Economie et Gestion - 2006

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MANAGEMENT
Année 2006
Concours d’entrée en 1ère année
Epreuve d’Economie et Gestion
Durée :
4 heures
Coefficient : 12
EXERCICE 1 – (10 points), choisir une des deux questions :
I–1
I–2
Microéconomie (page 2), ou
Comptabilité Générale (pages 3 à 4).
EXERCICE 2 – (5 points), choisir une des deux questions :
II – 1
II – 2
Macroéconomie (page 5), ou
Analyse financière (page 6 et 7).
EXERCICE 3 – (5 points), choisir une des deux questions :
III – 1
III – 2
Histoire des Faits Economiques (page 8), ou
Comptabilité – Gestion (page 9).
N.B.: Ce document comporte 9 pages.
1
I – 1 MICROECONOMIE (10 points)
La fonction de demande sur le marché d’un bien B est représentée par l’équation suivante :
Yd = – 4P² + 800 P – 7600
avec Yd : quantité de bien B demandée
P : prix du bien B
1. Etudiez cette fonction de demande et faites-en une représentation graphique.
Sur ce marché interviennent 30 producteurs, nombre suffisant dans ce cas pour que le
marché fonctionne en concurrence pure et parfaite. Chaque producteur se caractérise par la
fonction de production suivante :
Ys =(x1)¹/²(x2)²
avec Ys : quantité de bien B fabriquée
x1 et x2 : inputs utilisés
2. Définissez le taux marginal de substitution technique et donnez sa valeur.
3. Définissez la notion de sentier d’expansion.
On se situe en courte période et on considère que le facteur x2 est fixe (x2 = 2) ; on a p1 et
p2 les prix respectifs des inputs x1 et x2 avec p1=2 et p2=6. On appelle P le prix du bien B :
4. Donnez les définitions des concepts de seuil de fermeture et seuil de rentabilité.
5. Etablissez la fonction d’offre individuelle et la fonction d’offre globale.
6. Déterminez l’équilibre sur ce marché et représentez-le sur le graphique
précédent.
7. Expliquez le processus de tâtonnement walrassien.
8. Quelle analyse pouvez-vous faire de l’équilibre de ce marché à partir de ce
processus ?
2
CORRIGE - MICROECONOMIE
QUESTION 1
Y = - 4P² + 800 P -7600
dY/dP = -8P + 800
dY /dP = 0 si P = 100
dY/dP > 0 si P < 100
dY/dP < 0 si P > 100
La fonction de demande sera donc d’abord croissante avec le prix puis décroissante ; elle
passera par un maximum pour P = 100 ; on aura alors Y = 32400.
La quantité demandée s’annulera pour un prix tel que : - 4P² + 800 P -7600 = 0 ; on obtient 2
racines à cette équation : P = 10 et P = 190.
On constate que la demande croît avec le prix (bien de snobisme) mais, qu’à partir d’un
certain prix elle décroît (bien superflu). Bien de snobisme mais superflu, voilà comment
nous pouvons caractériser le bien B.
QUESTIONS 2, 3, 4
Il s’agit simplement de fournir des définitions que l’on peut trouver dans tous les livres de
microéconomie.
QUESTION 5
La fonction d’offre individuelle nous est donnée par l’égalité entre le prix P et le coût
marginal ; on obtient ainsi Y = 4P.
La fonction d’offre globale est donc : Ys = 30(4P) soit Ys = 120P.
QUESTION 6
A l’équilibre il y a égalité entre offre et demande soit : 120P = - 4P² + 800 P -7600. Cette
équation du second degré possède 2 solutions :
P' = 12,025 et Y = 1443
P" = 158 et Y = 18960
Il y a donc 2 équilibres possibles
QUESTION 7
Walras nous explique que la réalisation de l’équilibre partiel se fait à travers un processus de
tâtonnement au centre duquel se trouve le commissaire- priseur ; celui-ci propose un prix ; il
procède alors à l’addition des offres, d’une part et des demandes d’autre part, telles qu’elles
apparaissent, les unes et les autres au prix proposé. S’il y a égalité, les échanges ont lieu et le
processus s’interrompt ; s’il n’y a pas égalité entre offres et demandes le commissaire
priseur propose un autre prix, plus élevé si la demande est supérieure à l’offre et moins élevé
dans le cas contraire.
