Avril 2013 L’antibioprophylaxie chez les porteurs d’implants cardiaques ou orthopédiques qui subissent une intervention dentaire : examen Contexte Méthodes Les antibiotiques à prendre par voie orale sont souvent utilisés à titre prophylactique. Chez les patients qui subissent une intervention dentaire, on les utilise pour empêcher les bactéries présentes dans la bouche de s’introduire dans la circulation, car chez les patients sensibles, de graves complications pourraient s’ensuivre, dont une endocardite infectieuse chez les porteurs d’un implant cardiaque et une infection articulaire chez les porteurs d’une prothèse articulaire. On a procédé à une recherche documentaire limitée à partir des ressources clés et examiné les titres et résumés des publications repérées. On a ensuite évalué le texte intégral des publications en vue de procéder au choix final des articles selon des critères de sélection déterminés au préalable (population, intervention, comparateur, résultats et plan des études). Technologie Les antibiotiques sont des médicaments utilisés pour combattre les infections bactériennes et, quand on les administre à titre prophylactique, ils préviennent les infections bactériennes. L’efficacité de l’antibioprophylaxie est bien démontrée chez les patients qui sont très exposés aux infections ou chez qui une infection pourrait avoir de graves conséquences (par exemple les personnes immunodéprimées). Sujet L’administration d’antibiotiques à titre prophylactique est une pratique courante chez les porteurs d’implants cardiaques ou orthopédiques qui subissent une intervention dentaire, mais on ne sait pas si des données probantes en démontrent le bien-fondé. En raison de la fréquence des interventions dentaires, du risque de résistance aux antimicrobiens et des coûts, il est important d’examiner l’efficacité clinique de l’antibioprophylaxie chez ces patients. Un examen des lignes directrices fondées sur des données probantes éclairera les décisions sur l’utilisation des antibiotiques à titre prophylactique chez les porteurs d’implants cardiaques ou orthopédiques qui subissent une intervention dentaire. Messages clés Chez les porteurs d’implants cardiaques ou orthopédiques qui subissent une chirurgie dentaire : On n’a pas repéré de données probantes démontrant le bien-fondé de l’antibioprophylaxie par voie orale. Les lignes directrices ne recommandent pas l’antibioprophylaxie par voie orale chez les porteurs d’implants orthopédiques. En ce qui concerne les porteurs d’implants cardiaques, les lignes directrices sont soit pour, soit contre la prophylaxie chez les patients à risque élevé. Résultats La recherche documentaire a permis de repérer 444 références, dont 9 articles jugés possiblement pertinents. Quatre autres articles ont été repérés dans la littérature grise. Parmi les 13 articles, cinq répondaient aux critères d’inclusion du présent examen, soit un examen méthodique et quatre ensembles de lignes directrices fondées sur des données probantes. AVERTISSEMENT : L’information présentée ici a pour but d’éclairer la prise de décisions des patients, des professionnels de la santé, des dirigeants de systèmes de santé, des décideurs et des responsables de politiques du secteur de la santé afin d’améliorer la qualité des services de santé. Cette information ne saurait tenir lieu du discernement ou du jugement du clinicien dans la prise en charge d’un patient en particulier, du jugement professionnel qui intervient dans la prise de décisions, ni de l’avis ou de l’opinion en bonne et due forme d’un médecin. Bien que l’ACMTS ait tout mis en œuvre pour veiller à l’exactitude, à l’exhaustivité et à l’actualité du contenu, elle décline toute responsabilité à cet égard. Elle ne saurait être tenue responsable des erreurs ou omissions, des blessures, des pertes, des dommages ou des préjudices découlant de l’usage ou du mésusage de l’information contenue ou sous-entendue dans le Rapport en bref. L’ACMTS assume l’entière responsabilité de la forme et du contenu définitifs du présent Rapport en bref. Les énoncés, conclusions et points de vue qui y paraissent ne représentent pas forcément l’opinion de Santé Canada ou d’un gouvernement provincial ou territorial. La production du présent Rapport en bref a été rendue possible grâce au soutien financier de Santé Canada.