L’université a adopté en 2013 un plan d’action égalité femmes-hommes. La féminisation des noms de métiers, fonctions, grades ou titres fait partie des actions programmées, conformément à la politique
interministérielle engagée depuis plusieurs années et au plan d’action pour l’égalité des sexes du ministère de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche, qui préconise d’utiliser
un langage et des outils de communication non sexistes et égalitaires. Ce mémento vise à fournir un outil an de pouvoir féminiser facilement les fonctions, grades et titres universitaires1.
1 Le déterminant et le qualificatif
La féminisation implique l’utilisation d’un
déterminant féminin (une ministre), ainsi que
d’un adjectif qualicatif accordé en genre
(une ministre compétente).
2 Noms se terminant au masculin
par une voyelle
T Noms se terminant par e
Si la forme masculine se termine pare,
la forme féminine est identique à la forme
masculine (forme épicène).
Il y a uniquement une variation en genre
marquée par l’article féminin (une ministre).
T Pour les noms terminés par les voyelles é
ou i, on ajoute un e nal
(chargée de cours).
3 Noms se terminant au masculin
par une consonne
T Noms se terminant par une nale autre
que eur
On ajoute normalement un e nal (adjointe),
éventuellement en doublant la dernière
consonne (doyenne) ou en mettant un
accent sur la dernière voyelle (conseillère).
Les noms terminés en eux font leur féminin
en euse (chercheuse).
Pour quelques rares cas où la féminisation
est ressentie comme dicile, on pourra
retenir une forme identique au masculin
(chef, médecin).
T Les noms terminés par teur obéissent à
deux règles diérentes.
a S’ils sont dérivés d’un verbe comportant
un t dans leur terminaison, en principe,
le féminin se termine par teuse
(acheter > acheteuse).
Il existe quelques exceptions (éditrice).
a Si ce n’est pas le cas, il se termine
par trice (autrice, conservatrice,
médiatrice, rectrice).
Certains ajoutent un e nal (auteure,
docteure), mais c’est un québécisme2.
Pour le terme docteur, on conservera
une forme identique au masculin.
T Les autres noms terminés en eur
obéissent également à deux règles:
a Si un verbe de base (en rapport sémantique
direct) est reconnaissable (chercheuse,
programmeuse, entrepreneuse,
assesseuse) ou s’ils sont formés sur une
base nominale (camionneuse),
ils font leur féminin en euse.
a Sinon, le mot est épicène
(une ingénieur, professeur, proviseur).
Exception: ambassadrice.
L’ajout d’un e à la n (professeure,
ingénieure) est un québécisme.
T Les noms composés sont féminisés
selon les règles énoncées ci-dessus
et les adjectifs et participes passés
sont accordés (directrice nancière,
enseignante-chercheuse).
T On ne créera pas de mots nouveaux
en esse, ce suxe paraissant désuet ou
dévalorisant. On maintiendra seulement
quelques mots en usage.
Par exemple, on utilisera maîtresse pour
maîtresse d’école, mais pas pour maître
de conférences ou pour web maître.
2 En linguistique, un québécisme est un mot, une tournure propre
au français du Québec.
1 Respect des règles de féminisation
Il existe des règles de féminisation.
Le choix a été fait de les appliquer le
plus simplement possible, tant dans un
souci d’exemplarité de l’université quant
au respect de la langue française que de
simplication du travail des personnels.
Les formes féminines préconisées
correspondent au français de France et aux
formes les mieux adaptées aux usages en
France. Les formes ne correspondant pas
aux règles de féminisation en France (ainsi
l’ajout systématique d’un e nal) ne seront
donc pas proposées.
Le choix a été fait de ne pas « surféminiser »
pour des raisons politiques, mais de rester
dèle aux règles en usage.
On utilisera les règles et formes de féminin
qui existent aujourd’hui et on écartera des
formes désuètes.
2 Formes épicènes
Certains noms, prénoms ou adjectifs ne
sont pas marqués du point de vue du genre
grammatical et peuvent être employés
indiéremment au masculin ou au féminin,
principalement ceux terminés par une
consonne suivie d’un e muet
(ex. secrétaire).
En outre, le français autorise la féminisation
des métiers et fonctions par une forme
épicène (une ministre, une juge,
une professeur).
3 Masculin générique
Il n’existe pas de neutre dans la
langue française.
Mais on peut employer le masculin
« générique », d’une part au pluriel pour
désigner un ensemble d’individus, d’autre
part au singulier pour désigner de manière
abstraite une fonction, un titre, ainsi dans un
texte de loi (le ministre de la culture).
En revanche, quand on désigne une
personne précise, il convient d’adopter le
genre qu’implique son sexe (Mme X,
la ministre de la culture).
Lorsqu’on s’adresse à un groupe, il est
préconisé d’utiliser le masculin générique,
conformément aux règles de la langue
française et pour plus de simplicité.
Toutefois, si l’on veut insister sur le fait
qu’on s’adresse tant aux femmes qu’aux
hommes, on pourra utiliser la forme
masculine et la forme féminine
(les étudiants et les étudiantes), ainsi en
matière de recrutement et d’orientation
des étudiants.
1 Il s’appuie notamment sur le guide réalisé en 1999, à la
demande du Premier ministre, par l’Institut national de la
langue française (CNRS, Femme, j’écris ton nom…, Doc. fr.. Cf.
également Rapport de la Commission générale de terminologie
et de néologie sur la féminisation des noms de métier, fonction,
grade ou titre, 1998) et les travaux réalisés par le professeur
Denis Maurel, membre du Laboratoire d’informatique de
l’université François-Rabelais et membre associé du Laboratoire
ligérien de linguistique.
e Préconisations r Règles de féminisation des noms
MÉMENTO SUR L’EMPLOI DU FÉMININ POUR LES FONCTIONS, GRADES ET TITRES UNIVERSITAIRES