La microfinance a-t-elle un impact macroéconomique au Sénégal

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La microfinance a-t-elle un impact macroéconomique au Sénégal ?
Souleymane Mbaye1, Université A. Seck de Ziguinchor, Sénégal
Résumé
L’objectif de ce papier est de mesurer l’impact macroéconomique de la microfinance sur la croissance économique au
Sénégal sur la période 1980-2011.
Les résultats obtenus sur la base de nos régressions montrent une influence négative de l’indicateur retenu, le volume
de l’encours de crédit des Institutions de microfinance (IMF) sur le taux de croissance du PIB. Cependant, à long
terme, l’encours de crédit a un impact positif sur la masse monétaire au sens de M2 de l’année suivante, variable qui
influe sur le taux de croissance de l’année en cours. On peut donc parler d’un impact indirect de la microfinance sur
la croissance du PIB en ce sens que l’effet est différé. Il est donc important qu’il y ait une meilleure articulation entre
les IMF et les banques commerciales pour une meilleure prise en charge des besoins de financement des structures
de microfinance afin de leur permettre de répondre à une demande sans cesse croissante.
Mots-clés : Microfinance, institution de microfinance (IMF), Sénégal, impact, développement financier, Systèmes
Financiers Décentralisés (SFD).
JEL : O16, O17
Has microfinance a macroeconomic impact in Senegal?
The objective of this paper is to measure the macroeconomic impact of the microfinance on the economic growth in
Senegal over the period 1980-2011.
The results obtained on the basis of our regression show a negative influence of the indicator selected, the volume of
However incur credit of the Institutions of microfinance (IMF) on the growth rate of the GDP, in the long run,
incur it credit has a positive impact on the money supply within the meaning of m2 of the following year, variable
which influences the growth rate of the current year. One can thus speak about an indirect impact of the
microfinance on the growth of the GDP in the sense that the effect is differed .It is thus significant that there is a
better articulation between the IMF and the trade banks for the best dealt with of the needs for financing of the
structures of microfinance in order to enable them to answer an unceasingly increasing request.
Key words: Microfinance, institution of microfinance (IMF), Senegal, impact, financial development, Decentralized
Financial Systems (SFD).
1 Enseignant-chercheur Mail: smba[email protected] . +221 77 206 29 84 BP: 523 Ziguinchor (Sénégal)
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Introduction
L’échec du « développement pas le haut » a favorisé l’émergence et la montée en puissance dans les années
80, surtout dans les pays du tiers monde, d’institutions de microfinance (IMF) qui offrent des services
financiers à une population pauvre exclue du système bancaire. Pour des raisons liées notamment à la
nécessité d’attirer les financements publics et privés, les études d’impact sur les clients des IMF font
légion. Mais, le lien entre perspectives micro et macro, autrement dit l’impact global des services offerts
par la microfinance sur les performances économiques n’est pas suffisamment interrogé, notamment au
Sénégal.
Cela pose en substance la problématique de la relation secteur financier-secteur réel, qui a été largement
étudiée par la théorie économique. Bagehot (1873) a été l’un des premiers auteurs à montrer le rôle capital
de l’intermédiation financière dans la croissance économique. Aujourd’hui la plupart des études théoriques
(Mac-Kinnon, 1973) et empirique (King et Levine, 1993) s’accordent sur le fait que le secteur financier
joue un rôle déterminant dans le développement économique. La controverse demeure cependant sur le
sens de la causalité entre développement financier et croissance économique.
Compte tenu de son rôle d’intermédiaire qui finance des activités génératrices de revenus d’une catégorie
d’agents économiques qui n’a pas accès au système bancaire officiel, le secteur de la microfinance est bien
une composante du système financier. Au Sénégal, il a connu une montée en puissance fulgurante
caractérisée d’une part par la croissance exponentielle du nombre d’institutions et de points de vente et,
d’autre part, par une massification de l’offre de crédit. Pour autant, la microfinance-t-elle un impact
macroéconomique sur la croissance économique au Sénégal ?
