Roland Alibert
Alias : de Falconnet
Roland Alibert, est né le 28 février 1917 à Paris dans une famille originaire du Médoc. Son père, Louis Alibert,
était homme de lettres.
Bachelier, il est élève officier de marine marchande en 1936 avant de faire son service
militaire dans la Marine l’année suivante. Il reste sous les drapeaux en raison de la déclaration
de guerre de 1939.
Refusant l’armistice, il s'évade du croiseur Duquesne
Très rapidement ensuite, il rejoint le
, basé à Alexandrie avec la « Force X »,
et rejoint les Britanniques. Ceux-ci lui confient un boutre avec lequel il chasse quelque temps
les sous-marins italiens dans la Mer Rouge.
1er Bataillon d'infanterie de marine (1er BIM) rallié à la France
Libre où lui-même s'engage sous le pseudonyme de Roland de Falconnet.
Affecté à la 3e Compagnie du BIM, il prend part à la campagne d’Erythrée en avril 1941, et
notamment aux combats Keren et de Massaoua où il prend seul un fortin italien, faisant une
cinquantaine de prisonniers.
En Syrie, en juin 1941, il réussit, avec son fusil antichar, à immobiliser un char ennemi.
A la suite de cette campagne, il suit les cours d’élève aspirant de Damas et sort dans les
premiers de sa promotion.
Ses bons résultats le font nommer officier d’Etat-major de la 2e Brigade française libre, ce qui
ne l’enchante pas, et il participe dans ces conditions, comme sous-lieutenant, à la bataille
d'El Alamein en octobre 1942, étant constamment en première ligne « pour se rendre mieux
compte de la situation ».
Fin 1942, il obtient d’être affecté au Bataillon de marche n° 11 (BM 11), sous les ordres du
capitaine Hugo Chef de section, il prend part ensuite, en 1943, à la campagne de Tunisie au
cours de laquelle il est blessé en sautant sur une mine. Roland Alibert est promu lieutenant en
mars 1944.
Le 17 mai 1944, pendant la campagne d’Italie, lors de l'assaut d'une maison du village de
Casa Chiara de Liri, le lieutenant de Falconnet, à la tête de ses hommes, tombe sous les balles
ennemies. Il est inhumé au cimetière de Miano à Naples.
• Chevalier de la Légion d'Honneur
• Compagnon de la Libération - décret du 29 décembre 1944
• Croix de Guerre 39/45
• Médaille Coloniale avec agrafes "Erythrée", "Libye", "Tunisie"
• Médaille Commémorative des Services Volontaires dans la France Libre
René Amiot
René Amiot est né le 15 janvier 1914 à Argenteuil ; son père
était ingénieur en constructions navales.
Il effectue son service militaire au 5e Chasseurs d'Afrique à
Alger en 1935-1936 et devient lui-même ingénieur agricole
dans le nord-est de la France.
Rengagé en 1939, il est détaché comme officier d'active en
avril 1940 à l'Intendance au Moyen-Congo.
Il y entend l'appel du 18 juin et rallie la France libre dès le
lendemain, par l'intermédiaire de l'ambassade d'Angleterre à
Léopoldville.
Caché au Congo depuis le 19 juin, il participe activement avec
le médecin général Sicé et le commandant Delange, au
ralliement, sans heurts, de Brazzaville au général de Gaulle, le
28 août 1940, entraînant de nombreux camarades hésitants.
René Amiot
Malgré une santé précaire, volontaire, il est versé au Bataillon de Marche n° 1 (BM 1) où il participe brillamment
comme sous-officier, chef de section, à la campagne du Gabon et reçoit une citation. En Syrie, il est
grièvement blessé par une balle au bras le 19 juin 1941 au Djebel Kelb au cours d'une contre-
attaque mais refuse de se laisser évacuer.
Avec le BM 11, créé au Levant en octobre 1941 par dédoublement du BM 1, il participe aux campagnes de
Libye et est blessé par mine devant El Alamein en octobre 1942.
Blessé de nouveau par éclats d'obus en Tripolitaine en 1943, il prend part à la fin de la campagne de Tunisie.
Malade, il rejoint la 1ère Division française libre en Italie. Passé au service de santé, il "fait preuve du plus grand
sang-froid, protège son personnel et prend une part active à l'évacuation des blessés", lors du bombardement du
QG n° 50 de la Division le 13 juin 1944.
René Amiot débarque en Provence, à Cavalaire, le 15 août 1944 et participe à la campagne de France.
