Ministère des Affaires Étrangères et de la Coopération Direction de la Communication Revue Économique hebdomadaire N°17 du 24 avril au 1er mai 2011 [SOMMAIRE] Zoom national Zoom international Pékin et Tokyo resteront bien présents sur la dette américaine 09 Finance : Le CAC 40 à la loupe. 07 Maroc/Espagne : des gisements de croissance et de contrats Analyse: Les déséquilibres globaux sont de retour 09 Presse économique nationale 07 02 02 02 03 03 Brèves Eco Fissure Risqué! La Vie Eco répond à Al Alam Déficit budgétaire: tensions sans précédent Le luxe agonise Presse économique internationale 08 08 05 Les sociétés cotées distribuent les 2/3 de leurs bénéfices en dividendes Le spectre de la pénurie du carburant plane sur la Russie L’Irlande, la Grèce ou le Portugal pourraient ne plus être notés Le Maroc et l’Algérie s’entendent sur la coopération agricole Le Japon va devoir s’endetter pour se reconstruire L’économie marocaine est en bonne santé, selon le FMI 08 Peut-on contrôler les déficits? Bourse: l’étonnante résilience 08 Les déséquilibres globaux sont de retour Le secteur pétrolier à l’épreuve de la transpa- 08 rence 06 La main invisible du marché– patience et lonEco zoom gueur de temps 06 Les deux visages de l’Amérique latine 09 Maroc/Espagne: des gisements de croissance et de contrats Page Finances 09 Pékin et Tokyo resteront bien présents sur la 07 Prix du pétrole et récessions mondiales dette américaine 07 Le CAC 40 à la loupe 04 04 05 05 Revue Nationale: Éditoriaux et Chroniques Fissure Tout cela, alors que la pression politique du 20 février n’avait pas commencé non plus. Les dépenses publiques du Maroc sont comme un accident de centrale nucléaire: une fissure, une fuite, la surchauffe et l’explosion… laquelle lance le même processus de fuite et d’explosion dans le réacteur d’à-côté. Pourtant, on voit la reprise du ciment, de l’appel électrique; on aura une bonne récolte; les exportations aujourd’hui sont classées dans la rubrique «miracle». Et pour couronner le tout, le Maroc décroche une super notation, dans laquelle la composante politique est forte alors que ce pays se croyait nul en la matière. Nous avons donc un divorce profond entre l’économie réelle, celle des champs et des usines, et celle de l’État. La compensation n’y joue qu’un rôle aggravant. Le cœur du problème est bien la gestion de la fonction publique et des missions de l’État. En un mot comme en cent, les dépenses publiques sont hors contrôle. L’état des finances publiques commence à inspirer de sérieuses inquiétudes. L’année dernière s’est terminée sur une explosion du déficit. Il s’est situé à 35 milliards de DH. Pour l’année 2010, on espérait maintenir le déficit du Trésor par rapport au PIB aux alentours de 4%, ce qui est déjà au-dessus du niveau cible. C’est donc raté. Pourtant, c’est le démarrage de l’année 2011 qui suscite le plus d’inquiétude. Effectivement, l’expansion des dépenses publiques ordinaires se poursuit. Avec un chiffre renversant: plus 19% sur un seul mois! Le premier poste d’explosion est bien évidemment celui des subventions à la consommation. Le malheur est que cette première explosion en cache une autre, celle des dépenses ordinaires. A elles seules, ces dépenses ordinaires ont bondi de plus de 10%. Il s’agit autant de matériel et fournitures que de salaires et frais associés. Et tout cela, alors que le dialogue social n’avait pas commencé. L’Économiste La Vie Eco répond à Al Alam La fébrilité affichée par le Gouvernement en ces temps de dialogue social n’a d’égale que la maladresse avec laquelle certaines plumes tentent de défendre son Premier ministre. Dans son édition du 15 avril, La Vie éco avait titré en une: «Salaires : Abbas El Fassi a-t-il les moyens de ses promesses ?». Quatre jours plus tard, la presse économique a eu les honneurs d’un tir en bonne et due forme de la part de notre confrère Abdellah Bekkali rédacteur en chef d’Al Alam, le journal du parti. On présente notre ligne éditoriale comme celle d’une «dérive dans la défense de l’intérêt des entreprises » et on nous prie d’arrêter notre «militantisme visant à faire échouer le dialogue social». Si le commentaire est libre, si le débat est bienvenu, les accusa- Risqué! Qu’est-ce qui rend l’investissement si excitant? La quête continue du profit ? Trop facile, comme réponse. Il y a mieux! Le risque. Cela a été démontré par les spécialistes du management et de l’entreprise. Le risque, cette notion si complexe, chaque businessman y fait face et la gère à sa manière. Du coup, les grilles d’évaluation diffèrent au moment de franchir le cap. Du flair, il en faut certes, mais un homme d’affaires mal entouré et mal outillé, ne peut prétendre réussir son investissement en limitant au maximum les risques d’un échec certain. Chez nous, la gestion du risque entrepreneurial mérite bien une grande enquête, mêlant à la fois les facteurs psychologique et économique. À défaut de disposer d’une radioscopie en bonne et due forme du degré de risque que supporte l’investisseur marocain, il est intéressant de s’attarder sur les indicateurs dévoilés par l’étude commanditée chaque année par les investisseurs en capital. À priori, la situation est rassurante. On parle même d’une tendance haussière, avec une montée en puissance des fonds sectoriels. Et le capital risque dans tout cela? Pas de quoi sauter au plafond. En un mot, les propriétaires des fonds ne veulent pas trop risquer leurs billes et privilégient des investissements plus «sûrs». Bien évidemment, une telle approche fait des victimes, à commencer par les PME. Entre le manque de cran de nos jeunes investisseurs et la frilosité des fonds destinés à leur donner un coup de pouce, il y a de quoi se poser des questions. Nos