L’objet de ce papier est de mesurer cet impact à travers une étude économétrique. L’enjeu est de voir
quelles sont les implications possibles en termes de politique de promotion du secteur pour un pays qui a
été l’un des premiers à se doter d’un ministère de la microfinance.
Dans une première section nous présentons le contexte d’émergence et de développement des IMF au
Sénégal ainsi que les facteurs de performance. Le modèle et les résultats sont présentés puis discutés après
la revue de la littérature dans le domaine.
1. Emergence et performance des IMF
Permettre à une frange importante de la population de sortir du cercle vicieux de la pauvreté est une
problématique du développement largement partagée. Dès lors, on comprend l’intérêt suscité par
l’émergence de la microfinance qui est définie comme étant l’ensemble des produits et services financiers
destinés aux personnes exclues du système bancaire classique, notamment par manque de garantie. Le
concept, relativement récent, n’est que l’institutionnalisation de pratiques traditionnelles assez anciennes.
1.1. De la finance informelle à la microfinance
Les prêts sur gage, les gardes monnaie, les tontines, etc. ont un point commun : il s’agit essentiellement de
pratiques à dimension financière, mais qui ne revêtent pas un caractère formel, officiel. C’est la raison pour
laquelle on parle de finance informelle.
1.1.1. Finance informelle : l’allocation de ressource n’est pas optimale
Des pratiques d’épargne et de crédit, sous diverses formes, ont été recensées depuis des siècles de par le
monde. En Europe, dès le début du 15e siècle, l’église catholique avait créé des boutiques de prêt sur gage
pour offrir une solution autre que celle des prêteurs à taux usuraire. Depuis dès siècle également, la
tontine est pratiquée dans beaucoup de sociétés africaines et participe au financement des activités du
secteur informel, surtout le micro-commerce. Lelart (1989) identifie trois types de tontines : la tontine
mutuelle, la tontine commerciale ( l’organisateur est rémunéré) et la tontine aux enchères (le lot est
vendu aux enchères). Au négal, c’est la première forme, pour laquelle chaque participant reçoit autant
qu’il verse, qui est pratiquée. Il s’agit souvent de la réunion d’un groupe de personnes ayant en commun
un certain nombre de liens (familiaux, de voisinage, de travail, etc.) ou des affinités électives ou partageant
simplement un certain nombre de préoccupations éco-sociales, qui cotisent une somme fixée d’un
commun accord selon une périodicité fixée également de manière consensuelle. Ainsi à tour de rôle (défini
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souvent par tirage au sort), chacun des participants reçoit « la caisse » à l’occasion des réunions périodiques
souvent accompagnées de quelques réjouissances. Le fait de partager le même plat vise à raffermir les liens
de solidarité. La confiance nécessaire au bon fonctionnement du système va se traduire par des groupes
dont l’effectif est plus ou moins restreint. En conséquence, comme le souligne Lelart (2002), la finance
informelle se pratique en circuit fermé. C’est dans ce cadre seulement que circule l’argent et, du coup
l’allocation des ressources n’est pas optimale. En outre l’accumulation n’est pas favorisée car les créances
et les dettes s’éteignent rapidement. Par ailleurs, la finance informelle ne répond pas au besoin de
financement particulier de certaines activités du secteur informel comme l’artisanat, l’agriculture irriguée,
etc. qui ont besoin de ressources plus stables. Ainsi, la nécessité d’avoir un niveau intermédiaire entre la
finance informelle traditionnelle et la finance formelle s’est fait sentir.
