TFE Dialyse péritonéale à domicile

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MEMOIRE de FIN d’ETUDES
Initiation à la démarche de recherche
Analyse de la qualité et traitement des données scientifiques et professionnelles
ROLE INFIRMIER DANS L’EDUCATION THERAPEUTIQUE D’UN PATIENT
INSUFFISANT RENAL TRAITE PAR DIALYSE PERITONEALE A DOMICILE
Groupe : LINARD Annabelle, FOULQUIER Christine, VUILLEMIN Johanna, WEIBEL Marine
Thème : Rôle infirmier dans l’éducation thérapeutique d’un patient atteint d’une maladie
chronique ou aigue (appareillée comme, stomie, dialyse péritonéale, mais aussi maladie
mentale, diabète type I – II, Personnes atteintes de V.I.H…).
Formatrice de guidance : GARTNER Jeannine
Soutenance le : 20 juin 2013
« Si tu veux une année de prospérité, cultive du riz,
Si tu veux dix années de prospérité, cultive des arbres,
Si tu veux cent ans de prospérité, éduque des hommes »
Proverbe Chinois : Ganzi (645 avant J.C)
REMERCIEMENTS
Nous remercions les deux cabinets infirmiers libéraux qui nous ont reçus pour nos entretiens
et tout particulièrement Maryline et Sylvie.
Nous remercions l’hôpital de semaine de néphrologie du CHU de Besançon pour leur
collaboration.
Nous remercions nos familles pour leur soutien.
Nous remercions Marie-Rose et Anaïs pour leur aide dans la relecture de notre travail.
LEXIQUE
IDE : infirmière diplômée d’état.
IDEL : infirmière diplômée d’état libérale.
ET : éducation thérapeutique.
IR : insuffisance rénale.
Compliance : capacité du patient à respecter son traitement et les règles hygiéno-diététiques
afin d’éviter le risque de complications de sa pathologie chronique.
OSMOSE : unité de dialyse médicalisée, elle assure des dialyses péritonéales et des
hémodialyses dans leurs locaux. Cette unité a un rôle clé dans l’organisation de la mise en
place de la dialyse péritonéale à domicile, en effet c’est par OSMOSE que se fait les
commandes de matériel et la location des machines.
SOMMAIRE
INTRODUCTION ........................................................................................................ 1
I.
CADRE CONCEPTUEL ............................................................................................. 2
Education thérapeutique ..................................................................................................... 2
Insuffisance rénale et dialyse péritonéale .......................................................................... 3
1) Insuffisance rénale chronique ..................................................................................... 4
2) Dialyse péritonéale ..................................................................................................... 4
3) Rencontre avec IDE de l’hôpital de semaine de néphrologie ...................................... 8
L’infirmière libérale ............................................................................................................. 9
II.
ENTRETIENS ET ANALYSE .................................................................................... 10
Education thérapeutique ................................................................................................... 11
Insuffisance rénale et dialyse péritonéale ........................................................................ 14
L’infirmière libérale ............................................................................................................ 18
CONCLUSION .......................................................................................................... 20
ANNEXES ................................................................................................................ 21
INTRODUCTION
Tout au long de nos trois années d'études infirmières, nous avons rencontré des
patients atteints de pathologies chroniques. Puis nos parcours de stages, nous ont conduites
vers le milieu libéral. Nous avons alors voulu approfondir ce sujet en nous questionnant (cf.
ANNEXE 2) sur le rôle éducatif et infirmier dans la prise en charge des patients atteints de
maladies chroniques à domicile. Ayant trouvé notre thème de recherche, il nous fallait alors
nous attacher à une maladie chronique en particulier. Nous avons donc pensé aux patients
atteints d'insuffisance rénale traités par dialyse péritonéale. En effet, ce soin engage de
nombreuses contraintes sociales et les difficultés environnementales vis à vis de l'hygiène,
des horaires, du régime alimentaire des patients.
Une situation rencontrée (cf. ANNEXE 1) lors d’un stage nous a interpellées, elle évoquait un
patient insuffisant rénal traité par dialyse péritonéale à domicile qui ne respectait pas les
règles d’hygiène relative à son soin.
Cette situation nous a permis de formuler notre question de départ : « Dans quelle mesure
l’IDE libérale participe-t-elle à l’éducation thérapeutique d’un patient insuffisant rénal traité
par dialyse péritonéale ? ».
A travers ce travail de recherche, nous voulons mettre en évidence tous les aspects
relationnels et les modalités de prise en soins de ces patients.
De plus, les différentes lectures réalisées nous ont permis d’identifier les concepts
théoriques en jeu. Ensuite, grâce à la phase d’investigation et d’exploration nous avons
confronté ces données au terrain d’exercice infirmier. Enfin, nous avons pu envisager dans
une dernière partie, la problématique ainsi que notre hypothèse de recherche.
CADRE CONCEPTUEL
Education thérapeutique
Selon l’OMS, « l’éducation thérapeutique doit permettre aux patients atteints de
maladies chroniques d’acquérir et de conserver les capacités et les compétences qui les
aident à vivre de manière optimale leur vie avec leur maladie. Il s’agit d’un processus
permanent, intégré dans les soins, et centré sur le patient. Elle vise à aider les patients et
leur famille à comprendre la maladie et le traitement ainsi qu’à coopérer avec les soignants.»
L’OMS définit la pathologie chronique comme « un problème de santé nécessitant une prise
en charge sur plusieurs années ».
L’éducation thérapeutique (ET) fait partie intégrante du rôle IDE, en effet elle est aussi
importante que la notion de soins. Cette notion est inscrite dans le référentiel d’activité qui
régit la profession infirmière et elle est également enseignée lors de la formation.
Depuis 2001, un plan national d’éducation à la santé a été mis en place et a beaucoup
évolué depuis. En effet a suivi en 2010 la loi « Hôpital, patients, santé et territoires » qui a
définitivement inscrit l’éducation thérapeutique des patients atteints de maladies chroniques
dans leurs projets de soins.
C’est une prise en charge à long terme qui demande un suivi régulier du patient par l’IDE
libérale, le médecin et d’autres intervenants c’est un véritable travail en collaboration.
Cependant pour être efficace, le programme d’ET doit être organisé et structuré et respecté
par tout l’entourage du patient. En effet l’ET prend en compte l’environnement social et
familial, pour être efficace ils doivent être aussi compliants que le patient.
Dans l’ET le patient atteint d’une maladie chronique n’est pas passif face à sa maladie bien
au contraire, il a un rôle actif permanent. En effet le patient est garant de la bonne
observance des traitements et soins et donc de la prévention des risques de complications.
Ainsi il est logique que la motivation du patient soit indispensable dans sa prise en charge,
c’est elle qui sera garante de l’investissement du patient tout au long de son programme
d’éducation. Et selon J.Ph Assal, « mieux un malade connaît la maladie, moins il la craint,
plus il est capable de la gérer correctement ». Ceci montre bien que l’apport théorique
apporté par le soignant est majeur dans la suite de l’apprentissage plus pratique.
L’IDE elle possède le savoir médical et le savoir faire elle doit donc inculquer ces deux
notions au patient. L’apprenant doit être « expert » dans le domaine dans lequel il exerce.
