Perspectives Le magazine du Conseil général de l’Aude n° 219 avril 2013 Dossier Le soutien du Département à l'économie locale Archives Expo l'Aude en temps de guerre Solidarités L'Aude, département ami des enfants Jeunes Jobs d'été avec le CIJA Un canton un élu Sommaire Canton de Tuchan : Entre vignes et citadelles... conseiller général « Je souhaite initier une politique ambitieuse d'aménagement du territoire en apportant les services correspondant aux besoins de la population de nos zones rurales, explique Sébastien Pla, qui a contribué à l'émergence de ce dossier majeur pour le territoire. Nous tablons sur une vingtaine d'emplois directs, sans compter les emplois liés aux travaux». L’élu a un autre projet qui lui tient à cœur : la construction d’une nouvelle caserne pour les 2 pompiers afin de leur donner les moyens de leurs missions. La beauté de ses paysages façonnés par la viticulture, le caractère exceptionnel de son patrimoine bâti (Peyrepertuse, Quéribus et Aguilar) et la renommée de ses produits du terroir (vin, gastronomie) sont des atouts majeurs qui font de ce canton une destination touristique à part entière. Le tourisme est en effet devenu au fil des ans, un secteur économique porteur, créateur de richesses non délocalisables. L’expertise de Sébastien Pla en matière touristique (Vice-président du Comité Départemental du Tourisme) et sa connaissance du Pays Cathare lui valent d'être l'élu chargé par le Président du dossier de candidature au classement des plus remarquables sites du Pays Cathare au Patrimoine Mondial de l'Humanité (UNESCO). La culture est également à l’honneur dans ce canton, où l’implication des bénévoles dans le milieu associatif ne se dément pas : à Cucugnan, le Théâtre Achille Mir offre aux touristes et à la population résidente de nombreux spectacles, à Duilhac-sous-Peyrepertuse, le Festival Médiéval accueille plus de 6 000 visiteurs en deux jours, à Paziols, une fête dédiée à Claude Nougaro… et bien d’autres. Ce logo signifie que l’action Audevant concernée est en cours ou en projet. De s Sébastien Pla Sébastien Pla, 35 ans, a toujours voulu s’investir pour son territoire, sa formation d’agent de développement obtenue, il œuvre au développement local du canton de Tuchan. Il y acquiert une certaine expérience qui le conforte dans son idée que même un canton rural, loin des principaux axes de communication, peut connaître un nouvel élan. Il choisit l’engagement politique comme moyen d’action. Élu Conseiller général en 2011, il devient le benjamin de l’assemblée départementale. Sa proximité, et sa disponibilité sont très appréciées sans compter sa pugnacité à défendre les dossiers de son canton devant les instances départementales. Soucieux d'apporter les meilleurs services aux citoyens de son territoire, éloignés de Carcassonne et de Narbonne, il a notamment obtenu la mise en place de la ligne de bus à 1€ et la construction de la première maison pluridisciplinaire de santé du département qui fut un dossier prioritaire pour le Conseil général, conscient du problème de la désertification médicale en zone rurale. Également sensible aux problématiques du vieillissement de la population, il vient d'obtenir les engagements nécessaires pour construire un EHPAD (Établissement d’Hébergement Pour Adultes Dépendants) de 35 lits sur la commune de Tuchan qui verra le jour en 2015. 4-5 → → → → En bref Le concours du Meilleur Ouvrier de France L'Aude en mode international Les Assises de la Jeunesse Le rêve d'E-care 6-11 → → Dossier Le soutien du Département à l'économie locale Emplois d'avenir 12 → → Solidarités Assistants familiaux : des oasis pour les enfants L'Aude, département ami des enfants 13 → Jeunes Les journées "Jobs d'été" avec le CIJA 14 → 15 → Expo aux Archives L'Aude dans la Première Guerre 16 Agenda Tribunes Opinion des partis politiques idées, des suggestions ? Écrivez-nous PERSPECTIVES Le magazine du Conseil général de l’Aude Allée Raymond Courrière 11855 Carcassonne Cedex 09 04 68 11 68 20 [email protected] Tirage : 172 000 exemplaires ISSN 0985-2247 Directeur de la publication : André Viola Directeur de la communication : Yvon Le Gall Rédaction : Jean-Didier Carré, Anick Noé, Yvon Le Gall, avec l’aide des services du Conseil général Mise en page : Mireille Laurier, service communication Impression : IPS Imprimerie Distribution : La Poste Crédit photos : service communication, services du Conseil général, Fotolia Édito n° 219 - avril 2013 Faire de l'économie, c'est faire du social ! A lors que le Gouvernement s'apprête à déposer au Sénat son projet de loi sur la décentralisation, le monde des collectivités territoriales débat des compétences que chaque niveau (commune, intercommunalité, département, région) devrait conserver. Institution de proximité, garant des solidarités humaines et territoriales, le Département constitue le pivot de l’action sociale, qui englobe souvent plus de la moitié de son budget. L’économie n’y est pas une compétence obligatoire, et pour certains Conseils généraux, elle serait même largement facultative. Dans l’Aude, il n’en est rien. Le Département s’est toujours considéré, à juste raison, comme un acteur majeur du développement économique local. Liée à l’aménagement du territoire comme à l’insertion sociale et professionnelle, l’économie intéresse le Conseil général. Il doit même avoir une politique ambitieuse, sans outrepasser ses prérogatives en la matière, mais sans non plus les ignorer. Parce que notre territoire connaît quelques difficultés sociales, avec un nombre conséquent de bénéficiaires des minimas sociaux et un taux de chômage plus élevé que la moyenne nationale, ne rien faire dans ce domaine serait un manquement à nos engagements pour les Audois et à notre ambition pour l’Aude. Encourager le développement économique, à travers des investissements importants et un soutien financier aux collectivités qui investissent, c’est d’abord participer à une politique en faveur de l’emploi. C’est pour cela que depuis que je suis arrivé à la présidence du Département, je n’ai de cesse de répéter que « faire de l’économie, c’est faire du social ». Au-delà la formule, cela traduit ma conviction profonde que dans ce domaine aussi, il ne faut pas avoir peur d’aller au-delà de nos attributions légales. André Viola, Président du Conseil général de l’Aude Imprimé sur du papier provenant de forêts gérées durablement 3 Un canton un élu Sommaire Canton de Tuchan : Entre vignes et citadelles... conseiller général « Je souhaite initier une politique ambitieuse d'aménagement du territoire en apportant les services correspondant aux besoins de la population de nos zones rurales, explique Sébastien Pla, qui a contribué à l'émergence de ce dossier majeur pour le territoire. Nous tablons sur une vingtaine d'emplois directs, sans compter les emplois liés aux travaux». L’élu a un autre projet qui lui tient à cœur : la construction d’une nouvelle caserne pour les 2 pompiers afin de leur donner les moyens de leurs missions. La beauté de ses paysages façonnés par la viticulture, le caractère exceptionnel de son patrimoine bâti (Peyrepertuse, Quéribus et Aguilar) et la renommée de ses produits du terroir (vin, gastronomie) sont des atouts majeurs qui font de ce canton une destination touristique à part entière. Le tourisme est en effet devenu au fil des ans, un secteur économique porteur, créateur de richesses non délocalisables. L’expertise de Sébastien Pla en matière touristique (Vice-président du Comité Départemental du Tourisme) et sa connaissance du Pays Cathare lui valent d'être l'élu chargé par le Président du dossier de candidature au classement des plus remarquables sites du Pays Cathare au Patrimoine Mondial de l'Humanité (UNESCO). La culture est également à l’honneur dans ce canton, où l’implication des bénévoles dans le milieu associatif ne se dément pas : à Cucugnan, le Théâtre Achille Mir offre aux touristes et à la population résidente de nombreux spectacles, à Duilhac-sous-Peyrepertuse, le Festival Médiéval accueille plus de 6 000 visiteurs en deux jours, à Paziols, une fête dédiée à Claude Nougaro… et bien d’autres. Ce logo signifie que l’action Audevant concernée est en cours ou en projet. De s Sébastien Pla Sébastien Pla, 35 ans, a toujours voulu s’investir pour son territoire, sa formation d’agent de développement obtenue, il œuvre au développement local du canton de Tuchan. Il y acquiert une certaine expérience qui le conforte dans son idée que même un canton rural, loin des principaux axes de communication, peut connaître un nouvel élan. Il choisit l’engagement politique comme moyen d’action. Élu Conseiller général en 2011, il devient le benjamin de l’assemblée départementale. Sa proximité, et sa disponibilité sont très appréciées sans compter sa pugnacité à défendre les dossiers de son canton devant les instances départementales. Soucieux d'apporter les meilleurs services aux citoyens de son territoire, éloignés de Carcassonne et de Narbonne, il a notamment obtenu la mise en place de la ligne de bus à 1€ et la construction de la première maison pluridisciplinaire de santé du département qui fut un dossier prioritaire pour le Conseil général, conscient du problème de la désertification médicale en zone rurale. Également sensible aux problématiques du vieillissement de la population, il vient d'obtenir les engagements nécessaires pour construire un EHPAD (Établissement d’Hébergement Pour Adultes Dépendants) de 35 lits sur la commune de Tuchan qui verra le jour en 2015. 