de seulement 0,19,
tandis que les obligations des marchés
émergents s’inscrivent à 0,35. Ces valeurs tendent à confirmer que les segments du revenu fixe à risque plus faible
ont bénéficié dans une moindre mesure
de la manne de liquidités. Ajoutons que
dans notre exemple, nous avons prévu
un décalage de douze mois par rapport
à l’excédent mondial de liquidités. Pourtant, nous retrouvons des «bêtas» d’une
étonnante similarité pour un décalage de
seulement six mois. Bref, l’abondance
de liquidités exerce une influence persistante sur les rendements obligataires.
Enfin, nos calculs semblent indiquer que
la croissance de l’excédent de liquidités
est responsable de 44% à 56% des fluctuations du rendement total sur la période considérée. Cela confirme l’influence
majeure des liquidités sur le rendement
obligataire.
Le retrait des liquidités devrait intervenir avec un certain décalage par
rapport à l’embellie conjoncturelle
Nous pensons que les banques centrales procéderont à l’ajustement des liquidités avec un certain décalage dans la
mesure où leur crédibilité dans le soutien des perspectives inflationnistes demeure intacte. L’excédent de liquidités
ans nos calculs, les Etats-Unis représentent 27%, l’UE 21% et la Chine 13% de la liquidité mondiale. Par conséquent, étant donné que la Fed sera probablement la première à modifier ses mesures
D
non conventionnelles, il faut garder à l’esprit que les Etats-Unis sont le principal élément à considérer quand il s’agit d’examiner la situation des liquidités ces prochains mois. Notre analyse porte sur la
période à partir de juillet 2009 pour éviter la phase où les banques centrales ont réagi face à la crise de liquidité, alors que c’est la politique de relance de l’activité qui nous intéresse (données jusqu’à fin
avril 2013).
Les indications de performance historique et les scénarios de marché financier ne constituent aucune garantie de résultats courants ou futurs.
1
8/28 | Fixed Income Global
Trends Eté 13
pourrait donc rester suffisamment élevé
pour maintenir la pression sur les spreads
et les rendements obligataires pendant
un certain temps encore. Nous pensons
que les responsables politiques autoriseront une hausse des taux uniquement
en présence de signes manifestes d’une
amélioration de la demande finale (p. ex.
le marché de l’emploi). En d’autres termes, c’est l’amélioration des fondamentaux qui déterminera le retrait successif des liquidités des banques centrales.
Par conséquent, si les rendements des
obligations souveraines ne s’inscrivent
qu’en légère progression au fil du temps,
le haut rendement, les obligations des
marchés émergents et les obligations
d’entreprise devraient bénéficier (dans
l’ordre cité) de la croissance des excédents de liquidités. Toutefois, un certain
degré d’incertitude autour du moment
de la fermeture des vannes monétaires
risque d’entraîner des replis mais ces
derniers ne seront que provisoires. Les
valeurs les plus récentes concernant
l’excédent mondial de liquidités que nous
avons calculées indiquent un certain
ralentissement dans la croissance des
Rendement total en USD, %, en glissement annuel
Excédent mondial de liquidités et performance obligataire
liquidités au 4e trimestre 2012 et au 1er
trimestre 2013. Les taux de croissance à
deux chiffres au premier semestre 2012
sont passés à des taux à un chiffre (5%
en moyenne au 1er trimestre 2013). Au
vu du décalage souligné plus haut, un
léger fléchissement du soutien des liquidités excédentaires n’est pas exclu.
Cela dit, notre analyse et notre conviction
que les banques centrales préféreront
attendre et jouer la carte de la prudence
semblent indiquer que l’excédent de liquidités va continuer à soutenir le haut
rendement, les obligations des marchés
émergents et les obligations d’entreprise
américaines (toutes choses égales par
ailleurs) ces prochains mois.
80
70
60
Rendement total =
0,59 x GEL + 9,29
50
Rendement total =
0,35 x GEL + 9,33
40
30
20
Rendement total =
0,19 x GEL + 8,39
10
0
-10
-10
0
10
20
30
40
50
60
70
80
Excédent mondial de liquidités, %, croissance en glissement annuel, décalé de 12 mois
Obligations à haut rendement
Obligations des marchés émergents
Investment grade aux Etats-Unis
GEL = global excess liquidity (excédent de liquidités mondial)
Source: Credit Suisse.
Les indications de performance historique et les scénarios de marché financier ne constituent aucune garantie de résultats courants
ou futurs.
Fixed Income Global | 9/28
Trends Eté 13
Real Estate
Investir dans l’immobilier «vert»
Roger Baumann, Director, Global Head Product Development & Sustainability, Real Estate Asset Management
Certifié greenproperty, Minergie-ECO et LEED Platinum, l’immeuble de bureau «Foyer» est un modèle de construction durable et écologique. Copyright: leistungsphotografie.ch
L’investissement durable répond à
un besoin croissant d’assumer une
plus grande responsabilité envers la
société et l’environnement, besoin
que les investisseurs institutionnels,
axés sur le long terme, éprouvent
1
également. La pierre s’inscrit aussi
dans cette optique, surtout au vu
des grandes quantités d’énergie
que consomment la plupart des bâtiments.
Le secteur immobilier est en train de
connaître une profonde mutation. Il faut
savoir que près de la moitié de l’énergie
finale consommée dans le monde sert
à chauffer les bâtiments. De plus, à en
croire les estimations, les biens immobiliers, notamment les immeubles à usage
d’habitation et ceux à usage professionnel, totalisent près d’un cinquième de
l’ensemble des émissions de gaz à effet
de serre. A cela s’ajoute encore que le
secteur du bâtiment consomme plus de
la moitié de toutes les ressources disponibles. Il est donc tout à fait logique
que la thématique du développement
durable vienne y tenir un rôle croissant;
dans la construction des biens immobiliers et dans leur exploitation. La hausse
des prix de l’énergie, l’accroissement de
leur volatilité et la prise de conscience
accrue que les ressources naturelles sont
limitées renforcent la mobilisation en faveur de l’environnement à la fois dans la
planification, l’édification et l’exploitation
des bâtiments. Ce n’est pas seulement
l’agir responsable vis-à-vis des générations futures qui nourrit cette tendance.
La baisse des frais de fonctionnement,
un meilleur potentiel locatif et les bonnes
opportunités de rendement ainsi engendrés y contribuent aussi.
