Un tour dans l'Aude Notre destination, pour cette deuxième sortie de club a déjà été révélé afin de voir les gens intéressés…comme annoncé lors de l’A.G. et pour ne pas concurrencer la sortie plus difficile dans les Dolomites, la date de la première semaine de juin a été retenu et donc, exceptionnellement, il n’y aura pas de sortie sur le week-end de la Pentecôte. Mais à la vue du parcours, il est tout à fait envisageable de venir faire 3 jours de vélo : ce serait du dimanche au mardi, je ne pense pas que ça pose beaucoup de problèmes à tous nos adhérents retraités ! Après l’Hérault en 2011, le Tarn en 2016, ce sera donc un tour dans l’Aude puisque je me suis laissé guider sur le parcours du tour cyclo de l’Aude avec quelques variantes extraites du tour des sites cathares (cf Cyclotourisme de juil-août et septembre 2016). « L’Aude, c’est d’abord le paysage attachant des Corbières, entre les collines calcaires et les modestes montagnes, semées de villages et de cols, tapissées de vignes et de garrigues. C’est aussi la moyenne montagne, avec les grandes pentes de la Montagne Noire et le plateau de Sault qui mènent aux Pyrénées. C’est aussi l’histoire cathare à découvrir, c’est aussi Carcassonne, c’est aussi la Méditerranée. Par ses petites routes, son climat agréable, ses paysages humains et solitaires, tour à tour, l’Aude ne serait-elle pas un des derniers paradis cyclotouristes ? » Au départ de Narbonne, une piste cyclable le long du canal de la Robine, nous emmènera vers le littoral et ses plages de sable fin avec notamment Gruissan et sa plage aux chalets sur pilotis qui servit de décor au film de J-Jacques BEINEIX : 37°2 le matin. Nous continuerons notre route par Fleury d’Aude au cœur du vignoble de la Clape. Pour poursuivre, un petit détour nous fera passer par l’Abbaye de Fontfroide, une des mieux conservée du Midi de la France. « D’abord bénédictine, elle devint cistercienne en 1145 avant de connaître ses grandes heures de rayonnement spirituel au XIIème et XIIIème siècle. Elle fût un bastion actif de l’orthodoxie durant la croisade contre le catharisme et c’est l’assassinat d’un de ses moines (légat du pape) qui déclencha la croisade contre les Albigeois. » Il sera temps de faire étape dans les environs de Lézignan-Corbières. Pour la deuxième journée, notre route nous emmènera par Minerve – cité médiévale élevée sur un éperon rocheux qui domine les gorges de la Cesse et du Brian. Des ponts naturels de la vallée de la Cesse en font un site géologique d’exception – en direction de la Montagne Noire et de son point culminant : le pic de Nore. Une option moins difficile par les gorges de l’Arnette permettra d’atteindre notre étape du soir à Mazamet. Le troisième jour sera une étape courte avec en point d’orgue la visite de la cité de Carcassonne. Après avoir à nouveau franchi la Montagne Noire en passant vers les premières sources du canal du Midi et admiré au passage les 4 châteaux de Lastours, nous arriverons à Carcassonne et sa cité médiévale fortifiée. « Au terme de la croisade contre les Albigeois, la cité dotée de fortifications nouvelles devient l’une des places fortes emblématiques du royaume sur la frontière qui sépare la France de l’Aragon. Avec le traité des Pyrénées en 1659, la cité perd son intérêt stratégique laissant à l’abandon ses ouvrages défensifs. On doit aux Monuments Historiques et aux Carcassonnais sa restauration au XIXème siècle par Viollet le Duc. Elle demeure le plus formidable ensemble fortifié que l’on peut admirer en Europe. Tout au long de ses 3 kms de remparts, au travers de ses 52 tours, de ses 2 portes monumentales, de ses barbacanes, de son château comtal et de sa basilique, dans le labyrinthe de ses remparts crénelés, de ses escaliers, chicanes, poternes se lit l’architecture du Moyen Age. » Pour rejoindre Castelnaudary, le plus simple aurait été de suivre le canal du Midi, mais vous me connaissez, j’aime les détours ! Aussi notre trajet s’accordera une boucle par Fanjeaux, village perché qui domine toute la plaine du Laurageais avant de traverser la dite plaine pour passer à St Papoul et son abbaye et arriver finalement à Castelnaudary, son port fluvial et son cassoulet (aurons-nous le temps pour une dégustation ?). Notre route se poursuivra vers le seuil de Naurouze où arrive toute l’eau collectée dans la Montagne Noire grâce aux travaux de Pierre Paul Riquet. « Au XVIIème siècle, alors que de nombreux ingénieurs ont échoué, Pierre Paul Riquet, percepteur de la gabelle et passionné de sciences trouve la solution pour relier l’Océan à la Méditerranée. Les caprices du fleuve qui donne son nom au département sont un handicap pour la régularité du trafic fluvial ? On s’en passera en creusant un canal ! Impossible d’alimenter cet ouvrage quand aucune rivière n’est suffisamment proche du seuil de Naurouze. On captera les cours d’eau qui dévalent la Montagne Noire pour les conduire à lui. Achevé en 1681, le canal du Midi est inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco. » Pour cette journée, nous irons faire étape du côté de Mirepoix en Ariège. Le lendemain, notre parcours ne pourra éviter la citadelle de Montségur qui devint le siège et la capitale de l’église cathare. Après un siège de presque un an, celle-ci se rendra à la croisade et plus de 200 cathares ne voulant renier leur foi monteront sur le bûcher. Nous continuerons notre route en traversant le plateau de Sault pour arriver par les gorges de Rébenty à notre hôtel d’un soir à Quillan. Les 2 prochains jours seront les plus difficiles de votre vie de cyclotouriste, rendez vous compte : quarante douze mille mètres de dénivelé avec 15 cols dont 5 à plus de 5000 (déci) mètres ! Après avoir évité le pic de Bugarach (l’apocalypse est passée !), nous remonterons les gorges de Galamus pour atteindre le premier fils de Carcassonne : le château de Peyrepertuse. Un petit bonjour au curé de Cucugnan en passant et se sera déjà le deuxième fils : le château de Quéribus au sommet d’une belle côte ! Après, les cols s’enchaînerons pour atteindre notre lieu de repos à Lagrasse en jetant un coup d’œil au troisième fils : le château de Termes. Il ne nous restera plus qu’à nous laisser glisser vers la Méditerranée en franchissant encore quelques petits cols des Corbières pour arriver aux étangs qui annoncent la côte narbonnaise et la fin de notre périple. En conclusion, un séjour à la portée de tous avec des étapes entre 80 et 120 kms et des dénivelés raisonnables (le maximum pour les 2 derniers jours même avec TVA n’excédant pas les 2000m !). Jean-Luc HOUOT