Evacué sanitaire à la fin de 1944, il termine la guerre au grade de lieutenant et poursuit sa carrière au service de
santé des troupes coloniales, notamment à Dakar.
Placé en non activité en 1955, il sert au titre de la Coopération à Madagascar et au Gabon où il dirige un hôpital
de lépreux dans la province d'Oyem.
Alors qu'il est chef des services administratifs de l'Ecole du Pharo à Marseille, il prend sa retraite en 1965 avec le
grade de commandant.
Administrateur de sociétés ou directeur administratif, René Amiot effectue également des missions bénévoles au
profit des fondations Follereau et de l'Ordre Souverain de Malte, auprès des lépreux de l'Afrique noire.
Il se retire dans la Drôme en 1978 ; il effectue néanmoins une dernière mission chez les lépreux du Nord Gabon
en 1983.
René Amiot est décédé à Lyon le 1er novembre 1985.
• Officier de la Légion d'Honneur
• Compagnon de la Libération - décret du 18 janvier 1946
• Officier de l'Ordre National du Mérite
• Croix de Guerre 39/45 (2 citations)
• Médaille de la Résistance
• Médaille Coloniale avec agrafes "AFL", "Libye", "Tunisie"
• Médaille des Blessés
• Croix du Combattant Volontaire
• Médaille du Levant
• Médaille Commémorative 39/45
• Médaille Commémorative des Services Volontaires dans la France Libre
Roger André
Roger André est né le 13 décembre 1914 à Saint-Laurent-les-
Eaux (Loir et Cher). Mobilisé à la déclaration de guerre, son
père avait été tué à Crouy (Aisne) le 9 novembre 1914.
En 1935, après l'obtention de son baccalauréat et deux années de
Mathématiques spéciales, il est reçu à Saint-Cyr (promotion
Lyautey).
A sa sortie de l'école, en 1937, il est affecté comme sous-
lieutenant au 7e RTA à Touggourt en Algérie.
Il est promu lieutenant en octobre 1939.
Rallié aux Forces françaises libres à Beyrouth le 21 août 1941, il
est affecté, le 1er septembre, comme commandant à la 22e
Compagnie autonome nord africaine (22e CNA) alors en
formation à Saïda puis à Homs.
Roger André
En décembre 1941, il est placé sous les ordres du capitaine Lequesne, en qualité d'adjoint au commandant de la
22e CNA qui est intégrée immédiatement à la 1ère Brigade française libre sous les ordres du général Koenig.
Il prend part à la campagne de Libye et aux combats de Bir-Hakeim où, volontaire pour toutes les missions
périlleuses, il effectue, de nuit, plusieurs missions à l'intérieur des lignes ennemies.
Le 30 mai 1942, il est blessé une première fois, par balle, au cours d'une reconnaissance faite sous le feu de
l'infanterie allemande mais parvient à rejoindre son unité. Il est de nouveau blessé très grièvement par des éclats
d'obus le 10 juin. Lors de la sortie de vive force, en pleine nuit, l'ambulance qui le transporte est capturée.
Il est fait prisonnier, évacué d'abord à Derna en Libye où il est opéré puis transféré par bateau hôpital sur l'Italie
où il est soigné. Il séjourne successivement à l'hôpital de Caserta, de Castel San Pietro d'Emilia et d'Altamura.
Rapatrié comme grand blessé, il est embarqué à Bari et échangé à Smyrne le 18 avril 1943 en même temps que
d'autres grands blessés. Il est ensuite placé à l'hôpital Maurice Rottier à Beyrouth pendant un mois.
Rétabli, le capitaine André sert à l'Etat-major du Moyen-Orient à Beyrouth comme adjoint puis comme chef du
2ème Bureau avant d'être nommé à Alger comme aide de camp du général Koenig le 1er septembre 1943.
Le 1er janvier 1944, Roger André est muté à Meknès comme chef de cabinet du général Collet qu'il accompagne
à Toulouse en septembre 1944.
Affecté le 1er janvier 1945 à la Division du général Cazaud comme commandant de la Compagnie antichar du
14ème RI jusqu'au 8 mai 1945.
De 1945 à 1950, il est diplômé d'Etat-major et sert à l'E.M du général commandant en chef français en
Allemagne puis à Fribourg, à celui du général commandant la Zone Sud.
De 1950 à 1952, promu chef de bataillon, il sert à l'Etat-major du général de Larminat à Paris.
En juin 1952 Roger André est affecté en Indochine où il commande le 2e Bataillon du 2e RTA en opérations. De
septembre 1953 à la fin de 1954, il exerce les fonctions de sous-chef d'E.M. du Centre Vietnam à Hue.
