OCTOBRE 2011 - n°33 Journal d'information du Centre Hospitalier des Pays de Morlaix LE CHPM EST CERTIFIÉ ! Sommaire Fo c u s 3 Le CHPM, membre de la Communauté Hospitalière de Bretagne Occidentale Présentation du pôle de territoire en chirurgie générale et viscérale Po u r e n savoir plus 08 Le Centre Hospitalier des Pays de Morlaix est certifié ! Le CHPM signataire de la Charte de l’Observatoire de la Parentalité en Entreprise Histoire 11 Re p o r t a g e Le 16 juin 2011, lors d’une manifestation officielle au Relecq-Kerhuon, le CHPM a signé la charte de l’Observatoire de la Parentalité en Entreprise. Cette démarche initiée par la CAF Nord Finistère, est l’occasion pour l’établissement : 12 d’affirmer l’engagement inscrit dans son projet social d’accompagner les professionnels parents de jeunes enfants dans la conciliation vie professionnelle - vie familiale ; de promouvoir les dispositifs fixés par les textes de la fonction publique hospitalière et le CGOS auquel il est affilié ; d’accompagner le projet de transformation de la crèche hospitalière en crèche interentreprises ouverte sur le territoire de Morlaix afin de favoriser la mixité sociale et la solidarité avec les autres partenaires économiques de ce territoire. Recherche paramédicale : le CHPM, acteur... En direct de la DRH 13 Du coté des affaires médicales 14 Ce jour là, 21 entreprises, collectivités, associations et centres hospitaliers ont signé cette charte et ont partagé leurs expériences sur cette thématique. Pour tout savoir sur la charte www.observatoire-parentalite.com Actualités Comité de rédaction Directeur de la publication : Richard BREBAN, Directeur. Rédacteur en chef : Bénédicte LE GUILLANTON, Directrice Adjointe. Membres : Bernard BINAISSE, Psychologue, secteur 5 Hervé CARLUER, Contremaître P. Services Techniques France CORRE, Psychologue, secteur 3 Conception et réalisation : Florence MAUSSION, Graphiste, Brest. Impression : Cloitre Imprimerie - Tirage : 1 000 exemplaires. 15 Venez nous rejoindre ! 15, rue de Kersaint Gilly - BP 97237 - 29672 Morlaix Cedex Tél. 02 98 62 61 60 - Fax 02 98 62 69 18 Le CHPM, membre de la Communauté Hospitalière de Bretagne Occidentale F o c u s Le Conseil de Surveillance du Centre Hospitalier des Pays de Morlaix a adopté lors de sa séance du 24 juin dernier la convention constitutive de la Communauté Hospitalière de Territoire de Bretagne occidentale. L’action du CHPM s’inscrira désormais dans le cadre d’un projet médical de territoire organisé par filière de soins. La CHT est un outil de coopération proposé par la loi « Hôpital, Patients, santé et territoires » du 21 juillet 2009 pour permettre à plusieurs établissements publics de santé de coopérer sur la base d’un projet médical commun. A l’heure de la raréfaction des ressources, notamment médicales, il est apparu indispensable aux établissements de santé du Finistère Nord de s’engager dans une démarche commune et volontaire de coopération. Ils ont ainsi décidé de se regrouper en Communauté Hospitalière de Territoire. Fruit d’une réflexion débutée fin 2009, l’objectif fondamental de la CHT de Bretagne occidentale est de garantir une offre de soins territoriale adaptée aux besoins de la population et aux problèmes de démographie médicale, dans le respect de l’autonomie juridique et de l’identité de chacun des établissements membres. La convention constitutive de la Communauté Hospitalière de Territoire (CHT) a été approuvée en juin dernier par les Conseils de Surveillance du Centre Hospitalier Universitaire régional de Brest, des Centres Hospitaliers des Pays de Morlaix, de Landerneau et des Centres Hospitaliers de Crozon, Lanmeur, Lesneven et St Renan. La convention est ensuite soumise pour approbation au Directeur de l’ARS. 1 2 3 4 5 6 7 8 7 1 Les 8 territoires de santé en Bretagne Brest - Carhaix-Morlaix Quimper - Douarnenez-Pont l'Abbé Lorient - Hennebont Vannes - Ploërmel - Malestroit Rennes - Redon - Fougères - Vitré Saint Malo - Dinan Saint Brieuc - Lannion - Guingamp Loudéac - Pontivy 6 4 2 5 3 8 C GRAND ANGLE N° 33 - OCTOBRE 2011 3 F o c u s Qu’est ce qu’une Communauté Hospitalière de Territoire ? La Communauté Hospitalière de Territoire, créée par la loi du 21 juillet 2009 « Hôpital, patients, santé et territoires », constitue le nouvel instrument de coopération dédié aux établissements publics de santé. Références Nous nous sommes engagés de manière volontaire et déterminée dans la Communauté Hospitalière de Territoire (CHT) du territoire de santé N°1, dit de Bretagne Occidentale. Il était inconcevable de rester en dehors de la CHT : nous pensons que nous avons plus de chances de défendre la position du Centre Hospitalier des Pays de Morlaix en participant aux instances de décision qu’en restant en dehors au risque de se voir imposer des décisions non conformes aux intérêts du CHPM. Nous avons signé une convention qui garantit notre indépendance juridique, c'est-à-dire que nous avons notre propre budget, nos propres instances. C’était fondamental. Nous restons particulièrement vigilants de façon à faire entendre la voix de l’hôpital. C’est ainsi que la réflexion doit s’organiser en termes de filières de soin. Il faut considérer la globalité de la prise en charge pour que les patients du Pays de Morlaix aient