Dans le cadre de notre travail de recherche, l’IDE libéral doit connaitre ce qu’est
l’insuffisance rénale (définition, causes, complications) ses traitements, dans notre cas la
dialyse péritonéale (définition, matériel, risques, recommandations,…). Ces points seront
développés dans un autre chapitre.
Il est important pour l’IDE en charge de l’ET d’adopter une attitude positive, empathique,
bienveillante et absente de tout jugement. L’important est mettre en place une « distance
pédagogique », c’est-à-dire trouver un équilibre entre la rigueur et la tolérance. En effet si
l’IDE adopte une attitude trop laxiste, le patient sera tenté de l’être également avec ses
traitements et ses soins, dans ce cas le risque encouru peut être grave et vital. Dans le sens
inverse, si l’IDE pratiquant l’ET est trop rigide elle peut « braquer » le patient en se disant je
n’ai pas besoin de me faire infantiliser et les conséquences seront les mêmes que dans
l’autre cas.
Pour être efficace le programme d’ET réalisé par l’IDE doit prendre en compte les
connaissances du patient ainsi que ses limites. Avant chaque prise en charge, l’IDE doit
réaliser un recueil de données pour personnaliser et mieux appréhender les besoins du
patient. Ensuite un « contrat d’éducation » est établi entre le patient et le(s) soignant(s) sur
les objectifs à atteindre à la fin de la formation. Enfin, un suivi est réalisé tout au long de
l’apprentissage du patient afin d’évaluer et de réajuster si besoin certains objectifs ou
certaines actions. Ce suivi permet également de répertorier et d’analyser un évènement
marquant dans la pathologie du patient. Par exemple dans le sujet que nous étudions, la
survenue d’une péritonite, cet évènement sera répertorié dans le dossier du patient et
analysé pour que cela ne se reproduise plus (règles d’hygiène assez strictes, bonne ou
mauvaise manipulation du matériel, conditions de stockage du matériel, hygiène de
environnement,…). Ce dernier point nous amène à parler du dossier de suivi du patient pour
suivre son évolution, noter les évènement indésirables ou positifs, et ainsi permettre une
meilleure coordination des soins à domicile.
Les outils utilisés dans l’ET du patient sont nombreux et variés en fonction de la pathologie
et de son stade, de l’âge,…
Insuffisance rénale et dialyse péritonéale
Dans un premier temps nous allons rappeler le rôle du rein :
Elimination des déchets : sels minéraux, urine, eau
Equilibre acido-basique
Equilibre électrolytique
Homéostasie phosphocalcique : le tissu rénal active la vitamine D
Régulation de l'hématopoïèse : sécrétion de l'érythropoïétine qui stimule la production
des globules rouges par la moelle osseuse
Régulation de la pression artérielle par le système rénine-angiotensine
1) L'insuffisance rénale chronique
L'insuffisance rénale (IR) se caractérise par la diminution de la fonction et du nombre de
néphrons (unités de base constituant le rein et servant à débarrasser le sang des toxines
qu’il contient, en élaborant l’urine primitive). Ceci entraîne l'altération de la fonction
d'élimination des déchets du sang et de la production des urines. Elle se caractérise par un
déséquilibre de l'organisme en sel, en eau et une difficulté de régularisation de la pression
artérielle (tension artérielle).
Les causes principales de l’insuffisance rénale sont le diabète, les lésions vasculaires et
les affections héréditaires.
Les symptômes se caractérisent selon deux phases : la phase hypo-volémique
(diminution du volume des urines) et la phase oligo-anurique ; l’anurie (absence d'envie
d'uriner) et urines concentrées, foncées. Et d’autres symptômes : anorexie, asthénie,
troubles digestifs, nausées, vomissements, troubles de la conscience, coma, HTA.
Pour établir le diagnostic d’insuffisance rénale chronique des examens médicaux sont
réalisés tels que la clairance de la créatinine dans les urines des 24h et la créatinémie.
On note que la créatinine est une substance constituée d'azote qui provient de la
dégradation de la créatine (un des constituants du tissu musculaire). Normalement, elle doit
être éliminée par les reins dans les urines. Dès que son taux augmente dans le sang, cela
signifie que la fonction rénale n'est plus suffisante (son taux dans le sang ne doit pas
dépasser 115 micromoles par litre, soit 7 à 13 mg).
Les traitements possibles de l’IR sont:
La dialyse : hémodialyse (sang épuré par une machine située en dehors de
l'organisme) ou dialyse péritonéale.
La transplantation : greffe de rein.
Un régime alimentaire pauvre en protéines, en sel et en aliment riche en potassium
(fruits, chocolats).
Traitements médicamenteux suppléants aux carences: antihypertenseur, dérivé de la
vitamine D, calcium, granulocytes.
2) La dialyse péritonéale
La dialyse péritonéale (DP) (cf. ANNEXE 4 schéma 1) consiste à introduire du liquide de
dialyse (dialysat) dans la cavité péritonéale, d'attendre que les échanges (déchets du sang)
par osmose s'effectuent entre le sang et le dialysat à travers la membrane péritonéale, puis
de vidanger le dialysat avant de recommencer le cycle (cf. ANNEXE 4 schéma 2).
Le péritoine est une membrane (richement vascularisée) semi-perméable vivante et
séreuse située dans la cavité abdominale composée de deux feuillets : le feuillet pariétal et
le feuillet viscéral (entre les deux feuillets existe un espace appelé cavité péritonéale).
Les rôles du péritoine sont:
La diffusion : c'est un phénomène passif qui permet le passage de substances à
travers le péritoine du milieu le plus concentré vers le milieu le moins concentré
jusqu'à équilibre des 2 milieux. L'urée et la créatinine passent du sang vers le
dialysat.
L’osmose : c'est l'extraction et l'élimination de l'eau grâce à un agent osmotique (le
glucose) qui l'attire vers le dialysat. Une partie du sucre est réabsorbée et provoque
un déséquilibre de la glycémie chez les diabétiques et une surcharge pondérale. On
peut jouer sur les concentrations pour obtenir plus d'eau. Il existe une fuite protidique,
nécessitant un régime hyper protidique.
Les indications de la DP sont les suivantes :
Une fonction rénale résiduelle : débit de filtration glomérulaire persistant chez la
personne dialysée. La DP permet de maintenir l'équilibre hydro sodé et nutritionnel.
La corpulence de la personne dialysée est à prendre en compte dans le choix de la
technique d'épuration extra rénale. L’obésité est une contre-indication absolue.
La DP est indiquée en première intention s’il existe une difficulté de créer un abord
vasculaire pour l'hémodialyse, une cirrhose décompensée avec ascite, ou des
emboles de cholestérol.
Il existe des contre indications à la DP:
Facteurs psycho-sociaux : habitat insalubre, conditions d’hygiènes insuffisantes.
Facteurs de co-morbidités tels que le VIH, l’hépatite B, l’hépatite C.
Autres : l’immunosuppression thérapeutique, la chimiothérapie non aplasiante, les
thrombopénies aux héparines, les antécédents de phlébite, la cirrhose, l’insuffisance
coronarienne, l’insuffisance cardiaque chronique, la dépression chronique
Contres indications non relatives : la dénutrition, l’insuffisance respiratoire chronique,
la stomie digestive, les antécédents de sigmoïdite diverticulaire, les maladies
inflammatoires chroniques de l'intestin.