1.1.2. Développement et élargissement du champ de la microfinance
L’émergence de la microfinance au Sénégal est due à un contexte favorable. D’abord l’échec du
« développement par le haut » s’est traduit, dans les années 80, par une volonté affichée des bailleurs de
fonds d’orienter en partie leurs interventions directement vers les populations via les ONG (plus d’aide
par projet et moins d’aide budgétaire). Les organismes étatiques d’encadrement du monde rural étaient
devenus budgétivores et l’Etat a été contraint de revoir son dispositif voire même de se retirer dans
certains domaines. Les banques publiques créées dans les années 70 pour augmenter l’offre de crédit
agricole aux petits paysans et aux paysans marginalisés dans l’espoir de relever leur productivité et leur
revenu ont échoué pour la plupart. Elles avaient en effet beaucoup de mal à recouvrer leurs coûts étant
donné les taux d’intérêt subventionnés. Les clients ne s’efforçaient pas réellement de rembourser leurs
prêts car ils les percevaient comme des « cadeaux de l’État ». Par conséquent, ces institutions voyaient leur
capital s’éroder et nombre d’entre elles ont été obligées de mettre la clé sous le paillasson.
En réalité, c’est tout le secteur bancaire qui a connu des difficultés financières et structurelles pour avoir,
dans le cadre de la mise en œuvre de la politique de développement du pays, été laxiste dans le soutien de
l’Etat (paiement des salaires des fonctionnaires, financement du secteur public) ou des dignitaires
(constitution d’une bourgeoisie nationale) avec des prêts qui ont rarement été remboursés. C’est la raison
pour laquelle une sociéde recouvrement a été créée en 1989 pour tenter de limiter les pertes. Cet acte
posé n’est que le premier jalon dans le cadre d’un vaste programme d'assainissement et de restructuration
du système bancaire lancé la même année. Il s’agissait d’abord de libéraliser le secteur bancaire avec la
limitation de la part des actions de l'Etat à un maximum de 25%, ensuite de liquider les banques
insolvables2.
Au surplus, le système bancaire sénégalais étant fortement hérité de la colonisation, son mode de
fonctionnement est peu adapté au contexte local (pauvreté, absence ou faiblesse des garanties offertes,
etc.), à telle enseigne qu’une bonne partie de la population se sent exclue économiquement,
psychologiquement et géographiquement de ce système.
Ce contexte a favorisé l’émergence, à la fin des années 80, d’une autre forme d’intermédiation qui se
préoccupe d’avantage de prendre en compte la situation et le profil du débiteur. De ce point de vue, la
logique de fonctionnement de la finance informelle a été une source d’inspiration, ce qui s’est traduit par la
création ou l’institutionnalisation, de caisses villageoises, de mutuelles d'épargne et de crédit avec souvent
l'aide d'ONG. En 1995 le pays comptait 833 Institutions de microfinance (IMF) ou Systèmes financiers
décentralisés (SFD) contre 18 en 1993. Avec les regroupements en union le nombre d’IMF reconnu était
de 700 en 2010. C'est le premier pays de l’Afrique de l’Ouest à avoir créé un ministère de la microfinance.
Effectivement l’Etat en relation avec ses partenaires a joué un rôle important dans le veloppement de
ces structures. Cela a consisté particulièrement à la création d’un environnement favorable à l’évolution du
secteur par la mise en œuvre des structures de promotion, d’agrément, de surveillance et de contrôle ainsi
que le soutien aux acteurs institutionnels et professionnels. Le Projet d'Assistance Technique aux
Opérations Bancaires Mutualistes du Sénégal (ATOBMS) appuyé par l'ACDI et la Banque Mondiale, créé
en avril 1990, s'inscrivait dans cette perspective. Le point central des travaux de l’ATOBMS a édurant
deux années le tracé des contours d'un cadre juridique spécifique à ce secteur. A la fin du projet, la Cellule
d'Assistance Technique aux Caisses Populaires d'Épargne et de Crédit AT/CPEC fut créée en 1992 pour
2 ) Il s'agit de l'Assurbank, de la banque Nationale de développement du Sénégal (BNDS), de la Société financière Sénégalaise pour
le Développement de l'Industrie et du Tourisme (SOFISEDIT), de la Banque Sénégalo Koweitienne (BSK), de la Société
Nationale de Banque (SONA Banque) et de l'Union Sénégalaise des Banques (USB) qui sera repris en partie par le Crédit
Lyonnais (CL).