les mêmes chances que les patients de Brest. La réflexion va s'engager et prendra nécessairement du temps. Les objectifs sont multiples : Améliorer la qualité de soins dispensés aux patients : chaque patient au sein d’un même territoire doit avoir accès à des soins de qualité, l’égalité d’accès aux soins étant un principe inaliénable, bien ancré dans nos missions de service public, Améliorer la performance et l’efficience de nos établissements, Répondre en partie aux problèmes de démographie médicale, Conforter les emplois de chacun dans nos établissements. Avant même la signature de la CHT, des actions de coopérations fortes ont été engagées ces derniers mois : Conventions signées avec le CHRU en 2010 dans les domaines de l’ORL, des Urgences et de la chirurgie urologique. En février 2011, une convention créant un pôle de territoire en chirurgie générale et viscérale a été signée entre le CHRU, le CH de Landerneau et le CH de Morlaix. Le pôle est placé sous la coordination du Professeur Lozac’h. Concrètement, pour le CHPM, cela se traduit par le regroupement sur le site de Morlaix de la chirurgie des cancers digestifs. Respect mutuel, concertation, solidarité et égalité de traitement entre les différents établissements sont des éléments indispensables à la réussite de notre CHT. Un positionnement clair, des missions bien définies pour chacun des établissements, dans une logique de graduation des soins, doivent être déclinés au niveau du projet médical de territoire. Ceci nécessitera une implication forte du corps médical du CHPM dans les réflexions à venir au niveau des filières. Le Centre Hospitalier a la volonté de participer activement au succès de cette entreprise novatrice, avec comme unique objectif d’améliorer la prise en charge des patients du Pays de Morlaix. R. Breban, Directeur 4 Dr Le Rest, Président de la CME GRAND ANGLE N° 33 - OCTOBRE 2011 • Articles L6131-1 et suivants du Code de la Santé Publique • Articles L6132-1 et suivants du CSP • Articles R6132-28 et suivants du CSP. Objet et enjeux • Mettre en œuvre une stratégie commune et élaborer un projet médical commun • Gérer en commun des fonctions et activités. Il s’agit ici de favoriser les complémentarités entre établissements publics de santé afin de dépasser les cloisonnements et de développer une « stratégie de groupe » entre offreurs de soins publics. La CHT n’est pas une fusion d’établissements. Les établissements membres restent autonomes juridiquement et financièrement tout en s’inscrivant dans un projet stratégique commun. Les membres de la CHT Seuls les établissements publics de santé peuvent conclure une convention de CHT et un établissement ne peut adhérer qu’à une seule CHT. Les établissements de santé privés d’intérêt collectif peuvent conclure avec une CHT des accords en vue de leur association à la réalisation de missions de service public. Les établissements sociaux et médico-sociaux peuvent également être associés aux actions menées. Création Les CHT sont constituées sur la base du volontariat ou sur demande de l’ARS. Lorsqu’un des membres de la CHT est un Centre Hospitalier Universitaire, la convention est approuvée par les Conseils de Surveillance des établissements concernés et est ensuite soumise à l’approbation du directeur de l’ARS. La convention de CHT L’élément fondateur de la CHT est la convention de communauté hospitalière, qui définit notamment : • Le projet médical de territoire. • Les modalités de mise en cohérence des projets d’établissements, F o c u s des contrats pluri-annuels d’objectifs et de moyens, des plans globaux de financement et des programmes d’investissement. • Les modalités de coopération en matière de gestion des ressources humaines et des systèmes d’information. • L’établissement de comptes combinés de la communauté. Quel territoire ? Moyens de mise en œuvre La CHT de Bretagne occidentale regroupe les établissements publics de santé du Territoire de santé n°1. • La CHT n’a pas la personnalité morale et repose sur la libre volonté des établissements membres partis à la convention. • Les établissements peuvent constituer des pôles de territoire. • Ils peuvent développer la télémédecine. • La convention peut également prévoir des délégations ou des transferts de compétences entre membres. Le Territoire de santé N° 1 en quelques chiffres : • 539 582 habitants, représentant 17,3% de la population bretonne • Une population dont la structure est équivalente à celle de la région (21,6 % de personnes de plus de 60 ans) • 180 000 personnes de 60 ans en Bretagne d’ici 2015 dont 28 000 pour le territoire n°1 • Une mortalité légèrement supérieure à la région • Facteurs de morbidité : maladies cardio-vasculaires (5911/100 000 hab), cancers (3773/100 000 hab), affections psychiatriques (2028/100 000 hab). Fonctionnement et instances • Les établissements désignent un établissement comme siège de la CHT. • La loi prévoit l’existence d’une commission de communauté composée des présidents de conseil de surveillance, des présidents de CME et des directeurs. Elle est chargée de suivre l’application de la convention et est force de propositions. Quelles orientations stratégiques pour le futur projet médical de territoire ? Cinq orientations sont retenues : 1 Maintien de l’offre de soins de qualité et de proximité Construire une offre de soins territoriale, adaptée aux besoins de la population, aux problèmes de démographie médicale et à l’évolution des technologies. Permettre le maintien d’une offre de soins de proximité adaptée, notamment dans les domaines de l’obstétrique, de la chirurgie et des Urgences. 