4-5 → → → → En bref Le concours du Meilleur Ouvrier de France L'Aude en mode international Les Assises de la Jeunesse Le rêve d'E-care 6-11 → → Dossier Le soutien du Département à l'économie locale Emplois d'avenir 12 → → Solidarités Assistants familiaux : des oasis pour les enfants L'Aude, département ami des enfants 13 → Jeunes Les journées "Jobs d'été" avec le CIJA 14 → 15 → Expo aux Archives L'Aude dans la Première Guerre 16 Agenda Tribunes Opinion des partis politiques idées, des suggestions ? Écrivez-nous PERSPECTIVES Le magazine du Conseil général de l’Aude Allée Raymond Courrière 11855 Carcassonne Cedex 09 04 68 11 68 20 [email protected] Tirage : 172 000 exemplaires ISSN 0985-2247 Directeur de la publication : André Viola Directeur de la communication : Yvon Le Gall Rédaction : Jean-Didier Carré, Anick Noé, Yvon Le Gall, avec l’aide des services du Conseil général Mise en page : Mireille Laurier, service communication Impression : IPS Imprimerie Distribution : La Poste Crédit photos : service communication, services du Conseil général, Fotolia Édito n° 219 - avril 2013 Faire de l'économie, c'est faire du social ! A lors que le Gouvernement s'apprête à déposer au Sénat son projet de loi sur la décentralisation, le monde des collectivités territoriales débat des compétences que chaque niveau (commune, intercommunalité, département, région) devrait conserver. Institution de proximité, garant des solidarités humaines et territoriales, le Département constitue le pivot de l’action sociale, qui englobe souvent plus de la moitié de son budget. L’économie n’y est pas une compétence obligatoire, et pour certains Conseils généraux, elle serait même largement facultative. Dans l’Aude, il n’en est rien. Le Département s’est toujours considéré, à juste raison, comme un acteur majeur du développement économique local. Liée à l’aménagement du territoire comme à l’insertion sociale et professionnelle, l’économie intéresse le Conseil général. Il doit même avoir une politique ambitieuse, sans outrepasser ses prérogatives en la matière, mais sans non plus les ignorer. Parce que notre territoire connaît quelques difficultés sociales, avec un nombre conséquent de bénéficiaires des minimas sociaux et un taux de chômage plus élevé que la moyenne nationale, ne rien faire dans ce domaine serait un manquement à nos engagements pour les Audois et à notre ambition pour l’Aude. Encourager le développement économique, à travers des investissements importants et un soutien financier aux collectivités qui investissent, c’est d’abord participer à une politique en faveur de l’emploi. C’est pour cela que depuis que je suis arrivé à la présidence du Département, je n’ai de cesse de répéter que « faire de l’économie, c’est faire du social ». Au-delà la formule, cela traduit ma conviction profonde que dans ce domaine aussi, il ne faut pas avoir peur d’aller au-delà de nos attributions légales. André Viola, Président du Conseil général de l’Aude Imprimé sur du papier provenant de forêts gérées durablement 3 En bref Le rêve d'E-care MOF : en lice ! La 25e édition du prestigieux concours des Meilleurs Ouvriers de France a été lancée début février. Depuis 1924, ce concours, qui s’étend sur trois ans, récompense l’excellence professionnelle et les exceptionnels savoirfaire français, sanctionnés par l’attribution d’un diplôme d’État équivalent à Bac+2. Cette édition est ouverte dans cent trente-six métiers. Les candidats, qui doivent avoir 23 ans révolus à la date de clôture des inscriptions fixée au 30 septembre, peuvent s’inscrire auprès de leur commissaire départemental, ou directement en ligne sur le site www.meilleursouvriersdefrance.org. Ensuite : en 2014, les épreuves qualificatives décentralisées, obligatoires pour tous les métiers, se dérouleront dans des lycées professionnels, des centres de formation (CFA). Les finales auront lieu à Paris entre janvier et avril 2015. L’Aude est l’un des départements français les plus titrés : quatre Audois ont été récompensés lors de l’édition précédente, en 2011. Le Conseil général avait honoré à son tour ses lauréats lors de la cérémonie des vœux du président Viola en 2012. Dix élèves des établissements scolaires JosephAnglade à Lézignan-Corbières, Jules-Fil à Carcassonne, Georges-Brassens, Docteur-Lacroix et Victor-Hugo à Narbonne, partiront le 17 avril pour la montagne marocaine… en tricycle. Qui plus est : solaire ! Ces collégiens et lycéens audois ont récupéré et réparé des ordinateurs portables, des fournitures scolaires, des médicaments, des jeux éducatifs, qu’ils vont acheminer vers des écoles du Moyen-Atlas, accompagnés par six professeurs. Durant les 1 800 kilomètres de trajet, les élèves se relaieront aux commandes du tricycle solaire et de sa remorque baptisés E-care et présenteront leur projet aux établissements scolaires des villes étapes. Le départ est prévu de Carcassonne le 17 avril. Haltes le lendemain à Lézignan-Corbières et Narbonne puis direction Barcelone, Valence, Almeria, Grenade, Malaga, Tanger, Rabat, Meknès et retour le 4 mai. Florence Carayon, catégorie "fruits et primeurs", Cédric Tranchant, fleuriste, Michel Ratabouil, carreleur, et Arnaud Landroit, tailleur de pierre, lors de la cérémonie des vœux au Conseil général en 2012. L’ Aude en mode De nouvelles international Le département de l’Aude soutient le développement d’actions de coopération internationale. Sur le bassin méditerranéen, des projets se sont engagés avec Jbeil-Byblos et Zgharta-Ehden, deux communes du Liban et avec Sousse en Tunisie. Nous avons également des échanges avec le Burkina-Faso et accompagnons des projets en partenariat avec l’association Aude Tiers Monde (Benin, Cameroun, Congo, Côte d’ivoire, Mali, Niger, Sénégal, Togo, Haïti, Madagascar, Népal, Palestine). Si vous avez des liens (affectifs, économiques, culturels…) avec l’un de ces pays, si vous souhaitez être informé ou associé à l’un des échanges, vous pouvez contacter le Conseil général au 04 68 11 68 19. Par ailleurs, le Conseil général de l’Aude lance un appel à projet à destination des associations, communes, intercommunalités, acteurs économiques ou de leurs représentants institutionnels, ainsi que des organismes publics de recherche, des établissements d’enseignement ou des entreprises innovantes dans le domaine de la coopération internationale. La date limite est fixée au 10 mai 2013. Vous pouvez télécharger sur internet le règlement et le dossier de demande de participation à l'adresse suivante : www.aude.fr/international. 4 assises de la jeunesse en avril C’est le samedi 6 avril au Conseil général que seront invités les jeunes pour leur donner des réponses aux questions qu’ils avaient soulevées lors des assises d’octobre dernier. Imaginés par les services du Conseil général et les partenaires de l’opération Audevant les jeunes (le CIJA, les Missions locales, les fédérations d’éducation populaire, l’Éducation Nationale…), des projets d’action seront soumis aux jeunes. En fonction de leurs réactions et de leurs propositions, il sera proposé à l’Assemblée départementale de juin, un plan d’action jeunesse. Le Conseil général accompagne la Ville de Byblos dans la mise en place d'un plan de transport Perspectives n° 219-avril 2013 5 En bref Le rêve d'E-care MOF : en lice ! La 25e édition du prestigieux concours des Meilleurs Ouvriers de France a été lancée début février. Depuis 1924, ce concours, qui s’étend sur trois ans, récompense l’excellence professionnelle et les exceptionnels savoirfaire français, sanctionnés par l’attribution d’un diplôme d’État équivalent à Bac+2. Cette édition est ouverte dans cent trente-six métiers. Les candidats, qui doivent avoir 23 ans révolus à la date de clôture des inscriptions fixée au 30 septembre, peuvent s’inscrire auprès de leur commissaire départemental, ou directement en ligne sur le site www.meilleursouvriersdefrance.org. Ensuite : en 2014, les épreuves qualificatives décentralisées, obligatoires pour tous les métiers, se dérouleront dans des lycées professionnels, des centres de formation (CFA). Les finales auront lieu à Paris entre janvier et avril 2015. L’Aude est l’un des départements français les plus titrés : quatre Audois ont été récompensés lors de l’édition précédente, en 2011. Le Conseil général avait honoré à son tour ses lauréats lors de la cérémonie des vœux du président Viola en 2012. Dix élèves des établissements scolaires JosephAnglade à Lézignan-Corbières, Jules-Fil à Carcassonne, Georges-Brassens, Docteur-Lacroix et Victor-Hugo à Narbonne, partiront le 17 avril pour la montagne marocaine… en tricycle. Qui plus est : solaire ! Ces collégiens et lycéens audois ont récupéré et réparé des ordinateurs portables, des fournitures scolaires, des médicaments, des jeux éducatifs, qu’ils vont acheminer vers des écoles du Moyen-Atlas, accompagnés par six professeurs. Durant les 1 800 kilomètres de trajet, les élèves se relaieront aux commandes du tricycle solaire et de sa remorque baptisés E-care et présenteront leur projet aux établissements scolaires des villes étapes. Le départ est prévu de Carcassonne le 17 avril. Haltes le lendemain à Lézignan-Corbières et Narbonne puis direction Barcelone, Valence, Almeria, Grenade, Malaga, Tanger, Rabat, Meknès et retour le 4 mai. Florence Carayon, catégorie "fruits et