Châteaubriant le 22 octobre 1941

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mémoire
abattus, avec au moins 70 morts. Pour
la Hongrie actuelle, les chiffres sont de 83
cas sur 281 avions détruits, avec 40 morts,
et l’ensemble de la région fait encore apparaître dans les statistiques un total de
169 aviateurs dont les corps n’ont pas été
retrouvés, et dont un certain nombre ont
certainement été victimes de lynchages.
Personne n’est en mesure de fournir des
chiffres précis d’ensemble sur les cas de
lynchage commis dans les régions occupées par l’Allemagne nazie, comme sur le
nombre d’aviateurs ainsi assas­sinés. Ces
actions, non seulement tolé­rées, mais encouragées par les autorités nazies, n’étaient
pas forcément mentionnées dans la presse
locale, et tous les témoins n’étaient pas
des participants aux exactions. Plus de
200 cas ont été recensés avec certitude,
mais on estime parfois le total effectif
des morts dans ces conditions entre 300
et 350. L’Institut d’histoire contemporaine allemand parle, lui, ­d ’environ 1 000
­aviateurs lynchés.
Dans les années d’immédiat après-guerre,
on tenta de juger des coupables. Un tribunal militaire américain jugea à Dachau
dans une relative improvisation quelque
600 accusés dans 200 procès (les accusés
de la région « Alpes-Danube » furent jugés à Salzbourg). On a retenu cinq exécutions, 34 peines d’emprisonnement (entre
quelques mois et la perpétuité) et 24 acquittements. Ici comme ailleurs, les effets de la guerre froide se firent sentir et
un relatif oubli intervint par la suite. On
compte en Allemagne un certain nombre
de plaques ou de rappels sous une forme
ou une autre des morts violentes d’aviateurs alliés (« qui ont ­perdu la vie de ­façon
tragique », par exemple à Borkum). En
Autriche, on signale un unique rappel
public, en Hongrie par contre, aucun.
Les nazis avaient été des précurseurs
dans l’utilisation des bombardements
aériens contre des populations civiles.
L’Allemagne a certainement subi sous
les bombes alliées un sort tragique, et
cela d’autant plus que les prémisses
de ces attaques étaient erronées : la
­volonté de « tenir » n’a jamais faibli au
sein de la population, et cela, jusqu’à
la défaite ­terrestre totale. Pourtant la
tentative de détourner le ressentiment
des foules contre les aviateurs abattus,
pour protéger les dirigeants nazis, était
particulièrement vicieuse. Un aveuglement meurtrier et une action criminelle
supplémentaire à mettre au compte du
­régime hitlérien.
Jean-Luc Bellanger
LE PATRIOTE RÉSISTANT
N° 916 - février 2017
Une journée particulière
lll
(1) Une étude portant sur la région « AlpesDanube » chiffre la responsabilité de ces
catégories à plus de 60 %.
Georg HOFFMANN, Fliegerlynchjustiz,
Gewalt gegen abgeschossene alliierte
Flugzeugbesatzungen 1943-1945, (Le lynchage
des aviateurs, La violence contre les équipages
d’avions alliés abattus, 1943-1945), Ed. Ferdinand
Schoeningh, Paderborn, 2015, (non traduit).
n
- Rappel - Jörg Friedrich, Der Brand, Ed.
Ullstein Heyne List, Munich, 2002 (L'incendie :
l’Allemagne sous les bombes 1940-1945, Ed.
de Fallois, 2004).
Châteaubriant
le 22 octobre 1941
Le 22 octobre 1941, 27 résistants, internés et otages sont fusillés à la Sablière à Châteaubriant (LoireAtlantique). Depuis, ce site est devenu symbole et lieu de rassemblement. Dans la ferme attenante
transformée en Musée, une exposition temporaire consacrée cette année à la négation de l’homme dans
l’univers concentrationnaire nazi accueille le public jusqu’au 14 octobre 2017. Présentation.
L
e 20 octobre 1941 le Feld Kommandant
Karl Hotz est exécuté à Nantes par
un groupe de trois résistants.