2 Complémentarité et fluidité Améliorer la circulation des patients dans les différentes filières, en amont comme en aval ; faciliter les transferts de patients entre établissements et permettre à ces derniers de pouvoir retourner dans leur établissement d’origine, au plus près de leur domicile, une fois passée la phase aigue de la maladie. Développer la planification et la coordination du circuit du patient, avec un souci permanent d’anticipation et de subsidiarité. Elargir l’accès direct aux consultations spécialisées. 3 Cohérence et convergence Cohérence des projets médicaux, prenant en compte le principe de graduation des soins. Cohérence particulièrement recherchée dans les domaines suivants : les pathologies du vieillissement, la naissance et l’enfance, le plan cancer, les soins palliatifs. Activités de recours organisées avec le CHRU ; mise en place d’une filière publique sur le territoire. Interopérabilité des systèmes d’information. C GRAND ANGLE N° 33 - OCTOBRE 2011 5 4 Formation et compétences Actions de formation pour les équipes médicales. En lien avec la faculté de médecine et l’ARS, mettre en œuvre une instance de régulation des internes auprès des établissements et des médecins libéraux et une instance de filiarisation des praticiens spécialisés dans le but de maintenir ou développer des activités. Equipes de territoire formalisées dans le cadre de pôles de territoire (chirurgie, gynécologie obstétrique, Urgences…). Mettre en place un maillage de consultations avancées au sein des établissements membres. 5 Soutien et partage Politique de soutien et de partage dans les spécialités ayant une fonction de support : pharmacie, stérilisation, biologie, imagerie médicale, télémédecine. Favoriser la mise en place d’une organisation commune de la permanence des soins, structurée à l’initiative des pôles de territoire. Bien évidemment, chaque établissement continuera de disposer de ses propres instances de consultation (CTE, CME, CSIRMT). Ces orientations seront déclinées par filière de soins (gériatrie, cancérologie, prise en charge des AVC) et/ou par spécialités. DE GAUCHE À DROITE • Professeur Lozac'h, Coordonnateur médical du pôle • Dr Jourdain, Chef de Pôle Chirurgie Mère-Enfant • Dr Chio, Chef de Service Une CHT n’est pas un espace de coopération figé ou exclusif. Le projet médical doit s’intégrer dans une dynamique de santé publique pour tout le territoire : • En lien avec la médecine libérale • En associant les établissements qui ne peuvent y adhérer de par la loi. Les établissements membres de la CHT ont ainsi validé un principe d’ouverture aux établissements qui ne peuvent pas y adhérer de par la loi (Centre de Perharidy, HIA notamment) afin de prendre en compte leur participation à l’offre de soins territoriale. La composition des équipes Méthodologie et calendrier • La réflexion sera conduite par filière de soins (filière cancérologique, filière gériatrique…) • Pour chacune d’entre elles, un état des lieux de l’offre de soins et des besoins de la population est réalisé, puis des objectifs sont priorisés. • Le projet par filière précise le rôle et les missions de chacun des établissements membres. • Un premier rapport d’étape de la réflexion par filières sera présenté aux différentes instances de la communauté en décembre 2011. 6 GRAND ANGLE N° 33 - OCTOBRE 2011 Gouvernance • Un établissement siège : le CHRU de Brest. Il anime et coordonne la CHT. • Création d’une Commission de communauté. Composée des présidents des Conseils de Surveillance, des présidents de CME, des directeurs, sa mission consiste à suivre l’application de la convention et à formuler des propositions permettant d’améliorer la stratégie. La commission élit en son sein un président, choisi parmi les présidents des Conseils de Surveillance. Chaque membre de la Commission dispose d’une voix. Coordonnateur : Professeur Lozac’h Au Centre Hospitalier des Pays de Morlaix : • Dr Chio, Chef de service • Dr Diverres, praticien hospitalier • Dr Huybrechts, praticien contractuel • Professeur Lozac’h Au Centre Hospitalier de Landerneau : • Dr Chasseray, praticien hospitalier • Dr Martin, praticien hospitalier La répartition des activités La chirurgie cancérologique des cancers digestifs est regroupée au CH de Morlaix (le CH de Landerneau n’a plus l’autorisation en ce domaine) et est réalisée par tous les opérateurs des deux sites. Les consultations, les activités chirurgicales hors pathologies cancéreuses et la permanence des soins sont assurées sur les deux sites par les chirurgiens en poste sur site. F o c u s Présentation du pôle de territoire en chirurgie générale et viscérale Un pôle de territoire en chirurgie générale et viscérale a été constitué entre le CHRU de Brest, le CH de Landerneau et le CH des Pays de Morlaix le 1er février 2011, par anticipation de la mise en œuvre de la CHT. Rencontre avec le Professeur LOZAC’H, coordonnateur médical du pôle. Professeur, pouvez