Non seulement économiser de
l’énergie
Les interprétations du développement
durable divergent largement. En Suisse,
la construction durable est souvent assimilée à la norme Minergie ®1. Une vue
Marque déposée dans le monde entier pour une construction durable, Minergie® est l’une des principales normes énergétiques pour les bâtiments à faible consommation d’énergie. La norme
Minergie-P® caractérise et certifie des biens immobiliers qui visent une consommation encore moindre que la norme Minergie®.
10/28 | Real Estate
Trends Eté 13
plus large fait toutefois également entrer
en ligne de compte, outre la consommation d’énergie, facteur certainement
important, d’autres aspects comme les
matériaux mis en œuvre, la souplesse
dans l’affectation des bâtiments ainsi que
l’infrastructure publique et privée à proximité. Ainsi, à première vue, un bien immobilier doté du label Minergie®1 peut
sembler favorable au développement durable. Mais à y regarder de plus près,
on peut toutefois se demander s’il est
raisonnable d’utiliser des matériaux de
construction importés de régions lointaines, vecteur d’une grande quantité
d’énergie masquée pour leur production et leur transport notamment. C’est
l’énergie dite «grise». Et enfin, en ce qui
concerne l’infrastructure, devoir emprunter la voiture pour se rendre au travail ou
pour faire ses courses faute de disposer
de transports publics accroît également
la pression sur l’environnement.
La gestion de portefeuille durable englobe le nouveau et l’existant
En 2009, le Real Estate Asset Management (REAM) du Credit Suisse a lancé le
premier fonds immobilier durable sur le
marché dans le domaine des nouvelles
constructions. En même temps, il a aussi
lancé le label greenproperty, jouant ainsi
un rôle de précurseur. Il y a peu, dans le
parc immobilier existant, les possibilités
d’une analyse systématique pour déceler les potentiels d’économie et d’optimisation étaient encore limitées. En juillet
2012, le REAM du Credit Suisse, l’un
des plus grands maîtres d’ouvrage et
Etude de cas du Credit Suisse en collaboration avec le WWF
La décarbonisation du secteur immobilier suisse
L’investissement immobilier offre des
possibilités d’influence non négligeables dans le domaine de la décarbonisation. L’objectif de l’étude publiée
en août 2012 est de faire ressortir les
leviers d’intervention des banques pour
contribuer à la réduction des émissions
carbone dans leurs investissements
immobiliers. L’étude en question a éva-
propriétaires de bâtiments de Suisse, a
mis en route un programme quinquennal
conjointement avec Siemens Suisse et
Wincasa. Objectif: réduire systématiquement la consommation d’énergie globale
et les émissions carbone des bâtiments
du portefeuille de REAM sans engager de
grands chantiers. Il est prévu d’abaisser
les émissions de 10% en moyenne dans
tout le portefeuille, ce qui correspond à
quelque 13 000 tonnes de CO2. Grâce à
cet ambitieux programme, à terme, pas
loin de mille bâtiments en Suisse d’une
valeur totale de plus de 30 milliards de
francs, seront exploités de manière respectueuse du développement durable.
Les placements durables ont le vent
en poupe
Le volume des investissements durables
à disposition des investisseurs institution-
lué le potentiel de réduction du CO2 en
prenant pour exemple le Real Estate
Asset Management du Credit Suisse.
Publiée en allemand et en anglais,
l’étude est disponible à l’adresse
suivante:
credit-suisse.com/cleantech/de/
 Credit Suisse Research
 Ausgewählte Publikationen
nels et privés reste limité. Il n’en demeure
pas moins que l’offre de produits respectueux des critères sociaux, éthiques
et écologiques a néanmoins nettement
progressé depuis 2005. Les investisseurs peuvent investir dans l’immobilier
«vert» soit au travers de fonds durables
qui investissent dans des sociétés immobilières, soit directement dans des fonds
immobiliers titulaires de biens immobiliers
«verts». Les produits d’investissement
respectueux du développement durable
conviennent particulièrement aux investisseurs institutionnels dont l’horizon d’investissement est généralement le long
terme, par exemple les caisses de pension, parce que les produits eux-mêmes
ciblent également une performance qui
se conçoit sur le long terme.
Real Estate | 11/28
Dossier Trends Eté 13
Dossier Dossier Placements monétaires
comme source de rendement
Dossier Benchmark
Obligations en USD
Citigroup Euro$
Actions Suisse
MSCI Switzerland
Actions zone euro
MSCI Eurozone
Actions Royaume-Uni
Rendement historique (2008–2012)
Volatilité historique
(2008–2012)
Rendement
attendu sur 5 ans
(hypothèses CMA)1
5,6%
3,7%
0,6%
20,9%
4,1%
29,8%
6,6%
MSCI UK
0,6%
22,9%
7,5%
Actions Etats-Unis
MSCI USA
3,0%
19,1%
7,9%
Actions Japon
MSCI Japan
-2,6%
18,4%
6,6%
3,4%
29,0%
9,6%
Actions marchés émergents MSCI Emerging Markets
DJ UBS Commodity
-2,8%
21,9%
7,0%
Hedge funds
HFRX Global
-2,6%
7,2%
6,3%
Or
London PM Gold
17,5%
21,9%
7,0%
5,1%
27,4%
7,8%
7,0%
3,1%
–
Immobilier
Devises
FTSE EPRA NAREIT
Global
Investissement diversifié en
devises2
es rendements attendus sur un horizon de 5 ans se fondent sur la dernière Capital Market Assumption (CMA) disponible en février
L
2013. Les rendements présentés ici sont en USD. Nous utilisons la matrice variance-covariance historique afin de construire les
frontières efficientes.
2
Performance contrôlée a posteriori.
Dossier Matières premières
En termes de performance, les années
2011 et 2012 n’ont pas été de tout repos pour les gérants de change, qui ont
dû composer avec des volatilités implicites faibles et en baisse sur les marchés
des changes internationaux. Toujours
est-il que, depuis la fin de l’année dernière, les gérants bénéficient de bonnes
opportunités de négoce car la volatilité
des devises est légèrement remontée.
Dossier 4,0%
-3,6%
Dossier Classe d’actifs
Opportunités actuelles sur le marché
Les mesures récemment orchestrées
en matière budgétaire et monétaire ont
retenti sur les marchés des changes,
soulevant des controverses, telles que
celles concernant la guerre des monnaies et la compétition monétaire mondiale, par exemple. La dispersion des
fondamentaux, à l’instar des disparités
de croissance et des prévisions d’inflation, créent des niches d’investissement
et des opportunités de négoce sur les
marchés des changes internationaux.
Dossier Figure 1: performance moyenne annualisée des différentes classes d’actifs
(historique et CMA)
ter efficacement au sein d’un portefeuille.
