Conseils pratiques pour poser une sonde vésicale

CABINET Forum Med Suisse No27 3 juillet 2002 655
Introduction
L’indication classique pour poser une sonde
vésicale est la rétention urinaire consécutive à
des étiologies très variées (tabl. 1). La pose
d’une sonde vésicale peut être aussi nécessaire
chez les patients dont la diurèse doit suivie de
près. Un cathétérisme vésical est aussi indiqué
chez certains patient(e)s avec infection urinaire
pour baisser la pression intra-vésicale ou pour
obtenir un prélèvement urinaire pour culture.
La sonde vésicale est en général primairement
posé par voie trans-urétrale. Mais il faut re-
noncer à toute manipulation trans-urétrale lors
de blessures urétrales, d’infections urétrales,
prostatiques ou épididymiques. Une sonde
supra-pubienne doit être posée d’emblée dans
ces situations.
La durée de la pose de la sonde vésicale dépend
de l’indication. Mais il faut s’efforcer à ce qu’elle
soit la plus brève possible. La pose d’une sonde
vésicale à demeure n’est à envisager qu’en der-
nier ressort.
Il faut se tenir à une procédure stricte pour
poser une sonde trans-urétral ou supra-
pubienne (tabl. 2). L’emploi de routine d’anti-
biotique est superflu [1–3]. Une brève antibio-
thérapie n’est indiquée que dans certaines in-
dications définies (tabl. 3).
Cathétérisme trans-urétral
Le cathétérisme trans-urétral est la méthode
standard de drainage de la vessie. Il est sans
danger si l’on observe certaines précautions. Il
faut toujours se tenir au principe que la sonde
vésicale doit pouvoir être posée facilement et
sans effort. Il faut renoncer à vouloir forcer le
passage si l’on rencontre une résistance ou lors
de saignement urétral.
Matériel nécessaire (Set de cathéter)
– Conditions stériles!
– Drap de protection
– 1 bassinet avec tampons
– Solution de désinfection
Gel lubrificateur une sonde vésicale avec
anesthésique local
– Gants
– Pincette
– Seringue de 10 mL pour remplir le ballon
de la sonde vésicale
– 10 mL d’eau distillée ou de NaCl
physiologique
– Cathéter
– Sac pour cathéter
Conseils pratiques
pour poser une sonde vésicale
D. K. Ackermann
Correspondance:
Pr Daniel K. Ackermann
Urologie-Nephrologie-Zentrum
Hirslanden Klinik Im Schachen
Schänisweg
CH-5001 Aarau
Tableau 1.
Étiologies des rétentions urinaires.
Hyperplasie / carcinome de la prostate
Spasme / sclérose du col vésical
Constriction urétrale
Cystocèle
Trouble de fonction vésicale neurogène /
myogène
psychogène
idiopathique
Tableau 2.
Préparations pour un cathétérisme.
Préparation du matériel
Positionnement du patient(e)
Désinfection
Anesthésie locale
Pose du cathéter
Fixation du cathéter (ballon, suture de fixation)
Pose du sac de collection urinaire
Pose du pansement du cathéter
Tableau 3. Indications pour une anti-
biothérapie prophylactique (lors de
pose ou changement de cathéters).
Manipulation trans-urétrales répétées
Saignement urétral
Valvulopathie ou prothèse de valve cardiaque
Diabète sucré
Traitement stéroïdien
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Positionnement du patient(e)
La position pour poser une sonde vésicale est
allongée sur le dos. Il est important que le bas-
sin soit en extension ou un peu surélevé chez
l’homme. Chez les femmes, les jambes doivent
être repliées et en abduction. Un drap de pro-
tection placé entre les jambes garantit un plan
de travail stérile.
Désinfection / moyens de désinfection
La désinfection du méat externe de l’urètre
est à effectuer par un mouvement d’essuyage
centrifuge répété à trois reprises. Les lèvres du
vagin sont à écarter d’une main chez la femme, la
peau du prépuce est à retrousser chez l’homme.
Des solutions n’irritant pas les muqueuses et ne
provoquant pas de sensation de brûlure sont
conseillées comme moyen de désinfection. A fait
ses preuves: Chlorhexidine 0,05% Octénine
(Octenisept®), Polyvidone iodée (Betadine®).