vous nous expliquer la genèse de ce projet ? Il me parait intéressant de rappeler tout d’abord la philosophie de la Communauté hospitalière de territoire, instaurée par la loi HPST du 21 juillet 2009 : « mettre en œuvre une stratégie commune entre les établissements publics de santé et offrir à la population du territoire la même égalité d’accès à des soins de qualité et de proximité ». Le patient doit être au cœur de nos réflexions. Ce principe fondateur a guidé nos réflexions en matière d’offre de soins en chirurgie générale et digestive sur le territoire. Nous nous sommes interrogés sur cette notion de proximité : au lieu de déplacer les patients vers le centre spécialisé, n’est-il pas plus pertinent de déplacer l’équipe ? Cette réflexion est bien évidemment rendue possible par le niveau technologique et de compétences de l’hôpital de Morlaix. Pour faire de la chirurgie lourde (cancer de l’œsophage…), il faut des infrastructures et des hommes qui soient prêts. L’hôpital de Morlaix offre ainsi des plateaux techniques d’endoscopie, un bloc opératoire, des Urgences et une réanimation au sommet de la modernité, dans lesquels oeuvrent des équipes médicales et paramédicales très compétentes. La situation géographique du Centre Hospitalier des Pays de Morlaix est très intéressante : il est parfaitement situé sur l’axe nord entre Brest et St Brieuc ; il faut noter que le Pays de Morlaix est par ailleurs l’épicentre de l’incidence élevée des cancers digestifs, du tractus digestif supérieur, particulièrement des cancers de l’œsophage et de l’estomac. Précisons enfin que notre pôle est la première expérience d’un pôle de territoire cordonné par un Professeur de médecine, à partir d’un Hôpital Général, par délégation du CHU. Comment s’organise en pratique le pôle ? Le pôle regroupe les praticiens de chirurgie générale et viscérale des Centres Hospitaliers de Landerneau, de Morlaix et du CHRU de Brest, à l’exclusion des chirurgiens exerçant sur les sites de la Cavale Blanche et de Carhaix. L’équipe et les activités du pôle sont organisées comme suit : Les liens avec le CHRU de Brest sont également forts, tant en matière d’expertise et de recours, de réunions de concertations pluridisciplinaires en cancérologie, que d’enseignements et de recherche. Et quels sont les objectifs du projet médical ? Le projet médical du pôle poursuit plusieurs objectifs : mettre en commun les moyens pour développer la chirurgie cancérologique digestive, créer un pôle de chirurgie du tractus digestif supérieur pour la prise en charge de la pathologie oesophagienne et gastrique, notamment des cancers dont l’incidence est particulièrement élevée en Finistère (incidence 26/100 000 vs 18/100 000 en France), renforcer la chirurgie lourde digestive, notamment du pancréas et du colon/rectum , développer la chirurgie ambulatoire de jour en chirurgie digestive (reflux gastro-oesophagien, voies biliaires). Nous souhaitons également que le pôle s’implique dans les activités d’enseignement des professionnels médicaux comme paramédicaux. Je vais ainsi être le référent universitaire de l’IFSI, (10 % de l’enseignement des IFSI doit désormais être réalisé par des universitaires). Sur le plan médical, nous avons obtenu l’autorisation de l’ARS de recevoir en formation des internes de spécialité en chirurgie digestive (de 4ème et 5ème année). Nous proposons par ailleurs la venue d’un chef de clinique assistant, afin de le former à la chirurgie de l’œsophage et de l’estomac, et qui dans le futur pourrait être titularisé afin d’assurer la pérennité de la prise en charge de ces pathologies. Il est également important de souligner que le déploiement des activités nécessitera de renforcer l’équipe d’anesthésistes-réanimateurs. Nous sommes également prêts à accueillir des étudiants hospitaliers. Le développement de la chirurgie lourde peut amener une activité de publications et de recherche clinique en collaboration bien évidemment avec le CHRU. Tous ces éléments peuvent participer à conforter pleinement à mon sens la place du CHPM sur le territoire et à enrichir son activité. Travailler à l’hôpital de Morlaix est pour moi un grand plaisir professionnel sur le plan chirurgical et humain ; les équipes sont attachées à la qualité du travail en commun, au dialogue autour des cas les plus complexes et à l’efficacité maximale pour le patient. Le Centre hospitalier de Morlaix est un exemple de structure ultra-moderne mais à taille humaine où la technologie médicale peut s’exercer au plus près des valeurs humaines qui sont le fondement de la médecine. Propos recueillis par Bénédicte Le Guillanton GRAND ANGLE N° 33 - OCTOBRE 2011 7 Le CHPM est certifié ! Suite à la visite de certification qui s’est déroulée du 29 novembre au 7 décembre 2010, la Haute Autorité de santé (HAS) a adressé en juin dernier sa décision : le Centre Hospitalier des Pays de Morlaix est certifié avec 9 recommandations. Rencontre avec M. Hérédia Ingénieur responsable du Service Qualité - Gestion des risques. Le rapport de certification de la HAS conclut à la certification du CHPM ; il s’agit d’un résultat très satisfaisant… Notre résultat est en effet satisfaisant. Rappelons ici que la HAS a mis en place un barème de 5 niveaux pour classer les établissements : - la