Critères de transfert de la dialyse péritonéale vers l'hémodialyse : en cas de dialyse
inadéquate, d’insuffisance péritonéale, de problèmes pariétaux, de problèmes mécaniques
dus au cathéter (perforation digestive), des complications métaboliques.
Les différentes techniques de dialyse péritonéale sont :
La DPCA (dialyse péritonéale continue ambulatoire) : elle a des temps de stase
assez longs et ne se pratique que la journée. Elle regroupe des systèmes à double
poches, et des déconnections par les boîtiers d'aide à la manipulation.
La DPA (dialyse péritonéale automatisée) : le patient se connecte à un cycleur la nuit
qui va injecter son dialysat par cycle. Il sera dialysé en continue 8 à 10 heures la nuit.
Les temps de stase sont courts.
Le fonctionnement de la DP est le suivant, le dispositif comporte 3 éléments :
Le cathéter de DP.
La ligne d'extension.
Le système spécifique est choisi en fonction du patient : le système DPCA non déconnectable (le patient garde sur lui sa poche), le système DPCA dé-connectable (le
patient ne garde pas de poche pendant la stase), le système DPA (le patient se
connecte tous les soirs à un cycleur).
Le déroulement de la DP (en trois étapes) :
L'infusion : c'est le temps que met le dialysat pour entrer dans la cavité péritonéale
par la gravitation. Pour cela, on place la poche de dialysat en hauteur sur une
potence pour que le dialysat s'écoule. Cette phase dure entre 5 et 10min. La poche
de dialysat est préalablement chauffée à 36°C.
La stase : c'est le temps où les échanges vont se faire entre le sang et le dialysat (le
dialysat reste dans la cavité péritonéale). Cette phase dure environ 4h et le patient
est libre de vaquer à ses occupations.
Le drainage : c'est le temps où l'on va vider la cavité péritonéale du dialysat par la
gravitation. On pose la poche de dialysat à terre sur un linge propre. Cette phase
dure entre 15 et 30min.
Il existe différentes solutions de dialyse (chaque poche est stérile, apyrogène, à usage
unique, de 2L à 5L) :
Les solutions à base de glucose
Les solutions à base de polymères de glucose ou extranéal (ultrafiltration lors des
stases longues : plus de 12h)
Les solutions à base d'acides aminés (pallier à la perte des protéines)
Les solutions bas calcium (utilisées en cas d'hyper calcémie majeure)
Le temps de stase sera court pour les poches hypertoniques car l'eau est une petite
molécule et passe rapidement. En revanche, pour les autres poches, la stase sera plus ou
moins longue car les autres molécules urée, créatinine, protéines sont plus grosses.
Surveillance quotidienne:
Le poids, la tension artérielle, le calcul de l'ultrafiltration péritonéale (UF : différence
entre les entrées et les sorties), la constipation (le cathéter va changer de position et
monter en sus hépatique).
Les signes de surcharge : l'apparition d'œdèmes, l'UF négative, l'augmentation du
poids et de la TA.
Les signes de déshydratation : diminution du poids et de la TA, apparition d'un pli
cutané, une sensation de soif, des crampes et une UF positive.
Les signes d'une mauvaise dialyse : nausée, vomissement, fatigue.
L’apparence du liquide drainé : le liquide est trouble, c'est le premier signe de la
péritonite (température élevée, frissons, douleur abdominale) et présence de fibrine
dans le dialysat (filament blanchâtre qui peut entraîner l'obstruction de la ligne), c'est
un signe d'irritation du péritoine
Les avantages de la DP :
La méthode est douce et continue.
La formation à la technique courte et simple.
Moins fatigante pour le patient que l’hémodialyse.
Préserve la fonction rénale résiduelle.
Préserve l’avenir vasculaire.
Le régime alimentaire est plus souple (pas de restriction hydrique).
Le traitement est réalisé à domicile et limite le temps passé à l’hôpital.
Les inconvénients de la DP:
Sensation de pesanteur.
L’image corporelle est perturbée par la présence du cathéter dans l’abdomen.
Le stock de matériel est important.
Les bains sont déconseillés mais possibles sous certaines conditions.
Les activités sportives sont limitées (piscines publiques proscrites).
Les risques et complications liées à la DP :
La péritonite.
L’infection de l’orifice de sortie.
L’hypotension.
L’hyponatrémie, hypokaliémie.
Les douleurs.
3) Rencontre avec une IDE de l’hôpital de semaine de Néphrologie
Dans le service d’hôpital de semaine de néphrologie, quatre IDE sont préposées à
l’éducation thérapeutique des patients traités par dialyse péritonéale.
Quand un patient est diagnostiqué insuffisant rénal le médecin propose au patient les deux
types de dialyses, bien sûr les éléments médicaux sont pris en compte mais le patient peut
choisir « sa » dialyse.
En effet l’IDE reprend avec le patient les avantages et les inconvénients de chaque type de
dialyse pour que celui-ci choisisse celle qui lui convient le mieux. Quand le patient a choisi
son mode de dialyse, l’IDE réexplique la position du cathéter, le rôle du péritoine, le
déroulement d’une séance de dialyse (fréquence, DPCA ou DPA,…), les différentes étapes.
Les différentes étapes de la mise en place de DP :
Pose du cathéter de DP : le patient entre la veille et sort le lendemain de
l’intervention. Le pansement doit rester en place pendant quinze jours (il ne doit pas
être refait) et la douche et les bains sont proscrits (pendant 2 mois).
L’IDE de néphrologie prend contact avec l’IDE libérale qui prendra en charge
quotidiennement le patient. Si l’IDE libérale ne pratique pas la DP, elle sera formée
par une IDE de néphrologie (deux heures de théorie et deux heures ou deux fois trois
heures pour la pratique).
Préparation du retour à domicile en contactant OSMOSE pour la mise en place du
matériel nécessaire pour la DP.
Le patient reste en hôpital de semaine de néphrologie de une à trois semaines (selon
sa rapidité d’apprentissage). Les premières dialyses sont faites avec de petits
volumes.
Après le retour à domicile, huit à dix jours, une consultation auprès du néphrologue et
à l’hôpital de semaine est prévue pour évaluer l’efficacité de la dialyse,…
L’infirmière libérale
L’infirmière qui travaille en libéral conduit une entreprise, elle est autonome et
indépendante. Afin de s’installer il faut avoir au minimum travaillé 24 mois soit 3200 heures
en service de soin au cours des 6 dernières années. C’est une profession qui nécessite des
connaissances en gestion et en administration.
Cette profession est légiférée par le code de la santé publique Article 4311-1.
Le rôle de l’infirmière libérale est de dispenser des soins (pansements, prise de sang,
distribution de traitement) au domicile du patient, de permettre le maintien à domicile des
personnes âgées, handicapées. Elle peut réaliser des soins qui sont de son rôle propre,
mais également des soins sur prescription. L’infirmière libérale est un acteur de santé
publique des soins en ville. Pour se faire, l’infirmière libérale accepte les termes de la
convention nationale, elle s’engage alors à appliquer les tarifs conventionnels.
Comme c’est une profession de proximité qui permet la liaison avec le milieu hospitalier, le
maintien à domicile, l’infirmière libérale joue un rôle important dans la prévention, le
dépistage et l’éducation à la santé.
Elle travaille en partenariat avec les médecins généralistes, les réseaux intervenant en ville.
Même si l’infirmière est souvent seule auprès du patient, elle travaille en collaboration étroite
avec d’autres professionnels de la santé et des travailleurs sociaux.