PME, qui représentent quand même 95% du tissu économique, sont elles risquées à ce point ? Les Échos (Maroc) tions, elles, appellent réponse. Il convient de dire à notre confrère de relire un peu plus attentivement ce que nous avons écrit et de prendre le temps de se détacher de sa logique populiste pour endosser sa casquette de citoyen marocain. Dans notre article, nous avons mis le doigt sur le fait qu’avant même que le dialogue social ne démarre officiellement, le Premier Ministre a déjà engagé les finances de l’État à hauteur de 5,8 milliards de DH de surplus annuel, correspondant à la hausse de la masse salariale dans la fonction publique. Où est la «défense des intérêts de l’entreprise» dans ce cas? De quelle entreprise parlons-nous? Nous parlons de l’État et des finances publiques, nous parlons d’engagements pris dans la précipitation et qui risquent d’hypothéquer l’avenir. Défendre la hausse des salaires pour compenser la cherté de la vie c’est bien, mais que dire quand, en six ans, la masse salariale dans la fonction publique augmente de 35% alors que dans le même temps le coût de la vie, lui, n’a progressé, très exactement que de 12,7%? Pire, pendant ce temps-là, la productivité du fonctionnaire n’a pas augmenté dans les mêmes proportions que les salaires. Pire, pendant ce temps-là, les coûts de la compensation explosent. Pire, en 2010, le Maroc a connu son plus lourd déficit depuis 2005, et en 2011 on se dirige vers le même chiffre. Voilà donc les vérités que nous disons, cher confrère, et elles sont mues par l’intérêt national, car la dérive budgétaire est le plus dangereux des ennemis. Regardez la Grèce, le Portugal et l’Espagne. Mais peut-être que vos soucis actuels sont plus terre à terre: la défense des décisions du Premier Ministre, votre camarade militant, fût-ce au détriment de l’intérêt de l’État. La Vie Eco P2 Analyses Déficit budgétaire: tensions risque de mettre le financement du secteur privé sans précédent Toutes les administrations et entreprises publiques ont été averties par le Gouvernement: ne dépensez que 80% du budget qui vous a été octroyé par la loi de Finances! D’ordinaire cette demande n’arrivait qu’en été. Jamais mars avril. Ça s’annonce donc plutôt mal pour les caisses de l’État en ce début 2011. Rien qu’en janvier, le déficit ressort à 3,4 milliards de DH. C’est 1 milliard de DH de plus qu’à la même période de 2010. Ce ne serait pas Abdellatif Jouahri, Gouverneur de Bank Al-Maghrib qui dirait le contraire. En effet, il a mis en garde le Gouvernement, lors du denier conseil de la banque en mars dernier, sur l’importance de renforcer «la vigilance» et d’assurer «une soutenabilité du déficit». Cette soutenabilité se traduit par un déficit se situant entre 3 et 4% en fonction de la conjoncture, associé à un niveau d’endettement public ne dépassant pas 60% du PIB. Sur ce dernier point, nous avons encore un peu de marge. «Le déficit doit être contenu dans des limites acceptables qui puissent permettre à l’État de le financer sans recourir de manière exagérée au monétaire», disait Jouahri. Cela Le luxe agonise Rareté du foncier, inadéquation entre offre et demande... et printemps arabe pour enfoncer le clou. L’immobilier est dans une bien mauvaise passe. Certes, le Ministère de l’Habitat a promis que l’année 2011 serait une année de relance, principalement pour le logement social et le moyen standing. Aujourd’hui, pourtant, le haut standing vit une morosité particulière, qui est venue rompre avec plusieurs années d’euphorie. «Nous avons effectivement constaté un effondrement des prix » reconnaît Ahmed Taoufiq Hejira, Ministre de l’Habitat. En fait, depuis le mois de janvier dernier, les promoteurs immobiliers font face à un brusque renversement de tendance, qui met le secteur dans une situation peu commune. Pour des riads qui valaient 3,5 à 4 MDH il y a cinq mois, les propriétaires se retrouvent aujourd’hui obligés de baisser leurs prix d’au moins 20% pour liquider leur bien. C'est idem pour les appar- «cet alourdissement provient de la hausse de 5,4% des dépenses du en résiduel et par consépersonnel et de 4,6% de quent, affecter la croiscelles des autres biens et sance et pousser vers services». Ce qui donne l’augmentation des taux. un plus de 10% pour les La soutenabilité du défidépenses de fonctionnecit est, également, un pré ment plus donc que pour requis essentiel pour la la compensation ellepromotion de la place même. Les charges en financière de Casablanca dont le road show est Ce creusement du déficit est le intérêts, pour leur part, programmé pour la ren- résultat d’une hausse plus mar- marquent un bond de plus trée prochaine. En atten- quée des dépenses, tirée par de 62%, sous l’effet de dant, la situation du défi- l’augmentation des charges de l’alourdissement de 58,4% du service de la cit est plutôt critique. compensation. dette intérieure et de Prenant compte de la réduction du stock des arriérés de paiement 120,8% de celui de la dette extérieure. Les de 2,7 milliards de DH, le besoin de finan- dépenses de compensation restent le talon cement du Trésor s’est hissé à plus 6 mil- d’Achille du budget. Elles bondissent de liards de DH. Pour combler ce manque, le plus de 80% pour s’élever à 3,4 milliards de Trésor a mobilisé 5,4 milliards de DH sur le DH juste pour un seul mois en raison de la marché intérieur et 717 millions de DH de flambée du pétrole. Les dépenses d’invesflux net extérieur. Dans la foulée, les dépen- tissement progressent également pour atses se sont inscrites à la hausse (+8%) à plus teindre 7,3 milliards de DH pour un taux de de 19 milliards de DH en un an. A elles réalisation de 15,2%. Ce qui est un bon siseules, les dépenses ordinaires (les salaires, gne, sauf si dans ces dépenses se cachent de le fonctionnement, le train de vie de l’É- vraies dépenses de fonctionnement reclastat…) bondissent de près de 19% atteignant sées avec un programme d’investissement. 