Anesthésie locale / gel lubrifiant
pour cathéter
L’anesthésique local est intégré au gel lubri-
fiant. De nombreux produits disponibles sur le
marché contiennent également en plus un
désinfectant (p.ex. Instillagel®). L’application
intra-urétrale est à effectuer avec la plus petite
pression possible pour éviter des lésions des
délicates muqueuses urétrales. Un réseau vei-
neux est présent sous la muqueuse qui résor-
berait l’anesthésique local en trop grande
quantité en cas de blessure. 10 mL de gel avec
une concentration de 2% de lidocaïne corres-
pondent à 200 mg de lidocaïne; cette dose est
le double de la dose thérapeutique intravei-
neuse [4]! Une pathologie préalable urétrale
comme des sténoses urétrales ou des inflam-
mations représentent un risque particulière-
ment élevé de lésion des muqueuses. Il faut em-
ployer un gel lubrifiant sans anesthésique local
si le cathéter doit être changé dans l’heure qui
suit.
Une raison supplémentaire pour appliquer le
lubrifiant de manière la moins traumatique
possible est d’éviter une contraction réflexe
de la musculature pelvienne lors de douleurs
survenant lors d’injection trop rapide. Le gel lu-
brifiant devrait couler presque de lui-même
dans l’urètre. Il faut attendre quelques minutes
pour que l’anesthésique local fasse son plein
effet.
Choix de la sonde vésicale
Un cathéter de taille Charrière (Ch) 16 est gé-
néralement utilisé chez l’adulte. L’unité Char-
rière (ou French) correspond à mm de circon-
férence. Le choix d’un cathéter de taille char-
rière 16 est sensé dans la mesure où un cathéter
de cette taille est généralement suffisamment
stable et ne comprime pas trop les parois d’un
urètre de taille normale. Un cathéter de plus
grande taille comprimant l’urètre empêche
l’écoulement des sécrétions urétrales autour du
cathéter et favorise les infections ascendantes
et la formation d’une membrane muco-puru-
lente. En raison de leur stabilité plus faible, les
cathéters de plus petits calibres ont tendance à
se couder sur le plancher pelvien ou au passage
de la prostate. Ils présentent aussi un danger
accru de fausses routes.
Le type de cathéter dépend de l’indication de sa
pose. Les cathéters bons marchés en PVC se
prêtent bien pour des sondages uniques (tabl.
4), mais ils ne conviennent pas comme sondes
à demeure en raison de leur relative rigidité.
L’emploi de cathéters à pointe recourbées (Tie-
mann) est utile pour les sondages uniques chez
l’homme, l’introduction d’un cathéter plus
rigide est plus facile chez la femme, et un ca-
théter avec une pointe droite (Nelaton ou Foley)
suffit (fig. 1).
Des cathéters plus souples sont conseillés
comme sondes à demeure, ils comprennent
aussi un ballonnet pour les fixer dans la vessie.
Le prix et la souplesse des cathéters en latex
sont avantageux, mais ils ont comme inconvé-
Tableau 4. Indications pour un cathétérisme unique.
Prélèvement d’urine par cathéter (surtout chez la femme)
Vidange de la vessie lors de globe vésical post-opératoire chez une personne autrement
urologiquement saine
Auto-sondage propre intermittent
Figure 1.
Pointes de cathéters fréquemment
utilisés:
a. Nelaton (resp. Foley).
b. Tiemann.
a
b
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nients le problème de l’allergie au latex et leur
surface relativement rugueuse associée avec
une tendance plus élevée d’incrustation. Les
cristaux précipitant dans la vessie se déposent
plus facilement sur la surface des cathéters en
latex que sur la surface plus lisse des cathéters
en silicone. C’est pour cette raison qu’il ne faut
pas laisser un cathéter en latex plus de deux
semaines en place. Les cathéters en silicone ont
la plus faible tendance d’incrustation et se prê-
tent donc comme cathéters de longues durées
(durée en place en règle générale de 2 mois). Ils
ont comme inconvénient une certaine rigidité
dont se plaignent certains patients. Les cathé-
ters en latex recouverts sur leur surface externe
et interne sont un compromis utile. Ces cathé-
ters «silico-latex» sont souples comme les
cathéters en latex mais ne sont grevés ni par
l’inconvénient des incrustations précoces ni
par celui des allergies au latex. Les cathéters
souples ont en général une pointe droite (Nela-
ton).