Walras invente aussi la notion d’échange sur bons parce que, pour que l’équilibre soit
réalisable, il est nécessaire qu’aucun échange ne s’effectue avant d’avoir trouvé le prix
3
d’équilibre. Ainsi, tout au long du processus, les co-échangistes mentionnent leurs désirs
d’achat et de ventes au prix proposé sur un bon qui est déchiré, lors de l’étape suivante,
quand un nouveau prix est annoncé.
QUESTION 8
Si on appelle DN la demande nette, c'est-à-dire la quantité demandée moins la quantité
offerte on peut écrire : DN = Yd - Ys.
Quand la demande nette est positive, si on veut qu’elle diminue, il faut proposer une
augmentation du prix ; inversement si elle est négative. Il apparaît donc que la demande
nette varie en sens inverse du prix ; on doit donc avoir : dDN / dP < 0
Si on applique cela au problème qui nous est proposé on a :
DN = (- 4P² + 800P – 7600)- (120P) = - 4P² + 680P - 7600
dDN/dP = - 8P + 680
dDN/dP < 0 si P > 85
Pour que l’équilibre soit stable on doit donc avoir P > 85. Sur les 2 points d’équilibre, un
seul sera stable ; ce sera le point P = 158 et Y = 18960.
4
I – 2 COMPTABILITE GENERALE (10 points)
La balance avant inventaire de la société Soleil se présente ainsi au 31/12/2004 (en €)
Solde
débiteur
101
119
164
2011
211
2182
2183
232
261
28011
28182
28183
2961
37
397
401
403
411
413
416
44566
44571
491
512
53
607
613
617
623
661
707
76
Capital
Report à nouveau
Emprunt
Frais de constitution
Terrains
Matériel de Transport
Matériel informatique
Logiciels en cours
Titres de participation
Amortissements des frais de constitution
Amortissements du matériel de transport
Amortissements du matériel informatique
Provisions pour dépréciation des participations
Stocks de marchandises
Provisions pour dépréciation des stocks
Fournisseurs
Effets à payer
Clients
Effets à recevoir
Clients douteux
TVA déductible sur biens et services
TVA collectée
Provisions pour dépréciation des comptes clients
Banque
Caisse
Achats
Loyers
Etudes et recherches
Publicité
Charges d'intérêts
Ventes
Produits financiers
TOTAL
Solde créditeur
75 000
9 000
45 000
1 200
18 000
24 000
18 000
15000
1800
600
4800
4200
300
6000
750
15 600
22 650
4 350
34 200
16 200
600
750
9000
109 650
2 100
441 000
28 500
10 500
7 500
4 350
751 950
573 000
300
751 950
a. Vous disposez des informations suivantes pour passer les écritures d'inventaire (taux de TVA:
19.6%) et pour dresser le bilan et le compte de résultat au 31/12/2004:
1. Les frais de constitution doivent être totalement amortis.
2. Le comptable n’a pas encore passé l’écriture relative la paie et à son règlement : les salaires bruts
s’élèvent à 90 000 €. Le taux des charges sociales salariales est de 20%, celui des charges
patronales est de 40%.
3. Un nouveau logiciel pour la gestion interne est mis au point par les services techniques de la
société. Au 31/12/2004, le comptable avait identifié les dépenses à immobiliser pour 15 000€.
Au cours de l'exercice 2004, les dépenses liées aux tests et aux jeux d'essais sont enregistrées en
charges pour 6 000€; de même les dépenses liées à la documentation technique seront inscrites
5
en charges pour 4500€. Le logiciel est achevé le 01/08/2004. Sa durée de vie est raisonnablement
prévue pour 5 ans.
4. Un emprunt sur 10 ans a été contracté le 1/09/2004 au taux de 6%. Les intérêts sont payables une
fois par an, le 31/08.
5. Soleil compte entreprendre de grosses réparations dans 5 ans estimées à 30.000€. L’entreprise
commence à provisionner cette somme à partir de cette année.
6. Le fonds commercial est évalué à 65000€ alors que les terrains sont estimés à 30000€.
7. Un salarié licencié abusivement a fait un procès contre la société Soleil réclamant une indemnité
de 3 600€.
8. Un client a des difficultés financières. Soleil espère récupérer 70% de sa créance d’un montant
TTC de 1794.