Dossier et, dans le même temps, d’offrir des
caractéristiques statistiques intéressantes en termes de diversification
du portefeuille. Nous nous intéressons ici au potentiel des stratégies
de change dans ce contexte ainsi
qu’aux possibilités de les implémen-
Dossier L’environnement d’investissement
contraint les investisseurs à plébisciter des solutions d’investissement
à la fois transparentes et liquides. Ils
cherchent à s’exposer à des stratégies à même de tirer parti d’opportunités d’investissement attrayantes
Dossier Luca Bindelli et Giuseppe Traviglia, CIO Office, et Damaris Reiser, Alternative Investments Advisory
Dossier Stratégies de change – des solutions
de gestion du risque intéressantes
pour les portefeuilles diversifiés
1
Dossier
12/28 | Dossier
Dossier Source: Credit Suisse, période de collecte des données de janvier 2008 à décembre 2012.
Les indications de performance historique et les scénarios de marché financier ne constituent aucune garantie de résultats courants
ou futurs.
Profil de portefeuille propice à un
investissement en devises
Nous nous intéresserons ci-après à l’impact d’un investissement en devises dans
Dossier Figure 2: frontières efficientes dans le cadre d’hypothèses de rendement historique et CMA
Dossier Dossier Dossier Dossier Dossier 8%
7%
7%
6%
5%
4%
3%
2%
1%
6%
5%
4%
3%
2%
1%
0%
0%
4%
5%
6%
7%
8%
4%
Risque de portefeuille
Avec investissement diversifié en devises
5%
6%
7%
8%
Risque de portefeuille
Sans investissement en devises
Source: Credit Suisse.
le contexte d’un portefeuille équilibré en
USD habilité à investir en actions, obligations, matières premières et immobilier.
En émettant de nombreuses hypothèses
sur la volatilité du portefeuille et les rendements sur investissement, nous allons
vous montrer que les devises constituent
un complément efficace au sein d’un portefeuille équilibré standard. Pour notre
analyse, nous nous sommes basés sur
la période de 2008 à 2012. La figure
1 de la page précédente présente les
statistiques de l’univers de placement
considéré, les rendements historiques1,
ainsi que les rendements attendus pour
les cinq prochaines années en vertu des
Capital Market Assumptions (CMA) du
Credit Suisse. Les rendements historiques se caractérisent par un environnement de baisse des taux (rendements
1
Dossier Dans l’hypothèse de rendements CMA
8%
Rendement de portefeuille
Rendement de portefeuille
Dans l’hypothèse de rendements historiques
Dossier Dossier Dossier Dossier Dossier Dossier Dossier Trends Eté 13
obligataires élevés) et de faible rendement moyen des actions. A noter toutefois qu’en raison de l’environnement
actuel de taux bas, la performance élevée des obligations ne pourra pas être
répétée ces prochaines années. D’autant
plus que les primes de risque sur actions
sont également élevées en ce moment,
suggérant que le potentiel de rendement
est plus important dans le segment des
actions. Aussi avons-nous décidé d’intégrer un deuxième scénario de rendement
(CMA) dans notre analyse. Il se fonde
sur un environnement moins favorable
aux obligations où les actions offriraient
de meilleures opportunités d’investissement par rapport au scénario de rendement historique. La figure 2 indique les
frontières efficientes atteintes avec et
sans investissement indépendant sur le
Figure 3: corrélations des classes
d’actifs avec les devises
Benchmark
Corrélation avec
investissement en devises
Citigroup Euro$
0,16
MSCI Switzerland
0,07
MSCI Eurozone
0,09
MSCI UK
0,09
MSCI USA
0,09
MSCI Japan
0,08
MSCI Emerging Markets
0,17
DJ UBS Commodity
0,13
HFRX Global
0,19
London PM Gold
0,08
FTSE EPRA NAREIT Global
0,12
Source: Credit Suisse, période de collecte des données de
janvier 2008 à décembre 2012.
Les indications de performance historique et les scénarios de
marché financier ne constituent aucune garantie de résultats
courants ou futurs.
Pour l'investissement en devises nous nous sommes appuyés sur des données mensuelles d’un indice diversifié de devises couvrant différentes stratégies de change avec des pondérations constantes
(rééquilibrage mensuel).
Dossier | 13/28
Dossier Trends Eté 13
Dossier Dossier Dossier 10%
8%
6%
4%
2%
5%
6%
Risque de portefeuille
Rendement attendu = 0%
Rendement attendu = 4%
Rendement attendu = 2%
Rendement attendu = 7%
6%
4%
2%
0%
6%
7%
8%
9%
10%
11%
12%
13%
14%
Risque de portefeuille
Rendement attendu = 2%
Rendement attendu = 7%
Source: Credit Suisse.
Les indications de performance historique et les scénarios de marché financier ne constituent aucune garantie de résultats courants
ou futurs.
ous limitions l’investissement en devises dans notre portefeuille à une part comprise entre 0 et 10%. La part d’obligations s’inscrit entre 5 et 65%, celle des actions entre 25 et 55%, et celle des matiN
ères premières, de l’or, des hedge funds et de l’immobilier entre 0 et 10%.
Dossier
14/28 | Dossier
Dossier 2
Dossier Rendement attendu = 0%
Rendement attendu = 4%
Dossier Pondération optimale
8%
Dossier Dans l’hypothèse de rendements CMA
10%
Dossier 0%
Dossier Pondération optimale
Dans l’hypothèse de rendements historiques
Dossier Figure 4: pondération optimale des devises avec différentes hypothèses de
rendement et de volatilités cibles pour le portefeuille
Analyse de la sensibilité relative aux
hypothèses de rendement
Dans notre précédente analyse, l’investissement en devises présente des avantages évidents, avec une performance
brute annualisée de 7% en moyenne et
une volatilité historique faible (3,1%).
Afin de s’assurer de la solidité de ces
résultats, nous avons décidé de calculer
la pondération optimale des changes en
nous appuyant sur des hypothèses alternatives de rendements de l’investissement sur le marché des changes pour un
niveau donné de risque en portefeuille.