primeurs", Cédric Tranchant, fleuriste, Michel Ratabouil, carreleur, et Arnaud Landroit, tailleur de pierre, lors de la cérémonie des vœux au Conseil général en 2012. L’ Aude en mode De nouvelles international Le département de l’Aude soutient le développement d’actions de coopération internationale. Sur le bassin méditerranéen, des projets se sont engagés avec Jbeil-Byblos et Zgharta-Ehden, deux communes du Liban et avec Sousse en Tunisie. Nous avons également des échanges avec le Burkina-Faso et accompagnons des projets en partenariat avec l’association Aude Tiers Monde (Benin, Cameroun, Congo, Côte d’ivoire, Mali, Niger, Sénégal, Togo, Haïti, Madagascar, Népal, Palestine). Si vous avez des liens (affectifs, économiques, culturels…) avec l’un de ces pays, si vous souhaitez être informé ou associé à l’un des échanges, vous pouvez contacter le Conseil général au 04 68 11 68 19. Par ailleurs, le Conseil général de l’Aude lance un appel à projet à destination des associations, communes, intercommunalités, acteurs économiques ou de leurs représentants institutionnels, ainsi que des organismes publics de recherche, des établissements d’enseignement ou des entreprises innovantes dans le domaine de la coopération internationale. La date limite est fixée au 10 mai 2013. Vous pouvez télécharger sur internet le règlement et le dossier de demande de participation à l'adresse suivante : www.aude.fr/international. 4 assises de la jeunesse en avril C’est le samedi 6 avril au Conseil général que seront invités les jeunes pour leur donner des réponses aux questions qu’ils avaient soulevées lors des assises d’octobre dernier. Imaginés par les services du Conseil général et les partenaires de l’opération Audevant les jeunes (le CIJA, les Missions locales, les fédérations d’éducation populaire, l’Éducation Nationale…), des projets d’action seront soumis aux jeunes. En fonction de leurs réactions et de leurs propositions, il sera proposé à l’Assemblée départementale de juin, un plan d’action jeunesse. Le Conseil général accompagne la Ville de Byblos dans la mise en place d'un plan de transport Perspectives n° 219-avril 2013 5 Économie Dossier Interview Marcel Martinez, Conseiller général d’Axat, président de la commission du développement économique Le Conseil général est le premier investisseur du département. Un cinquième de son budget bénéficie aux entreprises et aux communes audoises. Soit 100 millions d’euros chaque année pour construire des routes, de nouveaux collèges, des équipements sportifs et culturels, des stations d’épuration… Perspectives : La compétence économique n’est pas obligatoire pour les Départements. Mais est-il possible de l’ignorer ? Marcel Martinez : Le Département est un acteur obligatoire de cette politique parce que sa mission essentielle est de valoriser et promouvoir les territoires, ce qui signifie qu’il ne peut se contenter de s’occuper de cohésion sociale. Pour mieux protéger et partager il faut en premier lieu produire, donc soutenir et développer l’emploi et les entreprises. Dans l’Aude, 75% des investissements viennent des organismes publics. Asteraseed, la petite société « Il a également développé une politique d’aides directes et indirectes aux entreprises : 130 ont été aidées en 2012, 253 emplois créés ou maintenus. qui pousse... En 18 mois, nous sommes passés de cinq clients à quarante dans le monde entier ! » Implantée à Lasserre-de-Prouilhe dans le Lauragais depuis l’an dernier, la société de semences agricoles potagères est soutenue par le Conseil général. Asteraseed connaît un développement économique qui dépasse même les espérances de Françoise Falip, sa créatrice : « Le bilan 2012 est au-dessus de nos prévisions. À tel point que l’on est passé à 1 100 hectares de production alors que c’était l’objectif pour dans 4 ans ! De sept salariés l’an dernier, nous allons bientôt passer à quinze, voire plus de vingt avec les saisonniers. » Le dossier de Perspectives raconte les réussites et les paris audois. 6 Perspectives : Quels sont les atouts économiques de l’Aude et ses faiblesses ? Asteraseed est une société dont le métier est de multiplier les graines potagères : « Un client nous fournit 500 grammes de graines de carotte et on en produit 800 kilos ! ». Grâce au réseau d’agriculteurs locaux qu’elle a mis en place, Françoise Falip peut répondre aux commandes venues du monde entier : « 80 % de notre chiffre d’affaire est fait par les commandes étrangères venant du Japon ou d’Inde ». Ici, pas question de sélectionner les graines ou de faire des mélanges : « Le client fournit les graines qu’il souhaite, on les plante sur diverses parcelles et quand les légumes montent en graine, on récolte celles-ci, que l’on revend au client ». Soutenue financièrement par le Conseil général et d’autres partenaires publics, Asteraseed a pu investir dans les locaux et dans les outils de production de haute technologie : « Nous venons d’installer une deuxième ligne de triage des graines et nous allons acheter une trieuse optique ». L’investissement dans le matériel haut de gamme et à la pointe de la technologie moderne n’a pu se faire sans prêts bancaires « qui nous ont été accordés grâce aux subventions des collectivités territoriales, précise Françoise Falip, et qui créent un climat de confiance propice à l’investissement ». Perspectives n° 219-avril 2013 M.M. : Le premier atout est sa position géographique de carrefour des Suds, proche de deux métropoles régionales, Toulouse et Montpellier. Il bénéficie aussi d’infrastructures économiques majeures telles que le port de Port-la-Nouvelle et l’aéroport de Carcassonne. Il accueillera demain une gare TGV à Narbonne. Le tissu économique du département est du coup situé à proximité des axes de communication et sur le littoral. Les entreprises audoises sont des très petites entreprises (TPE) : près de 95 % d’entre elles comptent moins de 10 salariés. Leurs activités essentielles sont les services, en particulier le tourisme, la construction, l’industrie agroalimentaire, l’agriculture et la viticulture, plus bien sûr les entreprises de l’économie sociale et solidaire. La main d’œuvre audoise se caractérise par une faible mobilité et une qualification générale peu spécialisée. Renforcer la formation professionnelle des Audois doit donc constituer un axe majeur pour les 15 ans à venir. Perspectives : Quels sont les projets de développement économique soutenus par le Département ? M.M. : Le Conseil général a décidé d’investir massivement dans les grandes infrastructures de communication comme les lignes LGV, l’aéroport de Carcassonne, le port de Port-la-Nouvelle, et demain le réseau de télécommunications Très Haut Débit. Nous soutenons naturellement les filières économiques stratégiques d’aujourd’hui (tourisme, agriculture, viticulture, agro alimentaire, …) et la création de services essentiels à population en milieu rural (boulangerie, coiffeur, épicerie, plomberie...). Mais sans la formation, le soutien à l’innovation, la mobilité et donc l’attractivité des territoires, la création d’entreprises audoises et l’accueil de nouvelles entreprises seront problématiques. 7 Économie Dossier Interview Marcel Martinez, Conseiller général d’Axat, président de la commission du développement économique Le Conseil général est le premier investisseur du département. Un cinquième de son budget bénéficie aux entreprises et aux communes audoises. Soit 100 millions d’euros chaque année pour construire des routes, de nouveaux collèges, des équipements sportifs et culturels, des stations d’épuration… Perspectives : La compétence économique n’est pas obligatoire pour les Départements. Mais est-il possible de l’ignorer ? Marcel Martinez : Le Département est un acteur obligatoire de cette politique parce que sa mission essentielle est de valoriser et promouvoir les territoires, ce qui signifie qu’il ne peut se contenter de s’occuper de cohésion sociale. Pour mieux protéger et partager il faut en premier lieu produire, donc soutenir et développer l’emploi et les entreprises. Dans l’Aude, 75% des investissements viennent des organismes publics. Asteraseed, la petite société « Il a également développé une politique d’aides directes et indirectes aux entreprises : 130 ont été aidées en 2012, 253 emplois créés ou maintenus. qui pousse... En 18 mois, nous sommes passés de cinq clients à quarante dans le monde entier ! » Implantée à Lasserre-de-Prouilhe dans le Lauragais depuis l’an dernier, la société de semences agricoles potagères est soutenue par le Conseil général. Asteraseed connaît un développement économique qui dépasse même les espérances de Françoise Falip, sa créatrice : « Le bilan 2012 est au-dessus de nos prévisions. À tel point que l’on est passé à 1 100 hectares de production alors que c’était l’objectif pour dans 4 ans ! De sept salariés l’an dernier, nous allons bientôt passer à quinze, voire plus de vingt avec les saisonniers. » Le dossier de Perspectives raconte les réussites et les paris audois. 