18,5 milliards de DH. Selon les Finances, L’Économiste tements. Qu’est ce qui explique donc ce marasme? Pour les professionnels, la raison en est toute simple. Ce qui se passe dans les rues arabes a un impact indéniable. Nous avons moins d’acheteurs pour les projets golfiques, ce qui a freiné la tendance haussière du marché et cela en dit long sur la non résilience du marché du logement de luxe au printemps arabe. Même dans le cas où des acheteurs potentiels, flairant la bonne affaire dans le contexte actuel, veulent franchir le pas, «cela prend beaucoup plus de temps pour conclure la transaction que cela n’était le cas auparavant, en raison justement de l’hésitation», explique un agent immobilier. Dans ce contexte, c’est toute l’industrie du résidentiel de luxe qui s’en trouve pénalisée. Or, du moment que les transactions piétinent, le fond de roulement des opérateurs et leur capacité de remboursement des échéances de prêts contractés auparavant piétine aussi. Quelle solutions? Interpellé à ce sujet, Hejira annonce que le département de tutelle s’attelle déjà à résoudre ces questions. Dans un premier temps, il s’agit de réunions entreprises par le Ministère, en incluant les opérateurs, afin de les convaincre de baisser davantage leurs prix de ventes. «Il s’agit de réduire de 30 à 35% les prix de vente, afin de liquider au maximum les unités invendues», insiste le Ministre. L’autre mesure proposée par Hejira est le dialogue avec les établissements bancaires. Le Ministre recommande en effet de négocier un rééchelonnement des dettes antérieures, afin de libérer plus de lignes de financement pour les promoteurs. Or, à ce niveau, il s’agit avant tout de trouver le moyen de convaincre les banques de faire un geste envers le secteur, chose qui n’est pas acquise d’avance, lorsque l’on sait que la logique veut qu’un secteur en mal de chiffre d’affaires est un secteur très risqué. Cela dit, même en ayant le soutien des banques, il est bien clair que ces deux solutions ne permettent pas de résoudre le problème structurel qui est l’absence de clients, sans lesquels le chiffre d’affaires ne peut se réaliser. Les Échos (Maroc) P3 Revue internationale: Éditoriaux et Chroniques Peut-on contrôler les déficits? Depuis sa prison, le célèbre escroc Bernard Madoff a récemment affirmé que « les Gouvernements font des pyramides de Ponzi ». Peut-être était-ce là la déclaration d'un homme prenant ses rêves pour la réalité, alors qu'il mourra en prison à la suite de l'effondrement en 2008 de son propre système pyramidal de 50 milliards de dollars. Mais on peut effectivement se demander quels sont exactement les projets budgétaires de Gouvernements confrontés à la combinaison mortelle d'un endettement insoutenable, d'engagements financiers sans précédent pour les caisses de retraite et d'une réduction de la croissance. La dette publique aux États-unis - fédérale, des États et municipale -a maintenant dépassé le record de 120 % du PIB de la fin de la Seconde Guerre mondiale. Le Japon est dans une situation pire encore avec une dette de plus de 200 % du PIB, sans compter les coûts massifs de reconstruction après le tsunami. Et de nombreux autres pays sont dans une mauvaise passe. Il n'y a pas de solution facile. Pour l'instant, les taux d'intérêt mondiaux faibles limitent les coûts du service de la dette. Cependant, les niveaux de dette ne peuvent être réduits que très graduellement sur des longues périodes. L'impact le plus immédiat serait de maîtriser les dépenses en s'opposant aux prévisions de croissance et de recettes fiscales de Gouvernements insouciants. En principe, un Conseil budgétaire indépendant, et respecté, pourrait forcer les Gouvernements à reconnaître les coûts cachés liés aux garanties et dettes hors budget. Il est grand temps de considérer de nouvelles approches. Bien sûr, aucun changement simple n'éliminera les dépenses sans frein. Et aucun changement simple n'empêchera le risque de futures crises de la dette ou de l'inflation. De nombreux pays nécessitent des réformes en profondeur. La création récente de conseils budgétaires indépendants est un début institutionnel encourageant. Plusieurs pays, dont le Danemark, les Pays-Bas, les États-unis et la Belgique ont des agences de contrôle budgétaire. Cependant, bien que ces institutions se soient révélées extrêmement utiles, elles sont très limitées dans leur critique des politiques budgétaires. Des pays comme la Suède, le Royaume-Uni, la Slovénie et le Canada, envisagent la création d'organismes budgétaires disposant de plus d'indépendance à l'égard du pouvoir, à l'image des banques centrales. On ne peut cependant pas s'attendre à ce que ces nouvelles institutions deviennent aussi importantes ou puissantes que les banques centrales. Bien Bourse: l’étonnante résilience sûr, des institutions de prévisions et de contrôle budgétaire ne sont pas suffisantes. Il restera toujours très tentant pour chaque génération de dire: « Mes petits-enfants seront deux ou trois fois plus riches que moi, quel est donc le problème s'ils doivent payer un peu de dette ? » De plus, les cycles électoraux tendent à encourager les dépenses budgétaires au prix d'un endettement caché et d'une réduction des investissements. Pour résister à ces pressions puissantes, il sera nécessaire que les agences budgétaires indépendantes soient soumises à des audits réguliers d'institutions multilatérales comme le FMI. Sans aucun doute, Madoff peut encore avoir raison et le montant de sa pyramide de Ponzi peut encore être dépassé. Mais