Les résultats de cette analyse sont présentés dans la figure 4. Dans les deux
scénarios d’hypothèses de rendement
pour toutes les autres classes d’actifs
(historiques et CMA), il est toujours optimal d’allouer la pondération maximale
aux devises lorsque le rendement attendu
est de 7% pour l’investissement en devises. Ce constat se vérifie pour tous les
niveaux de risque en portefeuille considérés. A mesure que les hypothèses de
rendement des devises sont progressivement revues à la baisse, les pondérations de l’investissement en devises
ont tendance à baisser pour atteindre de
faibles niveaux de volatilité cibles pour le
portefeuille. Néanmoins, pour quasiment
tous les niveaux de volatilité cibles, il est
optimal d’inclure une certaine allocation à
l’investissement en devises, même dans
l’hypothèse d’un rendement brut attendu
de 0%. Ceci parce que les gains de diversification sont particulièrement appré-
Dossier sification attrayantes. En effet, la figure 3
(voir page précédente) présente les corrélations de l’investissement en devises
avec d’autres classes d’actifs présentes
dans le portefeuille: toutes les corrélations sont basses sur la période considérée.
Dossier marché des changes pour les deux scénarios de rendement susmentionnés, à
savoir respectivement les rendements
historiques et CMA. Dans les deux scénarios, l’intégration d’un investissement
en devises dans le portefeuille global se
traduit par des gains d’efficacité appréciables2, des gains essentiellement attribuables à ses caractéristiques de diver-
Dossier ciables dans des portefeuilles dont les
niveaux de volatilité cibles sont plus bas.
Les devises, un complément judicieux dans un portefeuille équilibré
Nous avons montré qu’intégrer des devises dans un portefeuille stylisé contribue à améliorer le profil risque/rendement étant donné que l’investissement
en devises se révèle être un excellent
ajout dans les portefeuilles diversifiés
grâce à sa faible volatilité et ses caractéristiques de diversification positives.
Deuxièmement, cette conclusion serait
valable pour diverses hypothèses de rendement des devises. Au final, l’intégration de stratégies de change se révèle
particulièrement profitable pour des profils de risque plus faibles. Cela se vérifie
dans les deux scénarios d’hypothèses de
rendements (historiques et CMA).
Nous expliquons ci-après comment mettre
en place des stratégies sur devises.
Approches possibles
Différentes stratégies permettent de tirer parti des opportunités offertes par le
marché des changes. Il convient de distinguer les approches fondamentales des
stratégies de négoce techniques. Les
stratégies fondamentales intègrent des
données relatives à l’économie et au marché, les flux monétaires ou autres événements affectant le marché. Les stratégies techniques, quant à elles, recourent
à une analyse technique des fondamentaux du marché et de l’économie pour
déterminer le positionnement à adopter. Il existe également des stratégies de
dérivés, qui utilisent des options; elles
n’impliquent aucune détention matérielle
de la monnaie et présentent des profils
de gain asymétriques. De plus, les stratégies sur devises à vocation mondiale
sont à distinguer des approches d’inves-
tissement ciblées, dont l’orientation géographique privilégie une région précise
(par ex. les pays émergents). Autre variante, l’approche opportuniste multistratégie qui suit une stratégie fondamentale,
technique ou ciblée, indépendamment de
l’environnement.
Dossier Dossier Dossier Dossier Dossier Dossier Dossier Dossier Dossier Dossier Dossier Dossier Dossier Trends Eté 13
Dossier | 15/28
Dossier Trends Eté 13
Dossier Dossier Dossier Dossier Dossier Dossier Dossier Solutions d’investissement dans la
pratique
Dans le cadre de solutions offshore, les
investisseurs peuvent choisir parmi plusieurs fonds qui suivent des stratégies
sur devises. Dans le segment onshore,
l’offre est toutefois encore très limitée. Un fonds conforme à UCITS a été
lancé récemment et l’on peut espérer
que d’autres suivront dans les prochains
mois et années. Concrètement, ce fonds
conforme à UCITS est construit comme
suit: un indice est défini, qui réplique la
performance de gérants de devises sélectionnés. Le fonds contracte un «unfunded swap» au moyen d’une plateforme
Dossier Suivi constant
L’allocation doit être suivie en permanence et adaptée le cas échéant. Si un
fonds affiche une nouvelle perte, sa pondération est réduite. Cependant, même si
le gérant modifie sa stratégie de risque
sans enregistrer pour autant une nouvelle perte, cet élément doit être pris en
compte.
Dossier Processus d’allocation
A côté de l’allocation stratégique, qui définit le poids stratégique des différentes
sous-stratégies – adaptable au marché
– il convient de déterminer l’allocation
des gérants. Nous recommandons ici une
approche basée sur le risque. Une comparaison des rendements historiques des
différents fonds permet de définir l’alloca-
tion des gérants. Le risque peut être mesuré par exemple au moyen de la perte
maximale. L’allocation fait ainsi l’objet
d’un rapport inversé: plus la perte maximale du fonds est élevée, plus la pondération de ce dernier sera faible. Cette
approche doit réduire le risque du portefeuille en pondérant de manière plus
sensible les fonds qui ont été gérés de
manière plus prudente par le passé.
Dossier Avant de mettre en place une solution
multigestionnaire, il convient de suivre
un processus d’investissement à la fois
institutionnalisé et transparent. Ce dernier doit définir clairement le processus
d’allocation, la sélection et le suivi permanent des investissements au sein du portefeuille. Afin de réduire au maximum le
risque de contrepartie, il est judicieux de
sélectionner des produits sur une plateforme ou une structure d’investissement
indépendante (structure managed-account.) Une plateforme gérée avec professionnalisme est synonyme de transparence et permet de définir la structure
tarifaire en fonction du volume d’investissement.
Sélection des gérants
Des critères de sélection doivent être définis avant de choisir les placements adéquats sur la plateforme. Ils s’intègrent
dans le cadre d’un processus précis de
due diligence. Les critères peuvent être
de nature aussi bien quantitative que qualitative. Parmi les principaux critères de
sélection figurent la comparaison des
performances historiques corrigées du
risque et le montant des commissions
de gestion dues. Autre critère important,
l’expérience des gérants des fonds sur
le marché des changes et la stabilité des
performances générées. De plus, le gérant doit suivre un processus d’investissement compréhensible et institutionnalisé.
Par ailleurs, on déterminera dans quelle
mesure le gérant se conforme aux directives d’investissement (les suit-il scrupuleusement, par exemple, en cas de tourmente boursière?). Si un gérant de fonds
passe l’examen de due diligence, son
fonds est intégré dans l’allocation. Une
structure de managed-account transparente garantit une gestion du risque
efficace.
Dossier Mise en place concrète
La mise en place des stratégies peut
prendre des formes diverses. L’investisseur peut opter pour une ou plusieurs
stratégies. Celle de son choix peut
prendre la forme d’un positionnement
direct dans la monnaie désirée. Ou elle
peut être répliquée au moyen de solutions de fonds. Comme pour les classes
d’actifs traditionnelles, l’investisseur a
tout intérêt à équilibrer son engagement
monétaire en optant pour divers styles,
stratégies et axes géographiques. Le
portefeuille bénéficie ainsi d’une meilleure diversification. Par ailleurs, les solutions sur base de fonds de placement
permettent de réduire le risque lié au gérant. Nous nous concentrons ci-après
sur les solutions dites multigestionnaires.