Enfiler la sonde vésicale
La pose du cathéter demande plus d’adresse
chez l’homme en raison de ses particularités
anatomiques. L’urètre masculin, de 20–30 cm
de long, comporte physiologiquement deux
coudes, au passage du pénis à la partie bul-
beuse de l’urètre et au passage de l’urètre bul-
beux à l’urètre membraneux (fig. 2). Le premier
coude peut être levé en soulevant et étirant le
pénis verticalement, le deuxième coude se
laisse habituellement passer sans problème
avec un cathéter souple ou rigide avec une
pointe recourbée de Tiemann. Si l’on rencontre
une résistance au niveau du plancher pelvien,
il vaut la peine d’essayer d’enfiler le cathéter en
ramenant le pénis à l’horizontale tout en conti-
nuant de l’étirer ou de repousser la pointe du
cathéter ventralement avec un touché rectal.
L’emploi d’un cathéter plus épais de calibre
(Charrière 18–20) est souvent utile si le cathé-
ter se bloque dans une partie prostatique. Rap-
pelons encore une fois que l’emploi de la force
est interdit. En l’absence de déformation des
voies urinaires inférieures, la pose d’un cathé-
ter est sans problème chez la femme après
avoir sondé le méat externe de l’urètre.
Pousser encore le cathéter de 3 cm après le
début de l’écoulement de l’urine avant de gon-
fler le ballonnet avec 10 mL. Puis appliquer une
traction douce sur le cathéter jusqu’à rencon-
trer la résistance élastique du col vésical. Une
fixation supplémentaire avec un fil suturé ou
un pansement fixateur n’est pas nécessaire
avec les cathéters avec ballonnet. Il ne faut pas
oublier de replacer la peau retroussée sur le
prépuce en raison du risque de paraphimosis.
Remplissage du ballon de la sonde
vésicale
Le choix du liquide de remplissage du ballon du
cathéter fait toujours l’objet de discussions [5].
Ceci est dû aux problèmes possibles comme le
dégonflement spontané du ballonnet par diffu-
sion ou l’obstruction du canal du ballonnet. La
paroi du ballon se comporte comme une mem-
brane semi-perméable a travers laquelle l’eau
diffuse en fonction du gradient osmotique. C’est
pourquoi les ballons se dégonflent en quelques
semaines s’ils sont remplis avec de l’eau distil-
lée. Le canal des ballons ne s’obstrue en géné-
ral pas en raison de la cristallisation de la so-
lution salée. Cette complication est rare si l’on
emploie une solution de NaCl physiologique.
Cette solution est donc habituellement préférée
en raison du dégonflement du ballon plus lent.
Il convient donc de vérifier le volume de NaCl
physiologique contenu dans les ballons toutes
les 4 semaines chez les porteurs de sondes à
demeure. Une solution de 10% de glycérine
peut être également utilisée pour maintenir le
ballonnet gonflé chez les porteurs de sondes
à demeure.
Les soins de cathéter
Les sondes à demeures entraînent l’apparition
d’une bactériurie dans les 15 à 30 jours malgré
toutes les mesures préventives, mais qui n’en-
traîne pas d’infection cliniquement significative
tant que l’urine et les sécrétions peuvent s’écou-
ler librement [1–3]. Une diurèse d’au moins
1,5 litre par jour est nécessaire pour un rinçage
suffisant du cathéter et pour empêcher autant
que possible les dépôts de cristaux ou de
mucus. Les rinçages du cathéter ne sont pas
nécessaires lors de diurèse suffisante. Le net-
toyage du méat externe de l’urètre deux fois par
jour permet l’écoulement libre des sécrétions
autour du cathéter et diminue le risque d’in-
fections ascendantes le long de la membrane
muco-purulente. Il n’est pas nécessaire d’em-
Figure 2.
Cathétérisme trans-urétral.
1. Partie pendulans de l’urètre
2. Partie bulbeuse de l’urètre
3. Partie membraneux de l’urètre
[De: Rutishauser G. Basiswissen
Urologie. Berlin, Heidelberg:
Springer; 1998.
Reproduction avec l’aimable
autorisation des Editions.]
2
1
3
CABINET Forum Med Suisse No27 3 juillet 2002 658
ployer des substances désinfectantes pour les
soins du méat, un nettoyage mécanique effec-
tué avec précaution suffit.
