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anglicisme français standard
(partir) une rumeur
(partir) à son compte
(partir) un journal
(partir) un magasin
Je vais (partir) mon gendre
Va (partir) l’auto
C’est lui qui a (parti) la discussion
C’est lui qui a (parti) l’incendie
lancer
s’établir, fonder, se lancer
fonder
ouvrir
lancer
faire partir
soulevé, engagé
provoqué
Des efforts ont été faits afin d’opérer une traduction de termes
anglais en langue française tel le lexique mis en place pour les
industries minières. Cependant, des pratiques sociales comme l’achat
de biens de consommation semblent, a priori, anodines. En fait, les
étiquettes sur lesquelles figurent nom du produit, composition, etc.
présentent la version anglaise en premier affichage, et la version
française comme une traduction de la précédente. Ce qui revient à
dire que pour le lecteur, aussi consommateur, la langue anglaise a,
malgré la loi 101, préséance sur la langue française. Voici quelques
exemples : l’étiquetage sur une bouteille d’huile d’olive importée
d’Italie porte en première mention « Cold pressed extra virgin olive oil »
et sa traduction française « Huile d’olive extra vierge pressée à
froid » ; une boîte renfermant des sachets de thé importés de la
province anglophone de l’Ontario présente l’intitulé du produit en
langue anglaise du côté de son ouverture, les mentions en langue
française sont au dos de l’emballage. Une majorité de produits
vendus dans cette province francophone sont ainsi conçus.
1. La Charte de la langue française, ou loi 101, fut promulguée en 1977. En
préambule à celle-ci, il est dit que : « Langue distinctive d’un peuple majoritaire-
ment francophone, la langue française permet au peuple québécois d’exprimer son
identité ».
2. Cf. Corrigeons nos anglicismes, de Jacques Laurin (Les Éditions de l’Homme,
Montréal, Québec, Canada, 1975, p. 131).