certification simple, sans recommandations - la certification avec recommandation(s) - la certification avec réserve(s) - le sursis à la décision de certification (réserves majeures) - et enfin la non certification. Ce résultat est important pour l’établissement car la HAS le diffuse sur son site, en accès libre, et informe l’Agence Régionale de Santé du résultat obtenu. Il traduit l’implication et la forte mobilisation de l’ensemble du personnel, médical, paramédical et administratif dans la démarche d’amélioration continue de la qualité menée au sein de l'établissement. Le CHPM est placé, au regard des résultats des 185 premiers établissements certifiés V2010, dans la fourchette des 32% des établissements certifiés avec recommandations. Seuls 18% des établissements ont fait l’objet d’une certification simple alors que 39 % ont été certifiés avec réserves. Sursis à la décision de certification 11 % Certification 18 % Certification avec réserves Quelles sont les recommandations formulées par la HAS ? et comment l’établissement va-t-il y travailler ? 39 % Certification avec recommendations 32 % Source : Haute Autorité de Santé : Les chiffres clés des décisions de certification V2010 - juin 2011 Les recommandations portent sur les thèmes suivants : ➥ Politique et organisation de l’évaluation des pratiques professionnelles ➥ Fonction « gestion des risques » et 8d Evaluation des risques a priori ➥ Information du patient en cas de dommage lié aux soins (SSR & SLD) ➥ Gestion du dossier du patient (MCO) et 14b Accès du patient à son dossier (MCO, SSR, SLD, PSY) ➥ Démarche qualité de la prise en charge médicamenteuse du patient (SSR) ➥ Prescription d’analyses, prélèvement et transmission des résultats (MCO, SSR, SLD, PSY) ➥ Mise en œuvre des démarches d’évaluation des pratiques professionnelles 8 GRAND ANGLE N° 33 - OCTOBRE 2011 Pour en savoir plus Nous disposons d’un délai de 12 mois soit pour adresser un rapport de suivi afin de lever ces recommandations, soit pour adresser un plan d’actions avec échéancier. Les experts visiteurs vérifieront lors de la prochaine visite de certification, dans 4 ans approximativement, la levée des recommandations et le respect de nos engagements. La politique d’amélioration continue de la qualité et de la sécurité des soins sera validée par la Commission médicale d’Etablissement à la rentrée 2011 et tiendra compte des résultats de la certification V2010. Un certain nombre de chantiers sont d’ores et déjà engagés ou programmés. On peut citer par exemple : La mise en place d'une démarche dynamique en matière d’évaluation des pratiques professionnelles (EPP), L’amélioration des délais de transmission des dossiers patients, La gestion du dossier patient et l’amélioration de notre score IPAQSS, La gestion des risques, avec une cartographie des risques à priori à réaliser par les services et la nomination d'un médecin gestionnaire des risques. Concernant les dommages liés aux soins, nous prévoyons la mise en place d’une procédure et des actions de formation pour les professionnels. Nous allons enfin travailler sur la prise en charge médicamenteuse, la sécurisation du circuit du médicament et sur l’accréditation du laboratoire, en collaboration avec les services de soins. Notre objectif : l’amélioration continue de nos pratiques et de la prise en charge de nos patients ! Soulignons ici que, sur les 2706 questionnaires de satisfaction reçus en 2010, plus de 92% des patients déclarent garder une bonne ou très bonne impression de leur séjour dans notre établissement ! La fonction gestion des risques prend actuellement une importance toute particulière dans les établissements de santé. Afin d’assurer une meilleure visibilité de cette fonction au CHPM, la dénomination de votre service a évolué… La Cellule Qualité-Accréditation n'est plus ! Elle a été remplacée par le service qualité-gestion des risques. Le Comité Qualité- Accréditation et la Cellule Qualité-Accréditation ont été mis en place en 1999 à l’hôpital. Depuis la réglementation a évolué, les termes ont changé, les missions se sont développées mais le terme "CQA" est resté. Après les changements induits par le décret n° 2010-439 du 30 avril 2010 relatif à la commission médicale d’établissement dans les établissements publics de santé, et la préconisation des experts visiteurs de faire ressortir plus clairement le rôle occupé dans la gestion des risques, il nous est apparu nécessaire d'actualiser notre dénomination. Service Qualité - Gestion des risques Le service est composé de : Michèle TIBLADI (Aide) - 7430 (après-midi - 14h00 à 18h00) Carina LE FOLL (Assistante) - 7475 Paul HEREDIA (Ingénieur) - 6249 Le positionnement de l'établissement sur l'ensemble des thématiques Le positionnement de l'établissement sur les Pratiques Exigibles Prioritaires Politique et organisation de l'évaluation des pratiques professionnelles Management stratégique Évaluation des pratiques professionnelles Management des ressources Organisation du bloc opératoire Prise en charge des urgences et des soins non programmés Prises en charge spécifiques Managementde la qualité et la sécurité des soins Démarche qualité de la prise en charge médicamenteuse du patient Identification du patient à toutes les étapes de sa prise en charge