9. Le matériel informatique a été acquis le 18/5/2003. Sa dépréciation économique coïncide avec le
mode dégressif fiscal.
10. Le matériel de transport est amorti linéairement sur 5 ans.
11. Le stock au 31/12/2002 s'élève à 8 000€ mais il convient de constituer une provision pour
dépréciation de 1500€.
12. Un achat de marchandises de 300€ HT comptabilisé en décembre 2004 ne sera livré qu'en
janvier 2005.
13. Une créance d'un montant TTC de 717,6 € provisionnée à hauteur de 50% devient totalement
irrécouvrable.
14. Un client qui devait 4200€ HT vient d'être mis en liquidation judiciaire. La société Soleil espérait
récupérer la moitié de la créance et avait constitué une provision pour 2100€ au 31/12/2004. Le
mandataire
judiciaire
a
annoncé
que
les
créanciers
chirographaires
ne
recevront
vraisemblablement que 25% de leurs créances.
15. L’entreprise est abonnée à une revue technique. L’abonnement trimestriel est à régler d'avance.
le 1/11/2004, la société a versé 8343€.
16. Les consommations d’électricité du mois de décembre seront facturées en janvier et sont
estimées à 1350€ hors taxe.
17. La société Soleil vient d’acheter des titres dans un but de spéculation pour 4500€.
18. Les participations se composent au 31/12/2001 des titres suivants :
•
A
achetés à 600
•
B
achetés à 1200
provisionnés pour 300
Au 31/12/2004, la valeur estimée des titres A est de 800 et le cours moyen du mois de décembre
2004 des titres B est de 1260.
b. Énumérez les principaux principes comptables que vous avez appliqués lors de la passation de
vos écritures comptables et donnez les définitions de deux de ces principes.
6
CORRIGE - Comptabilité générale
Écritures d'inventaire au 31/12/2004
6815 Dotations aux provisions pour risques et charges
1511
Provisions pour litiges
Débit
3600
3600
641 Salaires
421
Personnel
43
SS et autres organismes sociaux
90 000
645 Charges de SS et de prévoyance
43
SS et autres organismes sociaux
36 000
421 Personnel
512
Banque
72 000
68111
28011
28011
2011
205
232
721
68111
2805
6611
1688
6815
1572
6817
491
68112
28182
28183
6037
37
68173
397
486
607
491
781
654
44571
416
68174
491
486
6..
Dotations aux amortissements sur immobilisations incorporelles
Amortissements des frais de constitution
Amortissements des frais de constitution
Frais de constitution
Logiciel
Logiciel en cours
Production immobilisée (incorporelle)
Dotations aux amortissements sur immo. Incorporelles
Amortissements des logiciels (25500 * 20% * 5/12)
Intérêts
Intérêts courus (6% * 45000 * 4/12)
Dotations aux provisions pour risques et charges
Provisions pour grosses réparations
Rien pour l'opération 6
Dotations aux comptes de provisions sur actifs circulants
Provisions pour dépréciation des comptes clients (1794/1,196*30%)
Dotations aux amortissements sur immo. Corporelles
Amortissements du matériel de transport (24000 * 20%)
Amortissements du matériel informatique
Dotation de 2003 = 4200 = (18000 * x% * 8/12) donc x = 35
Dotation de 2004 = (18000-4200) * 35% = 4830
Stocks de marchandises
Variation des stocks de marchandises
Dotations aux provisions pour dépréciation des stocks
Provisions pour dépréciation des stocks
Charges constatées d'avance
Achats de marchandises
Provisions pour dépréciation des comptes clients
Reprises sur provisions (717,6 / 1.196 * 50%)
Pertes sur créances irrécouvrables
TVA collectée
Clients douteux
Dotations aux provisions pour dépréciation des créances
Provisions pour dépréciation des comptes clients (4200 * 30%)
Charges constatées d'avance
Documentation technique ….Loyer (8343 * 1/3)
Crédit
72 000
18 000
36 000
72 000
600
600
1200
1200
25500
15000
10500
2125
2125
900
900
6000
6000
450
450
9630
4800
4830
2000
2000
750
750
300
300
300
300
600
117,6
717,6
1260
1260
2781
2781
7
6061
4686
50
512
2961
78662
44571
44566
44551
Fournitures non stockables
Charges à payer
VMP
Banque
Provisions pour dépréciation des participations
Reprises sur provisions financières