6 Perspectives : Quels sont les atouts économiques de l’Aude et ses faiblesses ? Asteraseed est une société dont le métier est de multiplier les graines potagères : « Un client nous fournit 500 grammes de graines de carotte et on en produit 800 kilos ! ». Grâce au réseau d’agriculteurs locaux qu’elle a mis en place, Françoise Falip peut répondre aux commandes venues du monde entier : « 80 % de notre chiffre d’affaire est fait par les commandes étrangères venant du Japon ou d’Inde ». Ici, pas question de sélectionner les graines ou de faire des mélanges : « Le client fournit les graines qu’il souhaite, on les plante sur diverses parcelles et quand les légumes montent en graine, on récolte celles-ci, que l’on revend au client ». Soutenue financièrement par le Conseil général et d’autres partenaires publics, Asteraseed a pu investir dans les locaux et dans les outils de production de haute technologie : « Nous venons d’installer une deuxième ligne de triage des graines et nous allons acheter une trieuse optique ». L’investissement dans le matériel haut de gamme et à la pointe de la technologie moderne n’a pu se faire sans prêts bancaires « qui nous ont été accordés grâce aux subventions des collectivités territoriales, précise Françoise Falip, et qui créent un climat de confiance propice à l’investissement ». Perspectives n° 219-avril 2013 M.M. : Le premier atout est sa position géographique de carrefour des Suds, proche de deux métropoles régionales, Toulouse et Montpellier. Il bénéficie aussi d’infrastructures économiques majeures telles que le port de Port-la-Nouvelle et l’aéroport de Carcassonne. Il accueillera demain une gare TGV à Narbonne. Le tissu économique du département est du coup situé à proximité des axes de communication et sur le littoral. Les entreprises audoises sont des très petites entreprises (TPE) : près de 95 % d’entre elles comptent moins de 10 salariés. Leurs activités essentielles sont les services, en particulier le tourisme, la construction, l’industrie agroalimentaire, l’agriculture et la viticulture, plus bien sûr les entreprises de l’économie sociale et solidaire. La main d’œuvre audoise se caractérise par une faible mobilité et une qualification générale peu spécialisée. Renforcer la formation professionnelle des Audois doit donc constituer un axe majeur pour les 15 ans à venir. Perspectives : Quels sont les projets de développement économique soutenus par le Département ? M.M. : Le Conseil général a décidé d’investir massivement dans les grandes infrastructures de communication comme les lignes LGV, l’aéroport de Carcassonne, le port de Port-la-Nouvelle, et demain le réseau de télécommunications Très Haut Débit. Nous soutenons naturellement les filières économiques stratégiques d’aujourd’hui (tourisme, agriculture, viticulture, agro alimentaire, …) et la création de services essentiels à population en milieu rural (boulangerie, coiffeur, épicerie, plomberie...). Mais sans la formation, le soutien à l’innovation, la mobilité et donc l’attractivité des territoires, la création d’entreprises audoises et l’accueil de nouvelles entreprises seront problématiques. 7 Dossier Aides du Département aux PME audoises Alaigne Caux-et-Sauzens Espéraza Limoux Molandier Puichéric multiservices commerce multiservices alimentation générale laverie automatique coiffure optique pâtisserie confiserie lingerie bonneterie commerce prêt-à-porter carrosserie pâtisserie restaurant brasserie travaux subaquatiques menuiserie boulangerie Arzens Fabrezan cave coopérative Chalabre Ferrals-les-Corbières cave coopérative presse journaux fabrication de cartons ondulés gîte rural chambres et tables d'hôtes travaux publics Argeliers Argens-Minervois Arques Comus boulangerie pâtisserie gîte rural Festes-et-St-André plomberie Arzens Monthaut entretien espaces verts Montlaur gîtes communaux gîte rural Quillan travaux de peinture et vitrerie hôtel gîtes ruraux et chambre d'hôte boulangerie pâtisserie boulangerie pâtisserie réparation app. électroménager camion pizza restaurant coiffure bijouterie Narbonne cave coopérative Raissac-sur-Lampy Belcaire fabrication articles de sport couture Belpech Rennes-le-Château commerce multiservices boulangerie pâtisserie restaurant Ribaute garage auto Roquefeuil menuiserie ébénisterie Saint-Denis fleuriste optique vente d'outillage et matériel électrique Saint-Martin-de-Villereglan métallerie Saissac Belvèze chambres d'hôtes Belvis camping Bram commerce multiservices fabrication béton prêt à l'emploi Sainte-Colombe-sur-l'Hers Brugairolles épicerie Camplong d'Aude commerce multiservices gîte rural maçonnerie boucherie charcuterie boulangerie pâtisserie matériel espaces verts mise en service de matériel informatique eau et gestion des déchets hôtel restaurant hôtel commerce de fleurs boulangerie pâtisserie négoce matériel et produits agricoles vente motos, quads et accessoires petite messagerie vente de véhicules étude et fabrication de lignes de production automatisées commerce de produits diététiques courtage en assurances diagnostic immobilier traiteur prévention des risques sur chantier agence immobilière spécialisée locatif amenagement caveau de dégustation Thézan-des-Corbières Capendu Trausse Carcassonne Castelnaudary prêt à porter restaurant Caunes-Minervois graineterie gîte rural Trèbes emballages et conditionnements en carton et papier concassage nombre d'aides directes et indirectes Tréville plomberie électricité Villasavary épicerie, débit de tabac alimentation générale, tabac, presse Total aides directes : 659 000 € Total investissements générés par ces aides : 15 411 000 € Villedubert matériel hi fi Villemoustaussou fabrication machines agricoles Villeneuve-Minervois mécanique industrielle Conilhac-de-la-Montagne Fontjoncouse menuiserie hôtel restaurant Corbières La Palme gîte rural camping commerce multiservices production de semences potagères fabrication de ruches simulateur de chute libre fabrication matériel pulvérisation cultures viticoles Cruscades Cuxac-Cabardès Douzens garage auto fabrication de conserves alimentaires 8 Puilaurens Lasserre-de-Prouilhe Lézignan-Corbières Perspectives pizzeria vente instruments de musique vente et pose pneus et petite mécanique taxi salle de réception pour mariages, séminaires commerce de boissons épicerie prêt à porter café n° 219-avril 2013 Nébias garage Paraza terminal cuisson pain Pexiora café Pieusse restaurant Portel-des-Corbières multiservices 9 Dossier Aides du Département aux PME audoises Alaigne Caux-et-Sauzens Espéraza Limoux Molandier Puichéric multiservices commerce multiservices alimentation générale laverie automatique coiffure optique pâtisserie confiserie lingerie bonneterie commerce prêt-à-porter carrosserie pâtisserie restaurant brasserie travaux subaquatiques menuiserie boulangerie Arzens Fabrezan cave coopérative Chalabre Ferrals-les-Corbières cave coopérative presse journaux fabrication de cartons ondulés gîte rural chambres et tables d'hôtes travaux publics Argeliers Argens-Minervois Arques Comus boulangerie pâtisserie gîte rural Festes-et-St-André plomberie Arzens Monthaut entretien espaces verts Montlaur gîtes communaux gîte rural Quillan travaux de peinture et vitrerie hôtel gîtes ruraux et chambre d'hôte boulangerie pâtisserie boulangerie pâtisserie réparation app. électroménager camion pizza restaurant coiffure bijouterie Narbonne cave coopérative Raissac-sur-Lampy Belcaire fabrication articles de sport couture Belpech Rennes-le-Château commerce multiservices boulangerie pâtisserie restaurant Ribaute garage auto Roquefeuil menuiserie ébénisterie Saint-Denis fleuriste optique vente d'outillage et matériel électrique Saint-Martin-de-Villereglan métallerie Saissac Belvèze chambres d'hôtes Belvis camping Bram commerce multiservices fabrication béton prêt à l'emploi Sainte-Colombe-sur-l'Hers Brugairolles épicerie Camplong d'Aude commerce multiservices gîte rural maçonnerie boucherie charcuterie boulangerie pâtisserie matériel espaces verts mise en service de matériel informatique eau et gestion des déchets hôtel restaurant hôtel commerce de fleurs boulangerie pâtisserie négoce matériel et produits agricoles vente motos, quads et accessoires petite messagerie vente de véhicules étude et fabrication de lignes de production automatisées commerce de produits diététiques courtage en assurances diagnostic immobilier traiteur prévention des risques sur chantier agence immobilière spécialisée locatif amenagement caveau de dégustation Thézan-des-Corbières Capendu Trausse Carcassonne Castelnaudary prêt à porter restaurant Caunes-Minervois graineterie gîte rural Trèbes emballages et conditionnements en carton et papier concassage nombre d'aides directes et indirectes Tréville plomberie électricité Villasavary épicerie, débit de tabac alimentation générale, tabac, presse Total aides directes : 659 000 € Total investissements générés par ces aides : 15 411 000 € Villedubert matériel hi fi Villemoustaussou fabrication machines agricoles Villeneuve-Minervois mécanique industrielle Conilhac-de-la-Montagne Fontjoncouse menuiserie hôtel restaurant Corbières La Palme gîte rural camping commerce multiservices production de semences potagères fabrication de ruches simulateur de chute libre fabrication matériel pulvérisation cultures viticoles Cruscades Cuxac-Cabardès Douzens garage auto fabrication de conserves alimentaires 8 Puilaurens Lasserre-de-Prouilhe Lézignan-Corbières Perspectives pizzeria vente instruments de musique vente et pose pneus et petite mécanique taxi salle de réception pour mariages, séminaires commerce de boissons épicerie prêt à porter café n° 219-avril 2013 Nébias garage Paraza terminal cuisson pain Pexiora café Pieusse restaurant Portel-des-Corbières multiservices 9 Dossier Les Emplois d’avenir s’adressent aux jeunes de 16 à 25 ans peu ou pas