une plus grande transparence et une évaluation indépendante plus systématique des politiques des Gouvernements pourraient contribuer à trouver une solution à l'énigme permanente des déficits budgétaires démesurés. NB: la pyramide de Ponzi est un circuit frauduleux qui consiste à rémunérer les investissements effectués par les clients, au moyen essentiellement des fonds procurés par les nouveaux entrants, le système étant découvert et s'écroulant quand les sommes procurées par les nouveaux entrants ne suffisent plus à couvrir les rémunérations des clients. Les Échos (France) cité d'encaisse digne des plus solides boxeurs. Il y a au moins deux raisons, d'ailleurs complémentaires, à ce phénomène rassurant pour les actionnaires. D'abord, il existe encore d'énormes liquidités qui cherchent à se placer. Reste à savoir où, se demandent les investisseurs. Les obligations d'États? On le voit, leur ratio risque/ rendement tend à se détériorer. L'immobilier? Il paraît plus en phase de stabilisation voire de baisse que désireux de poursuivre sa folle envolée des dernières années. Les matières premières? Beaucoup sont en plein essor - à commencer par l'or et l'argent - mais restent très volatiles et pas toujours faciles à matérialiser sous forme de véhicule financier. Les actions alors? Et pourquoi pas? D'autant - et c'est la deuxième raison à la résilience boursière actuelle - qu'en ce moment les entreprises cotées annoncent presque toutes de bons résultats, tirés notamment par leurs succès dans les pays émergents. Résilience: capacité à surmonter les chocs traumatiques, selon la définition du « Petit Robert ». Ce mot, remis à la mode par le psychologue Boris Cyrulnik, s'applique aussi... à la Bourse. Qu'on en juge: ces derniers mois, les marchés se sont pris sur la tête rien de moins que la révolte dans les pays arabes qui fait flamber les prix du pétrole, la catastrophe japonaise (séisme + tsunami + accident nucléaire) qui remet en cause toute l'équation énergétique mondiale et pourrait peser sur la croissance de l'archipel, troisième économie de la planète, la crise de la dette des pays fragiles de la zone euro et, désormais, les mises en garde sur la dette américaine. On serait fragilisé à moins. Et pourtant, vaille que vaille, avec certes des soubresauts, le CAC 40 et ses camarades Dow Jones, Footsie ou DAX résistent. Pas de krach, de simples baisses suivies rapidement de rebonds, le tout dans des volumes honorables. Une capa- La Tribune P4 Analyses Les déséquilibres globaux sont de retour Taux d’épargne en % du PIB Pour rééquilibrer l'économie mondiale, la Chine devrait stimuler sa consommation, l'Allemagne engager une relance de sa demande intérieure et les États-unis remédier à la faiblesse de leur épargne. Le moyen le plus simple d'y parvenir serait de s'entendre pour jouer sur les taux de change, mais pour l'instant ça bloque. Une batterie d'indicateurs. C'est ce à quoi se résument les résultats du G20, réuni en février à Paris pour promouvoir entre autres un rééquilibrage de la croissance mondiale. Pas un mot sur les taux de change, ni sur les réserves de change: le barrage chinois à toute référence susceptible de placer les pays qui dégagent des excédents commerciaux en position d'accusé a tenu bon. En matière commerciale, comme dans le domaine financier, un désé- Le secteur pétrolier à l’épreuve de la transparence Le monde arabe est en ébullition. Question: Y’a t-il un danger de nationalisation et d'un retour au «nassérisme»? «Quasi nul », répondent les spécialistes de la zone. «Les nouveaux Gouvernements égyptien et tunisien n'ont pas le choix: ils dépendent totalement des investissements étrangers pour accroître la production pétrolière, essentielle pour leurs recettes budgétaires », explique le directeur financier d'une petite compagnie opérant en Égypte. Un scénario risque toutefois d'écorner les ambitions égyptiennes des compagnies pétrolières: l'opinion publique pourrait réclamer davantage de gaz pour le marché domestique. « Lors de la négociation de futurs contrats, on peut imaginer des pressions pour que la quilibre met toujours en cause deux parties. Les excédents chinois ne seraient pas possibles sans les déficits américains et inversement. L'Espagne ne serait pas tant déficitaire dans ses échanges extérieurs si l'Allemagne n'était pas tant excédentaire. Aux griefs américains sur le caractère mercantiliste de la politique chinoise, répondent les réprimandes chinoises, à forte connotation morale, sur l'endettement inconsidéré des Américains, qu'il s'agisse des citoyens ou de l'État. Insoluble à court terme. Les deux parties sont dans le vrai, mais les moyens préconisés par chacune d'entre elles, par-delà leur symétrie apparente, ne produisent pas du tout les mêmes résultats. Si la raison des créanciers devait l'emporter, comme c'est le cas en Europe, la résorption des déséquilibres sera de nature récessive pour tous, la contraction de la demande dans les pays endettés freinant la croissance globale. Si la raison des débiteurs l'emporte, la résorption des déséquilibres pourra se faire dans la croissance des uns et des autres. La Chine et avec elle l'Allemagne ont donc tort. Le problème est qu'elles ont tort du point de vue de la bonne marche de l'économie mondiale, mais pas de leurs points de vue particuliers. La Chine pourrait difficilement stimuler sa consommation sans attiser une inflation qui, déjà, fait mine de s'envoler. Elle évoque ouvertement la nécessité de rééquilibrer son modèle de croissance, mais sait que cela ne se fera que sur la durée, tandis qu'à court terme, tout ralentissement de ses exportations menace l'emploi et la stabilité sociale. Et l'Allemagne, qui digère encore la réunification