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convention a pour but d’éviter la double imposition ; celle-ci ne peut évidemment intervenir si
considère que l’imposition n’est pas applicable en France.
En revanche, s’il apparaît que l’imposition est applicable en France, il faut, dans ce cas,
examiner la convention fiscale.
2) La convention fiscale peut interdire l’imposition en France en attribuant le droit
d’imposer à l’Etat étranger :
Il faut donc examiner la convention : si dans la situation étudiée, la convention attribue le
droit d’imposer à l’autre l’Etat, il faut abandonner l’imposition en France (en effet, en droit
français, la convention a une force juridique supérieur au droit interne : article 55 de la
Constitution).
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II- Le contenu d’une convention :
On prendra comme exemple la récente convention franco-espagnole du 10 octobre 1995 ,
publiée au Journal Officiel du 11 juillet 1997 ( v. le texte en annexe de ce rapport ) . Il faut
préciser que la plupart des conventions signées par la France ( plus de 100 ) comportent des
dispositions semblables et elles s'inspirent de l'un des deux " Modèles " de conventions ( celui
de l'OCDE ou celui de l'ONU ) . La convention franco-espagnole s'inspire essentiellement du
modèle de l'OCDE.
Les conventions s’appliquent, toujours, aux impôts sur le revenu et sur les sociétés, ainsi qu’à
l’impôt sur la fortune. Environ 40 conventions concernent également les droits de mutation à
titre gratuit. Les conventions ne concernent pas la TVA.
1 V. par exemple, CE 13 juillet 2007, 290266, Sté Pacific Espace : RJF 11/2007, n° 1302 ; DF 43/2007,
comm. 937 ; BDCF 11/2007, n° 132