Consid´erons un nombre r´eel ρfix´e, 0 < ρ < 1, et posons pour a∈K((X)),|a|=ρvX(a), si
a6= 0 et |0|= 0. Alors |a|= 0 ⇐⇒ a= 0 et on a |X|=ρ.
On d´eduit du Lemme 1 que l’on a :
(1) |a+b| ≤ max(|a|,|b|),∀a, b ∈K((X)).
(2) |a·b| ≤ |a||b|,∀a, b ∈K((X)).
(20)|a·b|=|a||b|,∀a, b ∈K((X)), lorsque Kest int`egre.
Posons pour aet b∈K((X)), d(a, b) = |a−b|. On d´efinit ainsi sur K((X)) une distance et
cette distance est ultram´etrique, c’est-`a-dire
(3) d(a, c)≤max(d(a, b), d(b, c)),∀a, b, c ∈K((X)).
D’autre part, puisque |a·b| ≤ |a||b|, on voit aussitˆot que K((X)) est un anneau topologique. Il
suffit de v´erifier que la multiplication K((X)) ×K((X)) −→ K((X)) : (a, b)−→ a·best continue.
Ce qui d´ecoule de l’identit´e : a·b−a0·b0=a(b−b0)+(a−a0)b0.
N.B. 1 :
(i) a∈K[[X]] ⇐⇒ |a| ≤ 1.
(ii) K((X)) = [
n≥0
X−nK[[X]].
Lemme 2 :
L’anneau K((X)), muni de la distance : d(a−b) = |a−b|est un anneau topologique complet.
De plus la suite d´ecroissante des id´eaux (XnK[[X]])n≥0de K[[X]] est un syst`eme fondamental
de voisinages de 0 pour la topologie induite par d, appel´ee la topologie X-adique .
D´emonstration :
(1) (XnK[[X]])n≥0est un syst`eme fondamental de voisinages de 0.
En effet, d’une part XnK[[X]] = {a∈K((X)) /|a| ≤ |X|n=ρn}.
D’autre part, consid´erant 0 < ε < 1, il existe un entier n≥0, tel que ρn+1 < ε ≤ρn. Alors
Xn+1K[[X]] = {a∈K((X)) /|a| ≤ |X|n+1 =ρn+1 } ⊂ { a∈K((X)) /|a|< ε }.
(2)
-(i)- V´erifions que (K((X)), d) est complet.
Soit (a(j))j≥0une suite de Cauchy dans K((X)). Pour tout ε > 0, il existe un entier jεtel
que pour tous j, k ≥jε, on a |a(j)−a(k)|< ε.
En particulier, pour tout entier s≥0, il existe jstel que pour j, k ≥js, on a
|a(j)−a(k)| ≤ ρs+1 =|X|s+1.
Pour s= 0, on a |a(j)−a(j0)| ≤ |X|,∀j≥j0. Ainsi, on a |a(j)| ≤ max(|a(j0)|,|X|),∀j≥j0
et |a(j)| ≤ max(|X|,|a(j0)|,· · · ,|a(0)|) = |X|q,∀j≥0.
D’o`u |X−qa(j)| ≤ 1 et b(j) = X−qa(j)∈K[[X]],∀j≥0, avec |b(j)−b(k)|=|X−q||a(j)−a(k)|.
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