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assurer la tutelle du ministère de l'Économie et des Finances sur les Mutuelles d'Épargne et de Crédit
(MEC)3. D’abord un dispositif relatif à l’organisation et aux conditions d’agrément et de fonctionnement
des structures mutualistes d’épargne et de crédit fut mis en place (Arrêté n°1702 du 23/02/1993),
permettant l’agrément de 120 institutions.
En même temps, une loi spécifique aux institutions mutualistes ou coopératives d'épargne et de crédit a
été adoptée par le Conseil des ministres de l'UMOA en 1993 : c’est la loi PARMEC (Projet d’Appui à la
Réglementation des Mutuelles d’Épargne et de Crédit) qui a été intégrée au corpus juridique national sous
la loi 95-03 du 5 janvier 1995. Cependant, ce cadre légal ne régit que les structures à forme mutualiste et
n'a eu pour intérêt que de régulariser des projets d'épargne et crédit soutenus par les bailleurs de fonds
étranger et qui avaient des statuts différenciés4. Ainsi une nouvelle réglementation régissant les IMF et
permettant notamment l’accueil de Sociétés anonymes (SA) de microfinance a été adoptée par l’UMOA en
2007 et intégrée au Sénégal en 20095. Celle-ci a aussi beaucoup contribué à l’essor des IMF.
Malgré ses limites, la loi PARMEC a eu un impact positif sur la démographie des IMF dans ce pays
comme nous l’avons constaté plus haut, en autorisant notamment la collecte de l'épargne associée au
crédit et en favorisant fortement le financement des IMF. En effet, c’est au cours de la période 1993-2003
que le secteur de la microfinance a connu une croissance fulgurante avec la mise en place de
réseaux d’institutions (regroupement de certaines structures comme les unions, fédérations et
confédérations en réseau pour se doter d’une institution faîtière).
Le secteur de la microfinance au Sénégal est caractérisé par une certaine segmentation correspondant plus
ou moins au cycle de vie des organisations qui y évoluent et par une domination des réseaux d’IMF. Le
premier segment est en effet composé par les 3 plus grands réseaux mutualistes que sont l'Alliance de
crédit et d'épargne pour la production (ACEP), le crédit mutuel du Sénégal (CMS), qui est le leader et
l'union des mutuelles du partenariat pour la mobilisation de l'épargne et du crédit au Sénégal (UM-
PAMECAS). Ces IMF dites « matures » dominent le secteur car ils représentaient, en 2010, 83% des actifs
du secteur, 86% de l’encours d’épargne et 80% de l’encours de crédit. Ensuite, il y a un second segment
comprenant 4 à 5 réseaux dits « émergents » et une dernière catégorie regroupant un grand nombre de
petites structures (mutuelle ou Groupement d’épargne et de crédit) non affiliées à des réseaux et assez
fragiles.
En fonction de leur niveau de développement, les IMF n’ont pas les mêmes besoins et sources de
financement. Si au démarrage l’institution ne peut compter que sur les subventions et les fonds de garantie
pour couvrir les frais courants de fonctionnement, la maturité requière le recours à des sources plus
accrues et plus diversifiées. Le financement à des taux bonifiés (taux d’intérêt généralement inférieur à
celui du marché) de la part des bailleurs de fonds, des fonds privés d’investissement en microfinance ou
des investisseurs sociaux, compte tenu sa flexibilité et des conditions de mise en place permet aux IMF de
grandir. L’inconvénient pour ce type de financement c’est qu’il peut être libellé en devises et par
conséquent, expose les IMF à la gestion d’un risque de change. De toutes les façons, pour être durable,
l’accès au financement doit s’affranchir de l’aide extérieure. Eu égard à leur statut d’institution « non
bancaire », la mobilisation de l’épargne locale a joué un rôle important pour accroître l’encours de crédit.
Mais cette dernière étant assez volatile l’augmentation de l’encours de crédit a pu se faire grâce
l’amélioration des performances de remboursement (le plafond des crédits est limité à 2 fois l’épargne).