Les Allemands décident en représailles
de fusiller 50 otages deux jours plus
tard et le même jour, le 22 octobre 1941,
16 otages sont fusillés à Nantes (44),
5 otages au Mont-Valérien à Suresnes
(92), près de Paris, et 27 autres hommes
à Châteaubriant (44).
L'exécution des 50 otages – en fait 48 –
provoque une immense émotion dans
le pays et dans le monde. La tragédie est
très vite connue par le r­ écit Le témoin des
martyrs rédigé par Louis Aragon, écrit,
imprimé, distribué clandestinement et
diffusé par les radios de Londres et de
Moscou. Le Général de Gaulle au micro de la BBC depuis Londres propose
un garde-à-vous ­national le 31 octobre.
L'exécution, une des premières fusillades
collectives en France, a une résonnance
extraordinaire à laquelle les Allemands
ne s'attendaient pas.
Le camp de Choisel
à Châteaubriant
Avant la Seconde Guerre mondiale,
Châteaubriant est une petite ville
bretonne, sous-préfecture de LoireInférieure, dominée par son château,
importante par ses usines de matériel
agricole et sa gare. Au printemps 1940,
la cité vit l'exode de milliers de migrants
avec ses militaires et civils. Avec l'arrivée des troupes allemandes nazies,
45 000 militaires français sont prisonniers, entassés dans quatre camps, puis
transférés en Allemagne.
Un seul camp y est conservé, le camp de
Choisel, quartier situé à deux kilomètres
du centre-ville de Châteaubriant. Fin
avril 1941, y sont internés les premiers
résistants : ouvriers des arsenaux, marins
bretons arrêtés comme communistes ou
militants de la CGT. En mai, arrivent les
« Parisiens », 54 puis 100 hommes, tous
communistes, puis 14 gaullistes de la région. En septembre, viennent s'ajouter, venus des prisons parisiennes, 87 hommes
et 46 femmes. En octobre 1941, ils et elles
sont 600 interné(e) s dans les baraques
du camp de Choisel.
C'est en début d'après-midi, le mercredi 22 octobre 1941, que les Allemands
réunissent les 27 résistants-otages dans
la baraque 6, pour leur remettre une
feuille de papier et une enveloppe. Leurs
­dernières lettres bouleversantes et d'une
grande humanité seront bientôt connues
de tous, notamment celle écrite pour sa
famille par Guy Môquet, 17 ans.
Aujourd'hui disparu, le camp a fait
l'objet d'une nouvelle sculpture en pierre
inaugurée le 22 octobre 2016 pour se souvenir de ce lieu d'enfermement organisé et géré par Vichy, pour y interner les
« indésirables et terroristes » pendant
l'Occupation.
La sablière-carrière
des fusillés à Châteaubriant
Ce mercredi 22 octobre 1941, le temps
est superbe et c'est jour de marché à
Châteaubriant.
Les 27 internés et otages sont conduits
à la Sablière, située à la sortie de la ville,
à deux kilomètres du centre, pour y être
fusillés. Le sinistre convoi traverse la
ville et les otages, répartis par groupe
de neuf, menottes aux mains, en trois
camions, chantent l'Internationale et la
Marseillaise.
A la carrière les Allemands ont ­planté
neuf poteaux et 90 soldats allemands
­forment le peloton d'exécution, qui se
déroule en trois salves à 15 h 50, 16 h et à
16 h 10. Les otages ont tous refusé d'avoir
les yeux bandés et les mains liées. Ils
meurent en chantant.
Les habitants de Châteaubriant, le lendemain, malgré les risques de répression,
viennent fleurir les lieux d'exécution à la
Sablière. Depuis, chaque année en ­octobre,
une foule considérable vient perpétuer le
souvenir. Ainsi le 23 ­octobre 2016, p­ lusieurs
milliers de jeunes et d'anciens, venant de
partout, sont présents pour commémorer le 75e anniversaire des 27 fusillés de
Châteaubriant et ­affirmer par leur présence
leur fidélité à la mémoire de la Résistance.