Dossier Dossier
16/28 | Dossier
Dossier Dossier Dossier Dossier Dossier Trends Eté 13
Dossier de contrepartie est faible: si le swap est
«unfunded», aucune obligation de dépôt
n’est requise et le risque se limite au
gain d’une journée, qui n’a pas encore
été versé par la contrepartie. Les gains
et pertes sont équilibrés toutes les deux
semaines.
managed-account. Il s’acquitte de commissions et perçoit en échange les rendements de l’indice de devises. Le rééquilibrage des gains et pertes est calculé
quotidiennement. Cette structure de dérivés n’impliquant pratiquement pas de
liquidités, celles-ci peuvent ainsi générer
des rendements supplémentaires, moins
risqués dans le cadre de mandats à revenu fixe axés sur une stratégie conservatrice. Par ailleurs, les investissements
ne doivent pas être détenus physiquement, ce qui garantit une utilisation efficace du capital. Qui plus est, le risque
Dossier Dossier Dossier Dossier Dossier Dossier Dossier Dossier Conclusions
Ces stratégies de change s’adressent
aux investisseurs axés sur le rendement. Elles présentent des avantages
en termes de diversification dans le cas
de portefeuilles mixtes et optimisent le
profil risque/rendement. Les fonds au
format UCITS offrent des solutions liquides, transparentes et diversifiées.
Elles conviennent en particulier également aux portefeuilles axés sur une stratégie conservatrice. Toutefois, le choix
de fonds conformes à UCITS reste encore limité à la portion congrue. Compte
tenu du lancement de fonds alternatifs
en tant que produits onshore (tendance
que nous observons actuellement), on
peut tabler sur un accroissement de
l’offre de produits.
Dossier | 17/28
Trends Eté 13
Column
Petites capitalisations – pas si petites que ça!
Dr Valerio Schmitz-Esser, responsable Index Solutions
En Suisse, bon nombre d’investisseurs institutionnels alignent leurs
placements en actions étrangères
sur l’indice MSCI World ex Switzerland, qui n’englobe toutefois pas les
petites capitalisations. Ce segment
est donc délaissé par les investisseurs. Qu’ils en soient conscients ou
non, près de 14% de la capitalisation boursière ne figure pas dans leur
portefeuille. Ignorent-ils que, sur le
long terme, les actions des petites
sociétés ont généralement mieux
performé que les titres de grandes
sociétés? En effet, sur ces douze dernières années, les indices mondiaux
intégrant le segment des petites capitalisations ont dégagé 0,6% de rendement de plus par an pour un risque
presque identique.
Les indices standards n’englobent
pas les petites capitalisations
Les indices que fournit la société MSCI
dans le domaine des actions se subdivisent en trois grandes catégories selon la
taille: les grandes capitalisations ou Large
Caps (qui représentent 70% de la capitalisation boursière), les moyennes capitalisations ou Mid Caps (15%) et les petites capitalisations ou Small Caps (14%).
Les indices MSCI standards largement
répandus n’englobent que les grandes et
moyennes capitalisations et ne rendent
donc compte que d’environ 85% du marché. Outre les indices standards, MSCI
propose aussi des indices pour les petites
capitalisations. Les trois catégories de
tailles sont représentées dans les MSCI
Investable Markets Indices (IMI), qui couvrent donc à peu près 99% de la capitali-
Figure 1: structuration des indices selon le système modulaire
Indices Large Cap, 70%
Indices Mid Cap, 15%
Indices Small Cap, 14%
Indices
standard,
85%
Indices
IMI,
99%
sation boursière dans laquelle on peut investir. Les indices des autres prestataires
(p. ex. FTSE) fonctionnent selon le même
système modulaire.
Meilleure performance des petites
entreprises
Depuis plusieurs décennies déjà, les recherches dans le domaine financier tentent de déterminer si la taille d’une entreprise a un effet systématique sur le
rendement d’une action. Les analyses
de Banz (1981) et les études de Fama
et French (1993) ont été déterminantes
à cet égard. L’analyse du marché actions
américain de 1963 à 1991 effectuée par
ces derniers a fait ressortir un rendement
supérieur de 0,27% pour les petites capitalisations. Un constat relayé par une
comparaison avec les rendements des
indices à plus long terme: de janvier 1993
à avril 20131, l’indice MSCI World Small
Caps a battu l’indice standard MSCI World
de 2,08% annuellement, et cette valeur
passe même à 5,07% sur la période comprise entre janvier 2001 et avril 20131. Si
l’on compare l’indice World IMI (contenant
des Small Caps) à l’indice MSCI World
(sans Small Caps), on constate que le
premier a battu le second de 0,57% annuellement sur le même intervalle, pour
un risque presque similaire.
Bien que le surcroît de rendement des petites capitalisations soit sujet à de fortes
fluctuations cycliques, il s’observe sur
presque tous les marchés actions à long
terme. Plusieurs théories se proposent
de l’expliquer: prime pour un risque sup-
Source: MSCI, Credit Suisse.
Données au 30.04.2013.
Les indications de performance historique et les scénarios de marché financier ne constituent aucune garantie de résultats courants ou futurs.
1
18/28 | Column
Trends Eté 13
Figure 2: performance comparative des indices
même période, seuls 22% des gérants
ont fait mieux que l’indice S&P 600 Small
Cap. La probabilité de sélectionner un
gérant efficace ne devrait donc pas être
plus élevée pour les petites capitalisations
que pour les valeurs vedettes. Quant aux
ressources à mobiliser pour la sélection
du gestionnaire, elles sont similaires. Vu
le faible volume d’investissement, elles
pèsent toutefois plus lourdement pour les
valeurs secondaires.
Performance indexée (fin 2000 = 100%)
200
180
160
140
120
100
80
60
40
20
Indice MSCI World (performance
brute) en CHF
Indice MSCI World Small Cap (performance brute) en CHF
30.04.2013
24.10.2012
19.04.2012
14.10.2011
11.04.2011
05.10.2010
31.03.2010
24.09.2009
20.03.2009
15.09.2008
11.03.2008
05.09.2007
01.03.2007
25.08.2006
20.02.2006
16.08.2005
09.02.2005
05.08.2004
30.01.2004
28.07.2003
21.01.2003
17.07.2002
10.01.2002
29.12.2000
0
Indice MSCI World IMI (performance brute)
en CHF
Source: Datastream, Credit Suisse/IDC. Etat au 30.04.2012.