et dont la dette publique dépasse 80 % de son produit intérieur brut (PIB), se voit mal faire de la relance budgétaire pour rééquilibrer sa croissance. Plutôt que laisser son taux de change s'apprécier, la Chine quant à elle absorbe l'offre excédentaire de devises sur le marché. Elle a ainsi accru ses réserves de change de 2 500 milliards de dollars entre 2002 et 2010. Pour éviter de lui céder des parts de marché, les autres pays émergents freinent à leur tour l'appréciation de leur taux de change vis-à-vis du yuan, et donc du dollar. De 1,7 trillion (1,7 milliard de milliards) de dollars en 1995, les réserves de change mondiales sont ainsi passées à près de 9 trillions en 2010, dont 6 dans les économies émergentes et en développement en incluant Taiwan, la Corée du Sud, Singapour et Hongkong). Risque de conflit. A trop sous-estimer les problèmes posés par les déséquilibres des échanges, on risque d'encourager leur résorption par des voies conflictuelles. En refusant la réévaluation de sa monnaie, la Chine n'attise pas simplement l'inflation et les bulles spéculatives chez elle, elle pousse aussi les États-unis à promouvoir le redressement de leur économie par une poursuite de la détente monétaire et la baisse du dollar. Ce qui, en faisant monter l'euro, attise la crise en Europe, et suscite les accusations de guerre monétaire. De quoi encourager le G20 à redoubler d'effort. Alternatives Économiques montrent que la paix sociale n'est plus garantie: annonce subite de 25 milliards d'euros d'aides sociales en Arabie saoudite, envoi de troupes à Bahreïn, manifestations sanglantes au Yémen…Ce nouveau contexte pourrait aussi accroître les pressions des opinions publiques en faveur d'une plus grande transparence du marché pétrolier. «L'évolution des pays arabes vers la démocratie devrait s'accompagner de revendications locales visant à une meilleure distribution des recettes pétrolières», juge François Valérian, chargé des programmes privés de l'ONG Transparency International. Les compagnies pétrolières déclarent vouloir progresser dans ce domaine, adhérant ainsi à l'Initiative pour la transparence des industries extractives. Mais il faudra aussi que leurs interlocuteurs locaux acceptent de lever l'omerta. part des exportations soit un peu réduite au profit de l'approvisionnement du marché égyptien», spécule Francis Perrin, directeur de la revue Pétrole et gaz arabes. En coulisse, l'atmosphère n'est donc pas si sereine. Car une déstabilisation progressive des États du Golfe aurait un impact considérable sur les énergéticiens. Or, dans cette région qui recèle les deux tiers des réserves mondiales d'or noir, de nombreux indices L’Expansion P5 Analyses La main invisible du marché – Patience et longueur de temps Du fait de la forte volatilité des marchés d’actions, les analyses en ce domaine requièrent d’embrasser une perspective historique. Même sur des périodes aussi longues que 10 ans, voire 20 ans et quelquefois même encore davantage, on peut observer des rentabilités anormales dans un sens ou dans l’autre. Ceci est d’ailleurs parfaitement illustré par les derniers vingt ans. Le XXIe siècle a commencé par l’un des pires marchés boursiers de toute l’histoire. Les dommages infligés aux actions ont été très lourds entre 2000 et mars 2003: les actions américaines ont perdu 45% de leur valeur, les anglaises 50%, les françaises près des 2/3 et les allemandes près des 3/4. Puis les marchés ont commencé à partir de 2003 une période de rallye boursier avec de nouveaux sommets atteints par certains d’entre eux à l’été 2007. Mais ils replongent d’autant pendant la crise économique et financière pour atteindre des niveaux plus bas en Les deux visages de l’Amérique latine La récente crise financière mondiale a tordu le cou à un grand nombre d'idées reçues. L'Amérique latine ne fait pas exception. Les bons élèves d'antan, Mexique en tête, ont payé le plus lourd tribut à la crise, alors que le Brésil et ses voisins, moins dépendants des économies du G7, ont rebondi avec davantage d'aisance. Cela débouche sur une Amérique latine à deux vitesses, voire une surprenante division de type Nord-Sud. Une redistribution des cartes inattendue, fruit d'un nouvel ordre économique mondial. Cette nouvelle donne à l'échelle planétaire a effectivement entraîné de profondes modifications en Amérique latine. La thèse est développée par les économistes Alejandro Izquierdo, de la Banque interaméricaine de développement (BID), et Ernesto Talvi, du Ceres, un centre d'études en Uruguay. Ils établissent clairement une distinction entre le «cluster du Brésil » (qui regroupe la plupart des pays d'Amérique du Sud), importants producteurs de matières premières et davantage tournés vers les autres marchés mars 2009, date à laquelle ils commencent une remarquable remontée, sans toutefois retrouver leurs plus hauts du début du siècle. Au total, la dernière décennie du siècle passé a été la pire de toute l’histoire boursière sur à peu près tous les marchés du monde, à l’exception des marchés des pays émergents. Entre 2000 et 2010, la rentabilité annuelle réelle (c’est-à-dire défalquée du taux d’inflation annuel) des actions japonaises, finlandaises, italiennes, hollandaises et irlandaises a été négative et comprise entre – 3 % et – 5 %, tandis que les investisseurs américains, britanniques et français ont connu une perte annuelle en pouvoir d’achat de leur portefeuille actions de l’ordre de 1,5 %. Dans le même temps, la classe d’actifs la plus performante dans la plupart des pays fut celle des obligations. Cette décennie plus que perdue pour les investisseurs en actions nous rappelle que ceux-ci acceptent de prendre plus de risques en investissant dans des actions plutôt que