TVA collectée
TVA déductible sur B&S
TVA à décaisser
Actif immobilisé
Immo. Incorporelles
Immo. Corporelles
Immo. Financières
1350
4500
4500
300
300
632,4
600
32,4
Bilan de la société Soleil au 31/12/2004
Actif
Bilan de Soleil au 31/12/2004
Passif
Net
A/P
VB
Capitaux propres
66545
25500
60000
1800
2125
18630
Actif circulant
Stocks de Marchandises
Créances clients
VMP
Disponibilités
Caisse
Charges constatées d'avance
1350
8000
54032,4
4500
1500
10410
23375
41370
1800
Capital
Report à nouveau
Résultat de l'exercice
Charges financières
Intérêts
75000
(9000)
(55634)
9600
92953,4
Provisions pour R&C
6500
43622,4
4500
33150
2100
3081
Dettes
139532,4
Emprunt
Fournisseurs
Sécurité sociale
TVA à décaisser
Charges à payer
45900
38250
54000
32,4
1350
159498,4
159498,4
Charges d'exploitation
Achats de Marchandises
Variations de stocks
Achats non stockables
Autres charges externes
Charges sociales
Dotations aux A&P
Pertes sur CI
10366
Compte de résultat de Soleil au 31/12/2004
598784 Produits d'exploitation
440700 Ventes de marchandises
(2000) Production immobilisée
1350 Reprise sur provisions
43719
126000
24415
600
Produits financiers
5250 Divers (balance d'origine)
5250 Reprise sur provisions
583800
573000
10500
300
600
300
300
55634
Perte de l'exercice
Principes comptables en jeu
- principe de rattachement des charges aux produits.
- principe de prudence
- coût historique, prudence.
8
II – 1 MACROECONOMIE (5 POINTS)
Répondre à deux questions sur les trois proposées.
1. Anticipations adaptatives et anticipations rationnelles
2. Chômage classique et chômage keynésien
3. Les banques commerciales ont-elles un pouvoir de création monétaire illimité ?
CORRIGE - MACROECONOMIE
1. ANTICIPATIONS ADAPTATIVES ET ANTICIPATIONS RATIONNELLES
Définition de la notion d’anticipation : prévisions des valeurs futures qui guident les
décisions d’aujourd’hui.
Anticipations adaptatives (Friedman) : les agents anticipent les valeurs futures de
variables en fonction des valeurs passées prises par ces dernières, corrigées des erreurs
d’anticipation qui ont pu être commises.
Critiques :
Les anticipations d’une variable ne dépendent que de la seule évolution de celle-ci.
Ce type d’anticipation suppose un coefficient d’adaptation dont on ne peut établir
précisément la valeur.
Cette forme d’anticipation suppose que les agents se tromperont toujours.
Anticipations rationnelles (Muth, Lucas) : les agents prennent en compte toute
l’information dont ils disposent et savent utiliser celle-ci rationnellement. L’écart entre
anticipation et réalité est une variable aléatoire qui ne peut être corrélée avec aucune
information pertinente au moment des faits. Cet écart est donc du au hasard et a une
moyenne nulle ; les anticipations ne sont pas biaisées et les agents ne se trompent pas
systématiquement. Seule une modification de l’information peut les conduire à modifier
leurs anticipations.
9
2. CHOMAGE CLASSIQUE, CHÖMAGE KEYNESIEN
Chômage classique :
Notion de marché du travail avec définition des fonctions d’offre et de
demande.
Equilibre automatique par la flexibilité du salaire.
A l’équilibre tous ceux qui désirent travailler au salaire proposé trouveront
obligatoirement du travail.
Le chômage est donc soit volontaire, soit la résultante d’une rigidité des
salaires.
Chômage Keynésien :
Pas de marché du travail.
Le niveau d’emploi résulte de la demande effective telle qu’elle est anticipée
par les entrepreneurs.
Le chômage provient donc d’une demande effective insuffisante ; il est de
nature totalement involontaire.
3. LES BANQUES COMMERCIALES ONT-ELLES UN POUVOIR DE CREATION
MONETAIRE ILLIMITE
Il convenait d’abord d’expliquer que les banques commerciales créent de la
monnaie en accordant des crédits (les crédits font les dépôts) avant de répondre non à la
question posée car elles subissent des fuites vers d’autres banques, vers la monnaie
centrale, vers les devises étrangères et vers la monnaie du trésor.