Parcours du patient Droits et place des patients Gestion des données du patient Accès du patient à son dossier Gestion du dossier du patient Fonction "gestion des risques" Gestion des événements indésirables Marîtrise du risque infectieux Système de gestion des plaintes et réclamations Prise en charge de la douleur Prise en charge et droits des patients en fin de vie Propos recueillis par Bénédicte Le Guillanton GRAND ANGLE N° 33 - OCTOBRE 2011 9 Pleins feux sur... ...Les Indicateurs de Performance pour l'Amélioration de la Qualité et de la Sécurité des Soins (IPAQSS) SSR : généralisé au niveau national depuis 2009 MCO : généralisé au niveau national depuis 2008 CHPM 2008 CHPM 2009 CHPM 2010 Moyenne Nationale 2010 Tenue du dossier du patient 66 % 70 % 63 % 72 % Tenue du dossier du patient Courrier envoyé dans un délai de 8 jours 71 % 79 % 81 % 66 % Courrier envoyé dans un délai de 8 jours Et complet 38 % 53 % 66 % 40 % Traçabilité de l’évaluation de la douleur Et complet 5% 9% 14 % 61 % Dépistage des troubles nutritionnels niveau 1 23 % 35 % 36 % 79 % Tenue du dossier d’anesthésique NA 71 % 73 % 80 % Infarctus du myocarde (indicateur BASI) NA NA 73 % 80 % PSYCHIATRIE : premier recueil en 2010, généralisation nationale prévue en 2012 pour l'exercice 2011. CHPM 2010 Moyenne Nationale 2010 Tenue du dossier du patient 68 % 66 % Courrier envoyé dans un délai de 8 jours 61 % 53 % Et complet 55 % 37 % Dépistage des troubles nutritionnels niveau 1 13 % 60 % Score Score Traçabilité de l’évaluation de la douleur Dépistage des troubles nutritionnels niveau 1 Traçabilité du risque d'escarre Conformément aux exigences de l'arrêté du 30 décembre 2009, fixant les conditions dans lesquelles l’établissement de santé met à la disposition du public les résultats, publiés chaque année, des indicateurs de qualité et de sécurité des soins, nous avons mis en place une affiche Qualité dans tous les bâtiments d'hospitalisation. La qualité de la prise en charge médicamenteuse Les établissements de santé doivent disposer d'un système de management de la qualité visant à assurer la qualité de la prise en charge médicamenteuse. Ainsi, notre établissement s’est engagé dans le programme régional développé par l’ARS de Bretagne sur le Management de la Qualité de la Prise en Charge Médicamenteuse. Les objectifs sont la mise en œuvre d’une politique de gestion des événements indésirables liés aux médicaments et la sécurisation du circuit en réduisant les erreurs évitables à chaque étape. Ce projet s’inscrit dans la continuité des travaux engagés par l’établissement pour améliorer le circuit du médicament avec notamment la généralisation de la formation sur l’iatrogénie médicamenteuse, le déploiement du logiciel de prescription et de production de soins sur l’ensemble de l’établissement, la suppression des retranscriptions…. Il s’agit à présent pour l’établissement de franchir un nouveau pallier en matière de sécurisation du circuit en favorisant le signalement des événements indésirables en lien avec le médicament et en développant les démarches d’analyse des erreurs et/ou incidents de type CREX, RMM, REMED... Ainsi, certains services se sont déjà engagés depuis quelques mois dans ces démarches, il convient de les généraliser et de faciliter le signalement des erreurs pour tous les professionnels de l’établissement. Pour atteindre cet objectif, l’établissement se dote de deux nouveaux outils : la charte de retour d’expérience / sécurité et le Comité de Retours d’Expériences. 10 GRAND ANGLE N° 33 - OCTOBRE 2011 • La charte de retour d’expérience traduit l’engagement de la Direction et de la CME pour favoriser ces démarches. Elle rappelle que l’établissement n’entamera pas de procédure disciplinaire à l’encontre d’un agent qui aura spontanément révélé un manquement aux règles de sécurité dans lequel il est impliqué et dont le Centre Hospitalier n’aurait pas eu connaissance. Il convient de préciser que ce principe ne peut s’appliquer en cas de manquement délibéré ou répété aux règles de sécurité. histoire 1731... 1738 CHPM 2009 CHPM 2010 Moyenne Nationale 2010 59 % 79 % 71 % 89 % 84 % 80 % 82 % 80 % 67 % 4% 23 % 57 % 64% 82 % 63 % 14% 37 % 49 % Score En 2011, cette affiche a été actualisée avec les résultats des IPAQSS 2010. Conformément à l'instruction DGOS du 6 juin 2011, elle comporte le barème suivant : Classe A les meilleurs Classe B Classe C Classe D les moins bons les non répondants SAVOIR Comité de Retours d'Expériences (CREX) : Mise en place dans les unités de soins de retours d'expérience entre professionnels, c'est-à-dire une démarche organisée et systématique de recueil et d'exploitation des situations et/ou actions dangereuses. Revue de Morbi-Mortalité (RMM) : Démarche collective d'examen des complications, ou des événements imprévus ou les décès survenus lors de la prise en charge d'un patient avec répercussions ou dommages sur le patient. Revue des Erreurs liées aux Médicaments Et Dispositifs associés (REMED) : Démarche d'analyse du risque iatrogène médicamenteux suivi ou non d'un dommage chez le patient. • Le Comité de Retour d’Expériences est un groupe de travail, issu du programme régional, et dont l’objectif est d’aider les services à réaliser des analyses d’erreurs médicamenteuses. Il est