dans des actifs sans risque ou émergents, et le «cluster du Mexique» (qui regroupe la plupart des pays d'Amérique centrale), importateurs nets de matières premières, ayant des relations commerciales plus étroites avec États-unis et les économies industrialisées, et dépendant davantage du tourisme et des transferts de revenus de la part de travailleurs émigrés aux États-unis, en Europe ou au Japon. Le fossé entre les deux groupes est illustré par la différence entre la croissance estimée en 2010-2011 pour le groupe du Brésil (4,4 %) et pour celui du Mexique (2,7 %). Qui plus est, le groupe du Brésil apparaît mieux placé dans la conjoncture actuelle, portée par le dynamisme de la Chine et des autres pays émergents, que le groupe des pays d'Amérique centrale. Le Brésil, qui s'est imposé au fil des dix dernières années comme la première économie de la région, se voit quant à lui récompensé pour avoir su diversifier son commerce extérieur. Non seulement la Chine est devenue son premier partenaire commercial, mais la part de ses exportations vers la Chine, l'Inde et la Russie a pratiquement doublé en quatre ans. Dans le même temps, la part des pays industrialisés est tombée à moins de 50 %, alors qu'elle représente encore plus de 90 % en ce qui concerne le Mexique. La tendance est durable et devrait s'accentuer. moins risqués, qu’à la condition d’en obtenir une rentabilité supérieure sous forme d’une prime de risque … mais la réalité peut être fort différente de celle qu’ils anticipaient. En 1900, les investisseurs français ne s’attendaient pas à ce qu’il leur faudrait attendre 1954 pour que leurs placements en actions excipent enfin une rentabilité réelle positive. Comme par contraste, la décennie 1990-2000, de même que la décennie précédente, avait correspondu à une sorte d’âge d’or, où la baisse des taux d’inflation et des taux d’intérêt, et l’accélération de la croissance des bénéfices des entreprises, s’étaient conjuguées pour que l’investissement en obligations et surtout en actions s’avère particulièrement performant. Certes, sur le long terme, les actions dominent toute autre forme de placement. Entre 1900 et 2010, la rentabilité réelle des actions a été positive, et supérieure à 5 % sur presque tous les marchés du monde. Il faut donc être patient… et pouvoir l’être. Le Nouvel Économiste Dans le nouveau contexte de l'économie mondiale, les pays de la côte Pacifique comme le Chili, la Colombie et le Pérou, naturellement tournés vers l'Asie, ont également su tirer leur épingle du jeu. Le « super cycle » des matières premières, qui se traduit par la hausse prolongée des cours des matières premières produites par les pays du groupe du Brésil, a dopé la croissance. Le PIB du Paraguay a ainsi effectué un bond de 14,5 % l'an dernier, celui de l'Argentine de 9,2 %, celui du Pérou de 8,8 % et celui du Brésil de 7,5 % (seul le Venezuela a du mal à sortir de la récession). Malgré ces nouveaux déséquilibres, la zone dans son ensemble apparaît plus forte que par le passé, alors que l'économie mondiale reste soumise à de multiples défis. Dès lors, va-t-on assister à la décennie de l'Amérique latine? Tout dépendra de sa capacité d'adaptation à la réduction éventuelle de la croissance chinoise et de l'impact de ce ralentissement sur les cours des matières premières. Mais si Pékin, Washington et Bruxelles resserraient simultanément leurs politiques monétaires, l'impact sur la croissance latino-américaine pourrait être beaucoup plus important que prévu. Tant pour le groupe du Brésil que pour celui du Mexique. Les Échos (France) P6 Finances Prix du pétrole et récessions mondiales globale. La récession de 1991 était en germe avant l'invasion du Koweït, avec le retournement du marché immobilier des deux côtés de l'Atlantique comme au Japon. Son prolongement en 1992L'histoire des chocs pétroliers est intimement liée 1993 tient à la crise du système monétaire euroà celle des récessions mondiales. Observé sur les péen. La récession sévère du début des années quarante dernières années, le taux de croissance 1980 ne prend sens que dans le cadre du relèvedu produit intérieur brut (PIB) à l'échelle globale ment brutal des taux d'intérêt américains. Celle de dessine cinq creux majeurs: en 1974-1975, 19801974-1975 suit une phase de surchauffe marquée 1982, 1991-1993, 2001-2002 et 2008-2009. Plus ou moins marqués, ces creux définissent des ré- Évolution annuelle du de l'économie mondiale. Dans tous les cas (la cessions globales, en ce sens que la progression de PIB/hab mondial en % crise de 2008-2009 étant le moins probant), la flambée du prix du pétrole joue cependant a minil'activité tombe à proximité, voire en dessous, du rythme de croissance annuel de la population mondiale, lui- ma un rôle de catalyseur, voire d'aggravateur, de la crise. Direcmême en déclin constant sur la période, de 2 % en 1970 à 1,2 % tement, par la compression des revenus qu'elle impose dans les en 2010. À quatre reprises, le retournement de l'activité mon- pays importateurs ou, indirectement, par le resserrement monédiale a été précédé d'un choc pétrolier: en 1973-1974, en 1979- taire qu'elle entraîne. Dans trois cas sur quatre - le deuxième 1980, en 1990-1991 et en 2007-2008. Une corrélation ne suffit choc pétrolier de 1979-1980 faisant exception -, elle intervient à toutefois pas à établir une relation de causalité. La grande réces- l'issue d'une phase de surchauffe de l'économie mondiale, qui sion de 2008-2009, la plus marquée de l'après-guerre avec un exacerbe les tensions sur l'offre à l'échelle mondiale et favorise recul du PIB mondial de 0,6 % en parité de pouvoir d'achat en la montée des cours. 