Cathéter suspubien
Le cathéter suspubien épargne la sphère intime
du patient, donc mieux accepté par de nom-
breux patients. L’indication primaire pour un
sondage suspubien sont les inflammations de
l’urètre, de la prostate et des épididymes ainsi
que les lésions traumatiques de l’urètres. Ce
type de sondage est également préférable lors
d’opération avec circulation extra-corporelle
car le risque de formation de sténoses post opé-
ratoires est moindre qu’avec les sondes trans-
urétrales. La combinaison de traumatisme de
pression et de sous-perfusion transitoire est
peut-être déterminante pour le développement
d’une sténose [6]. Un avantage supplémentaire
du cathétérisme suspubien est la possibilité de
mesurer le résidu urinaire (protocole de mic-
tion). Son inconvénient est le traumatisme par
la ponction à travers la paroi abdominale avec
le risque de perforation intestinale et d’hémor-
ragie. C’est pourquoi la pose d’un cathéter sus-
pubien est contre-indiquée lors de trouble de la
crase sanguine, de capacité vésicale inférieur à
300 mL, d’opération et d’irradiation préalable
du bas-ventre ou doit être effectuée avec le
maximum de précautions sous contrôle ultra-
sonographique. Il faut en tous cas renoncer aux
sondes suspubiens lors de tumeurs vésicales en
raison du risque de dissémination de métas-
tases le long du canal de ponction (tabl. 5).
Matériel nécessaire
– Conditions stériles!
– Lames de rasoir
– Champ stérile
– 1 bassinet avec tampons
– Moyens de désinfections
– Gants
– Anesthésique local (p.ex. Lidocaïne 1%)
– Seringue de 10 mL avec aiguille pour
infiltration de l’anesthésie local
– Scalpel
– Cathéter avec aiguille creuse sécable
(différents sets disponibles sur le marché)
– Sac pour cathéter
– Pincette
– Porte-aiguille
– 1 Fil de suture cutané non traumatique
(non-résorbable, taille 3 0)
Positionnement des patient(e)s
Il est important de placer les patients en posi-
tion étendue sur le dos, position qui déplace
la vessie ventralement. Il faut raser les poils au
lieu de ponction en cas de forte pilosité.
Désinfection
La désinfection cutanée (avec les solutions
habituelles) comprend l’étendue allant de la
symphyse au nombril.
Anesthésie locale
La ponction est effectuée un travers de doigt
au-dessus de la symphyse sur la ligne médiane.
Après anesthésie cutanée, l’aiguille de ponction
est introduite perpendiculairement à la paroi
abdominale en aspirant et en injectant la subs-
tance anesthésique jusqu’à l’aspiration de
l’urine. Si l’urine n’apparaît pas après 5 cm, il
est nécessaire de vérifier la position et le
contenu de la vessie avec un ultrason. La ponc-
tion est efectuée verticalement sur la paroi ab-
dominale, car c’est dans cette position que les
chances d’introduction dans la vessie sont les
meilleures. Si la ponction est dirigée trop crâ-
nialement, il y a risque de perforation intésti-
nale, si la ponction est dirigée trop distalement,
il y a risque de léser les veines du col vésical
ou la prostate lors d’hyperplasie volumineuse.
Il faut bien enregistrer la direction de l’anes-
thésie avec ponction/aspiration réussie de la
vessie, car la ponction pour la pose du cathéter
devra se situer exactement au même endroit
avec la même orientation.
Pose du cathéter (fig. 3)
Une petite incision est faite après l’anesthésie
locale pour éviter qu’un petit morceau de peau
ne vienne obstruer l’aiguille creuse pouvant
déplacer le cathéter. Les sets de cathéters sus-
pubiens habituels contiennent une aiguille
creuse sécable et un cathéter avec de nombreux
trous latéraux. Un cathéter de polyuréthane de
taille Ch. 10 sans ballonnet est habituellement
utilisé lors de la pose initiale d’un cathéter. Le
polyuréthane convient comme matériel pour
un cathéter suspubien en raison de sa sou-
plesse, de sa faible tendance à se couder. L’ab-
sence de rigidité longitudinale ne joue pas de
rôle pour la ponction avec le manchon de l’ai-
guille creuse. Le cathéter est introduit presque
jusqu’à l’orifice de l’aiguille creuse, il ne doit en
aucun cas le dépasser pour éviter le risque de
section du cathéter durant la ponction. Comme
déjà mentionné, la ponction doit suivre exacte-
Tableau 5. Contre-indications contre un cathétérisme suspubien.