composé de : Dr BERTHOLOM, PH, Pharmacie Dr DJELLAS, PH, Urgences Dr GANDONNIERE, PH, Pharmacie Dr GAUTREAU, Pharmacienne Equipe Projet Circuit du médicament Production de soins Mme LEBOUCHER, Cadre de santé, Avel Mor Mme MILOCHAU, Chef de service, Pharmacie après l’incendie, construction de l’Hôpital Général de la Charité au Spernen… Suite à l’incendie du vieil hôpital place des Viarmes le 6 janvier 1731 et aux importants dommages causés, la communauté décide de construire un nouvel établissement. Elle acquiert alors le terrain du château féodal en ruines, dont les pierres serviront à la construction du nouvel hôpital. Ce terrain se prolonge le long de la rivière, qui longe le chemin vicinal en direction de « Pleber ». A charge « aux dits acquéreurs d’acquitter à l’avenir la rente d’un écu d’or (…) envers le domaine du Roy de Morlaix, et de remettre à Monsieur le Gouverneur dudit Morlaix les pièces de canon et artillerie qui se pourraient trouver dans les démolitions dudit château ».(1) On ne sait jamais ! Pour la construction du nouvel hôpital, le roi et les Etats de Bretagne verseront chacun 30 000 livres… Le projet de construction fit alors son chemin. Le Sieur du Main d’Angerets, Architecte en Chef de la ville de Brest est appelé. Il dessine les plans du nouveau bâtiment sur les modèles de La Manufacture des Tabacs (plan de Blondel 1740), et de l’Arsenal de Brest, et l’on se met au travail. Le bâtiment se composera d’un premier quadrilatère regroupant tous les services. Un four à chaux y sera dressé à l’entrée. Un mur d’enceinte n’est pas jugé utile. L’on prévoit d’y implanter une Manufacture de Tisserands (2), projet situable au carrefour entre l’ergothérapie, et un centre de formation professionnelle, dans une optique de traitement social de la pauvreté. L’ouvrage architectural, « produisait une excellente impression grâce à la belle ordonnance de la façade » écrit Marzin… Mais au-delà de l’excellente impression, l’hôpital fut occupé le 7 juin 1738... sans cuisine, sans réfectoire, et sans chapelle…(3) On peut bien imaginer que les deux premières omissions furent rapidement réparées. Quant à la chapelle, chose étonnante pour une époque aussi cléricale, elle ne fut inaugurée qu’en 1836, soit presque cent ans après l’inauguration du nouvel établissement. Etablissement destiné, rappelons le, dans sa première vocation, et selon la volonté du roi (4), à accueillir « des mendiants, des enfants abandonnés, des fous et… des filles de mauvaises vies ». Le mur de clôture suivra en 1840… Par contre, le projet institutionnel fut revu à la baisse. Certes, on ne parlait pas alors de « restriction budgétaire et de baisse de moyens », mais force est de constater que le projet de « la Manufacture des Tisserands », nommé encore « Séminaire de Bons Ouvriers », n’y verra pas le jour, « faute de subsides », et cela malgré des Requêtes aux Etats de Bretagne de Mrs de Kérever et Daumesnil, Maire et Député de Morlaix. Sources Archives de l’hôpital de Morlaix registre de délibérations du 17 janvier 1833 ; acte d’acquisition A.M.GG,152. (2) Archives Municipales, Bibliothèque Patrimoniale « Les Amours Jaunes », chemise 17. (3) Marthe Le Clech, Bretagne d’Hier, Morlaix, Tome 5, p 100. aux 16è et 17è siècles, Maloine - 1988. (4) Lettres patentes du Roy Louis XV, février 1754 (1) Toutes les fiches de signalement relatives au circuit du médicament feront l’objet d’une analyse par les membres de ce groupe, et si besoin d’une analyse approfondie de type CREX, REMED, RMM en association avec les services concernés. Auteur : Paul Hérédia Auteur : Bernard Binaisse, Psychologue Secteur 5 GRAND ANGLE N° 33 - OCTOBRE 2011 11 Reportage Recherche paramédicale : le CHPM, acteur... Le programme hospitalier de recherche infirmière et paramédicale (PHRIP) offre la possibilité aux professionnels paramédicaux de mettre en place des projets de recherche. Ce programme national a été organisé par le ministère de la santé et un projet morlaisien figure parmi les études sélectionnées. 1 A pparu pour la première fois en 2010, le programme de recherche hospitalier, alors réservé aux infirmières, s’est élargi en 2011 aux professionnels paramédicaux. Ce programme offre la possibilité de soumettre des projets de recherche centrés sur les professions paramédicales, afin d’optimiser la prise en charge des patients, la qualité de soin et les pratiques professionnelles. Pour l’année 2011, 113 projets ont ainsi été déposés puis examinés par un comité de sélection sous l’égide de la Direction Générale de l’Offre de Soins (DGOS). 21 projets ont été retenus par le ministère de la santé, qui finance ce programme à hauteur de 1,2 millions d’euros. Chaque projet recevra un financement pour sa mise en place sur les 3 prochaines années. Le CH des Pays de Morlaix a donc vu son projet « Le stepper-test de six minutes : marqueur de l’évolution de la tolérance à l’effort au cours de programme de réhabilitation respiratoire chez les patient atteints de Broncho-Pneumopathies Chroniques Obstructives (BPCO) » être sélectionné. Ce protocole d’étude imaginé par les kinésithérapeutes intervenant dans le service de réhabilitation respiratoire du CH a été élaboré avec les docteurs Lochon et Le Ber-Moy, pneumologues du service, et en étroite collaboration avec le professeur Francis Couturaud et le docteur Christophe Gut-Gobert du CHRU de Brest. Ce projet a pour objectif d’évaluer l’apport d’un nouveau test de terrain sur mini-stepper dans un programme de réhabilitation respiratoire chez 2 3 1 L'équipe du service de réhabilitation respiratoire de Plougonven. 