L’infirmière libérale doit faire preuve d’adaptabilité, d’écoute, de relationnel, d’empathie,
d’initiative, de capacités d’observation pour prendre en charge de façon optimale les patients
à domicile. Mais aussi d’autonomie, de capacité administrative, polyvalence, sécurité pour
être mobile et gérer son entreprise.
ENTRETIENS ET ANALYSES
Nous avons réalisé nos entretiens (cf. ANNEXE 3) auprès de deux infirmières libérales
exerçant dans des cabinets prenant en charge des patients insuffisants rénaux traités par
DP. Les deux cabinets se situent en zone rurale dans des villes de même importance soit
environ six mille habitants.
Entretien
Cabinet
Présentation
Parcours
professionnel
Date
d’obtention du
DE
Parcours
Motivations
pour le libéral
IDEL 1
Cabinet libéral dans une
petite ville de 6000
habitants qui prend en
charge 3 patients
insuffisants rénaux traités
par dialyse péritonéale. Ce
cabinet est composé de 4
infirmiers et d’une
remplaçante.
En 1994.
IDEL 2
Cabinet libéral dans une ville
de 6000 habitants qui prend
en charge une patiente
insuffisante rénale traitée par
dialyse péritonéale. Ce
cabinet est composé de 5
infirmiers et d’une
remplaçante.
Elle a commencé par
travailler 6 mois en
clinique en service de
proctologie, puis 9 ans
dans un hôpital local, et
est depuis maintenant 10
ans en libéral.
Elle a commencé par
travailler 5ans1/2 comme
IDE roulante sur un service
d’urgence réanimation, en
ORL et consultation de
chirurgie ambulatoire.
Ensuite elle a quitté la
France pour travailler 16 ans
en Suisse dans différents
services dont 14 ans comme
infirmière « cheffe », et est
depuis maintenant 12 ans en
libéral.
L’IDE a eu envie de
changement car en suisse,
les services étaient en cours
de restructuration. Etant
infirmière « cheffe », elle
allait avoir la mission de
licencier et ne s’en sentait
pas capable. De plus son
mari souhaitait lui aussi
changer d’activité. En effet
les deux aimant travailler en
autonomie, prendre des
initiatives et développer le
côté clinique, ils ont donc
choisi le libéral.
En hôpital local, il y avait
peu de possibilités de
travailler dans un service
intéressant et technique.
De plus les situations de
soins palliatifs étaient
devenues trop lourdes et
l’IDE souhaitait changer
d’orientation tout en
restant proche de son
domicile.
En juin 1982.
Education thérapeutique
Questions
Rôle
infirmier
IDEL 1
L’IDEL a une place très importante,
d’une part car elle passe beaucoup de
IDEL 2
L’éducation thérapeutique passe par
l’observation des patients : prise de
temps auprès du patient dialysé (3 à 4
fois par jour), et d’autre part cette
présence est rassurante pour lui
surtout en ce qui concerne les
personnes âgées.
Posture
profession
-nelle
L’IDEL dit qu’il faut rester simple dans
les explications données au patient.
Savoirs à
apporter
au patient
L’éducation thérapeutique est mise en
place pendant l’hospitalisation en
néphrologie. A domicile on appuiera
plus particulièrement sur l’hygiène. On
expliquera le soin, l’importance du
port du masque, du lavage des mains
avant, pendant et après. Les conseils
alimentaires seront personnalisés
pour chaque patient car ils n’ont pas
le même régime alimentaire
(restriction hydrique, régime sans
sel...). L’IDEL leur explique
l’importance de l’aspect du dialysat
car c’est le signe avant coureur d’une
péritonite, et informe le patient
qu’après trois péritonites il ne pourra
plus bénéficier de la DP.
Finalement l’IDEL est un relais du
service de néphrologie.
Pour cette IDEL, si le patient est pris
en charge à domicile c’est qu’il n’a
pas les capacités de se dialyser seul.
C’est la néphrologie qui l’évalue et qui
décide de sa prise en charge à
domicile.
Non abordé.
Evaluation
des
capacités
du patient
Réajustement
Place de la
famille
Dans le cas d’un patient pris en
charge par le cabinet, la famille a été
formée en néphrologie pour faire la
dialyse car l’habitation est difficilement
accessible en hiver.
poids, d’œdèmes... Il faut adapter
l’éducation aux problèmes rencontrés,
par exemple lorsque le patient boit
trop lui expliquer l’importance de la
restriction hydrique... L’éducation
thérapeutique passe également par
l’évaluation clinique du patient. La
place de l’IDEL est quotidienne,
cependant son intervention ne doit
pas être trop pesante afin de ne pas
effrayer le patient.
L’IDEL souligne qu’il faut respecter le
patient et ne pas l’angoisser.
L’attitude à adopter doit être à la fois
ferme et directive sans être agressive.
L’IDEL apporte au patient les
renseignements urgents et principaux
tels que l’éducation relative à
l’hygiène (port du masque, hygiène
corporelle, hygiène du matériel et de
son environnement...). Il est important
pour l’IDEL de bien connaître son
patient et l’histoire de sa maladie pour
adapter sa prise en charge et les
connaissances qu’elle va lui
transmettre.
Selon cette IDEL, il faut que le patient
ait des capacités physiques et
intellectuelles afin de comprendre ce
qu’il fait, pourquoi il le fait et
l’importance de respecter les règles
d’hygiène.
Sur le long terme, le réajustement est
constant en fonction de l’état clinique
du patient et de l’évolution de sa
maladie.
Chez la patiente prise en charge par
ce cabinet la place de la famille est
essentielle. Par contre il n’y a pas
vraiment eu d’éducation faite à la
famille car le fils a déjà bénéficié
d’une DP et connaît déjà beaucoup de
choses.
Rôle IDEL dans l’ET : Les deux IDEL s’accordent à dire qu’elles passent beaucoup de temps
auprès des patients traités par DP.
L’IDEL 1 insiste sur le côté rassurant qu’elle représente auprès du patient car elle passe à
son domicile plusieurs fois par jour.
L’IDEL 2 elle insiste sur l’observation clinique du patient afin d’adapter son ET. En effet, si
elle observe que le patient présente des œdèmes alors elle va baser son éducation sur le
régime alimentaire et l’apport hydrique. Cependant, elle insiste sur le fait que son attitude ne
doit pas être pesante envers le patient au risque de le braquer.
Posture professionnelle par rapport à l’ET : L’IDEL 1 s’accorde à dire qu’il faut rester simple
quand aux informations données au patient pour ne pas le noyer. C’est bien ce que nous
avons ressorti de nos recherches c’est-à-dire connaître les limites du patient.
L’IDEL 2, elle nous explique qu’il faut être ferme et directif mais sans être agressif, c’est ce
qu’on peut appeler « la distance pédagogique ». De plus, elle ajoute qu’il faut respecter le
patient sans l’angoisser.
Savoirs de l’IDEL à apporter au patient : Toutes les deux parlent de l’éducation relative à
l’hygiène afin d’éviter tout risque de péritonite. C’est le point essentiel abordé par les IDEL
avec le patient traité par DP, car c’est un soin à risque septique.
De plus, elles sont les deux d’accord sur le fait que l’éducation par rapport au régime
alimentaire et aux apports hydriques se font au cas par cas en fonction de l’état du patient
(équilibre hémodynamique, œdèmes,…).