Contre-indications absolues
Diathèse hémorragique
Tumeurs vésicales
Contre-indications relatives
Petite capacité vésicale (<3 dL)
Status après opérations ou irradiation du petit bassin
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ment le parcours de la ponction de l’anesthésie
locale. Dès que l’urine s’écoule, il faut avancer
le cathéter jusqu’à la marque de la garde, l’ai-
guille creuse est ensuite retirée et ôtée. Puis le
cathéter est retiré jusqu’à ce qu’environ 20 cm
restent dans le corps. La plupart des cathéters
sont marqués à la distance correspondante. Il
faut en tout cas éviter de retirer le cathéter tant
que l’aiguille creuse est en place pour éviter le
risque de section du cathéter. Il arrive parfois
que la vessie ne se laisse pas ponctionner d’em-
blée quand sa paroi est épaisse ou quand elle
n’est pas complètement remplie. Dans cette
situation, faire tousser le patient et avancer un
peu l’aiguille cet instant permet souvent d’arri-
ver à ses fins.
Soins de la peau et du cathéter
Le cathéter est à fixer par un fil de suture à la
peau après son positionnement correct. Il faut
éviter toute tension à la peau pour éviter que le
fil ne la coupe. L’orifice du canal est suffisam-
ment étanche après 48 heures pour permettre
de se passer d’un pansement occlusif. Il est pos-
sible de se baigner et de se doucher sans pro-
tection. Comme pour les sondes trans-uré-
trales, l’apparition d’une bactériurie n’est
qu’une question de temps avec les cathéters
suspubiens. Il est important que l’urine puisse
s’écouler sans encombre et que le cathéter soit
changé avant que sa lumière ne soit obstruée
par des incrustations. Les changements ont ha-
bituellement lieu tous les 2 mois, mais il faut
adapter l’intervalle en fonction de la tendance
de l’apparition des incrustations. Si la tendance
d’incrustation est faible, tant les sondes trans-
urétrales que suspubiens peuvent être laissées
en place des mois durant.
Livres didactiques
Eichenauer R, Vanherpe H. Klinikleitfaden Urologie. Ulm,
Stuttgart, Jena, Lübeck: Gustav Fischer Verlag; 1996.
Hauri D, Jaeger P. Checkliste Urologie. Stuttgart, New York:
Georg Thieme Verlag; 2000.
Merkle W. Urologie. Stuttgart: Hippokrates Verlag; 1997.
– Rutishauser G. Basiswissen Urologie. Berlin, Heidelberg:
Springer Verlag; 1998.
Figure 3.
Cathétérisme suspubien.
[De: Hohenfelder R, Zingg EJ
(Hrsg). Urologie in Klinik und
Praxis. Stuttgart, New York:
Thieme; 1983.
Reproduction avec l’aimable
autorisation des Editions.]
Quintessence
Il faut se tenir à une marche à suivre bien définie tant pour la pose des
cathéters trans-urétraux que suspubiens: préparation du matériel,
positionnement du patient, désinfection, anesthésie locale, pose du cathéter.
Le premier cathéter est habituellement posé par voie trans-urétrale.
Un cathéter de taille Charrière 16 est habituellement employé chez
les adultes.
La pose de la sonde doit être possible en employant le moins de force
possible.
Les indications primaires pour la pose de cathéters suspubiens sont des
processus inflammatoires de l’urètre, de la prostate et des épididymes, les
blessures de l’urètre ou lors d’opération avec circulation extra-corporelle.
La pose de cathéters suspubien est contre-indiquée lors de diathèse
hémorragique ou lors de tumeurs vésicales.
L’emploi d’antibiothérapie prophylactique de routine n’est pas nécessaire.
La durée de placement des cathéters devrait être la plus courte possible.
Les sondes à demeures sont un pis-aller de dernier recours.
Références
1 Fincke BG, Friedland G. Prevention
and management of infection in the
catheterized patient. Urol Clin N Am
1976;3:313–21.
2 Brühl P, Widmann T, Sökeland J,
Reybrouck G. Nosocomial urinary
tract infections: etiology and preven-
tion. Urol Int 1986;41:437–43.
3 Furrer H, Malinverni R. Harnwegsin-
fektionen bei Erwachsenen: alte und
neue Aspekte. Therapeutische Um-
schau 1994;51:842–52.
4 Kleinheisterkamp U. Verwendung
von Gleitmitteln mit Lokalanästhe-
tika in der Urologie. Akt Urol 1978;
9:293–4.
5 Studer UE, Bishop MC, Zingg EJ. How
to fill silicone catheter balloon. Uro-
logy 1983;22:300–2.
6 Ferrie BG, Sethia B, Kirk D. Urethral
stricture after coronary artery bypass
grafting. J Royal Soc Med 1984;77:
643–4.
faux
faux
1 / 5 100%

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