Il était alors nécessaire de donner quelques éléments d’explication sur ces
différentes fuites ainsi que sur les modalités de leur apparition.
Il n’était pas superflu d’aborder les notions de coût de refinancement et de
réserves obligatoires.
10
II – 2 ANALYSE FINANCIERE (5 points)
A la fin de l’exercice N, le comptable de la société Alpha vous donne les informations
figurant en annexes 1 à 3.
Travail à faire : Calculer le fonds de roulement normatif de l’année N (Le calcul du BFR
normatif est basé sur l’hypothèse du rapport entre le CAHT et le besoin de financement du
cycle d’exploitation).
Informations complémentaires :
- Les postes « créances diverses », « dettes diverses » et « impôt sur les sociétés » sont
composés de montants non liés aux cycles d’exploitation (Hors exploitation : HE).
- Le taux de TVA est de 19,6 % sur les achats, les ventes et les autres charges externes.
- La TVA à payer d’un mois doit être régularisée le mois suivant. On suppose que le Temps
d’écoulement (TE) pour la TVA déductible et collectée est de 35 jours.
Annexe 1
Bilan schématique au 31 – 12 – N
Immobilisations incorporelles
Amortissements
Immobilisations corporelles
Amortissements
Immobilisations financières
Actif immobilisé net
Stock de matières premières
Stock de produits finis
Créances sur clients
Effets à recevoir
TVA déductible
Créances diverses (HE)
Banque
Actif
3
-2
1500
-200
250
1551
220
440
500
250
50
40
30
Capital et réserves
Report à nouveau
Résultat non affecté (année N)
Capitaux
propres
(avant
affectation du résultat)
Emprunts et dettes assimilées
Fournisseurs de matières P
Effets à payer (fourn. de MP)
Impôt sur les sociétés
TVA à décaisser
Dettes diverses (HE)
Passif
1500
200
20
1720
625
385
134
20
69
128
11
Annexe 2
Montants moyens des stocks à la fin de chaque mois
MP
PF
J
230
440
F
240
430
M
250
400
A
220
420
M
200
400
J
200
410
J
190
400
A
190
390
S
240
460
O
240
460
N
220
450
D
220
440
Annexe 3
Compte de résultat schématique en liste
Ventes de produits
Variation des stocks des produits finis
Total des produits d’exploitation
Achats de matières premières
Variation des stocks des matières premières
Autres charges externes
Impôts et taxes et versements assimilés
Rémunération du personnel et charges
sociales
Dotations aux amortissements et provisions
Total des charges d’exploitation
Résultat d’exploitation (créditeur)
Résultat financier (débiteur)
Résultat exceptionnel (débiteur)
Impôt sur les sociétés
bénéfice
7000
-10
6990
2800
20
400
100
3422
200
6942
48
-5
-3
-20
20
12
CORRIGE - Analyse financière
Précisions
-
-
Le calcul du BFR normatif est basé sur l’hypothèse du rapport entre le CAHT et le besoin
de financement du cycle d’exploitation.
Partant de là, il ne faut retenir que les postes en rapport avec le cycle d’exploitation. les
postes qui ne sont pas en rapport avec l’exploitation sont à ignorer.
L’annexe 2 va vous permettre de calculer les stocks moyens des MP et des PF (il suffit de
diviser la somme des montants moyens mensuels par 12)
Pour avoir le Temps d’Écoulement TE il suffit de diviser le stock moyen par le flux
annuel relatif au poste (Pour le MP et produits consommables il faut diviser le stock moyen
par le coût d’achat des MP consommées, pour les PF, il faut diviser par le coût de
production des PF)
Le CAHT est de 7 000 (voir compte de résultat)
Stock des MP
- Stock moyen des MP = (230 + ……+ 220) /12 = 220
- Le coût d’achat des MP consommées = achat + variation des stocks = 2 800 + 20 = 2 820
TE
CS
Besoin à financer
Stock de MP (220/2 820) x 360 = 28,1 j
2 820 / 7 000 = 0,403 28,1 x 0,403 = 11,3
j CAHT
NB : le besoin à financer (BF) ou le financement nécessaire du stock des MP peut être
calculé directement en simplifiant par le Coût d’achat des MP consommées :
BF = TE x CS = ((Stock moyen / coût des MP conso.) x 360) x (coût des MP conso./
CAHT) = (Stock moyen / CAHT) x 360 = (220 / 7 000) x 360 = 11,3
-
Stock des PF
Stock moyen des PF = (440 + ….+ 440) / 12 = 425
Le coût de production est indéfini (on a les consommations totales des MP des charges
externes et des frais de personnel mais en l’absence d’informations, on ne peut les intégrer
en totalité dans le coût de production). Or il est possible d’appliquer la méthode directe pour
calculer le besoin à financer (voir NB en bas du tableau ci-dessus).