qualifiés, issus de quartiers sensibles. Ils sont prévus pour trois ans, mais le Département espère pérenniser les emplois qu'il a créés. De ce bois dont on fait les grands hommes... Le 28 janvier dernier, la Scop Bois Terre Paille remportait le prix de l’Entreprenariat durable. La société coopérative œuvre dans la construction et la rénovation de maisons en matériaux renouvelables et durables. Sans langue de bois, Dirk Eberhard nous parle de ses projets. Scop Bois Terre Paille Saint-Martin-de-Villereglan 06 37 53 92 36 www.scop-bois-terre-paille.eu 10 Vous êtes co-gérant de la Scop Bois Terre Paille et co-président du réseau français de la Construction en paille. Vous venez d’obtenir un prix au premier concours audois de l’Économie Sociale et Solidaire organisé par le Conseil général. À quoi cela va-t-il vous servir ? Nous allons lancer une étude approfondie d’une plateforme de préfabrication d’ossatures bois. Jusqu’à présent, les ossatures sont montées par les uns et par les autres, avec la perte de temps et d’argent que cela implique. Nous devons également rechercher du matériel et des partenariats pour mutualiser les moyens, ainsi nous comptons à ce que le matériel acheté puisse servir aux autres Scop qui sont dans le domaine de la construction durable mais également aux entreprises classiques. Nous sommes ouverts à toutes les propositions de partenariats, car une plateforme commune, cela coute cher mais c’est une mutualisation indispensable pour des petites entreprises comme les nôtres. Pouvez-vous nous parler de votre projet de valorisation des copeaux de bois ? Quand il y aura la plateforme, nous allons construire des charpentes calibrées, avec par conséquent des déchets de matière Jovien Olive Emplois d'avenir bois qui seront toujours dans les mêmes quantités. Nous avons donc pensé à valoriser ces copeaux en isolant thermique performant. Nous travaillons à la manière dont nous allons y parvenir. La construction durable a-t-elle un avenir ? On estime que 4 % des bâtiments sont construits en ossature bois. À l’horizon 2020, cela devrait représenter environ 8 %. Mais le plus gros chantier concerne la surélévation et l’extension des bâtiments traditionnels car la structure bois est très légère et surtout, l’isolation des bâtiments par l’extérieur, un chantier en perpétuelle évolution. Au final, le prix de 20 000 € délivré par le Conseil général vous a-t-il été utile ? Ce ne sont pas tant les 20 000 € - il est sûr que cela aide ! - que le fait que cela ouvre des portes, car des petites entreprises comme la nôtre avec moins de dix salariés associés ont besoin d’aide juridique, technique et financière mais aussi et surtout de contacts avec des partenaires potentiels. Encore hier, les techniciens du Conseil général sont venus et l‘on a pu avancer rapidement sur le projet de plateforme grâce à leurs connaissances pointues dans le domaine. Perspectives Portraits Ils sont sept jeunes et ils viennent d'intégrer les services du Conseil général dans le cadre des Emplois d'avenir. Rencontre avec deux d'entre eux, Jovien et Marion. Quel est votre cursus, Jovien ? Je viens d’avoir 19 ans, j’habite à Brenac, à côté de Nébias. J’ai fait un BEP et un BAC Paysagiste au Lycée agricole Riquet de Castelnaudary en trois ans puis j’ai été inscrit à Pôle Emploi jusqu’à ce que la Mission Locale d’Insertion me propose ce poste à la Pépinière départementale. Une vraie chance ! Quel est votre travail à la pépinière ? En ce moment, c’est la période d’arrachage et de préparation des plants. On les met en jauge, c’est-à-dire qu’ils sont prêts à planter pour nos clients, les mairies par exemple, ou des agriculteurs. On fait aussi des semis et des petits arbres (moins de 5 ans), érables, mûriers… Nous préparons aussi le repeuplement du Canal du Midi avec des peupliers et des chênes… Qu’espérez-vous de cet emploi ? La pépinière, ce n’était pas mon truc a priori, mais depuis que je suis ici, j’apprends énormément et je découvre un travail très intéressant. Ça me plaît, je suis polyvalent, ce n’est jamais lassant, il y a toujours quelque chose à découvrir. Je suis très satisfait et j’aimerais intégrer le Conseil général… n° 219-avril 2013 Marion Dall'A rmi Marion, quel est votre parcours ? J’ai 23 ans, j’habite à Lacombe à coté de Cuxac-Cabardès. J’ai fait un Bac Littéraire section Europe, je suis bilingue françaisanglais. Je n’ai pas pu continuer mes études après le bac pour des raisons financières. Si les études sont (presque) gratuites, tout le reste est payant… J’ai travaillé dans différentes agences immobilières pendant trois ans sur Toulouse et ensuite, j’ai dû déménager sur Carcassonne et là, pas moyen de trouver un emploi… Quand la Mission Locale m’a contactée, après plusieurs périodes de chômage, j’ai accepté le premier poste qui m’ait été accordé. Quel est votre travail au courrier ? Je collecte les courriers qui arrivent au Conseil général et, après lecture des courriers reçus (sauf ceux qui portent la mention « confidentiel »), on les referme et on les dispatche dans les services… Le reste du temps est réparti pour l’envoi des courriers. Je me sens particulièrement bien intégrée à l’équipe ! Qu’espérez-vous de cet emploi ? Dans les trois ans que dure le contrat, j’aimerais travailler dans d’autres services pour acquérir de nouvelles compétences. Sur le moyen terme, je compte passer des concours pour entrer dans la Fonction publique territoriale. 11 Dossier Les Emplois d’avenir s’adressent aux jeunes de 16 à 25 ans peu ou pas qualifiés, issus de quartiers sensibles. Ils sont prévus pour trois ans, mais le Département espère pérenniser les emplois qu'il a créés. De ce bois dont on fait les grands hommes... Le 28 janvier dernier, la Scop Bois Terre Paille remportait le prix de l’Entreprenariat durable. La société coopérative œuvre dans la construction et la rénovation de maisons en matériaux renouvelables et durables. Sans langue de bois, Dirk Eberhard nous parle de ses projets. Scop Bois Terre Paille Saint-Martin-de-Villereglan 06 37 53 92 36 www.scop-bois-terre-paille.eu 10 Vous êtes co-gérant de la Scop Bois Terre Paille et co-président du réseau français de la Construction en paille. Vous venez d’obtenir un prix au premier concours audois de l’Économie Sociale et Solidaire organisé par le Conseil général. À quoi cela va-t-il vous servir ? Nous allons lancer une étude approfondie d’une plateforme de préfabrication d’ossatures bois. Jusqu’à présent, les ossatures sont montées par les uns et par les autres, avec la perte de temps et d’argent que cela implique. Nous devons également rechercher du matériel et des partenariats pour mutualiser les moyens, ainsi nous comptons à ce que le matériel acheté puisse servir aux autres Scop qui sont dans le domaine de la construction durable mais également aux entreprises classiques. Nous sommes ouverts à toutes les propositions de partenariats, car une plateforme commune, cela coute cher mais c’est une mutualisation indispensable pour des petites entreprises comme les nôtres. Pouvez-vous nous parler de votre projet de valorisation des copeaux de bois ? Quand il y aura la plateforme, nous allons construire des charpentes calibrées, avec par conséquent des déchets de matière Jovien Olive Emplois d'avenir bois qui seront toujours dans les mêmes quantités. Nous avons donc pensé à valoriser ces copeaux en isolant thermique performant. Nous travaillons à la manière dont nous allons y parvenir. La construction durable a-t-elle un avenir ? On estime que 4 % des bâtiments sont construits en ossature bois. À l’horizon 2020, cela devrait représenter environ 8 %. Mais le plus gros chantier concerne la surélévation et l’extension des bâtiments traditionnels car la structure bois est très légère et surtout, l’isolation des bâtiments par l’extérieur, un chantier en perpétuelle évolution. Au final, le prix de 20 000 € délivré par le Conseil général vous a-t-il été utile ? Ce ne sont pas tant les 20 000 € - il est sûr que cela aide ! - que le fait que cela ouvre des portes, car des petites entreprises comme la nôtre avec moins de dix salariés associés ont besoin d’aide juridique, technique et financière mais aussi et surtout de contacts avec des partenaires potentiels. Encore hier, les techniciens du Conseil général sont venus et l‘on a pu avancer rapidement sur le projet de plateforme grâce à leurs connaissances pointues dans le domaine. Perspectives Portraits Ils sont sept jeunes et ils viennent d'intégrer les services du Conseil général dans le cadre des Emplois d'avenir. Rencontre avec deux d'entre eux, Jovien et Marion. Quel est votre cursus, Jovien ? Je viens d’avoir 19 ans, j’habite à Brenac, à côté de Nébias. J’ai fait un BEP et un BAC Paysagiste au Lycée agricole Riquet de Castelnaudary en trois ans puis j’ai été inscrit à Pôle Emploi jusqu’à ce que la Mission Locale d’Insertion me propose ce poste à la Pépinière départementale. Une vraie chance ! Quel est votre travail à la pépinière ? En ce moment, c’est la période d’arrachage et de préparation des plants. On les met en jauge, c’est-à-dire qu’ils sont prêts à planter pour nos clients, les mairies par exemple, ou des agriculteurs. On fait aussi des semis et des petits arbres (moins de 5 ans), érables, mûriers… Nous préparons aussi le repeuplement du Canal du Midi avec des peupliers et des chênes… Qu’espérez-vous de cet emploi ? La pépinière, ce n’était pas mon truc a priori, mais