2009, s'explique essentiellement par l'implosion de la finance L’Expansion Le CAC 40 à la loupe L’indice parisien ne parvient toujours pas à s’intégrer dans une tendance claire à court terme, comme le montrent l’aplatissement des moyens mobiles à 50 et 100 jours ainsi que la faiblesse des volumes de transactions au cours des dernières séances. Entre la crise de la dette des pays de la zone euro et les premiers résultats décevants publiés par les entreprises américaines au titre du premier trimestre, le Cac 40 aura du mal à rejoindre et franchir à la hausse sa résistance technique située à 4150 points. A très court terme, le principal support se situe à 3890 points. Tant qu’il n’est pas enfoncé, la Bourse de Paris préserve toutes ses chances de retrouver rapidement ses plus hauts niveaux annuels. En cas de baisse sous ce support, l’indice menacerait de se replier sur un autre seuil, à 3690 points, soit le niveau atteint après le tremblement de terre au Japon. Tout devrait dépendre de la réaction de Wall Street à la salve de publications prévues dans les jours à venir. En attendant de prochains catalyseurs, la tendance technique reste neutre, et la prudence de mise. Valeurs Actuelles Les sociétés cotées distribuent les 2/3 de leurs bénéfices en dividendes année, alors que ce duo a distribué l’année dernière près d’un milliard de DH de dividendes. Ensuite, les prestations des sociétés cotées au titre 2009 étaient gonflées par plusieurs produits exceptionnels ayant favorisé le service d’un dividende conséquent par certaines sociétés, ce qui n’est pas le cas des résultats 2010. Quoi qu’il en soit, les 20 milliards de DH de dividendes de cette année représentent plus de 65% des bénéfices dégagés par les entreprises de la cote, alors que le taux de distribution de l’année dernière était de 61% seulement. De fait, le retrait d’Ona et Sni de la Bourse, ainsi que le déficit réalisé cette année par plusieurs sociétés (ce qui les a dissuadées de distribuer des dividendes), a été compensé par l’arrivée de Cnia-Saâda à la cote (Ennakl n’a pas encore annoncé son dividende), par la modification de l’exercice fiscal qui a permis à Unimer et IB Maroc de procéder à l’affectation de leur bénéfice au même moment que les autres sociétés cotées, et, bien entendu, par l’amélioration du dividende des gros distributeurs de la cote, et ce, malgré des résultats en baisse pour les cimenteries et des besoins en fonds propres plus importants pour les banques. Les sociétés cotées à la Bourse de Casablanca n’ont pas dérogé à la règle cette année. Elles ont décidé de se montrer aussi généreuses avec leurs actionnaires qu’en 2010, en leur distribuant au cours des prochains mois 20 milliards de DH de dividendes. Il faut dire que les résultats 2010 ont été bons, la capacité bénéficiaire globale ayant progressé de 8,8% pour dépasser les 30 milliards de DH. Rien de plus normal donc que de récompenser les porteurs de titres, surtout que l’année 2009 a été marquée par un ralentissement économique. Dans l’absolu, les 20 milliards de DH qui seront distribués d’ici fin juillet (délai légal) correspondent au même niveau de dividende que l’année dernière. La croissance de près de 9% des bénéfices ne s’est pas traduite, de façon visible, sur la distribution aux actionnaires, en raison de deux principaux facteurs. D’abord, les deux holdings Ona et Sni ne font plus partie de la cote cette La Vie Eco P7 Brèves Eco Brèves Eco Brèves Eco Le spectre de la pénurie de carburant soir, citant le président de l'Union russe des carburants, Evgueni Arkoucha. Dans l'Altaï, la plupart des stations-service indépenplane sur la Russie L'un des premiers producteurs mondiaux de pétrole fait face à une pénurie d'essence dans plusieurs régions. En cause, les pressions exercées par les autorités sur les groupes pétroliers pour tirer les prix à la pompe à la baisse, face à l'inflation galopante. Les pétroliers préfèrent de fait exporter le carburant. Près d'une dizaine de régions russes sont confrontées à des problèmes de manque de carburant, indique le quotidien économique « Vedomosti ». «La situation la plus critique concerne les régions de Saint-Pétersbourg (nordouest), Voronej (sud-ouest de Moscou), Sakhaline (Extrêmeorient) et de l'Altaï (sud de la Sibérie)», a indiqué le service anti-monopole russe (FAS) dans un communiqué publié lundi dantes ont arrêté leur activité ce week-end et les autres ne délivrent du carburant qu'à raison de 20 litres par véhicule, et uniquement aux conducteurs possédant une carte de client permanent, rapporte le journal « Kommersant ». Ce déficit est provoqué par le refus des fournisseurs, des structures appartenant aux groupes Rosneft et Gazprom Neft, de délivrer du carburant aux opérateurs privés, explique le quotidien. La situation est due aux pressions exercées en février par le service anti-monopole et le Premier Ministre Vladimir Poutine pour pousser les compagnies pétrolières à baisser le prix de l'essence vendue dans le pays, dans un contexte d'inflation élevée, explique la presse. Usine Nouvelle L’Irlande, la Grèce ou le Portugal pourraient ne plus être notés Les agences de notation pourraient arrêter de noter les pays européens à risque. Elles sont opposées au projet de la Commission Européenne qui consiste à les rendre responsables légalement de décisions jugées infondées, selon certaines sources citées par Reuters jeudi 31 mars. C'est la dernière péripétie en date d'un conflit qui s'intensifie entre les agences et l'Union Européenne. Les efforts déployés par l'UE pour endiguer la crise de la dette ne parviennent pas à enrayer les déclassements des notes de crédit. La tension a atteint un point culminant cette semaine après que Standard & Poor's a déclassé le Portugal et abaissé le statut de la Grèce au-dessous de celui