CARACTÉRISTIQUES D’UNE NOUVELLE ACTIVITÉ DANS LA COMMUNAUTÉ LUTTANT CONTRE L’INSÉCURITÉ ALIMENTAIRE DES PERSONNES ATTEINTES DE TROUBLES MENTAUX GRAVES Présenté par Laurence Longpré Sous la supervision de Mme Catherine Briand, PH.D, ERG. Présenté le 17 décembre 2015 Dans le cadre du colloque des maîtrises en Ergothérapie de l’Université de Montréal INTRODUCTION Les maladies mentales Quelques chiffres : En 2012 (Satistique Canada, 2012), on estimait que 10 % des Canadiens avaient souffert d’un trouble de santé mentale au cours de l’année précédente. La proportion de la population aux prises avec des troubles mentaux graves est de 2% à 3%, tant au Québec que dans le monde (Ministère de la santé et des services sociaux, 2005) Les problématiques associées Stigmatisation Faible statut socioéconomique Contexte de vie difficile Trouble grave de santé mentale Insécurité alimentaire Manque de connaissances et compétences L’intiative Cuisinons Ensemble ATELIERS INDIVIDUELS ATELIERS DE GROUPE • Ateliers (3h, 1x/semaine) donnés à domicile par une cuisinière formatrice • Pour un total de 9 à 10 semaines • Couvrent la planification de repas, les achats nécessaires, la réalisation de repas et les notions d’hygiènes • Possibilité de faire 2 séries • De type club alimentaire auprès d’un réseau de partenaires • 3 activités/mois (2 de cuisine et 1 éducative) • Coût : gratuit, 2$ ou 5$ • Vise à faire le pont avec ressources de la communauté Le Rétablissement Pratique qui soutient l’autonomie au quotidien et l’intégration dans la vie en société (Davidson, 2011) APPROCHE AXÉE VERS LE RÉTABLISSEMENT Encourager meilleure autogestion, implication active dans les prises de décisions, faciliter l’inclusion sociale et lutter contre la stigmatisation. (Shepherd, 2008) Sortir de la position d’expert Vivre pleinement dans la communauté, tout en apprenant à vivre avec des symptômes qui sont persistants. (Canadian Mental Health Association, 2014 ; Implementing Recovery Through Organisational Change, 2015 ; Bird, V., Leamy, M., Tew, J., Le Boutillier, C., Williams, J., & Slade, M., 2014) OBJECTIFS DU PROJET Objectif principal Comprendre les composantes et les principes (logique opérationnelle et théorique) d'une nouvelle initiative luttant contre l’insécurité alimentaire des personnes atteintes de troubles mentaux graves, soit l’initiative Cuisinons Ensemble. Modélisation logique Illustre les composantes et les activités du programme et ses liens logiques et théoriques avec les résultats attendus. Permet d’avoir une vue d’ensemble du programme. Permet de voir l’évolution du programme. MÉTHODOLOGIE Méthodologie Devis : Recherche évaluative de type analyse logique de programme Étapes : 1. 2. 3. 4. 5. Collecter informations importantes (différentes modalités). Définir la problématique sur laquelle Cuisinons Ensemble agit et le contexte l’entourant. Définir les éléments du programme à l’intérieur d’un tableau. Dessiner le modèle. Vérifier le modèle auprès des personnes concernées. Collecte de données Consultation de la littérature scientifique Consultation de la littérature grise (site web de l’initiative) Consultation du journal d’implantation de l’intiative Séances d’observation participante Discussions avec le comité de coordination de l’intiative RÉSULTATS Résultats – littérature scientifique Constats pertinents Les principaux déterminants sociaux qui entrent en jeux lorsqu’il est question d’insécurité alimentaire et de troubles mentaux graves sont : • La disponibilité des aliments • La préparation des aliments • La complexité des choix alimentaires • L’importance relative de l’alimentation au quotidien • Le soutien offert par l’environnement de la personne lors de la mise en place de changements d’habitudes alimentaires • Les connaissances, attitudes et croyances de la personne p/r à l’alimentation • La prise de médication psychiatrique (Barre, Ferron, Davis, & Whitley, 2011; Carson, Blake, Saunders, & O'Brien, 2013 ; Shor & Shalev, 2013 ; Baker, Kay-Lambkin, Richmond, Filia, Castle, Williams, & Thornton, 2011 ; Gretchen-Doorly, Subotnik, Kite, Alarcon, & Nuechterlein, 2009) Modélisations • Théorique • Opérationnelle DISCUSSION ET CONCLUSION Les ingrédients clés de Cuisinons Ensemble Enseignements multiples Niveau de soutien adapté Accompagnement Mixité sociale et inclusion Les ingrédients clés de Cuisinons Ensemble Structure et Composantes de Cuisinons Ensemble = Ce que la littérature suggère de mettre en place pour adresser insécurité alimentaire chez personnes avec TGSM L’ergothérapie et le rétablissement ERGOTHÉRAPEUTE Soutien aux changements d’habitudes de vie Force : analyse de l’activité et vision holistique Soutien au déploiement de la pleine participation sociale et citoyennes Interventions ancrées dans le milieu de vie Adopte une approche axée vers le rétablissement Mise sur les capacités et s’éloigne de la position d’expert L’ergothérapie et l’insécurité alimentaire Réflexion : La place des ergothérapeutes pour agir contre l’insécurité alimentaire chez les personnes atteintes de troubles graves de santé mentale devrait elle se situer plutôt : En intervention directe avec les participants. Dans l’élaboration de la structure des programmes. Au niveau du soutien que l’on peut apporter aux intervenants non-thérapeutes dans la compréhension des difficultés auxquelles les participants sont confrontés. Coordonnées Pour davantage d’informations ou pour toute question, n’hésitez pas à me contacter par courriel via l’adresse suivante : [email protected] Références Références • Baker, A. L., Kay-Lambkin, F. J., Richmond, R., Filia, S., Castle, D., Williams, J., & Thornton, L. (2011). Healthy lifestyle intervention for people with severe mental disorders. Mental Health and Substance Use, 4(2), 144-157. • Barre, L. K., Ferron, J. C., Davis, K. E., & Whitley, R. (2011). Healthy eating in persons with serious mental illnesses: Understanding and barriers. Psychiatric rehabilitation journal, 34(4), 304. • Bird, V., Leamy, M., Tew, J., Le Boutillier, C., Williams, J., & Slade, M. (2014). Fit for purpose? Validation of a conceptual framework for personal recovery with current mental health consumers. Australian and New Zealand Journal of Psychiatry. • Canadian Mental Health Association. (2014). Recovery. • Carson, N. E., Blake, C. E., Saunders, R. P., & O'Brien, J. C. (2013). Influences on the Food Choice Behaviors of Adults With Severe Mental Illness. Occupational Therapy in Mental Health, 29(4), 361-384. • Davidson, L., Rakfeldt, J., & Strauss, J. (2011). The roots of the recovery movement in psychiatry: lessons learned: John Wiley & Sons. Références • Gretchen-Doorly, D., Subotnik, K. L., Kite, R. E., Alarcon, E., & Nuechterlein, K. H. (2009). Development and evaluation of a health promotion group for individuals with severe psychiatric disabilities. Psychiatr Rehabil J, 33(1), 56-59 • Implementing Recovery Through Organisational Change. (2015). What is Recovery? Retrieved 12/07/2015, from http://www.imroc.org/what-is-recovery/ • Ministère de la santé et des services sociaux. (2005). Plan d'action en Santé Mentale 2005-2010. La force des liens.: Santé et Services sociaux. Gouvernement du Québec. • Satistique Canada. (2012). Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes : santé mentale. • Shepherd, G., Boardman, J., & Slade, M. (2008). Making recovery a reality: Sainsbury Centre for Mental Health London. • Shor, R., & Shalev, A. (2013). Identifying Barriers to Improving the Wellness of Persons With Severe Mental Illness in Community Residential Mental Health Facilities. Social Work in Mental Health, 11(4), 334-348. • Wholey, J. S., Hatry, H. S., & Newcomer, K. E. (2010). Using Logic Models. Handbook of practical program evaluation. San Francisco.