Les indications de performance historique et les scénarios de marché financier ne constituent aucune garantie de résultats courants
ou futurs.
plémentaire et systématique (Fama et
French 1993), prime pour la moindre
liquidité (Amihud 2002) ou inefficience
du marché due à des facteurs d’ordre
psychologique (Lakonishok, Shleifer et
Vishny 1994).
La gestion active n’est pas obligatoire
Pour les adeptes de la gestion active, investir dans les petites capitalisations a
quelque chose de gratifiant: les analystes
financiers ne les suivent pas de près, ce
qui nourrit l’espoir de trouver quelques
perles rares. La gestion active des poids
légers de la cote se heurte toutefois à
des difficultés pratiques, notamment des
frais de négoce élevés et une faible liquidité de marché. Ainsi, les informations
qui ne sont pas encore intégrées dans
le prix ne pourront être exploitées que
pour des montants relativement faibles.
L’expérience a montré que la gestion active ne donne pas forcément de meilleurs
résultats pour les petites capitalisations
que pour leurs homologues de grande
taille. Selon Standard & Poor’s, de 2007
à 2012, près de 35% des gérants de blue
chips ont battu l’indice S&P 500. Sur la
De bonnes raisons d’opter pour une
stratégie d’investissement indicielle
A défaut de pouvoir recourir à des gérants actifs, dont les capacités à dégager
un meilleur rendement sont fiables dans
le domaine des petites capitalisations, il
est possible de miser sur une stratégie
de placement indiciel pour Small Caps.
On renonce ainsi au potentiel de surcroît
de rendement par rapport à l’indice Small
Caps, mais on conserve l’avantage de
l’effet de taille. S’ajoute que le coût d’un
placement indiciel dans le domaine des
petites capitalisations est nettement inférieur à celui d’une gestion active: outre la
commission de gestion plus avantageuse,
la plus faible rotation du portefeuille se répercute favorablement sur le rendement
après déduction des coûts. Ce facteur ne
doit pas être sous-estimé pour les valeurs
secondaires peu liquides.
La reproduction passive d’un indice constitué de petites capitalisations n’est pas
simple pour les gérants du portefeuille,
qui doivent gérer un nombre de titres nettement plus important que pour l’indice
Column | 19/28
Trends Eté 13
standard (dans le cas de MSCI, 4428
titres face à 1606 titres actuellement). Et
il n’y a pas non plus de poids lourds qui
dominent l’indice: la plus forte pondération dans l’indice MSCI World Small Cap
représente à peine 0,19%1. Par conséquent, pour une même valeur, il faut garnir le portefeuille d’un grand nombre de
titres pour aboutir à un risque de déviation
(tracking error) acceptable. Enfin, il faut
aussi tenir compte de la moindre liquidité
et de la disponibilité limitée de futures sur
indice d’actions employés pour réinvestir
les dividendes.
Le Credit Suisse ne manque pas d’expérience dans la reproduction de tels indices. L’établissement a bien su relever
les défis posés par cette classe d’actifs
en dégageant de bons résultats, comme
le montre la performance des instruments
où il a répliqué les indices small cap des
Etats-Unis, de la Grande-Bretagne, de la
zone euro et du Japon. De juillet 2009 à
avril 20131, la performance brute de deux
d’entre eux se situe légèrement au-dessus de leur indice référence tandis qu’elle
ne s’inscrit que très marginalement en
deçà pour les deux autres.
Figure 3: effet du nombre de titres sur le tracking error
Reproduction de l’indice MSCI World Small Cap
2,00%
Tracking error ex-ante
1,80%
1,75%
1,60%
1,40%
1,20%
1,00%
0,75%
0,80%
0,60%
0,46%
0,40%
0,31%
0,21% 0,14%
0,20%
0,00%
0,00%
100
Source: Credit Suisse.
1
Données au 30.04.2013.
20/28 | Column
500
1000
1500
2000
2500
Nombre de titres dans le portefeuille
3000
3500
4000
4150
Pour reproduire l’indice MSCI Small Cap
World, il est conseillé de recourir à une
approximation par optimisation mathématique («optimized sampling»). D’abord,
il ne serait pas rentable de mettre tous les
titres dans le portefeuille, car les coûts de
transaction et les frais de conservation
des titres pèseraient trop lourdement sur
le rendement. Un portefeuille composé
d’environ 1000 titres permet de réduire le
tracking error attendu à un niveau acceptable pour le segment d’investissement
en question, à savoir à 0,46%. Un portefeuille de 2500 titres le ramènerait même
à 0,14%. Le Credit Suisse, quant à lui,
cible un éventail de 1500 à 2000 titres.
Au vu de ces intéressantes caractéristiques, on peut se demander pourquoi le
segment mondial des petites capitalisations ne séduit que si peu d’investisseurs
suisses. Des raisons possibles sont qu’ils
l’associent généralement à une gestion
active et la difficulté de trouver un bon
gestionnaire, d’autant qu’il s’agit d’un
investissement dont le volume de placement est relativement faible en comparaison. Un investissement indiciel en
revanche permet de réduire substantiellement le travail de recherche et les frais
des investissements sans pour autant peser sur la prime de rendement attendue
sur le long terme. Et comme le montre
la figure 2 de la page précédente, sur la
durée, le gain à la clé n’est vraiment pas
négligeable.
Trends Eté 13
Alternative Investments
Fonds UCITS alternatifs – une nouvelle approche
ou un compromis onéreux?
Oliver Wiedemeijer, gestionnaire de portefeuille, Alternative Fund Solutions, et Ulrich Keller, CIO Alternative Funds Solutions
Extrait du white paper «Stratégies UCITS
alternatives – une nouvelle approche ou
un compromis onéreux» publié en février
2013 en allemand et en anglais.
Dans le contexte de taux actuellement très bas, de nombreux investisseurs sont en quête de sources de
rendement alternatives et privilégient
les stratégies qui promettent des
rendements attrayants. Les hedge
funds suscitent donc un intérêt croissant, surtout chez les investisseurs
qui ne sont pas disposés à prendre
de risques liés aux actions. Les hedge funds dépassent les autres
classes d’actifs en comparaison historique, tant en termes absolus que
sur une base corrigée du risque et
ils optimisent les caractéristiques
de risque/rendement d’un portefeuille mixte. Si, par le passé, les
hedge funds étaient presque exclusivement disponibles sous la forme
de structures de fonds offshore, les
instruments onshore, en particulier
les fonds UCITS alternatifs, ont gagné du terrain ces dernières années.