L’IDEL 2 souligne le fait qu’il est important que bien connaître l’histoire de la maladie et les
causes de l’IR afin d’adapter au mieux l’ET.
L’IDEL 1 insiste auprès du patient sur l’aspect du dialysat car il est l’un des premiers
éléments de surveillance en cas de péritonite. C’est pour elle un élément primordial car elle
nous explique qu’après la survenue de trois péritonites la DP n’est plus possible. La
péritonite est sa première crainte et elle éduque le patient en vue de la prévenir.
L’IDEL 1 pense que les IDEL du cabinet sont un relais du service de néphrologie de
référence car l’ET du patient traité par DP est mise en place dans le service. En effet c’est ce
que nous avait expliqué l’IDE de néphrologie qui donne les informations et connaissances au
patient par le biais d’ateliers, de vidéos et de brochures.
Evaluation des capacités du patient à effectuer sa DP seul : Les deux IDEL se rejoignent sur
le fait que le patient traité par DP à domicile faisant appel à un cabinet infirmier libéral n’est
pas en capacité de réaliser sa DP seul. En effet c’est le service de néphrologie de référence
qui évalue et décide de la prise en charge du patient. En effet l’IDEL est contactée par le
service de néphrologie pour prendre en charge un patient traité par DP.
Réajustement : On observe qu’à long terme le réajustement de l’ET est indispensable et qu’il
se fait en fonction de l’évolution de la pathologie mais aussi de l’état général du patient. Les
réajustements de traitement (nombre de dialyse, temps de stase,…) se font par le
néphrologue.
Place de la famille dans l’ET : Les deux IDEL s’accordent à dire qu’elle est essentielle, elles
précisent que la prise en charge de la DP ne serait pas possible si le patient n’avait pas cet
entourage si présent. Pour un patient suivi par l’IDEL 1, la belle-fille de celui-ci a même été
formée à la DP car l’hiver son habitation étant difficilement accessible et les IDEL ne
pouvaient pas y aller plusieurs fois dans la journée.
Donc on observe que la famille peut même être un relais dans le soin.
Insuffisance rénale et dialyse péritonéale
Questions
Rôle IDE
IDEL 1
L’IDEL explique qu’elle a un rôle
dans la surveillance quotidienne :
prise de poids, d’œdèmes, de la
tension et de l’aspect du dialysat.
Elle gère le stock du matériel
(commande, stockage,…). Son
rôle est essentiel dans la
réalisation du soin.
Mise en place
de la DP
L’IDEL souligne son rôle rassurant
envers le patient. Elle organise
l’installation à domicile (pièce
destinée au soin, stockage du
matériel) et la programmation des
horaires de passage en
collaboration avec le service de
néphrologie.
Prise en
charge sur le
long terme
Elle évolue, en fonction du patient,
son état de santé, les protocoles
peuvent être changés par le
service de néphrologie (nombre de
poches, concentration, temps de
stase...).
Par rapport aux trois patients suivis
dans ce cabinet, l’IDEL explique
que ce sont des personnes âgées
et que la DP les bloquent au
niveau de leur mobilité et qu’ils
deviennent plus dépendants et
peuvent moins sortir. Elle explique
aussi qu’un patient en DP est un
patient en « bout de course »,
fatigué, avec des problèmes de
tension, de poids et bien souvent
de diabète. A long terme l’état
général de ces patients se dégrade
plus rapidement que d’autres
patients.
L’IDEL explique aux patients que
leurs reins sont fatigués et ne
fonctionnent plus, donc qu’il faut
Particularités
du patient
insuffisant
rénal
Savoirs sur
l’IR que l’IDEL
transmet au
IDEL 2
Dans la réalisation du soin en luimême, dans le respect accru des
règles d’hygiène et d’asepsie. Dans
la préparation et commande du
matériel nécessaire. Elle souligne
son rôle dans l’évaluation du
patient par la surveillance du
cathéter, de l’état hémodynamique
et du risque de constipation
(déplacement du cathéter). Dans la
transmission avec les collègues
infirmières du cabinet, les médecins
et l’hôpital de Montbéliard.
L’installation du patient se fait en
partenariat avec le médecin et
l’équipe de dialyse de l’hôpital de
Montbéliard, le médecin traitant, la
famille et les collègues du cabinet.
La première dialyse est réalisée à
deux IDEL les 2-3 premiers jours
afin de rassurer le patient et l’équipe
soignante.
L’IDEL organise la mise en place à
domicile (machine, stockage du
matériel,...).
Un réajustement est fait si
nécessaire en fonction de la clinique
du patient et en cas d’évolution de
sa maladie…
Selon cette IDEL, il n’y a pas de
différence avec les autres patients
chroniques. Leur point commun c’est
leur caractère angoissé, soucieux et
souvent impatient. Ils sont
également négociateurs, notamment
par rapport à l’apport hydrique et au
régime s’il y en a un.
L’IDE explique aux patients que
leurs reins sont fatigués et doivent
être suppléés par une machine. Elle
patient
les suppléer à l’aide d’une
machine. Elle apporte les
explications de ce qui va être
surveillé comme la prise de poids,
d’œdèmes, la tension artérielle, la
créatinémie.
Acquisition
des
connaissances
de l’IDE
En ce qui concerne l’IR elle fait
appel aux cours théoriques étudiés
à l’IFSI. Et pour la DP elle a été
formée en néphrologie deux aprèsmidis avant de prendre en charge
un patient en DP. De plus lors du
premier jour de prise en charge au
domicile du patient, une IDE du
service +/- le médecin du service
de néphrologie accompagne le
patient et observe la première
dialyse réalisée par l’IDEL.
Cette IDEL trouve qu’il y a une
bonne prise en charge de ces
patients car le suivi avec la
néphrologie est régulier, de plus
ces patients peuvent rester chez
eux malgré les contraintes
horaires.
Vision de l’IDE
par rapport à
l’IR
explique également aux patients IR
qu’ils ont une créatinémie élevée et
qu’elle le sera toujours, donc ils ne
doivent pas être inquiets au vue des
résultats biologiques. Elle souligne
l’importance de connaître les risques
de complication et de savoir les
surveiller (les œdèmes).
Cette IDE a acquis ses
connaissances par son expérience
professionnelle (néphrologie en
suisse). De plus elle a bénéficié
d’une formation obligatoire en
néphrologie à Montbéliard pour
acquérir des connaissances
théoriques et pratiques sur la DP.
Une convention signée avec l’hôpital
les obligent à assister une fois par
an à un rappel.
Non abordé.
Rôle de l’IDEL dans la DP : Les IDEL rencontrées estiment toutes les deux avoir un rôle
essentiel dans la réalisation du soin (geste technique) et dans l’évaluation clinique du patient
(prise de poids, œdèmes, aspect du dialysat,…). Elles ont un rôle important également dans
la gestion des stocks et la commande de matériel, souvent largement aidé par la famille.
Cependant l’IDEL 2 souligne son rôle de transmission avec le médecin (néphrologue) et ses
collègues du cabinet. La première IDEL interrogée ne l’évoque pas.
Rôle de l’IDEL dans la mise en place de la DP : Les deux IDEL s’accordent sur la place
importante du partenariat avec le service de néphrologie de référence. Certains membres de
l’équipe de néphrologie accompagnent l’IDEL lors de la première DP à domicile, c’est
également ce que nous avions appris lors de notre rencontre avec le service de néphrologie.