2 Le stepper-test de six minutes. 3 Quelques patients dans la salle où ont lieu les séances de réhabilitation à l’effort. des patients atteints de BPCO. Ce nouvel outil présente plusieurs intérêts par rapport au test classiquement employé (le test de marche de six minutes), notamment en terme de facilité de réalisation. Le protocole d’étude sera mis en place dans le service de réhabilitation respiratoire de Plougonven dans les mois à venir et nécessitera la participation d’environ 60 patients, volontaires et informés. Ces patients réaliseront le test sur stepper et l’analyse des données permettra de déterminer si ce test peut être une alternative crédible au test de marche de 6 minutes dans les programmes de réhabilitation respiratoire. L’acceptation et le financement de ce projet est une véritable opportunité qui permet avant tout d’améliorer le service rendu aux patients et met en évidence le fait que la recherche hospitalière peut s’étendre aux centres hospitaliers généraux et aux paramédicaux. Liens www.sante.gouv.fr/IMG/pdf/Resultats-PHRIP-2011.pdf Auteurs : Romain Pichon, Marc Beaumont, Loïc Peran - Masseurs kinésithérapeutes 12 GRAND ANGLE N° 33 - OCTOBRE 2011 TRAVAUX La journée nationale de l'alimentation « Une démarche de reconnaissance du soin alimentaire et de valorisation de l’ensemble des acteurs de la restauration » Le Centre Hospitalier des Pays de Morlaix, sous l’impulsion de son Comité de Liaison Alimentation Nutrition s’est engagé avec 387 autres établissements de santé dans une dynamique nationale, le jeudi 09 juin dernier, autour de la journée nationale de l’alimentation. Cette initiative organisée notamment par l’Union Des Ingénieurs Hospitaliers en Restauration et par l’Association Française des Diététiciens Nutritionnistes et soutenue par la Direction Générale de l’Alimentation, dans le cadre du Programme National pour l’Alimentation (PNA), est l’occasion de rappeler l’importance de l’alimentation en structure de soins. Comme le souligne Anthony Gonzalez, Responsable du service restauration : « Notre projet était de s’inscrire dans une dynamique nationale de valorisation de la prestation alimentaire ». Dans le cadre du projet de réaménagement de l’aile Sud du bâtiment MCO, la phase de démolition des trois niveaux (RDC, -1 et -2) est sur le point de s’achever. Le projet prévoit à terme d’installer : • les consultations externes de gynécologie-obstétrique et d’anesthésie au RDC, • le centre de planification, les bureaux des diététiciens, le plateau de consultations externes de médecine, une salle de soins, • deux salles de réunion au niveau -1, • un local biomédical et l’extension des vestiaires au niveau -2. Une opération de réhabilitation - restructuration de l’IFSI est programmée à horizon fin 2012, avec pour objectifs : • d’assurer la mise en accessibilité du bâtiment conformément à la réglementation, • d’améliorer le confort thermique, • d’adapter les capacités des salles de cours aux effectifs, suite à la réforme des études d’infirmier. La Direction des travaux a lancé la publication pour le choix de la maîtrise d’œuvre. La consultation des entreprises, dans le cadre des travaux de construction de l’UHCD (Unité d’hospitalisation de Courte Durée), est, quant à elle, programmée en octobre. Les travaux de rénovation légère des unités de SSR du site de Morlaix sont actuellement en cours (peinture, protection murale…). Les travaux de construction de la nouvelle blanchisserie se poursuivent. La 1ère pierre a été posée le 21 septembre dernier, zone Industrielle de Kerivin. L’idée originale de cet évènement était de réaliser un menu identique pour l’ensemble des patients, Timbaline du jardinier résidents et personnels des établis- Parmentier Royal sements volontaires. Au final, ce Méli mélo de Salades Faisselle sont près de 200 000 repas qui ont été servis sur le territoire. Salade de fruits frais Pour les responsables des productions froide et chaude, Jean Herry et Remy Le Dréau, ce projet permet « de mettre en avant l’engagement du service et de s’ouvrir vers l’extérieur ». Il démontre « que la cuisine est dynamique et réactive ». Un soin tout particulier a été accordé au choix des matières premières, à la technique utilisée pour faire ressortir les goûts et les saveurs et à la présentation des plats. La réussite de ce projet, tient selon Anthony Gonzalez à la « mobilisation et à la motivation des différents acteurs de la restauration (cuisiniers, diététiciens, services économiques) ». Marcel Pol, Responsable du Self, nous confie que « les personnels de la cuisine sont heureux de participer à ce type d’évènement ». Dès lors, nul ne peut douter que leur principale récompense se trouve dans la satisfaction et le plaisir qu’éprouvent les patients, les résidents et les personnels à manger au Centre Hospitalier des Pays de Morlaix. Pose de la première pierre le 21 septembre 2011 Auteur : Laurent Soyer, Cadre diététicien. GRAND ANGLE N° 33 - OCTOBRE 2011 15