Ce qui donne : besoin à financer= (stock moyen de PF/CAHT) * 360 = (stock moyen de
PF/CAHT) *360 = (425/7000)*360= 21,8j CAHT
Clients (voir bilan)
TE= (Clients et effets à recevoir / CATTC) x 360 = ((500 +250)/ 7000 x 1,196) x 360 =
32,25 j
CS = 1, 196 = (CATTC/CAHT)
Besoin à financer = 1,196 x 32,25 = 38 ,57 jours.
Fournisseurs de matières premières (voir bilan et compte de résultat pour les achats
MP)
TE = (fournisseurs et effets à payer / Achats TTC) x 360 = (519 / 2 800 x 1,196) x 360 =
55,79j
CS = Achats TTC / CAHT = 3348,8/ 7 000 = 0,4784
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Ressource de financement = 0,4784 x 55,79 = 26,7 jours de CAHT
NB : l’énoncé précise dans le bilan la nature des fournisseurs. Nous ne disposons pas du
montant du compte fournisseurs des autres charges
TVA déductible
TE = 35 jours (voir énoncé)
CS = (achats + autres charges TTC) / CAHT = ((2 800 + 400) x 1,196)/7 000 = 0,53
Besoin à financer = 0,53 x 35 = 18,56j
TVA collectée
TE = 35 jours
CS = 0,196 = CATTC : CAHT
Ressource de financement = 35 x 0,196 = 6,86 jours de CAHT
Stock des MP
Stock des PF
Clients
Fournisseurs
TVA déductible
TVA collectée
TE
28,1 j
CS
0,403
32,25 j
55,79j
35 j
35 j
1, 196
0,4784
0,53
0,196
Besoin de fin
11,3
21,8j
38 ,57
26,7
18,56
6,86
90,23
Besoin à financer
Ressource de fin
33,56
56,67
Le besoins à financer est de 56,67 jours de CAHT soit 56,67 x 7 000 / 360 = 1101,92
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III – 1 HISTOIRE DES FAITS ECONOMIQUES (5 points)
Répondre à deux questions sur les trois proposées
1. L’évolution du secteur public en France au vingtième siècle
2. Le pacte de stabilité et de croissance
3. De la stagflation à la désinflation : comment pouvons-nous expliquer ce
changement induit par la hausse des prix et quelles en sont les conséquences ?
CORRIGE - HISTOIRE DES FAITS ECONOMIQUES
1 - L’EVOLUTION DU SECTEUR PUBLIC EN FRANCE AU VINGTIEME SIECLE
Il convenait de signaler, d’une part les grandes vagues de nationalisations et, d’autre
part, celles de privatisation en mentionnant, pour chacune, quelles avaient été les
principales entreprises concernées.
Pour les nationalisations on devait retenir successivement 4 grandes vagues :
après la première guerre mondiale
pendant les années 30
au lendemain de la deuxième guerre mondiale
sous la cinquième république
Pour les privatisations deux grandes phases devaient être mentionnées :
la première s’ouvre avec la loi du 2 juillet 1986 et donnera lieu à la
privatisation de 15 groupes ou sous-groupes entre 1986 et 1988
la loi du 19 juillet 1993 inaugure la deuxième phase de privatisation ; elle
élargit le champ des entreprises privatisables en ajoutant 13 groupes ou sous-groupes
publics à la liste des sociétés de 1986 non encore privatisées.
2 - LE PACTE DE STABILITE ET DE CROISSANCE
Adopté à Dublin en 1996.