Les IDEL disent que cette action est rassurante pour le patient mais aussi pour l’équipe du
cabinet et c’est un fil rouge entre le service hospitalier et la prise en charge à domicile.
Par contre l’IDEL 2 explique que les premières dialyses se font à deux IDE du cabinet afin de
s’encadrer et se sentir plus à l’aise avec le matériel et de rassurer le patient. Dans le cabinet
1, les dialyses se font à une seule IDE.
Les dires des IDE sont en accords avec ce que nous avait expliqué l’IDE de néphrologie du
CHU des Besançon quant à la mise en place de la DP à domicile, la préparation du matériel
avec OSMOSE et l’installation du domicile en partenariat avec la famille.
Prise en charge à long terme d’un patient IR traité par DP : Les IDEL interrogées parlent
toutes les deux que des réajustements peuvent être faits à long terme. Ceux-ci sont faits en
fonction de l’état clinique du patient et décidés par le service de néphrologie.
En effet l’IR est une pathologie qui évolue donc fatalement sa prise en charge évolue elle
aussi.
Particularités d’un patient IR par rapport à d’autres atteints de pathologie chronique : L’IDEL
1 note des différences telles que le fait que ce sont des personnes âgées, que la DP les
bloquent dans leur vie de tous les jours, qu’elles sont dépendantes, fatiguées et que leur état
se dégrade plus rapidement que pour d’autres patients.
L’IDEL 2 elle ne note pas de différences avec d’autres patients atteints de pathologies
chroniques. Elle explique qu’ils ont en commun un caractère soucieux, angoissé et impatient.
De plus elle souligne le coté « négociateur » qui est le trait commun aux patients atteints de
pathologie chronique.
Les IDEL dans cette réponse nous parlent de leurs représentations en fonction des patients
qu’elles suivent, leurs réponses présentent donc des divergences.
Transmission des savoirs de l’IDEL au patient IR : Les deux IDEL expliquent globalement la
même chose aux patients qu’elles ont en charge comme le fait que les reins sont fatigués et
qu’ils sont suppléés par une machine pour éliminer les déchets du corps.
L’IDEL 2 ajoute qu’elle se montre rassurante au vu des résultats biologiques en expliquant
au patient que sa créatinémie sera toujours élevée et qu’il ne faut pas s’alarmer.
Chacune a sa vision des informations à apporter au patient.
Acquisition des connaissances : Elles nous expliquent toutes les deux qu’elles font appel à
leurs connaissances antérieures : l’une par ses connaissances de l’IFSI et l’autre par ses
connaissances acquises par son expérience professionnelle en néphrologie.
Leur point commun est que chacune a bénéficié d’une formation dans le service de
néphrologie référent du patient avant de le prendre en charge pour la DP à domicile. Cette
formation est à la fois théorique et pratique (deux après-midi). Ce point nous a été confirmé
lors de nos investigations dans le service de Néphrologie.
Vision que l’IDEL a de la DP : Il n’y a que l’IDE 1 qui a répondu à cette question l’autre IDEL
ne trouvait pas les arguments. L’IDEL trouve la prise en charge de la DP excellente car elle
permet au patient de rester à son domicile malgré les contraintes horaires qu’elle impose.
L’infirmière libérale
Questions
IDEL 1
Ressources La famille est très présente chez ces
patients, c’est ce qui favorise bien
souvent le maintient à domicile.
L’IDEL travaille en partenariat avec la
famille du patient, c’est un pilier
essentiel dans cette prise en charge.
Charge de
C’est un soin qui semble lourd au
travail
départ mais techniquement, ça se
IDEL 2
Cette IDE note également
l’importance de la présence de la
famille car elle travaille en
collaboration avec celle-ci.
L’IDE nous explique que ça dépend
de l’importance de la tournée, ça
représenté
par la DP
Contraintes
de la DP
passe rapidement bien, le seul souci
ce sont les contraintes horaires et
géographiques (dans l’un des cas la
maison d’un patient n’est pas
accessible l’hiver). Elle conclut que la
charge de travail n’est pas plus
importante que pour un autre soin.
Cette IDEL note que la panne de la
machine peut être problématique, car
sans machine la DP n’est pas
possible. Mais généralement elle se
dépanne avec la machine d’autres
patients.
peut vite être lourd au niveau des
horaires car il faut être ponctuel. De
plus lorsqu’un problème survient au
niveau de la machine elles peuvent
vite être dépassées par le temps.
Elle nous explique qu’en cas de
disfonctionnement de la machine,
c’est toute la tournée qui est
chamboulée.
De plus cette IDEL nous explique
que une fois engagé pour un soin, le
cabinet infirmier ne peut pas faire
machine arrière, sauf si il trouve un
autre cabinet qui accepte de le
réaliser à sa place. Dès le départ on
a le droit de refuser un soin, mais si
on l’accepte, on doit être en mesure
de l’assurer jusqu’au bout.
Les ressources de l’IDEL : Ces deux IDEL pointent le rôle essentiel de la famille du patient
dans sa prise en charge. Car en effet elles travaillent en collaboration avec la famille.
Charge de travail représentée par la DP : Sur cette question nous avons eu des réponses
différentes des deux IDEL et même surprenantes. Nous rappelons que le premier cabinet est
composé de quatre IDE et qu’elles prennent en charge trois patients traités par DP. L’IDE 1
nous explique que ça peut sembler lourd au départ mais qu’avec de l’organisation la charge
n’est pas plus importante qu’un autre soin. Le deuxième cabinet est composé de cinq IDE et
ils prennent en charge une seule patiente traitée par DP. L’IDE 2 est beaucoup plus
catégorique et explique que selon la tournée le soin peut prendre beaucoup de temps et
imposer une charge de travail importante.
Contraintes d’une DP pour un cabinet infirmier libéral : Les deux IDEL s’accordent sur le fait
que le disfonctionnement de la machine est une réelle perte de temps et source de stress
car il faut remplacer la machine rapidement pour pouvoir dialyser. L’IDEL 2 nous explique
que quand le cabinet s’engage à prendre un patient traité par DP, celui-ci ne peut pas faire
machine arrière sauf si il trouve un cabinet de remplacement.
CONCLUSION
En conclusion, ce travail de recherche nous a permis d’envisager l’ET à domicile
d’une façon plus approfondie.
En effet, l’expérience des infirmières libérales rencontrées nous a montré qu’elles ont un
rôle très important dans la mise en place de la dialyse péritonéale à domicile. Dès lors, elles
doivent adopter une posture rassurante envers le patient mais elles ne doivent pas être
agressives : elles mettent alors en place la « distance pédagogique ». Elles apportent des
connaissances au patient en sélectionnant les apports essentiels pour adopter une bonne
hygiène de vie. Cependant, elles soulignent le fait que leur intervention est nécessaire car
leur patient n’est pas apte à réaliser sa DP seul. De plus, les IDEL rencontrées jouent un
rôle dans le réajustement de l’éducation thérapeutique en fonction de l’évolution de la
pathologie. Elles contribuent ainsi au maintien à domicile des patients avec l’aide du service
de néphrologie qui est considéré comme leur référent. En effet, c’est le service de
néphrologie qui réalise l’éducation thérapeutique du patient en amont et qui l’aide à trouver
le traitement idéal en fonction de chaque cas. De plus, ces entretiens ont su valorisé
l’importance de la famille au sein de la prise en charge du patient traité par DP à domicile.