En 1955, de retour en France il sert successivement à l'E.M.A.T. puis à celui du général de Larminat, et à l'E.M.
de l'Inspection en A.F.N. à Paris avant d'être détaché à Londres au Groupe de Planning de l'opération "Port-
Saïd", puis à l'E.M. du général commandant le Corps expéditionnaire franco-britannique à Chypre.
En octobre 1958, il est muté en Algérie, à l'E.M. du général commandant la Zone Est saharien puis, en 1960,
promu entre-temps au grade de lieutenant-colonel, il est nommé adjoint "Terre" du Commandant du Centre
Amphibie.
En juin 1961, Roger André est muté à Paris, comme chef du bureau "Missions" de la Direction de la Sécurité
militaire.
Promu au grade de colonel en juillet 1962.
En juillet 1963, il commande le 19e Groupe de Chasseurs mécanisés aux FFA.
Deux plus tard, auditeur au Centre des hautes études militaires et à l'Institut des Hautes études de Défense
nationale à Paris.
En août 1966, il est nommé commandant des Troupes et Services de Berlin et en septembre 1968, il est adjoint
au général commandant la 3e Division aux FFA à Fribourg.
Adjoint au général gouverneur militaire de Paris, il est mis à la retraite sur sa demande le 31 octobre 1970 avec
le grade de général de brigade.
Roger André est décédé à Lyon le 28 février 1999. Les obsèques se sont déroulées en l'Eglise de Saint-Pathin à
Lyon.
• Commandeur de la Légion d'Honneur
• Compagnon de la Libération - décret du 2 juin 1943
• Croix de Guerre 39/45 avec palme
• Croix de Guerre des TOE (2 citations)
• Croix de la Valeur Militaire (2 citations)
• Croix du Combattant Volontaire 39/45
• Croix du Combattant Volontaire de la Résistance
• Croix du Combattant
• Médaille Coloniale avec agrafes "Libye", "Bir-Hakeim", "EO"
• Médaille Commémorative d'Indochine
• Médaille Commémorative des Opérations de Maintien de l'Ordre en AFN avec agrafe "Algérie"
• Croix de la Vaillance Vietnamienne avec étoile d'argent
Roméo Antoniotti
Roméo Antoniotti est né le 6 janvier 1914 à
Cassis, dans une famille de mineurs.
Maçon et chauffeur de poids-lourds, il effectue
son service militaire en 1935-1936 au
99e Régiment d’infanterie alpine (99e RIA).
Rappelé comme réserviste le 2 septembre 1939,
le caporal Antoniotti est incorporé au
14e Régiment de Zouaves.
Envoyé sur le front dans la région de Forbach, il
prend part à la campagne de Belgique (Namur,
Liège).
Replié en France avec son unité, il est blessé à la
jambe par éclats d’obus à Valenciennes le 21 mai
1940 puis est évacué de Dunkerque vers
l’Angleterre le 24 mai et hospitalisé à
Birmingham.
Roméo Antoniotti
Ayant entendu l'Appel du 18 juin, il s'engage dans les Forces françaises libres le 1er juillet
1940 à Delville Camp et est affecté à la compagnie mixte du capitaine Durif.
Il participe à l'expédition de Dakar puis aux opérations de ralliement du Gabon à la France
libre en novembre 1940.
En décembre 1940, le caporal-chef Antoniotti est affecté au Bataillon de marche n° 3 (BM 3)
récemment créé et placé sous les ordres du commandant Garbay. Avec le BM 3, il prend une
part active à la campagne d’Erythrée au cours de laquelle il est de nouveau blessé, par balle et
par éclats d’obus, le 21 février 1941, lors de l’attaque de Kub-Kub.
Evacué sur le Soudan, il est promu sergent en juillet 1941 et affecté en mai 1942 au Bataillon
de marche n°11 avec lequel il combat en Egypte, en Libye et en Tunisie.
Sergent-chef en janvier 1944, il participe à la campagne d'Italie et de France où il débarque,
en Provence le 16 août 1944. Cité dans les Vosges pour n’avoir pas hésité à s’exposer pour
ramener le corps de son chef de section tué au combat, il termine la guerre dans le sud des
Alpes, au massif de l’Authion.
Démobilisé avec le grade de sergent-chef, il est chauffeur de poids-lourds aux chantiers
navals de La Ciotat avant sa mise à la retraite pour maladie et invalidité.
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