TES EDC GEO THEME 1 corrigé

TES/L
ETUDE CRITIQUE DE DOCUMENT CORRIGEE : EVOLUTION DE L’ORGANISATION DU MONDE
INTRODUCTION :
La lecture géopolitique du monde actuel s’est profondément transformée depuis la fin de la Guerre
Froide au début des années 1990.
L’analyse de ces transformations géopolitiques est l’objet des 2 documents présentés à l’étude : ils sont
tous deux de sources scientifiques récentes et donc incontestables (Atlas du monde global, 2010 pour le
premier, et Presse de Sciences Po, 2010 pour le second) et les auteurs, des experts reconnus dans le domaine
de la géopolitique (P. Boniface et H. Védrine pour le 1er doc). La carte 1 insiste sur les transformations d’un
monde devenu multipolaire, dans lequel les puissances traditionnelles sont concurrencées par de nouvelles
puissances. Le second document aborde le thème de la complexification du monde, au travers de l’exemple
des « nouvelles conflictualités » auxquelles est confrontée l’ONU.
Comment les puissances se hiérarchisent-elles dans ce nouveau monde multipolaire, et avec quelles
conséquences sur la gouvernance mondiale ? En quoi le monde actuel continue-t-il d’être cependant un
monde conflictuel malgré le rôle de l’ONU ?
PLAN DETAILLE POSSIBLE :
1- Un monde devenu multipolaire depuis la fin de la Guerre Froide
a) Héritages de la GF :
-Analyse carte 1 : Quels sont les héritages de 1945 et de la GF ? « Membres permanents du Conseil de
Sécurité de l’ONU » (les vainqueurs de la 2de GM) = puissances dominantes + pdt la GF, 2 superpuissances =
hiérarchie des puissances avant 1990.
-Domination politique doublée d’une domination éco avec le G6/7/8 crée en 1975 mais non évoqué par la
carte.
b) Un monde multipolaire ou une gouvernance mondiale élargie :
- Carte 1 : Une gouvernance mondiale incarnée par le G20 (2009) : place des puissances émergentes, dont le
poids éco est renforcé par la mondialisation actuelle (dont les BRICS) = gouvernance économique des affaires
mondiales, mais effacement géopolitique : d’où les revendications pour devenir membre permanent du
Conseil de sécurité (distinguer les demandes des vaincus de la 2de GM, des puissances émergentes).
- Carte 1 : Multipolarité soulignée par la cartographie des principales chaines télévisuelles internationales
d’information continue, dont la majorité reste issue des grandes puissances traditionnelles du Nord (Triade)
mais concurrences de chaines issues des Suds (Moyen Orient, Chine, Indonésie, Venezuela, Maroc).
Cependant la carte ne hiérarchise pas les chaînes selon leur influence réelle (domination de CNN/BBC dans
l’info mondiale). Domination géopolitique occidentale se double ici d’une domination géoculturelle
(=uniformisation ?). Monde en réseau = mondialisation.
2 - Le rôle de l’ONU dans cette nouvelle géopolitique mondiale
a) Le rôle traditionnel de l’ONU :
- Doc 2 : Objectifs de l’ONU crée en 1945 : garantir la « sécurité collective » (la paix mondiale). Mais rôle
effacé de l’ONU pdt la GF dans la gestion des conflits (maintient des conflits dits traditionnels cad les
affrontements entre Etats ou « guerres interétatiques », citer les grandes crises de la GF). Depuis la fin de la
GF, renouveau de l’ONU, dont le Conseil de Sécurité retrouve un rôle essentiel dans la gestion des conflits,
malgré des nuances (exemple de la paralysie du Conseil dans le conflit syrien depuis 2011).
b) Les nouvelles conflictualités :
- Doc 2 : Mais certaine impuissance de l’ONU à gérer ces nouveaux conflits qui se multiplient dans certains
pays du Sud depuis la fin de la GF (« Arc de crise ») et qui peuvent durer plusieurs décennies (RDC, Soudan).
Raphaël RIGNOL
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Le texte n’évoque pas les autres menaces que l’ONU peine à gérer comme celle de la piraterie maritime,
obstacle au commerce mondial.
Conclusion :
Passage d’un monde bipolaire dominé par les puissances traditionnelles du Nord, à un monde
multipolaire, avec émergence de nouvelles concurrences (BRICS). Revendication d’une nouvelle place dans
l’organisation du monde, incarné par la place et le rôle de l’ONU et de son Conseil de Sécurité. Cependant, de
nouvelles conflictualités tendent à se substituer aux affrontements entre Etats, rendant le rôle de l’ONU plus
problématique.
La mondialisation impose donc une redistribution des cartes géopolitiques, avec l’apparition des
nouvelles puissances économiques du Sud : mais réticences des puissances traditionnelles à abandonner leurs
pouvoirs. Un symbole : les obstacles à la réforme des Etats membres du Conseil de Sécurité de l’ONU,
susceptible de jeter le discrédit sur le fonctionnement même du Conseil et d’affaiblir durablement l’ONU.
Raphaël RIGNOL
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