La Sablière-Carrière des Fusillés, propriété de l'Amicale de ChâteaubriantVoves-Rouillé-Aincourt (autant de noms
de camps), est aujourd'hui un site historique classé. L’Amicale en est propriétaire depuis 1945. Progressivement, elle
a acquis le terrain et les parcelles avoisinantes, lançant une souscription en 1950,
pour ériger une sculpture monumentale
en pierre, disposer 27 stèles en pourtour du
site afin d'informer les ­v isiteurs – 12 000
par an en moyenne – et aménager la ferme
en Musée de la Résistance en 2001.
Jean-Paul Le Maguet
Administrateur au Musée de la Résistance
de Châteaubriant • Membre du Conseil
scientifique du Musée de la Résistance
nationale (MRN) • Conservateur honoraire
du Patrimoine.
Exposition temporaire
au musée de la Résistance
de Chateaubriant
La ferme est transformée en Musée
dont la gestion et la programmation
est confiée aux Amis du Musée de la
Résistance de Châteaubriant. Ouvert
en octobre 2001, il a été conçu et réalisé par le Musée de la Résistance nationale (MRN) de Champigny-sur-Marne
(94), appuyé par le Collectif Histoire de
Châteaubriant mêlant résistants, ayantsdroit, enseignants, passionnés d'histoire
de la Résistance et d'histoire de la région.
Musée de site, il présente la vie et les résistances dans le camp de Choisel, évoque
les nombreux camps d'internement, les
otages à travers des collections présentant les objets des internés, comme la
pipe de Jean-Pierre Timbaud ou la valise de Guy Môquet, alternant avec des
photos, des articles de presse, des lettres
et des affiches. Une salle est consacrée à
la Résistance en Pays de Châteaubriant.
Présentée actuellement, La négation
de l'homme dans les camps nazis 19331945 est la dixième exposition temporaire créée par les Amis du Musée de
la Résistance de Châteaubriant, travail
réalisé en commun avec le réseau des
Musées de la Résistance.
12 panneaux (cf. page ci-contre) accompagnés d'une cinquantaine d'objets présente les idées du nazisme – racisme,
exclusion – les premiers camps créés
par Hitler dès 1933 pour y enfermer les
opposants politiques, les dénonciations
des camps en France et en Allemagne
alternent, mettant en valeur images et
textes connus ou inédits. Le transport
des déportés en Allemagne, l'arrivée au
camp dans un système concentrationnaire pensé pour désorienter, déshumaniser, le génocide juif sont aussi évoqués,
comme la déportation des enfants. La
vie quotidienne et le travail dans les
camps font l'objet de deux panneaux,
de même que la dénonciation faite par
Marie-Claude Vaillant-Couturier dans ses
­articles de presse et ses p
­ hotos p
­ ubliées
avant-guerre.
Les sanctions et les jugements contre
les responsables nazis sont au centre
des actes d'accusation lors du procès
de Nuremberg en 1945-1946 qui contribuent à une notion nouvelle : le crime
contre l'humanité. Après l'ouverture des
camps en 1945, la réflexion sur la nature
des crimes nazis, la ­capacité à écouter
les témoins apportent des éléments
sur la violence politique et les notions
de reconstruction et de résilience. lll
mémoire
LE PATRIOTE RÉSISTANT
N° 916 - février 2017
Au programme
• samedi 20 mai - 19h-23h - nuit européenne des musées. Projections du docu­
mentaire Un automne 1941 réalisé par
Marc Grangiens en 2006, au Musée de
la Résistance de Châteaubriant.
• Mardi 23 mai - 14h-17h - journée natio­
nale de la résistance dans la cour du
Musée de la Résistance de Châteaubriant,
poèmes et chansons de la Résistance et
de la Déportation par le Théâtre Messidor
de Châteaubriant et les élèves du Collège
Robert Schuman et du Lycée Guy Môquet
à Châteaubriant.