Les règles UCITS s’imposent aux
souhaits les plus chers des investisseurs, notamment leur besoin
de liquidités et de transparence
des fonds. De plus, dernièrement,
un nombre croissant de gérants de
hedge funds se tournent vers les
structures de fonds conformes aux
UCITS, ce qui entraîne une diversité
accrue des fonds disponibles. Néanmoins, les fonds UCITS alternatifs
soulèvent une polémique, surtout en
raison des frais, de leur performance
ou encore du recours aux structures
de swap. Le présent article cherche
à comprendre si ces réserves sont
justifiées.
Un ensemble de dispositions solide
L’UCITS est l’acronyme de Undertakings
for Collective Investment Transferable
Securities (organisme de placement collectif en valeurs mobilières). Il s’agit d’un
ensemble de dispositions de l’Union européenne (UE) destinées au secteur des
fonds qui visent principalement à promouvoir la protection des investisseurs. Lors
de son introduction en 1985, la réglementation visait dans un premier temps
les fonds traditionnels. Or, cette réglementation a été sans cesse étendue pour
répondre au développement des marchés
financiers et au caractère toujours plus
complexe des instruments de placement.
Les dernières directives, UCITS IV, sont
entrées en vigueur en 2011. La gamme
des instruments de placement autorisés
a considérablement augmenté par rapport aux anciennes directives. De plus,
les restrictions concernant l’usage d’instruments dérivés ont été nettement assouplies. Dans ce cadre, une structure a
été ouverte pour les fonds qui appliquent
des stratégies alternatives, c’est-à-dire
des stratégies de hedge funds.
Des fonds UCITS alternatifs – le nouveau fleuron du secteur des hedge
funds
Les directives UCITS sont devenues le
label reconnu mondialement pour les
fonds de placement réglementés. De
ce fait, de plus en plus de hedge funds
lancent des véhicules onshore qui respectent les UCITS. Ainsi, le volume de
fonds UCITS alternatifs sous gestion a
doublé entre 2008 et 2012, pour dépasser les 200 milliards de dollars. Ajoutons
que des gérants de hedge funds connus,
notamment Brevan Howard, Winton ou
AQR, proposent avec succès des fonds
UCITS alternatifs, ce qui a entraîné une
extension de l’univers de placement et
renforcé la confiance des investisseurs.
La popularité croissante des fonds UCITS
alternatifs auprès des investisseurs s’explique aussi par le fait que les dispositions
UCITS IV tiennent compte de points critiques majeurs avancés par les investisseurs au sujet des hedge funds depuis
la crise boursière et financière de 2008,
à savoir la liquidité, la transparence et la
gestion du risque.
Liquidité: généralement sur une base
quotidienne ou hebdomadaire
A l’inverse des hedge funds offshore
qui offrent habituellement la possibilité
de rachats sur une base mensuelle ou
Alternative Investments | 21/28
Trends Eté 13
trimestrielle, les fonds UCITS alternatifs
permettent des rachats au moins bimensuels. En fait, plus de trois quarts des
fonds UCITS alternatifs offrent une liquidité quotidienne et l’essentiel de la part
restante une liquidité hebdomadaire; dans
moins de 1% des cas, les rachats ne sont
possibles que toutes les deux semaines.1
Transparence: normes de reporting
La transparence est l’une des principales
dispositions UCITS qui améliorent la protection des investisseurs. D’où l’existence
de directives claires pour l’établissement
de rapports, l’historique de performance
ainsi que la communication de l’objectif, du processus et des risques de placement.
Gestion du risque: processus autorisés par l’autorité de surveillance
Les fonds UCITS alternatifs doivent notamment respecter les exigences spéci-
fiques relatives à la gestion du risque, au
risque de contrepartie et à l’établissement
de rapports de risque.
Que cachent les différentes hypothèses?
Les fonds UCITS alternatifs offrent des
avantages structurels indéniables. Il n’empêche que les fonds UCITS sont régulièrement sous le feu de la critique, alimentée par plusieurs conjectures. Il importe
cependant de faire la différence entre
les hypothèses et la réalité. Nous examinons ci-après les quatre hypothèses
les plus répandues et prenons position à
leur égard.
Hypothèse: les frais sont plus élevés
que pour les hedge funds offshore
Vu les charges réglementaires et autres
exigences – telles que reporting régulier,
calculs de la gestion du risque, couvertures de swap, commissions de plate-
formes – il semble logique que les frais
inhérents aux fonds alternatifs soient en
moyenne plus élevés que ceux liés aux
hedge funds offshore. Vu cependant
l’importance des coûts pour les investisseurs, les gérants de fonds s’efforcent souvent d’ajuster les commissions
des fonds UCITS alternatifs à celles des
fonds offshore correspondants. Le principal moyen d’y parvenir est de renoncer
à une part des commissions de gestion
ou d’attribuer un plafond à l’ensemble
des coûts. Ainsi, l’écart de coûts entre
les fonds UCITS alternatifs et les fonds
offshore est finalement minime.
Hypothèse: les fonds UCITS génèrent des rendements plus faibles
que les hedge funds offshore
On invoque souvent une grande différence entre le cadre dans lequel les
fonds réglementés UCITS évoluent et
la flexibilité des hedge funds offshore.
Figure 1: comparaison de la performance de fonds Equity Long/Short
4%
140
3%
130
2%
120
110
1%
100
0%
90
-1%
80
-2%
70
-3%
60
Avr. 10
Oct. 10
Fonds compatible UCITS
Avr. 11
Oct. 11
Fonds offshore
Source: Credit Suisse, données mensuelles. Etat à janvier 2013.
Les indications de performance historique et les scénarios de marché financier ne constituent aucune garantie de résultats courants ou futurs.
1
Source: Alixcapital.com.
22/28 | Alternative Investments
Avr. 12
Oct. 12
Trends Eté 13
En réalité, les dispositions UCITS (p. ex.
concernant le recours à un levier, les
instruments autorisés, la liquidité et la
diversification) peuvent léser certaines
stratégies de placement. On trouve des
stratégies de hedge funds qui s’intègrent
bien dans un cadre UCITS, par exemple
Equity Long/Short – il s’agit habituellement d’une stratégie liquide compatible
avec un faible levier. La figure 1 compare la performance d’un fonds UCITS
et d’un fonds offshore, les deux produits
appliquant la même stratégie de placement Equity Long/Short. Les deux fonds
affichent une performance comparable.
