
Projet « Actualisation RIM », rapport de synthèse phase II, septembre 2002 – juin 2003, CHU Liège
II. Le RIM et ses applications actuelles7.
Actuellement, les applications du RIM se situent dans quatre domaines distincts :
1. Communication systématique d’informations décisionnelles en direction des unités de soins,
par le biais d’un feed-back direct.
Un programme feed-back spécifique a été créé à cet effet. Les versions I et II ont cédé la place à une
version III, utilisée aujourd’hui. La nécessité de mettre au point un nouveau programme se faisait
sentir depuis longtemps déjà, mais elle est devenue plus évidente encore avec l’introduction du
nouveau logiciel RIM, lequel est doté d’une nouvelle structure de fichiers pour les données RIM, non
compatible avec la version II. Etant donné que la direction du département infirmier doit, à chaque
fois, valider les données RIM lors de leur transmission, la mise à disposition d’un tel outil d’analyse
est plus qu’indispensable.
En outre, ce sont les possibilités d'applications qui confèrent toute sa valeur à un instrument
d'enregistrement. Or, le programme Feed-back III présente cet avantage de créer des possibilités
d'applications à la source, là où les données RIM sont enregistrées, c'est-à-dire à l'hôpital. Et l'on sait
qu'un système bénéficie d'une assise d'autant plus grande qu'il est utilisé par la base. En l'occurrence,
ce seront toujours les infirmiers et infirmières qui effectueront l'enregistrement RIM.
Malheureusement, ils ne sont pas toujours récompensés directement pour la bonne volonté qu'ils
manifestent et les efforts considérables qu'ils fournissent. Sur ce plan, le programme Feedback III offre
des possibilités.
2. Communication systématique d’informations décisionnelles en direction de l’hôpital
proprement dit, par le biais d’un feed-back direct.
Pour le traitement des données ordinales, on utilise l’analyse Ridit8, développée par Bross en 1958.
Celle-ci permet de visualiser l’ensemble des activités infirmières déployées dans n’importe quelle
unité de soins et ce, par le biais de l’attribution de scores à chacun des items.
Afin de faciliter l’interprétation des scores, deux instruments sont mis à la disposition de l’utilisateur :
l’empreinte digitale et la carte nationale.
L’empreinte digitale9 est une dénomination spécifique de ce que l’on appelle techniquement un
histogramme. Cette dénomination a été choisie parce que l’histogramme offre comme l’empreinte
digitale de l’homme, des repères spécifiques en tant qu’instrument d’identification. Contrairement aux
empreintes digitales ordinaires, une empreinte digitale RIM ne permet pas d’identifier des personnes,
mais des unités de soins en fonction des 23 activités RIM.
Pour la construction de cette empreinte digitale, un score allant de -0,5 à +0,5 est calculé pour chaque
variable. Le point 0 étant considéré comme point de référence, choisi librement. Pour ce point de
référence, on calcule, par variable, la répartition de toutes les catégories possibles de réponses. Chaque
unité de soins étant alors à son tour comparée avec ce point de référence.
La carte nationale 10 positionne de manière discriminante ou non chaque unité de soins par rapport aux
autres unités de soins. Grâce à ce système graphique, l’information de plus de 2000 unités de soins,
7 Extrait du discours introductif prononcé par Monsieur C. Decoster, directeur général, Ministère fédéral des Affaires Sociales, de la Santé
Publique et de l’Environnement, Administration des Etablissements de Soins, Direction de la Politique des Soins de Santé, Bruxelles, 17
septembre 2002
8 Bross, I.D.J. (1958), “How to Use Ridit Analysis,” Biometrics, 14, 18–38. Ridit (Relative to an identified distribution)
9 Le Résumé Infirmier Minimum en Belgique : instrument de base pour la gestion des soins de santé de demain., Centrum voor
Ziekenhuiswetenschap, Katholieke Univeristeit Leuven, mandaté par le Ministère de la Santé Publique et de l’Environnement,
Administration des Etablissements de Soins, 1994, figure 1, page 23
10 Le Résumé Infirmier Minimum en Belgique : instrument de base pour la gestion des soins de santé de demain., Centrum voor
Ziekenhuiswetenschap, Katholieke Univeristeit Leuven, mandaté par le Ministère de la Santé Publique et de l’Environnement,
Administration des Etablissements de Soins, 1994, figure 2, page 24