• samedi 16 et dimanche 17 septembre
– 14h-18h – journées européennes du
­patrimoine. Entrée libre et gratuite
Le site internet, mis à jour en permanence, permet une consultation complète sur la Carrière, le Musée et ses
contenus, les collections et les événements s'y déroulant, les expositions itinérantes qui peuvent être prêtées aux
scolaires, centres culturels, comités d'établissement, municipalités, musées et
biblio­thèques.
Des documents y sont téléchargeables
comme les dossiers pédagogiques :
­primaire, collège et lycée.
n Contact :
Musée de la Résistance.
La Sablière-Carrière des Fusillés
44 110 Châteaubriant.
Tél. : 02 40 28 60 36.
Courriel : contact.musee.resistance
@orange.fr • www.musee-resistancechateaubriant.fr (Office de Tourisme.
Tél. : 02 40 28 20 90)
Un des 12 panneaux installés
pour l'exposition temporaire
créée par les Amis du Musée
de la Résistance
de Châteaubriant.
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Le procès
de la Gestapo de Troyes
2e partie : Metz 1951-1952
Le tribunal de Nuremberg, réuni de novembre 1945 à octobre 1946, jugea et condamna 24 principaux
responsables nazis pour « complot, crimes de guerre et crimes contre l’humanité ». Cinq des chefs de la
Gestapo de Troyes comparurent à Metz entre le 12 juillet 1951 et le 25 juillet 1952. Récit.
C
es cinq responsables, Joseph ­p récises c­ oncernant les activités de 27 ­janvier 1944 : vol de la cave au ­g renier
Hellenthal né le 1er novembre 1901 chaque ­a ccusé à Troyes et dans l’Aube. dans la maison de M. Herscovici, méà Saint-Ingbert (Sarre), Friedrich
decin, à Nogent-sur-Aube. La Gestapo
Ochs, né le 25 janvier 1910 à Urloffen Enquêtes préliminaires
revint trois fois pour se servir. 12 mai
(Bade), Karl Krell, né le 15 ­février 1906 à
Dès la Libération, des enquêtes sont 1944, pillage de la maison de M. Doré
Wriesen sur Oder (Brandenburg), Hans diligentées. Les gendarmes sillonnent le à Luyères. Il fut déporté à Dachau avec
Pfeffer (parfois écrit Pfeiffer), né le 28 août département pour recueillir des témoi- plusieurs personnes. 26 mai 1944 : pillage
1907 à Offenbach, et Rudolf Vetter, né gnages concernant les accusés. C’est le et tortures à Chauffour-lès-Bailly chez
le 4 janvier 1898 à Vienne, (Hesse), sont juge de Metz, le Capitaine Bernier qui M. Hurtault qui en mourut. Wiegand est
tous membres du Sicherheitsdienst. Ils leur donne mandat par commission présent. 26 juin 1944 : après la mort de
seront plus précisément jugés pour « as- roga­toire, d’enquêter dans le cadre de la neuf Allemands, ceux-ci se ­déchaînèrent
sociation de malfaiteurs », « violences procédure engagée contre « Hellenthal et au village de la Chaise contre la populavolontaires préméditées », « violences consorts, inculpés d’association de mal- tion, tortures, vols, enfermements. Mêmes
volontaires préméditées ayant entraîné faiteurs. » Les « Services de recherches
scènes à Lavau, Courteranges, La
la mort sans intention de la donChapelle-Saint-Luc, Palis, Marcilly
ner », « complicité d’assassinat ».
le Hayer, Landreville, Essoyes et
L’expression « crimes de guerre »
dans les communes traversées
sera parfois prononcée au cours
par les Allemands dans leur fuite.
des ­audiences.
