Introduction Générale
Dès la fin des années 1980, de nombreuses autorités monétaires et financières au Proche
Orient ont appliqué des programmes de libéralisation des taux d’intérêt, de déréglementation
financière, de privatisation des institutions financières et d’ouverture de leur secteur financier
aux investissements étrangers dans l'objectif de stimuler la croissance économique.
La plupart de ces pays ont appliqué des réformes bancaires et financières en vue d’améliorer
leur efficacité et d’attirer des capitaux pour assurer le financement de leur développement et
corriger les déséquilibres et les distorsions dans leurs économies. Il faut indiquer que les pays
qui sont les plus avancés dans le processus de libéralisation financière au Proche Orient sont
la Jordanie, l’Egypte et le Liban.
Pour arriver à ce but, plusieurs pays, comme la Jordanie et l’Egypte, ont accepté d’appliquer
des programmes d’ajustement structurel (PAS), proposés par la Banque Mondiale (BM) et le
Fond Monétaire International (FMI). Ces programmes ont englobé l'ouverture sur l'extérieur,
des mesures de libéralisation financière, la réforme du secteur public, la réforme du système
fiscal et les politiques monétaires, sociales et d’investissement. En revanche, d'autres pays de
la région comme le Liban n’ont pas appliqué ces programmes, préférant conserver leur
autonomie. Il faut souligner que le Liban possède depuis longtemps un secteur financier
libéral plus avancé que celui d’autres pays de la région. La guerre a obligé son gouvernement
à appliquer une politique de répression financière tout au long des années 1980, ce qui a
empêché le processus de mobilisation efficace de l’épargne. L’application de réformes
financières et bancaires au début des années 1990 était nécessaire pour développer
l’intermédiation financière.
Le FMI et la BM exigent l'application de politiques financières libérales pour accorder les
fonds nécessaires aux pays en difficultés. L'application de la politique de libéralisation
financière recommandée par ces institutions visait à accroître l'intermédiation financière afin
d'augmenter la capacité du système financier à rassembler l'épargne pour l'investissement
productif afin de soutenir la croissance économique dans les pays en voie de développement
(PVD).