depuis que je suis ici, j’apprends énormément et je découvre un travail très intéressant. Ça me plaît, je suis polyvalent, ce n’est jamais lassant, il y a toujours quelque chose à découvrir. Je suis très satisfait et j’aimerais intégrer le Conseil général… n° 219-avril 2013 Marion Dall'A rmi Marion, quel est votre parcours ? J’ai 23 ans, j’habite à Lacombe à coté de Cuxac-Cabardès. J’ai fait un Bac Littéraire section Europe, je suis bilingue françaisanglais. Je n’ai pas pu continuer mes études après le bac pour des raisons financières. Si les études sont (presque) gratuites, tout le reste est payant… J’ai travaillé dans différentes agences immobilières pendant trois ans sur Toulouse et ensuite, j’ai dû déménager sur Carcassonne et là, pas moyen de trouver un emploi… Quand la Mission Locale m’a contactée, après plusieurs périodes de chômage, j’ai accepté le premier poste qui m’ait été accordé. Quel est votre travail au courrier ? Je collecte les courriers qui arrivent au Conseil général et, après lecture des courriers reçus (sauf ceux qui portent la mention « confidentiel »), on les referme et on les dispatche dans les services… Le reste du temps est réparti pour l’envoi des courriers. Je me sens particulièrement bien intégrée à l’équipe ! Qu’espérez-vous de cet emploi ? Dans les trois ans que dure le contrat, j’aimerais travailler dans d’autres services pour acquérir de nouvelles compétences. Sur le moyen terme, je compte passer des concours pour entrer dans la Fonction publique territoriale. 11 Solidarités jeunes L’opération « Jobs d’été » Assistants familiaux : des oasis pour les enfants Il y a 350 assistants familiaux dans l’Aude. Ils accueillent chez eux 542 jeunes enfants. Ces enfants ont été placés chez eux soit sur décision administrative à la demande des familles, soit sur décision judiciaire. Si on ajoute à ce nombre ceux qui sont accueillis en institution, 954 enfants au total sont placés dans l’Aude, le 9e chiffre le plus élevé de France. Pascal Marini à Belpech est l’un de ses assistants familiaux : « Je suis marié et j'ai trois enfants. Je suis éducateur de formation. Je fais ce métier depuis quinze ans. J’ai accueilli quinze enfants, généralement pour des placements courts de six mois ; aucun n’est resté plus de deux ans. Ils avaient entre trois et douze ans. La politique sociale est aujourd’hui de maintenir au maximum revient les liens avec la famille naturelle. Je ne suis donc qu’une parenthèse, au cours de laquelle je dois permettre à l’enfant de continuer à grandir, sans créer de rivalité ou de conflit de loyauté entre ma famille et la sienne. Ni pour lui, ni pour moi, la séparation ne doit être un deuil. Tous quittent la maison avec le numéro de téléphone, l’adresse et des photos, la porte leur est ouverte mais je ne les recherche pas. En fait, ils me donnent rarement des nouvelles une fois partis. Le risque est évidemment de mettre en péril sa propre famille. Il faut que chacun soit compatible avec l’autre. » Calend rie "jobs r des journé d'été" e page 1 s 6 Les assistants familiaux sont formés, suivis, aidés et évalués continuellement par les services sociaux du Conseil général. Ils peuvent aussi recevoir l’aide de médecins, de psychologues et de puéricultrices. Cinq assistants familiaux assurent l’accueil d’urgence, pour quinze jours renouvelables, en cas de fait divers où des enfants seraient impliqués. Le Bureau Information Jeunesse est à votre service du mardi au samedi de 10 h à 12 h et de 13 h 30 à 18 h, au 48 rue Antoine Marty à Carcassonne [04 68 11 29 30] - [email protected] - www.infojeunes.fr L’Aude, département ami des enfants Le Conseil général demande le label "Ami des enfants", ouvert depuis peu aux Départements. 12 Le label « Ami des enfants » a été créé en 2002 par l’UNICEF pour reconnaître l’engagement des villes en faveur des droits de l’enfant. Fin 2012, il y avait deux cent trente communes françaises labellisées. Ce label a été étendu en 2010 aux Départements. Deux d’entre eux, la Seineet-Marne et le Doubs, sont les premiers à l’obtenir, tout récemment. L’instruction est longue : demander ne suffit pas, encore faut-il prouver que cette demande est fondée ! L’Aude à son tour devra donc montrer qu’elle est attentive aux droits et au bien-être des enfants, qu’elle fait même largement mieux que les droits les plus basiques (le droit de ne pas travailler, le droit d’être éduqué et soigné…) Le dossier de candidature élaboré par le Département va répertorier l’ensemble des actions et des moyens mobilisés en faveur de l’enfance et de la jeunesse dans les domaines de l’éducation, de la culture et des loisirs, de la santé, de l’environnement, de la parentalité, de l’adoption, de la protection de l’enfance, de la citoyenneté et de la solidarité internationale. La labellisation est cohérente avec la démarche des Assises de la Jeunesse, qui se poursuivra dans les années à venir, puisqu’elle vise aussi à développer l’implication des jeunes dans la vie citoyenne et la démocratie participative. L’objectif est d’obtenir cette labellisation avant la fin de l’année 2013. Perspectives Vous souhaitez travailler pendant les vacances ? Ce rendez-vous-là est alors absolument immanquable ! Contact : 04 68 11 29 34 [email protected] n° 219-avril 2013 Les Journées « Jobs d’été » sont organisées par le Réseau Information Jeunesse de l’Aude un peu partout dans le département, le mercredi 3 avril de 10 h à 17 h non-stop. Sur place, des offres communiquées par les entreprises audoises et par les partenaires publics de l’opération, dont celles du Centre Régional d’Information Jeunesse Languedoc-Roussillon. Il y aura également un espace d’information dédié aux mineurs ainsi qu’un espace réservé aux offres de jobs à l’étranger. À votre disposition également, des professionnels qui vous accompagneront dans vos démarches et vous remettront le Guide du 1er emploi du CRIJ Languedoc-Roussillon. Vous pourrez ainsi faire le point sur votre CV et votre lettre de motivation. Toutes les offres de jobs d’été dans l’Aude seront ensuite consultables avec un code d’accès sur le site www.infojeunes.fr du 3 avril au 31 juillet. Pour obtenir votre code d’accès, rendez vous au Point Information Jeunesse le plus proche de chez vous ! Appel aux employeurs Vous devez recruter du personnel pour la saison estivale ? Quelle que soit votre activité professionnelle, bénéficiez gratuitement du service et confiez vos offres de jobs d’été au réseau Information Jeunesse de l’Aude. Vous serez contacté par un informateur jeunesse qui vous présentera l’opération et enregistrera votre offre de job. Vous pouvez aussi saisir directement votre offre sur le site www.infojeunes.fr rubrique « jobs d’été » ou demander un formulaire au service jobs d’été du Bureau Information Jeunesse. 13 Solidarités jeunes L’opération « Jobs d’été » Assistants familiaux : des oasis pour les enfants Il y a 350 assistants familiaux dans l’Aude. Ils accueillent chez eux 542 jeunes enfants. Ces enfants ont été placés chez eux soit sur décision administrative à la demande des familles, soit sur décision judiciaire. Si on ajoute à ce nombre ceux qui sont accueillis en institution, 954 enfants au total sont placés dans l’Aude, le 9e chiffre le plus élevé de France. Pascal Marini à Belpech est l’un de ses assistants familiaux : « Je suis marié et j'ai trois enfants. Je suis éducateur de formation. Je fais ce métier depuis quinze ans. J’ai accueilli quinze enfants, généralement pour des placements courts de six mois ; aucun n’est resté plus de deux ans. Ils avaient entre trois et douze ans. La politique sociale est aujourd’hui de maintenir au maximum revient les liens avec la famille naturelle. Je ne suis donc qu’une parenthèse, au cours de laquelle je dois permettre à l’enfant de continuer à grandir, sans créer de rivalité ou de conflit de loyauté entre ma famille et la sienne. Ni pour lui, ni pour moi, la séparation ne doit être un deuil. Tous quittent la maison avec le numéro de téléphone, l’adresse et des photos, la porte leur est ouverte mais je ne les recherche pas. En fait, ils me donnent rarement des nouvelles une fois partis. Le risque est évidemment de mettre en péril sa propre famille. Il faut que chacun soit compatible avec l’autre. » Calend rie "jobs r des journé d'été" e page 1 s 6 Les assistants familiaux sont formés, suivis, aidés et évalués continuellement par les services sociaux du Conseil général. Ils peuvent aussi recevoir l’aide de médecins, de psychologues et de puéricultrices. Cinq assistants familiaux assurent l’accueil d’urgence, pour quinze jours renouvelables, en cas de fait divers où des enfants seraient impliqués. Le Bureau Information Jeunesse est à votre service du mardi au samedi de 10 h à 12 h et de 13 h 30 à 18 h, au 48 rue Antoine Marty à Carcassonne [04 68 11 29 30] - [email protected] - www.infojeunes.fr L’Aude, département ami des enfants Le Conseil général demande le label "Ami des enfants", ouvert depuis peu aux Départements. 