La situation est différente pour la stratégie Event-Driven, par exemple. La
figure 2 compare l’évolution d’un fonds
UCITS et d’un fonds offshore, deux
produits gérés selon la même stratégie Event-Driven. Manifestement, leur
performance diverge au fil du temps et
l’écart moyen fluctue sensiblement. Cela
s’explique par la stratégie de placement
des fonds offshore qui est liée à des placements dans certains crédits bancaires,
instruments du marché du crédit ou des
valeurs plutôt moins liquides. Ces instruments sont exclus au niveau des fonds
UCITS alternatifs et impliquent certains
écarts de performance. Cela prouve en
quelque sorte que les stratégies EventDriven ne sont pas vraiment compatibles
avec les règles UCITS. Certaines stratégies étant faciles à intégrer dans le
cadre UCITS et d’autres difficilement,
le fait qu’un gérant de fonds et les rendements attendus soient ou non limités
par la structure UCITS dépend en grande
partie de la stratégie de placement spécifique.
Notons cependant que les fonds UCITS
alternatifs ont réalisé une performance
ajustée du risque identique à celle des
hedge funds offshore. Il ressort même
d’une étude que les indices des fonds
UCITS ont dépassé leurs homologues
offshore sur la période de 2008 à 2010.2
De plus, les fonds UCITS alternatifs se
distinguent par une volatilité moyenne
plus faible que celle des fonds offshore,
mais affichent en règle générale un rapport rendement/risque comparable. Enfin, nous pensons qu’il est encore trop
tôt pour établir une comparaison viable
entre les fonds UCITS et les fonds offshore, tant en termes de rendement que
de qualité des gestionnaires. L’univers
des UCITS alternatifs est encore relativement nouveau et les gérants de fonds
qualifiés ont seulement lancé des fonds
conformes aux UCITS ces dernières
années. De ce fait, l’univers des fonds
UCITS alternatifs se distingue encore
nettement de celui des hedge funds offshore en matière de stratégies de placement et de qualité des gestionnaires. Il
Figure 2: comparaison de la performance de fonds Event-Driven
8%
140
6%
130
4%
120
2%
110
0%
100
-2%
90
-4%
80
-6%
70
60
-8%
Juin 09
Déc. 09
Fonds compatible UCITS
Juin 10
Déc. 10
Juin 11
Déc. 11
Juin 12
Déc 12
Fonds offshore
Source: Credit Suisse, données mensuelles. Etat à janvier 2013.
Les indications de performance historique et les scénarios de marché financier ne constituent aucune garantie de résultats courants ou futurs.
2
Tuchschmid, Wallerstein, Zanolin (2010).
Alternative Investments | 23/28
Trends Eté 13
ne peuvent pas investir directement dans
les matières premières. En parallèle, de
nombreux fonds investissent dans des
matières premières au moyen de swaps
sur indices, ce qui est en partie considéré comme étant en contradiction avec
les directives UCITS, ou du moins avec
leur sens et leur philosophie. Par ailleurs,
une telle allégation n’est pas forcément
justifiée: les indices respectent l’intégralité des directives UCITS en matière de
liquidité et de diversification et le swap est
couvert. Il faut également garder à l’esprit
que le négoce lié aux matières premières
physiques peut être très variable en raison de ses caractéristiques, notamment
la conservation, l’assurance, le transport
ou les dommages potentiels. Vu ce type
d’exigences opérationnelles, le négoce
lié aux matières premières physiques ne
peut pas être intégré au cadre UCITS. Or,
un produit indiciel quotidiennement négociable et entièrement garanti devrait être
compatible avec les directives UCITS et
traité autrement que les engagements en
matières premières physiques.
faut donc encore attendre quelques années avant d’obtenir une étude de performance aux résultats fiables.
Hypothèse: les fonds UCITS utilisent des structures de swap pour
contourner les règles UCITS
De nombreux détracteurs déplorent le fait
qu’un nombre croissant de fonds UCITS
3
4
alternatifs utilisent les structures de swap
pour contourner certaines règles UCITS,
ce qui revient à une sorte d’«arbitrage
réglementaire». Si certains fonds utilisent
des dérivés sur indices, cela ne revient
pas forcément à une violation des règles.
Les placements en matières premières
sont souvent cités à titre d’exemple.
D’après les dispositions UCITS, les fonds
Voir également le lien suivant: http://www.ft.com/cms/s/0/e0d0e01e-0b84-11e1-9a61-00144feabdc0.html#axzz2HmuPQeSz
Voir également le lien suivant: http://www.esma.europa.eu/page/Investment-management-0
24/28 | Alternative Investments
Bien sûr, cela ne signifie pas que les structures de swap ne posent jamais de problème. Des réserves s’appliquent lorsque
les gérants ont recours à ces structures
pour répliquer dans un fonds UCITS des
rendements d’instruments qui ne sont
pas conformes aux règles UCITS. Cette
démarche étant souvent controversée,
les autorités de surveillance se penchent
actuellement sur ce sujet pour éviter à
tout prix la violation de ces règles.3,4
Trends Eté 13
Hypothèse: pas besoin de due diligence pour les fonds UCITS
On prétend souvent que les fonds UCITS
ne nécessitent pas de due diligence lors
de la sélection des gérants car il s’agit
d’instruments liquides et réglementés.
Or, nous sommes d’avis qu’en raison
de la composition spécifique des fonds
UCITS, une due diligence comparable
aux placements de hedge funds offshore
s’impose, surtout d’un point de vue opérationnel.
Vu que le nombre de hedge funds compatibles avec les UCITS ne cesse d’augmenter, au même titre que la diversité
des stratégies, une due diligence détaillée est nécessaire. Elle doit s’assurer que
les déviations actif/passif, les risques de
contrepartie, les coûts et problèmes inhérents à la viabilité des stratégies de placement dans le cadre UCITS sont enregistrés, pour ne citer que quelques points.
Concernant les structures de swap, il
convient en outre de vérifier les risques
de contrepartie, la gestion des garanties
et la liquidité des sous-jacents.
Conclusion
Dans le contexte de taux actuellement
très bas, les fonds UCITS constituent à
notre avis une possibilité attrayante pour
investir dans les stratégies de placement
alternatives. Soutenus par un environnement réglementé, liquide et transparent, ils peuvent offrir des rapports rendement/risque semblables à ceux des
hedge funds offshore. Il est vrai que cer-
taines stratégies sont difficilement applicables dans le cadre des UCITS. Vu la
dispersion des rendements et la disparité
de l’univers de placement, un contrôle de
due diligence approfondi et une sélection
minutieuse des gérants de fonds nous
semblent cruciaux.
Alternative Investments | 25/28
Trends Eté 13
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