LES HABITANTS DES HERBIERS
Saupe, poisson herbivore très facile à observer
dans l’herbier car il vit en troupeau et broute
l’herbier d’où son surnom de “vache de mer”.
Le labre, poisson au corps allongé vert ou vert-gris,
se cache dans l’herbier grâce à sa couleur.
La seiche, vient pondre ses oeufs en forme de
grappes de raisin noir dans l’herbier.
La grande nacre, le plus gros bivalve au monde et
le plus grand de Méditerranée (jusqu’à 1 m de
long), et espèce protégée, est de plus en plus
difficile à observer. Elle est en effet très sensible
aux impacts mécaniques
L’hippocampe, un original, mais c’est bien un
poisson. Il se tient en position verticale pour nager. Il utilise les feuilles de posidonies pour
s’accrocher et être à l'affût de petits crustacés dont il se nourrit. Contrairement à la plupart des
poissons méditerranéens, c’est le mâle qui porte les oeufs.
Le syngnathe, cousin du précédent et roi du mimétisme : il ressemble à s’y méprendre à une
feuille de Posidonie. La femelle pond ses oeufs sur le ventre du mâle où ils restent collés.
FRAGILITES...
L’étendue des herbiers de Posidonie a beaucoup régressé en Méditerranée
notamment du fait d’aménagements gagnés sur la mer : digues, ports et
plages. La prise de conscience de l’importance de cet habitat et de ses
nombreux intérêts a permis d’engager une politique de préservation.
Aujourd’hui, les efforts réalisés ont permis de constater, sur de nombreux
sites, une stabilisation de l’herbier et parfois même une dynamique
d’extension.
Outre ces aménagements, la Posidonie est sensible à l’impact mécanique
dû à l’ancrage. La plaisance est une activité nautique qui s’est fortement
développée depuis 20 ans avec une concentration sur les sites en période
estivale. L’impact est dû à l’ancre mais aussi et surtout à la chaîne qui racle
le fond dans le périmètre d’évitement.
Autres problématiques :
Les algues invasives, la Caulerpa taxifolia (longtemps surnommé l’algue
tueuse) et la Caulerpa racemosa, découverte plus récemment, sont des algues
d’origine tropicale qui ont proliféré en Méditerranée. Un herbier vigoureux
n’aura rien à craindre de ces algues. Par contre, un herbier fragilisé, malmené
par des ancrages répétés risque de perdre du terrain face à ces caulerpes à la
croissance rapide (1 cm par jour en été). Les caulerpes se reproduisent par
bouturage et les ancres sont un vecteur de propagation.
Grande Nacre - Crédit : Arnaud Abadie
CC Paternité Partage à l'identique
Jérôme Payrot
Observatoire Marin
CC-BY-NC-SA
Caulerpa Taxifolia
Crédit : CPIE Côte Provençale