Avril 2013 Le choix du moment de l’antibioprophylaxie préopératoire : examen Contexte Méthode Complication de l’intervention chirurgicale, l’infection au site opératoire peut prolonger le séjour hospitalier, aggraver la maladie et causer la mort. Le risque d’infection au site opératoire est fonction de nombreux facteurs dont la nature de l’intervention et la santé du patient. Une telle infection survient dans 3 % des interventions en général, mais son incidence va de 2 % dans la chirurgie propre à 10 % dans la chirurgie contaminée. Quant aux mesures de prévention, citons la brièveté du séjour hospitalier avant l’intervention, la douche préopératoire, la préparation cutanée préopératoire et l’antibioprophylaxie. D’abord une recherche documentaire limitée dans les principales sources d’information, puis l’examen du titre et du résumé des mentions recensées et l’évaluation approfondie de la version intégrale des articles choisis, et, enfin, la sélection finale conformément aux critères de sélection déterminés au préalable (population, interventions, comparateurs, critères d’évaluation et plan d’étude). Technologie Les antibiotiques sont des médicaments qui combattent les infections bactériennes; administrés en prophylaxie, ils préviennent l’apparition de l’infection bactérienne. L’efficacité de l’antibioprophylaxie est bien établie en présence de risque élevé d’infection ou lorsque l’infection est susceptible d’entraîner de graves répercussions sur la santé du patient (chez le patient immunocompromis, par exemple). Sujet Une planification optimale de l’antibioprophylaxie périopératoire permet d’obtenir une concentration sanguine et tissulaire suffisante d’antibiotique. La recherche démontre que l’administration de l’antibiotique dans l’heure ou les deux heures précédant l’intervention réduit le taux d’infection au site opératoire, comparativement à l’administration de l’antibiotique plus longtemps avant la chirurgie. Cependant, il n’est pas toujours possible d’administrer l’antibiotique dans cette période. On ne sait pas si l’antibioprophylaxie administrée dans les 30 à 60 minutes avant l’opération est plus efficace que si elle était administrée tout juste avant l’opération. Le présent examen porte sur les données probantes cliniques à ce sujet dans le but d’éclairer la prise de décisions sur le choix du moment de l’antibioprophylaxie préopératoire. Messages clés Dans la prévention de l’infection au site opératoire, le moment optimal de l’administration de l’antibioprophylaxie serait de 30 à 60 minutes avant l’intervention. Les données probantes sont limitées. Ce pourrait en être autrement chez le patient présentant une affection sous-jacente ou pour ce qui est d’un antibiotique qui n’est pas examiné ici. Dans la plupart des études examinées, l’antibioprophylaxie se prolonge après l’intervention, conformément aux normes établies. Les antibiotiques évalués dans les études que couvre le présent examen sont la céfazoline, le céfuroxime, la vancomycine, la ciprofloxacine et la lévofloxacine. Résultats Du lot des 185 références répertoriées à la recherche documentaire, auxquelles s’ajoutent 7 études recensées à la recherche de littérature grise, 36 sont potentiellement pertinentes et 4 études observationnelles satisfont les critères de sélection. AVERTISSEMENT : L’information présentée ici a pour but d’éclairer la prise de décisions des patients, des professionnels de la santé, des dirigeants de systèmes de santé, des décideurs et des responsables de politiques du secteur de la santé afin d’améliorer la qualité des services de santé. Cette information ne saurait tenir lieu du discernement ou du jugement du clinicien dans la prise en charge d’un patient en particulier, du jugement professionnel qui intervient dans la prise de décisions, ni de l’avis ou de l’opinion en bonne et due forme d’un médecin. Bien que l’ACMTS ait tout mis en œuvre pour veiller à l’exactitude, à l’exhaustivité et à l’actualité du contenu, elle décline toute responsabilité à cet égard. Elle ne saurait être tenue responsable des erreurs ou omissions, des blessures, des pertes, des dommages ou des préjudices découlant de l’usage ou du mésusage de l’information contenue ou sous-entendue dans le Rapport en bref. L’ACMTS assume l’entière responsabilité de la forme et du contenu définitifs du présent Rapport en bref. Les énoncés, conclusions et points de vue qui y paraissent ne représentent pas forcément l’opinion de Santé Canada ou d’un gouvernement provincial ou territorial. La production du présent Rapport en bref a été rendue possible grâce au soutien financier de Santé Canada.