L’accroissement du rôle d’intermédiaire financier par les IMF nécessite des ressources plus stables,
notamment pour financer les PME. Dans cette perspective, le refinancement bancaire devient une
nécessité étant entendu que leur statut ne leur permet pas d’accéder au marché financier. Le challenge
aujourd’hui c’est la diversification des produits et services.
Il faut noter déjà qu’au début des années 1990, le terme «microfinance» avait commencé à supplanter le
terme «microcrédit» pour décrire une gamme de services financiers destinés aux pauvres, dont le crédit,
l’épargne, l’assurance et les instruments de transfert d’argent. Ainsi le développement du paysage de la
microfinance s’est également accompagné du volet transfert d’argent les IMF ont commencé à prendre
des accords avec des sociétés spécialisées comme Western Union, Moneygram. La micro-assurance est
également offerte comme produit à l’image du CMS, mais timidement.
3 ) Elle est devenu aujourd’hui la Direction de la Réglementation et de la Supervision du Ministère de léconomie et des finances
(MEF). Elle s’occupe entre autres de la délivrance des autorisations d’exercer.
4 ) Les autres types de d’institution signaient des conventions-cadres de 5 ans renouvelables avec le MEF.
5) Suite au vote de la loi n°2008-47 du 3 septembre 2008 portant réglementation des Systèmes Financiers Décentralisés.
L’innovation ici c’est l'extension de la nouvelle réglementation à l'ensemble des SFD ainsi que la participation de la BCEAO à
l’instruction des dossiers d’autorisation d’exercice (agrément) qui devient un régime unique.
5
1.2. Massification de l’offre de crédit
Au 30 Juin 2012, le secteur de microfinance au Sénégal enregistre, 1 660 336 clients. En particulier, le
nombre de client a augmenté en moyenne de 21 % entre 1999 et 2004. On a pu parler d’un phénomène
de massification de l’offre de crédit dans les pays pauvres d’Asie et d’Afrique qui a également été observé
au Sénégal (Ndour et E. Paget-Blanc, 2010). Cette massification est due à deux facteurs conjugués.
1.2.1 Le développement des points de vente par un meilleur maillage du territoire
Les IMF sont aujourd’hui implantées dans toutes les 14 régions du Sénégal avec cependant une
prédominance pour Dakar et Thiès (60 % des crédits). Le nombre de points de services est passé de 30 en
1990 à 1715 en 2010 et un réseau comme le CMS tente actuellement l’expérience du « mobile banking »,
avec des bus équipés qui se déplacent au niveau des marchés hebdomadaires pour l'épargne, le montage
des dossiers et le remboursement des prêts.
Graphique 1 : Evolution comparée du nombre d’agences et de points de vente au Sénégal entre 1990 et 2010
Source : N. Ndour et E. Paget-Blanc (2010).
1.2.2 Les performances de remboursement des IMF
Les IMF n’ont pas la possibilité de créer de la monnaie en créditant les comptes de leurs clients. C’est
surtout à partir des sommes d’argent déposées et remboursées qu’elles peuvent accorder des crédits. En
dépit de ce handicap par rapport au système bancaire classique, elles ont pu accroître de manière
spectaculaire l’encours de crédit et le nombre de personnes touchées. Ainsi, si en 1990 l’encours de crédits
des IMF ne représentait que 0,45 % de l’ensemble des prêts au bilan des institutions financières
sénégalaises établissements de crédit et IMF inclus, en 2010 leur part était 8,8 %. Le graphique ci-
dessous illustre les performances des IMF en termes d’encours.
Graphique 2 : Evolution de la part des IMF dans l’encours de crédit total au Sénégal
Source : N. Ndour et E. Paget-Blanc, op. cit
Si cette part peut être qualifiée de relativement faible (moins de 10%), le taux de progression est
impressionnant. En effet, entre 1990 et 2010, la croissance annuelle des encours de crédit s’est établie à
32,2% pour les IMF, contre 10,8% pour les établissements de crédit. En valeur absolue, l’encours de crédit
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