Cette constatation nous a ainsi permis de mettre en évidence l’hypothèse suivante, que la
prise en charge du patient dialysé à domicile ne peut se réaliser de façon optimale sans le
soutien et la présence accrue de la famille. Nous nous interrogeons, dans quelle mesure se
définit la place de la famille dans l’éducation thérapeutique des patients suivis à domicile ?
ANNEXES
ANNEXE 1
Analyse de situation cabinet libéral de baume les dames
PRESENTATION
Je suis ESI (étudiante en soins infirmiers) en troisième année et pour mon 7ème stage je suis
dans un cabinet libéral à Baume-les-Dames. Petite ville de 6 000 habitants, les infirmières
vont également dans les villages alentours, dans un périmètre de 15km environ. Ce cabinet
est constitué d’un infirmier et 3 infirmières, une secrétaire, et de 2 remplaçantes infirmières.
La structure se situe à Baume-les -Dames même, au sein d’une maison médicale. Dans la
ville de Baume-les-Dames il existe l’ASSAD, l’ADMR, ainsi par un travail en collaboration, les
infirmiers libéraux réalisent uniquement (ou presque) les soins infirmiers (surveillance des
glycémies et injection d’insuline, prise de sang, surveillance et pose de dialyse, réfection de
pansements et surveillance des plaies, distribution et administration de traitements, pose de
bas de contention, ...)
PHASE DESCRIPTIVE
Mr H habite Villers Saint-Martin, un petit village à une dizaine de Km de Baume les Dames. Il
habite dans sa maison avec son épouse. Mr H est retraité agricole mais continue cependant
à faire beaucoup d’activités, il va aider à la ferme de son fils dans son village, il va à la
chasse le dimanche et le jeudi avec ses amis. Il est beaucoup entouré par sa famille qui
habite le même village et les alentours. Ses enfants et petits enfants passent régulièrement
rendre visite aux grands-parents. Les infirmiers libéraux passent 3 fois dans la journée mais
ne passent que 5 jours par semaine. En effet Mr H à 2 jours de repos, les mercredis et
dimanches. Mr H est insuffisant rénal.
Mr H est dialysé 5 jours sur 7, lors des journées de dialyse, Mr H reçoit 3 poches de sérum
glucosé par jour, la première aux environs de 7h, la seconde vers 13h et celle de nuit vers
19h.
Le soin analysé dans cette situation est la dialyse péritonéale réalisée à 13h. Nous sommes
accueillis par le couple qui finissait de manger, nous nous installons dans la salle à manger
où le nécessaire à dialyse est entreposé. Mr H s’installe dans son fauteuil avec sa poche
posée au sol qu’il aura déclampé afin que celle-ci se remplisse du sérum glucosé qui aura
filtré au niveau du péritoine. Or celle-ci n’a pas fini de se remplir car il aurait dû la poser 1h
avant notre venue, or Mr H n’est pas observant et il oublie souvent de s’installer 1h avant
notre arrivée. Ainsi on va devoir attendre une vingtaine de minutes avant de commencer le
soin. On va préparer notre environnement en attendant : nettoyer notre environnement,
l’adaptable, la machine. Ensuite tout le monde doit porter un masque (risque de péritonite),
or Mr H ne les supporte pas et ne veut pas le porter, l’infirmière, la femme de Mr H et moimême nous équipons. Le système de dialyse est un système clos qui doit le rester pour
éviter tous risques infectieux. C’est un appareil qui va nous aider à désadapter la poche
filtrée, pour réadapter la nouvelle poche dans des conditions d’hygiène optimales. On va
prendre la nouvelle poche qui aura été déposée le matin sur le réchauffeur et déposer celle
de la nuit. Pour éviter de faire chuter la température corporelle de Mr H on chauffe la poche à
température corporelle (environ 37°).
Au préalable on va reclamper la poche afin de pouvoir la lever, puis peser la poche souillée
afin d’évaluer le bon fonctionnement de la filtration, la poche pèse à l’origine 2.2Kg, après
filtration elle pèse maintenant 2.5Kg, il y a 300g en positif.
Ensuite on peut commencer le changement, on insère tout d’abord la poche souillée dans
l’appareil après avoir mis le verrou de sécurité (un clamp bleu). Ensuite on se lave bien les
mains à la solution hydro-alcoolique (SHA), puis on installe la nouvelle poche, c’est là qu’il
faut faire preuve de précautions, en effet on va enlever le bouchon de cette poche qui va être
à l’air libre quelques secondes, donc le plus gros risque d’infection est à ce moment ci. On
actionne la machine. Une fois le changement réalisé on installe le verrou de sécurité qui
protège la poche et empêche qu’elle se désadapte (bouchon vert), on suspend la nouvelle
poche de sérum glucosé à la potence, on l’ouvre et on laisse le sérum couler.
On range tout notre matériel et on nettoie pour le soir 19h. On s’assure d’avoir préparé la
prochaine poche, c’est-à-dire en l’occurrence celle de nuit.
Mr H au début de son suivi a été sujet à l’éducation thérapeutique par les infirmières
libérales mais aux vues de sa non observance et de son manque de précautions elles ont
jugé qu’il n’était pas apte à réaliser son soin de façon autonome et sécuritaire, en effet Mr H
ne respecte pas les règles d’hygiènes scrupuleusement, il aurait tendance à « oublier » des
séances de dialyse si certains jours il a des « choses plus importantes à faire » selon lui.
PHASE DE QUESTIONNEMENT ET DE RECHERCHE (phase de décontextualisation)
Lors de ce soin que j’ai pu observer et réaliser à plusieurs reprise quelque chose a retenu
mon attention, en effet d’après le protocole et une infirmière le port du masque est
obligatoire, hors il n’est pas porté par toute l’équipe, chacun fait « à sa façon ». Me
questionnant j’ai demandé à ceux qui n’en portaient pas pourquoi ils se permettaient de ne
pas le mettre. L’explication qui m’a été donnée étant : je ferme la bouche au moment où je
désadapte le bouchon de la nouvelle poche jusqu’à ce que la machine soit fermée. En effet
devant moi et cette fois là uniquement, l’infirmier a bien fermé la bouche mais dans d’autre
cas est-ce toujours respecté ?
Et est-ce suffisant pour l’hygiène ?
En effet si quelqu’un pose une question, le réflexe sera de répondre, et un éternuement est
vite arrivé.
Ainsi même si les infirmiers ont leur façon de fonctionner, j’ai toujours porté un masque, de
plus étant enrhumée pendant 3 semaines il était d’autant plus souhaitable.
En effet pour moi il était très important de porter ce masque, c’est un soin qui, dans son
ensemble était facile à réaliser mais qui m‘a causé beaucoup de stress au début, le risque
de péritonite étant très élevé, la moindre erreur de manipulation pouvait avoir de graves
conséquences. Je préférais donc minimiser tous les risques. Donc avant de commencer quoi
que ce soit, je me lavais les mains au savon doux, je préparais ensuite tout le matériel et
nettoyais l’adaptable (refait à chaque fois car étant chez les gens on ne connaît pas toujours
l’hygiène de chacun). Ensuite je mettais un masque, SHA et début du protocole. Ensuite au
moment de désadapter l’ancienne poche pour installer la nouvelle, à nouveau SHA.
