F i c h e a r g u m e n ta i r e EUROPE : UN NOUVEAU CAP, DE NOUVELLES PRIORITÉS, DE NOUVEAUX ESPOIRS Le bilan de la droite Lorsque la gauche est arrivée aux responsabilités du pays en mai-juin 2012, la crise s’était aggravée du fait des politiques d’austérité engagées par les conservateurs majoritaires à la commission, au Parlement et parmi les chefs d’État et de gouvernement. Le résultat ne fut pas seulement économique, comme on l’a vu en Grèce ou ailleurs, c’est la démocratie et le tissu social même qui ont été abîmés. La diplomatie française époque Sarkozy s’alignait sur la ligne dure des conservateurs européens. L’Union européenne, comme la zone euro, furent au bord de la dislocation. Les avancées obtenues depuis 20 mois À la politique du coup de menton de Nicolas Sarkozy, a succédé la politique de conviction de François Hollande. En Europe, on ne gouverne pas à coup d’injonctions. Après le choix de l’austérité contre la croissance, le nouveau gouvernement français a fait le choix de la croissance contre l’austérité par la conclusion d’un pacte de croissance de 120 milliards d’euros, dès l’été 2012 afin de redonner la priorité à l’emploi par la relance économique et, inversement, à la relance par l’emploi. Le lancement d’un plan emploi pour les jeunes à l’initiative du couple franco-allemand. La réorientation de la PAC - plus équitable et plus écologique - pour une répartition juste, notamment pour ceux qui en ont le plus besoin, c’est-à-dire les petites exploitations agricoles et les éleveurs. L’instauration souhaitée d’une taxation sur les transactions financières pour lutter contre la spéculation et financer des politiques d’infrastructures et de développement. L’accord sur l’Union bancaire, pour conjurer et prévenir les risques de dérapage et de crise financière : en cas de crise financière, les banques et non plus les contribuables ou les États paieront pour les erreurs des banquiers. Relance de la lutte coordonnée contre la fraude et l’évasion fiscales. L’évolution de la doctrine de la BCE, assortie d’une baisse continue des taux directeurs et d’une politique de rachat d’une partie des dettes souveraines de certains pays européens, pour briser la spéculation et revenir partout à des taux d’intérêt soutenables pour les économies nationales. La renégociation de la directive sur le détachement des travailleurs et les avancées obtenues en 2012 contre les pratiques abusives au sein de l’Union pour stopper le dumping social et lutter contre les crispations identitaires. L’obtention d’un délai supplémentaire grâce à la crédibilité retrouvée de l’économie française pour le retour à un niveau de déficit budgétaire annuel inférieur à 3% du PIB pour ne pas contrarier le nécessaire processus de relance économique, sans laquelle il n’est pas de saine maîtrise des finances publiques. Les perspectives D’abord la relance du moteur franco-allemand afin de donner sens et élan à la construction européenne, l’année de la célébration du centenaire de 1914 ; Mise en place progressive d’un salaire minimum pour conjurer le risque de déflation ; Priorité absolue à l’objectif de croissance durable, fondée sur une nécessaire transition énergétique ; Marche vers l’harmonisation sociale et fiscale face aux effets du dumping social et du « moins disant fiscal », ce qui suppose une vraie détermination contre les paradis fiscaux ; Coordination des politiques économiques et budgétaires pour mieux encadrer les politiques monétaires. L’avènement d’une majorité de gauche au Parlement européen pour changer la donne et amplifier le mouvement de réorientation de la construction européenne. Le repli sur les solutions nationales ou derrière des frontières illusoires constitue un contresens économique et politique. L’avenir de notre pays, la France, passe par une Europe de la croissance et de l’emploi. La poursuite de sa réorientation représente une étape clé de notre réussite collective.