12 Le label « Ami des enfants » a été créé en 2002 par l’UNICEF pour reconnaître l’engagement des villes en faveur des droits de l’enfant. Fin 2012, il y avait deux cent trente communes françaises labellisées. Ce label a été étendu en 2010 aux Départements. Deux d’entre eux, la Seineet-Marne et le Doubs, sont les premiers à l’obtenir, tout récemment. L’instruction est longue : demander ne suffit pas, encore faut-il prouver que cette demande est fondée ! L’Aude à son tour devra donc montrer qu’elle est attentive aux droits et au bien-être des enfants, qu’elle fait même largement mieux que les droits les plus basiques (le droit de ne pas travailler, le droit d’être éduqué et soigné…) Le dossier de candidature élaboré par le Département va répertorier l’ensemble des actions et des moyens mobilisés en faveur de l’enfance et de la jeunesse dans les domaines de l’éducation, de la culture et des loisirs, de la santé, de l’environnement, de la parentalité, de l’adoption, de la protection de l’enfance, de la citoyenneté et de la solidarité internationale. La labellisation est cohérente avec la démarche des Assises de la Jeunesse, qui se poursuivra dans les années à venir, puisqu’elle vise aussi à développer l’implication des jeunes dans la vie citoyenne et la démocratie participative. L’objectif est d’obtenir cette labellisation avant la fin de l’année 2013. Perspectives Vous souhaitez travailler pendant les vacances ? Ce rendez-vous-là est alors absolument immanquable ! Contact : 04 68 11 29 34 [email protected] n° 219-avril 2013 Les Journées « Jobs d’été » sont organisées par le Réseau Information Jeunesse de l’Aude un peu partout dans le département, le mercredi 3 avril de 10 h à 17 h non-stop. Sur place, des offres communiquées par les entreprises audoises et par les partenaires publics de l’opération, dont celles du Centre Régional d’Information Jeunesse Languedoc-Roussillon. Il y aura également un espace d’information dédié aux mineurs ainsi qu’un espace réservé aux offres de jobs à l’étranger. À votre disposition également, des professionnels qui vous accompagneront dans vos démarches et vous remettront le Guide du 1er emploi du CRIJ Languedoc-Roussillon. Vous pourrez ainsi faire le point sur votre CV et votre lettre de motivation. Toutes les offres de jobs d’été dans l’Aude seront ensuite consultables avec un code d’accès sur le site www.infojeunes.fr du 3 avril au 31 juillet. Pour obtenir votre code d’accès, rendez vous au Point Information Jeunesse le plus proche de chez vous ! Appel aux employeurs Vous devez recruter du personnel pour la saison estivale ? Quelle que soit votre activité professionnelle, bénéficiez gratuitement du service et confiez vos offres de jobs d’été au réseau Information Jeunesse de l’Aude. Vous serez contacté par un informateur jeunesse qui vous présentera l’opération et enregistrera votre offre de job. Vous pouvez aussi saisir directement votre offre sur le site www.infojeunes.fr rubrique « jobs d’été » ou demander un formulaire au service jobs d’été du Bureau Information Jeunesse. 13 Expo aux Archives Départementales Interview L’Aude dans la Première Guerre Avant son centenaire l’an prochain, le premier cataclysme du XXe siècle vu depuis l’arrière. Les explications de la Directrice des Archives départementales. Perspectives : L'Aude est l’un des départements les plus éloignés du Front. Que montre cette exposition ? Sylvie Caucanas : Elle évoque la guerre vécue à l’arrière, par les populations civiles, les permissionnaires, les blessés, les réfugiés. On s’aperçoit que même là, à 1 000 km du Front, elle est partout. Vous pouvez continuer à apporter vos documents aux Archives de l’Aude (lettres, photos…). Ils y seront numérisés et pourront enrichir cette exposition. -----Les 23 et 24 mai, colloque international aux Archives avec l’Université de Toulouse-Le Mirail : « Travailler à l’arrière pendant la Première Guerre mondiale ». 14 Tribunes Robert Déjean Conseiller Général Narbonne Sud Groupe UMP et non-inscrits Hervé Baro Président du groupe majorité départementale, vice-président du Conseil général Le désenchantement : va-t-on étrangler les collectivités locales ? Croire en la jeunesse, investir dans l'avenir Après trente années de gabegie, les Français vont payer une dette de l’État dont la charge annuelle des intérêts est l'équivalent de la totalité de l’impôt sur le revenu. Les promesses de revenir à 3 % du PIB, d’inverser la courbe du chômage ne seront pas tenues. Alors pour ne pas être sanctionné par l‘Europe, le gouvernement examine des pistes pour faire des économies. Depuis maintenant deux ans, le Conseil général de l'Aude développe une politique ambitieuse pour les jeunes. Sur le dos des citoyens comme la fiscalisation des allocations familiales, la taxation des retraites et sur celui des collectivités comme le Conseil général pour lequel des réductions des dotations d'État sont programmées sur les deux prochaines années. Les collectivités sont mises à la diète et la rigueur bien que ce mot soit tabou dans la perception du modèle social français, seront bel et bien effectives. Avec des recettes moindres et incertaines, les prochains budgets des collectivités seront contraints en attendant qu‘une réforme de la fiscalité locale leur attribue enfin des ressources claires et pérennes. Avec le prochain budget 2013, nous saurons de quelle marge de manœuvre disposera le Conseil général à investir et relancer l’économie locale et l’emploi... Ambitieuse parce qu'elle veut s'adresser à tous les jeunes audois, ceux qui étudient comme ceux qui travaillent ou recherchent un emploi, ceux qui vivent chez leurs parents comme ceux qui sont autonomes, ceux qui veulent rester dans l'Aude comme ceux qui souhaitent s'ouvrir à d'autres horizons... Ambitieuse aussi parce qu'elle ne veut pas être seulement une politique pour les jeunes mais une politique construite AVEC les jeunes, qu'elle émane de leurs propres désirs, de leurs propres réflexions, de leurs propositions concrètes. C'est pour cela que nous avons lancé en 2012 l'opération "Audevant les jeunes !" qui s'est concrétisée par l'organisation des Assises de la jeunesse en octobre 2012. Plus de cent délégués se sont réunis une journée au Conseil général après avoir participé à de nombreuses réunions tout au long du printemps 2012, sur tout le territoire départemental. Perspectives : Comment se présente t-elle ? S.C. : Elle sera organisée en trois parties : gouverner, censurer, communiquer : l’Union sacrée qui abolit un temps les clivages politiques, la censure avec les journaux interdits ou caviardés pour cause de défaitisme ou de pacifisme, la propagande et les livres d’or tenus par dix-huit instituteurs audois qui racontent, à la demande du ministre de l’Instruction publique (Albert Sarraut, Audois lui aussi), la vie quotidienne des villages au rythme de la guerre. Ensuite, l’ombre de la guerre : la mobilisation, le passage des troupes – dont celles des Indes anglaises à Carcassonne ! – l’installation des réfugiés, les hôpitaux, les lettres des soldats, les cartes postales des familles… Et enfin, le front à l’arrière : ce que doivent faire ceux qui ne combattent pas, souscrire aux emprunts pour financer la guerre, participer à la vie économique du pays... Le département de l’Aude qualifié de pauvre n’échappe pas à l’aggravation du chômage qui atteint son record au niveau national. Le nombre de bénéficiaires Audois du RSA risque d’exploser… et la dépense aussi. Les dispositifs de contrats aidés pour l’insertion professionnelle (contrat d’avenir, de génération) ne trouvent pas à ce jour le succès espéré. Ce sont des mesures sociales d’urgence. Nous sommes convaincus que la solution à nos difficultés passe inéluctablement par la croissance : pour les plus optimistes +0,8 % pour 2014 ? De cette journée, ont émergé des projets qui ont fait l'objet d'un travail des services du Département pour en faire des propositions d'actions de notre collectivité. C'est le fruit de ce travail qui sera soumis aux jeunes, le 6 avril 2013 lors des 2e Assises de la jeunesse de l'Aude, qui le valideront. Le Conseil général y participera par les équipements et les subventions, mais ce sera insuffisant si les petites et moyennes entreprises audoises ne retrouvent pas leur place et leurs moyens pour affronter la concurrence et prendre les marchés. Le Conseil général doit les aider. Ce sont elles qui portent tous nos espoirs. C'est avec eux que nous devons réfléchir aux formations, aux qualifications et aux diplômes que notre département doit accueillir, notamment pour faciliter la poursuite dans l'enseignement supérieur de ceux qui ne peuvent pas rejoindre les grandes villes universitaires. Perspectives : Cette guerre va avoir cent ans l’année prochaine. Pourquoi est-elle encore si présente ? S.C. : L’Aude était – est toujours – un département rural, qui a payé, comme toutes les campagnes, un lourd tribut. La pluplart de ces hommes, simples soldats, ont été mis en première ligne. 