Géopolitique du Risque : inauguration d`une Chaire AXA à l`Ecole

Géopolitique du Risque : inauguration d’une Chaire AXA à l’Ecole
normale supérieure, pionnière à l’échelle mondiale
Paris, 14 Décembre 2016 - Les risques qui menacent nos sociétés contemporaines sont de plus en plus
diffus et difficiles à saisir et à anticiper. Pour faire évoluer la recherche en géopolitique dans son lien au
risque, le Fonds AXA pour la Recherche soutient l’Ecole normale supérieure (ENS) en titularisant le
Professeur J. Peter Burgess, chercheur en philosophie et sciences politiques, d’une Chaire AXA inédite en
Géopolitique du Risque. Ses recherches visent à comprendre les dimensions culturelles, sociales et
politiques des risques contemporains qui menacent nos sociétés dans un monde de plus en plus
interconnecté. Cette Chaire est soutenue par AXA à hauteur d’un million d'euros pour 10 ans.
Nous vivons dans une nouvelle ère du risque. Jamais auparavant, l’incertitude n’avait autant régi nos vies. La
mondialisation a fait apparaître des risques nouveaux et en a amplifié d’autres. Le Professeur J. Peter
Burgess est à la tête d’un nouveau programme d’étude créé pour mettre en évidence la manière dont ces
incertitudes ont un impact et politisent la vie d’aujourd’hui. Il estime que les approches traditionnelles en
matière d’analyse des risques négligent certains aspects fondamentaux de nos réactions face à l’incertitude.
Pour contribuer à changer cette situation, son réseau interdisciplinaire de chercheurs a pour objectif de
trouver de nouvelles méthodologies de compréhension et d’évaluation des risques.
Les domaines de recherche privilégiés : la religion, les algorithmes, l’éthique
« Mon hypothèse est qu’il faut aborder le risque davantage comme une problématique culturelle, sociale, et
même morale », explique le Professeur J. Peter Burgess. Son équipe se concentrera sur les domaines de la
religion, des algorithmes et de l’éthique. Avec des études sur la géographie humaine, le droit international et
la théorie de la décision, il espère donner à la gestion du risque une résonnance plus humaine.

La religion joue aujourd’hui un rôle incontournable dans la politique internationale. L’une des
équipes travaillera sur les incertitudes qui résultent de la connaissance partielle d’autres systèmes
de croyances.

Le Big data apparaît comme une nouvelle stratégie de gestion de l’incertitude, suscitant
l’engouement dans la plupart des secteurs d’activité et de gouvernement. Le groupe de recherche
s’attachera à envisager les spécificités et enjeux de cette « gouvernementalité algorithmique », à
travers les nouveaux modes de production du savoir, les nouveaux modes d’exercice du pouvoir et
les processus de subjectivation individuelle et collective qu’elle suscite, produit ou empêche.

L’éthique, dans son rapport à l’incertitude. L’incertitude grandissante de notre avenir nécessite des
prérequis étiques. La Chaire AXA en Géopolitique du Risque s’intéressera aux implications éthiques
de l’incertitude, à l’épistémologie de l’incertitude et à l’éthique du risque, tant au niveau
interpersonnel que national-politique, et même international.
Pour en savoir plus, visitez la page projet de la Chaire AXA en Géopolitique du Risque.
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Des applications concrètes pour nos dirigeants et les acteurs de l’évaluation des risques
Les recherches menées par les équipes du Professeur J. Peter Burgess pourraient mener à des applications
concrètes pour la sphère politique, les assureurs et d’autres secteurs d’évaluation des risques. L’approche
mathématique qu’utilisent aujourd’hui les assureurs ne prend pas en compte l’incidence des valeurs
sociales.
Les travaux du Professeur J. Peter Burgess permettront à terme de prendre en compte la réalité des
comportements humains, comme par exemple la tendance dans le Nord de l’Europe à faire confiance aux
institutions d’État et celle, dans le Sud de l’Europe, à compter sur la famille en cas de futur incertain. « Ces
dynamiques individuelles ont réellement des choses à nous apprendre sur la manière dont les gens vivent le
risque. », explique Sandrine Duchêne, Secrétaire Générale d’AXA France et Sponsor AXA de la Chaire
Géopolitique du Risque. « AXA est un acteur engagé qui adapte son offre aux réalités du terrain et aux
évolutions de la société. En matière de risques, c’est primordial. » ajoute-elle. Une image plus fidèle de
l’expérience humaine mènera à de meilleures solutions pour la gestion des risques, à l’échelle des individus,
des institutions, des commerces et au-delà. C’est l’objectif de la Chaire AXA en Géopolitique du Risque.
Actuellement, l'engagement financier d'AXA auprès des institutions académiques françaises s'élève à 42.9
millions d'euros. Cette contribution soutient 185 projets au total sur les risques socio-économiques,
environnementaux, et pesants sur la vie humaine.
200 millions d'euros pour soutenir la recherche sur les risques
Le Fonds AXA pour la Recherche est une initiative de mécénat scientifique du leader mondial de l’assurance AXA pour
comprendre et agir sur les risques d’aujourd’hui et de demain. Doté de 200 M€ jusqu’en 2018, le Fonds soutient la
recherche fondamentale d’excellence pour prévenir les risques environnementaux, socio-économiques et pesant sur la
vie humaine. Depuis sa création en 2007, 492 projets menés par des chercheurs de 51 nationalités différentes et
travaillant dans 269 universités dans 33 pays ont été soutenus. Le Fonds AXA pour la Recherche encourage également
les chercheurs à partager leur savoir pour le bénéfice de la société.
Pour plus d’informations : axa-research.org gallery.axa-research.org @AXAResearchFund
A propos de l’ENS
L’École normale supérieure est un établissement d’enseignement supérieur et de recherche de niveau mondial formant
plus de 2 000 étudiants, dont 600 doctorants et 200 post-doctorants, aux carrières de la recherche scientifique, de
l’enseignement universitaire et secondaire, ainsi qu’au service des administrations de l’État, des collectivités
territoriales, des établissements publics et des entreprises. Largement ouverte à l’international, forte de 15
départements, 31 unités de recherche et de plus d’une centaine d’équipes de recherche couvrant l’essentiel des
disciplines, des humanités et des sciences sociales aux sciences de la vie et de la matière, l’École normale supérieure est
régulièrement distinguée et compte aujourd’hui 13 prix Nobel, 10 médailles Fields, 28 médailles d’or du CNRS. L’ENS a
la volonté de développer des partenariats avec des entreprises menant des activités de haute technologie et est
membre fondateur de l’Université de recherche Paris Sciences et Lettres
Contacts presse
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