De plus, au niveau de l’éducation du patient, son âge est-il frein ?
PHASE D’ANALYSE ET DE COMPREHENSION (phase de recontextualisation)
Lors de ce soin mise à part le port de masque, tous les infirmiers procédaient de la même
façon, ou presque, certains se positionnaient face au patient, d’autre sur le côté. J’ai pris
l’habitude de me mettre en face pour surveiller les réactions du patient tout en réalisant le
soin. Avec le recul et l’apprentissage je pense avoir acquis de la dextérité pour la dialyse. En
effet j’étais beaucoup plus habile les derniers jours comparé aux premiers temps. Je
n’hésitais plus au moment d’empoigner les poches, ce n’était pas un automatisme, il y aurait
des risques d’erreur, mais j’étais consciencieuse. Les premiers jours lors du soin je ne
pensais qu’au soin, avec les semaines, j’ai pu réaliser le soin tout en étant disposée à être à
l’écoute du patient.
PHASE DE TRANSFERT
Ce savoir sur les dialyses est une chance c’est un soin qu’on voit peu en dehors du service
de dialyse et parfois comme ici en libéral. Mais cette réflexion autour du masque m’a montré
que je respecte les protocoles et que j’arrive à évaluer les risques. Ce sont des soins qu’on
pense banals mais nécessitant des précautions que parfois les soignants oublient, ou qui ne
se renseignent pas sur les protocoles.
ANNEXE 2
Questionnement
Variable : rôle éducatif de l’IDE ou rôle IDE dans l’éducation thérapeutique.
Attribut : la pathologie chronique (le patient atteint d’une pathologie chronique).
Population cible : IDE libérale.
Champ d’action : à domicile (chez le patient).
Quel est le rôle de l’IDE dans l’éducation thérapeutique ? Quels sont ses champs
d’action ?
Comment évaluer la capacité du patient à accepter l’éducation thérapeutique et à
s’autonomiser ?
L’âge du patient est-il un frein ou un avantage dans l’éducation thérapeutique ?
Les conditions de vie du patient, ses habitudes peuvent-elles freiner l’éducation
thérapeutique ?
L’entourage du patient joue-t-il un rôle dans l’éducation thérapeutique ?
L’acceptation de la pathologie chronique joue-t-elle un rôle dans l’éducation
thérapeutique ?
Quelle est l’importance des connaissances du patient sur sa pathologie dans la prise
en charge de l’éducation thérapeutique ?
Quelle est la capacité de l’IDE libérale à s’adapter à l’environnement personnel du
patient ?
Quelles sont les connaissances nécessaires à l’IDE libérale pour pratiquer l’éducation
thérapeutique ?
L’IDE
libérale
est-t-elle
habilitée
à
pratiquer
l’éducation
thérapeutique ?
(connaissances, formation...)
L’IDE est-elle formée à ce soin (la dialyse) ?
Existe-t-il une formation particulière pour que l’IDE pratique la dialyse péritonéale à
domicile ?
Comment savoir si le patient dialysé est prêt à réaliser son soin seul ?
L’IDE suit-elle le patient après l’éducation thérapeutique ?
ANNEXE 3
Trame d’entretien
Présentation :
Quelle est votre date d’obtention du diplôme ?
Quel est votre parcours professionnel ?
Depuis quand travaillez-vous en libéral ?
Qu’est ce qui vous a amené à travailler dans ce milieu ?
1-Les représentations
Quelle est votre place dans l’éducation thérapeutique dans l’insuffisance rénale ?
-Dans la dialyse péritonéale ?
-Au départ et à long terme?
-Quelle est votre posture ?
-Quelles sont les particularités d’un patient insuffisant rénal ?
-Quelle est votre vision par rapport à la maladie ?
2-Insuffisance rénale et dialyse péritonéale
Qu’est ce que vous connaissez de l’insuffisance rénale ?
Qu’est ce que vous connaissez de la dialyse péritonéale ?
Comment avez-vous acquis ces connaissances ?
Comment les actualisez-vous ?
3-Education thérapeutique
Comment se passe la première visite ?
Que pensez-vous de la prise en charge à domicile ?
Comment évaluez-vous les capacités d’un patient à réaliser sa DP seule ?
4-Infirmière libérale
Travailler-vous en collaboration avec des réseaux ? Si oui lesquels ?
Combien avez-vous actuellement de patients dialysés à domicile ?
Comment qualifieriez-vous la prise en charge d’un patient dialysé à domicile ?
Quelle charge de travail un patient dialysé représente-t-il ?
ANNEXE 4
Schémas
Schéma 1 : Dialyse péritonéale
Schéma 2 : Echange osmotique
Schéma 3 : Machine UV Flash
ANNEXE 5
Bibliographie
•
CADRE JURIDIQUE DE L’EDUCATION THERAPEUTIQUE
BURLET D. Connaître le contexte et le cadre juridique de l’éducation thérapeutique du patient. Revue
SOINS, janvier/février 2012, n°762 ; 64 : 63-64
•
QU’EST-CE QUE L’EDUCATION THERAPEUTIQUE
SIMON D, TRAYNARD PY, BOURDILLON F, GRIMALDI A. Education thérapeutique : prévention et
maladies chroniques. Abreges 2007 ; 269 pages.
FOUCAUD J, BALCOU-DEBUSSCHE M. Former à l’éducation du patient : quelles compétences.
Dossiers séminaires novembre 2008 ; 109 pages.
LACROIX A, ASSAL JP. L'éducation thérapeutique des patients. France (Marsat) : Maloine, 2008 ; 240
pages.
Colloque pluidisciplinaire. L'éducation en santé : enjeux, obstacles, moyens. France (Rennes) : CFES,
1998 ; 197 pages.
Education thérapeutique du patient : comment élaborer un programme spécifique d’une maladie
chronique ?http://www.has-sante.fr/portail/upload/docs/application/pdf/etp__comment_elaborer_un_programme_-_recommandations_juin_2007.pdf
Education thérapeutique du patient : comment la proposer et la réaliser ? http://www.hassante.fr/portail/upload/docs/application/pdf/etp_-_comment_la_proposer_et_la_realiser__recommandations_juin_2007.pdf
Education thérapeutique du patient : définition, finalités et organisation ?
sante.fr/portail/upload/docs/application/pdf/etp_-_definition_finalites__recommandations_juin_2007.pdf
http://www.has-
FOUCAUD J, BURY JA, BALCOU DEBUSSCHE M, EMARD C. Education thérapeutique du patient :
modèles, pratiques et évolution : INPES collection Santé en action. Saint Denis, 2010 ; 412 pages.
Revue Soins n°771. L’éducation thérapeutique du patient. Décembre 2012 ; 21
• DYALISE PERITONEALE
DARTEVELLE N, DAGUENET C. Protocole du CHU : les bonnes pratiques de la dialyse péritonéale,
octobre 2000 ; 20
Indications et non indications de la dialyse péritonéale chronique chez l’adulte. http://www.hassante.fr/portail/upload/docs/application/pdf/2008-10/dialyse_peritoneale_chronique_chez_ladulte__argumentaire.pdf
•
INSUFFISANCE RENALE
cpoq.org/pathologies/fichiers/Insuffisance_renale.pdf
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