44 000 ont été mobilisés, 11 343 ont été tués. C’était une époque où le deuil se portait longtemps et les images de toutes ces femmes en noir dans les bourgs ont fortement marqué les esprits. La mémoire de cette guerre ne pouvait pas se perdre tellement les sacrifices ont été grands ! Aude Pays Cathare, certes, mais faire de l’Aude une terre d’entrepreneurs n’est pas une hérésie ? Perspectives Si nous voulons que les jeunes Audois puissent participer à la construction de leur avenir, c'est avec eux que nous devons l'imaginer. C'est avec eux que nous devons concevoir de nouvelles formes de mobilité, tant physique qu'intellectuelle, pour permettre à notre jeunesse de découvrir d'autres lieux, d'autres cultures. C'est avec eux que nous devons penser à l'Aude de demain, celle que nous élaborons à travers notre schéma départemental et qui mise sur un territoire harmonieux, porteur de développement économique comme de cohésion sociale. n° 219-avril 2013 15 Expo aux Archives Départementales Interview L’Aude dans la Première Guerre Avant son centenaire l’an prochain, le premier cataclysme du XXe siècle vu depuis l’arrière. Les explications de la Directrice des Archives départementales. Perspectives : L'Aude est l’un des départements les plus éloignés du Front. Que montre cette exposition ? Sylvie Caucanas : Elle évoque la guerre vécue à l’arrière, par les populations civiles, les permissionnaires, les blessés, les réfugiés. On s’aperçoit que même là, à 1 000 km du Front, elle est partout. Vous pouvez continuer à apporter vos documents aux Archives de l’Aude (lettres, photos…). Ils y seront numérisés et pourront enrichir cette exposition. -----Les 23 et 24 mai, colloque international aux Archives avec l’Université de Toulouse-Le Mirail : « Travailler à l’arrière pendant la Première Guerre mondiale ». 14 Tribunes Robert Déjean Conseiller Général Narbonne Sud Groupe UMP et non-inscrits Hervé Baro Président du groupe majorité départementale, vice-président du Conseil général Le désenchantement : va-t-on étrangler les collectivités locales ? Croire en la jeunesse, investir dans l'avenir Après trente années de gabegie, les Français vont payer une dette de l’État dont la charge annuelle des intérêts est l'équivalent de la totalité de l’impôt sur le revenu. Les promesses de revenir à 3 % du PIB, d’inverser la courbe du chômage ne seront pas tenues. Alors pour ne pas être sanctionné par l‘Europe, le gouvernement examine des pistes pour faire des économies. Depuis maintenant deux ans, le Conseil général de l'Aude développe une politique ambitieuse pour les jeunes. Sur le dos des citoyens comme la fiscalisation des allocations familiales, la taxation des retraites et sur celui des collectivités comme le Conseil général pour lequel des réductions des dotations d'État sont programmées sur les deux prochaines années. Les collectivités sont mises à la diète et la rigueur bien que ce mot soit tabou dans la perception du modèle social français, seront bel et bien effectives. Avec des recettes moindres et incertaines, les prochains budgets des collectivités seront contraints en attendant qu‘une réforme de la fiscalité locale leur attribue enfin des ressources claires et pérennes. Avec le prochain budget 2013, nous saurons de quelle marge de manœuvre disposera le Conseil général à investir et relancer l’économie locale et l’emploi... Ambitieuse parce qu'elle veut s'adresser à tous les jeunes audois, ceux qui étudient comme ceux qui travaillent ou recherchent un emploi, ceux qui vivent chez leurs parents comme ceux qui sont autonomes, ceux qui veulent rester dans l'Aude comme ceux qui souhaitent s'ouvrir à d'autres horizons... Ambitieuse aussi parce qu'elle ne veut pas être seulement une politique pour les jeunes mais une politique construite AVEC les jeunes, qu'elle émane de leurs propres désirs, de leurs propres réflexions, de leurs propositions concrètes. C'est pour cela que nous avons lancé en 2012 l'opération "Audevant les jeunes !" qui s'est concrétisée par l'organisation des Assises de la jeunesse en octobre 2012. Plus de cent délégués se sont réunis une journée au Conseil général après avoir participé à de nombreuses réunions tout au long du printemps 2012, sur tout le territoire départemental. Perspectives : Comment se présente t-elle ? S.C. : Elle sera organisée en trois parties : gouverner, censurer, communiquer : l’Union sacrée qui abolit un temps les clivages politiques, la censure avec les journaux interdits ou caviardés pour cause de défaitisme ou de pacifisme, la propagande et les livres d’or tenus par dix-huit instituteurs audois qui racontent, à la demande du ministre de l’Instruction publique (Albert Sarraut, Audois lui aussi), la vie quotidienne des villages au rythme de la guerre. Ensuite, l’ombre de la guerre : la mobilisation, le passage des troupes – dont celles des Indes anglaises à Carcassonne ! – l’installation des réfugiés, les hôpitaux, les lettres des soldats, les cartes postales des familles… Et enfin, le front à l’arrière : ce que doivent faire ceux qui ne combattent pas, souscrire aux emprunts pour financer la guerre, participer à la vie économique du pays... Le département de l’Aude qualifié de pauvre n’échappe pas à l’aggravation du chômage qui atteint son record au niveau national. Le nombre de bénéficiaires Audois du RSA risque d’exploser… et la dépense aussi. Les dispositifs de contrats aidés pour l’insertion professionnelle (contrat d’avenir, de génération) ne trouvent pas à ce jour le succès espéré. Ce sont des mesures sociales d’urgence. Nous sommes convaincus que la solution à nos difficultés passe inéluctablement par la croissance : pour les plus optimistes +0,8 % pour 2014 ? De cette journée, ont émergé des projets qui ont fait l'objet d'un travail des services du Département pour en faire des propositions d'actions de notre collectivité. C'est le fruit de ce travail qui sera soumis aux jeunes, le 6 avril 2013 lors des 2e Assises de la jeunesse de l'Aude, qui le valideront. Le Conseil général y participera par les équipements et les subventions, mais ce sera insuffisant si les petites et moyennes entreprises audoises ne retrouvent pas leur place et leurs moyens pour affronter la concurrence et prendre les marchés. Le Conseil général doit les aider. Ce sont elles qui portent tous nos espoirs. C'est avec eux que nous devons réfléchir aux formations, aux qualifications et aux diplômes que notre département doit accueillir, notamment pour faciliter la poursuite dans l'enseignement supérieur de ceux qui ne peuvent pas rejoindre les grandes villes universitaires. Perspectives : Cette guerre va avoir cent ans l’année prochaine. Pourquoi est-elle encore si présente ? S.C. : L’Aude était – est toujours – un département rural, qui a payé, comme toutes les campagnes, un lourd tribut. La pluplart de ces hommes, simples soldats, ont été mis en première ligne. 44 000 ont été mobilisés, 11 343 ont été tués. C’était une époque où le deuil se portait longtemps et les images de toutes ces femmes en noir dans les bourgs ont fortement marqué les esprits. La mémoire de cette guerre ne pouvait pas se perdre tellement les sacrifices ont été grands ! Aude Pays Cathare, certes, mais faire de l’Aude une terre d’entrepreneurs n’est pas une hérésie ? Perspectives Si nous voulons que les jeunes Audois puissent participer à la construction de leur avenir, c'est avec eux que nous devons l'imaginer. C'est avec eux que nous devons concevoir de nouvelles formes de mobilité, tant physique qu'intellectuelle, pour permettre à notre jeunesse de découvrir d'autres lieux, d'autres cultures. C'est avec eux que nous devons penser à l'Aude de demain, celle que nous élaborons à travers notre schéma départemental et qui mise sur un territoire harmonieux, porteur de développement économique comme de cohésion sociale. n° 219-avril 2013 15 Agenda KITE SURF du 1er au 5 mai 9e Coupe d'Europe Junior de Kitesurf - 3e Kite Boarder Cross Des grands champions français et internationaux disputeront le titre de champion d'Europe Freestyle, du grand spectacle au rendez-vous ! Stands, animations gratuites, concerts. www.snkite.com HANDI-SPORT samedi 27 avril Journée Handi-rando, 2e édition Organisée par la ville de Castelnaudary, le Comité dép. de Randonnée pédestre et le Comité Handi-sport, cette manifestation a pour but de faire côtoyer valides et invalides. De 8 h 30 à 13 h, tour du Grand Bassin en bateau puis direction l'écluse de la Planque. Retour à pied sur 4 km, le long du Canal du Midi et apéritif. Repas 12 €, gratuit pour les enfants jusqu'à 12 ans. Cette randonnée est ouverte à tous. Renseignements et inscription : 04 68 23 20 55 ou 06 83 49 73 24 AUDE GOURMANDE mercredi 10 avril Dernière sélection des produits de terroir pour le concours final d'Aude Gourmande. Si vous souhaitez faire partie du jury et participer à la dégustation, contactez Laurence Latorre, CCI Narbonne, 04 68 42 71 07. [email protected] Gourmande Palmarès 2013-2014 Les lauréats du concours seront récompensés fin mai au cours d'une cérémonie officielle à laquelle les membres du jury seront conviés. L’¡t¡néra¡re du bon go^ ut emploi EXPOS lundi 8 avril jusqu’au 1er juin à la Maison des Mémoires Cécile Reims « La gravure et le livre » du 9 au 12 mai Artistes à suivre : 5e édition Forum de l'Emploi et de la Création d'activités en milieu rural au gymnase de Flassian à Limoux organisé par les Communautés de communes du Pays Haute-Vallée de l'Aude, sur le thème "demandeurs d'emplois- entrepreneurs, quels outils pour répondre à la crise ?" Stands en libre accès, tables rondes, débats. Contact : 04 68 31 65 03 Journées "Jobs d'été" Le rendez-vous de l’art en Haute-Vallée propose 51 expos dans 11 villages. www.artistesasuivre.org 16 Capendu : mercredi 3 avril, PIJ Communauté de communes Piémont d’Alaric Carcassonne : mercredi 3 avril, Bureau Information Jeunesse, au PIJ Centre Social Max-Savy et mercredi 24 avril, PIJ Centre Social J. Montsarrat Castelnaudary : mercredi 3 avril, PIJ Maison des Jeunes Augé Narbonne : samedi 13 avril, antenne du Conseil Général de l’Aude Villasavary : mercredi 24 avril, PIJ Communauté de communes Piège et Lauragais D’autres dates sont à venir, renseignez-vous auprès du Bureau d’information jeunesse. Perspectives