C’est d’abord un pacte de stabilité puisque les pays européens continuent à faire de
l’équilibre budgétaire et de l’absence d’inflation les conditions premières de la
croissance économique ; les règles de Maastricht concernant le déficit budgétaire et
l’endettement sont maintenues ; si celles-ci ne sont pas respectées, le pays fautif subira,
d’abord, des recommandations, puis une mise en demeure par le Conseil Européen et, in
fine, un certain nombre de sanctions
15
Mais c’est aussi un pacte de croissance dans la mesure où le pays qui ne respecte pas les
règles peut éviter recommandations et sanctions s’il existe des circonstances
exceptionnelles telles que catastrophe naturelle ou récession grave.
3 - DE LA STAGNATION A LA DESINFLATION : COMMENT POUVONS-NOUS
EXPLIQUER CE CHANGEMENT ET QUELLES EN SONT LES PRINCIPALES
CONSEQUENCES
Alors que l’inflation était liée au plein emploi elle devient conjointe au chômage dans la
première partie de la décennie 70. En situation de stagflation la corrélation négative
entre chômage et inflation (courbe de Philips) n’existe plus.
La lutte contre l’inflation devient alors primordiale.
Dans un pays comme la France, l’inflation va être ramenée de plus de 10% sur la période
1973-83 à des niveaux nettement plus faibles (souvent moins de 5% voire moins de 2%).
Parallèlement le ralentissement de la croissance économique (2 à 3% au lieu de 4 à 5%
pendant les 30 glorieuses) entraînera une forte poussée du chômage. On assistera aussi à
une forte hausse des profits ainsi que des taux d’autofinancement (parfois plus de 100%)
du fait, notamment, d’une progression très faible de l’investissement face à l’atonie de la
demande et à la forte hausse des taux d’intérêt. La France connaîtra une très lente
amélioration de son solde commercial extérieur.
Les moyens essentiels mis en œuvre ont été :
- une rigueur budgétaire modérée
- une politique monétaire très stricte à l’origine d’une forte hausse des taux d’intérêt
- une large austérité salariale sur la base d’une désindexation des salaires d’où un
blocage de la demande intérieure.
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III – 2 COMPTABILITE - GESTION (5 points)
Traiter un des trois sujets suivants :
1. Coût historique versus juste valeur.
2. Analysez la validité du postulat de l’unité monétaire en période d’inflation.
3. Utilité d’un cadre conceptuel pour la comptabilité générale.
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INT MANAGEMENT : CONCOURS 2006
EPREUVE D’ECONOMIE ET GESTION : RAPPORT DU JURY
1. MICROECONOMIE
La partie microéconomique consistait en un problème portant sur l’équilibre partiel ; les
candidats devaient déterminer les fonctions d’offre et de demande et le niveau d’équilibre
ainsi que répondre à un certain nombre de questions de cours (définitions de concepts,
explication du tâtonnement walrassien).
Il s’agissait donc, dans l’ensemble, de questions classiques que tout étudiant, de niveau
L2, se doit de maîtriser. La seule difficulté, très relative, se trouvait dans le fait qu’on était
en présence d’un double équilibre dont un seul était stable ; la maîtrise du tâtonnement
walrassien devait permettre de surmonter facilement cette difficulté.
La moyenne générale demeure conforme à celle de l’année dernière (7,2 contre 7,14) qui
avait été marquée par un sensible amélioration.
1. MACROECONOMIE
3 questions étaient proposées ; les candidats devaient répondre à 2 de leur choix.
Il s’agissait de questions de base portant sur le programme minimal de macroéconomie
que doit connaître un étudiant de niveau L2.
Les résultats sont fort décevants avec une nette baisse de niveau par rapport au concours
2005 (moyenne 6,18 contre 9,47).
Une telle évolution ne manque pas d’être inquiétante ; elle montre que beaucoup de
candidats ne maîtrisent pas les connaissances de base et n’ont pas préparé avec
suffisamment de sérieux ce concours.
2. HISTOIRE DES FAITS ECONOMIQUES
Comme pour la macroéconomie les étudiants devaient répondre à 2 questions choisies
parmi les 3 proposées.
Dans l’ensemble nous devons déplorer un manque de connaissances alarmant et une
maîtrise insuffisante des concepts de base de la science économique que tout étudiant de
niveau L2 devrait posséder.
Nous invitons les candidats à préparer avec un maximum de sérieux ce concours qui
nécessite, non seulement de posséder les connaissances de base mais aussi d’être apte à
réfléchir sur celles-ci.
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