Des enquêtes eurent lieu à proLe tribunal militaire de Metz
pos de Montgueux et Creney en
­i nsiste pour dire qu’il ne juge pas la
tant que lieux de supplices, de
police allemande dans son ­ensemble
Rigny la Nonneuse, Saint-Mards
mais la conduite particulière de
en Othe et Mussy sur Seine, en
­chacun des accusés, « qui a de son
tant que maquis attaqués en force,
plein gré adhéré à une formation
de Buchères et ses 67 innocents
dont il pouvait se rendre compte que
massacrés. Beaucoup d’aboutirent
les méthodes étaient contraires aux
pas comme Buchères et Creney,
lois et usages de la guerre. » La déles criminels n’étant que de passage, le ­nécessaire n’a pas été fait
fense demande à ce que le tribunal
ait à juger si les faits reprochés sont
pour les retrouver, au grand dam
couverts ou non par les conventions
des familles.
internationales, car ces lois « doivent
Des interrogatoires prélimiprévaloir sur toutes les lois internes
naires de témoins, résistants,
même contraires. » Auquel cas les préou personnes ayant fréquenté
Titre de Libération-Champagne, le
venus sont innocents pour avoir obéi
les Allemands, avaient eu lieu
15 décembre 1948, lors de la pré-enquête.
à leur hiérarchie. Argument éternel
dès 1945. Des ouvriers comme
du coupable : j’ai obéi aux ordres ! Mais des criminels de guerre » font égale- messieurs Lehlin, Hennicker et Gaillard,
le tribunal réplique qu’il ne juge que la ment des enquêtes (dont l’interrogatoire peintres travaillant pour l’entreprise
conduite particulière de l’accusé à son de Maurice Mizelle en mars 1946, qui Weber dans les locaux de la Gestapo
semble confondre Hellenthal et d’autres indiquèrent « avoir entendu les coups et
niveau de responsabilité.
Le 12 juillet 1951, le substitut Maurel « Joseph » connus des prisonniers pour les cris et imaginé des scènes de sauvaleurs bruta­l ités à la prison Hennequin, gerie ». Le chauffeur Eric Unruh, charpeut commencer l’exposé des faits.
Le Tribunal de Metz situé rue du Joseph Gutmann et Joseph Wetter. On gé de conduire Vetter et Hellenthal,
Cambou est un ancien Militärgericht, parle de « Joseph le tueur » à propos de 2 rue de Preize, pour l’arrestation du
un bâtiment construit dans le style l’un d’eux). Concernant Ochs, le tribunal communiste Henri Gillon, abattu par
néo-renaissance voulu par Guillaume militaire permanent de Paris demande Ochs alors qu’il tente de ­s’enfuir, est
II du temps de l’occupation allemande lui aussi des enquêtes. Les inspecteurs ­é galement entendu.
Le 4 mai 1949, le Français Henri Jacquet
(Metz ayant été intégré dans le Bezirk Despagne, et Adam, le c­ ommissaire
Lothringen en 1870, puis dans le Gau Charbonneau agissent donc dans cette est « extrait » de la prison de Metz où il
Westmark du IIIe Reich en 1940). Il a procédure.
purge une peine de 20 ans de t­ ravaux
servi alors de prison militaire et de
On essaie d’abord de cerner les respon- ­forcés. C’est le fameux commissaire spétribunal. Juste retour des choses, on sabilités pour les plus importants abus cial de la police de sûreté de Reims, détal’a utilisé après 1945 pour juger les SS et brigandages attribués à la Gestapo.
ché pour la lutte anticommuniste, et dont
du camp du Struthof et du camp de
3 octobre 1943 : pillage de la maison nombre de résistants ont eu ­beaucoup à
Woippy en Moselle. Cette fois, ce sont Tripogney à Rumilly-lès-Vaudes. Butin souffrir en particulier Madeleine Billat ou
les membres de la Gestapo de Troyes, entassé sur trois camions. 14 mars 1944 : Eugène Kilian, tabassés par lui au commisrestés emprisonnés depuis la Libération. incendie de la maison Rato à Auxon après sariat de Troyes et à Hennequin. Jacquet,
Après les ­t émoignages et les interro- son arrestation. 18 mars 1944 : incendie de interrogé, répond qu’il ne sait pas grandgatoires des ­a ccusés, le tribunal aura la ferme du Perchois à Saint-Phal, gardien chose et qu’il n’avait pas beaucoup de
à répondre à huit-clos à 14 questions assommé, vol de 24 vaches et d’argent. rapports avec la Gestapo. Air connu. lll
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