pour oublier la faim et la pauvreté. Son avenir n'est guère brillant. Il est plus ou moins
voué à tourner mal. Néanmoins Fernandez et son ami Pico rêvent d'un avenir meilleur. Ce
rêve d'enfant devient réalité, lorsqu'un entraîneur italien, Baracca, découvre ses talents de
footballeur. Grâce à son aide, Fernandez devient un footballeur idolâtré. Il fait l'admiration
de toute la population, qui le surnomme Garuma.
Garuma rencontre Evangelina, qui, contrainte par la pauvreté, a vécu de prostitution. Elle
aussi a été découverte, alors qu'elle dansait dans la rue. Prostituée, elle a pu ainsi se
révéler être une véritable reine de la samba. Garuma et Evangelina se marient et achètent
une énorme maison.
Pour assurer sa carrière et ses richesses matérielles, Garuma doit renoncer à beaucoup. Il
s'intéresse peu à son mariage avec Evangelina et son amitié avec son grand ami Pico qui
entretemps travaille pour lui connaît des tensions. Garuma ne fait plus confiance à Pico et
ce dernier se sent traité comme un chien. Les tensions culminent à tel point que Garuma
licencie même Pico. Depuis, Garuma n'arrive plus alors à regarder droit dans les yeux ni sa
mère ni Evangelina. Garuma ne peut assumer tout ce luxe et tombe bien bas aux yeux de
ses anciens amis. Lorsque les premières blessures s'annoncent, le déclin du footballeur
jadis tant idolâtré est un fait. La seule qui lui reste fidèle jusqu'au bout est Amaranta, la
difforme.
Des thèmes proches de la réalité marocaine et occidentale
Le football est universel, il traverse les époques et les continents. C’est Le sport populaire
par excellence. Il véhicule ses clichés et nourrit des millions de jeunes d'illusions et de
rêves, dont celui d'avoir le monde au bout des pieds.
Cette pièce nous semble très pertinente pour un travail artistique interculturel. Bien que
se déroulant au Brésil, elle trouve de nombreuses résonances dans notre monde, aussi
bien en Belgique qu’au Maroc. D’une part, elle renvoie aux conditions de vie misérables
dans lesquelles vivent de nombreuses personnes: la pauvreté, les enfants des rues, la
drogue, la prostitution, les inégalités sociales…
D’autre part, elle permet d’illustrer des thèmes comme l’affirmation de soi, les dérives du
monde du football-business, le culte des idoles, la société de consommation,…
Les problématiques que met en scène la pièce de Ad de Bont touchent donc le jeune
public, et plus particulièrement les adolescents auxquels nous voulons l’adresser.
Intentions de mise en scène
La création mixte de la pièce s’inscrit dans une démarche basée sur une approche
interculturelle du théâtre jeune public. Jean-Michel Van den Eeyden entend tenir compte
des réalités de chaque pays et de chaque école pour monter le spectacle. Au Maroc, les
représentations se dérouleront à l’extérieur et le spectacle sera itinérant. La musique et
la danse occuperont une place centrale.
La mise en scène tiendra compte des réalités de la rencontre des jeunes et de leurs
manières, semblables et différentes, d’envisager le jeu théâtral.