d'un pays tel que l'Égypte. La Tribune Le Maroc et l’Algérie s’entendent sur la coopération agricole Les relations bilatérales entre le Maroc et l'Algérie se concentrent de plus en plus dernièrement sur la coopération économique. Après le secteur de l'énergie et des mines, c'est au tour de l'Agriculture. En effet, les deux pays viennent de signer à Rabat un mémorandum d'entente qui s'étale sur une période de 5 ans L'Accord a été signé par le Ministre de l'Agriculture et de la Pêche Maritime, Aziz Akhannouch, et le Ministre algérien de l'Agriculture et du Développement Rural, Rachid Benaissa. Le mémorandum d'entente engage les deux parties à hisser le niveau de coopération bilatérale dans les différents volets relatifs au secteur agricole afin de renforcer la sécurité alimentaire des deux pays. L'accord porte sur plusieurs domaines dont notamment la recherche scientifique, la production animale et végétale, la santé animale, la lutte contre la désertification et le développement rural. Le document concerne aussi l'exportation de produits agricoles entre les deux pays. Maroc Eco Le Japon va devoir s’endetter pour se reconstruire Le Gouvernement japonais a approuvé, vendredi 22 avril, une rallonge budgétaire d'environ 33 milliards d'euros pour financer les premiers besoins de la reconstruction dans le nord-est du pays dévasté par le séisme et le tsunami du 11 mars. Le Parlement doit encore avaliser. Cette requête de crédits supplémentaires, qui complète le budget initial pour l'année budgétaire en cours, doit toutefois être votée au Parlement pour être définitivement adoptée, précisent les médias qui ont annoncé l'information. L'examen du texte devrait y débuter le 28 avril. Cette rallonge comprend un montant de quelque 1.209 milliards de yens (10 milliards d'euros) destiné à la remise en état d'infrastructures publiques, environ 363 milliards de yens (3 milliards d'euros) pour la construction de logements provisoires, plus de 350 milliards pour le traitement des décombres ainsi que 270 milliards pour restaurer les établissements scolaires et renforcer leur protection parasismique. Challenges L’économie marocaine est en bonne santé, selon le FMI brée». Concrètement, les changements que connaissent actuellement les pays de la région MENA ont un impact clair sur l’économie mondiale. Pour le représentant du FMI, les choses se traduisent ainsi: les pays développés, ont du mal à revenir à un sentier d'équilibre et connaissent une croissance «assez lente» et des taux de chômage élevés. D’un autre côté, les pays émergents ou en développement réalisent une croissance très rapide «au point que certains d'entre eux sont peut-être sur le point de la surchauffe». «Le Maroc se porte plutôt bien face à la crise mondiale et connaît une croissance assez solide». Cette déclaration d’Olivier Blanchard a de quoi rassurer. D’autant que l’économiste en chef au Fonds Monétaire International qui est intervenu lors d’une conférence sur les «Développements récents de l'économie mondiale et défis à venir» organisée par Bank Al Maghrib, décrit la reprise de l’économie mondiale «d’assez déséquili- Les Échos (Maroc) P8 Ecozoom National Maroc/Espagne : des gisements de croissance et de contrats La Chambre de Commerce de Castellon -région de Valence, rieurs de plusieurs régions espagnoles. Le 5 avril, plus de centre est- a publié ce mois-ci des chiffres révélateurs: En 2010, soixante entreprises andalouses et du nord du Maroc se sont une consultation sur quatre sur les opportunités d’investisse- donné rendez-vous dans le Parc technologique d’Andalousie ments à l’extérieur de l’Espagne concernait le Maroc, rapporte (PTA) à Malaga, avec des projets de coopération et de création L’Économiste. «Sur les 322 entreprises que nous avons reçues d’entreprises pour la région de Tanger/Tétouan. La très puissante Association des fabricants espagnols de en 2010, 25% veulent aller investir au Maroc», produits d’hygiène (ASFEL) a aussi organisé explique Nela Gomez, chef du département son voyage marocain, il y a quelques mois, pour d’information à l’entreprise à la Chambre. La rencontrer des entreprises locales. L’expédition tendance se poursuit selon elle: «Cela s’est acéconomique très attendue cette année sera mecentué les premiers mois de l’année 2011 avec née à l’automne prochain. Une délégation prodes entreprises qui viennent avec des projets venant de la région la plus riche d’Espagne, la très importants dans les secteurs du loisir, du Catalogne (Barcelone), sera conduite par le prébâtiment, du traitement des eaux et de l’ingésident du Gouvernement catalan, Artur Mas. Un nierie». Cet engouement marqué n’est pas exclusif à la région de Castellon, constate le quo- Le Maroc concentre la plus tiers des investissements espagnols réalisés au tidien. D’autres grandes localités industrielles grande part des investisse- Maroc proviennent de la Catalogne. Avec s’intéressent de très près aux investissements au ments espagnols destinés au 230.000 personnes, la communauté marocaine représente, en Catalogne, la plus forte populaMaroc. Le ballet des voyages de prospection Maghreb tion immigrée. En trois mois, le nombre des s’intensifie tel celui de la Chambre de Comentreprises espagnoles qui ont fait le déplacemerce de la ville d’Alava dans la région basque située près de la ment pour s’enquérir des marchés et opportunités d’affaires frontière française. La Chambre de la région de Cartagena du dépasse la centaine… Les opportunités sont là, assure la journasud-est de l’Espagne était là en février. Sans oublier la Chamliste Maribel Amoriza du « Periodico Mediterraneo »: «Plus bre de Commerce de Guipuzcoa au nord-est et la Chambre anpersonne ne doute maintenant que les marchés extérieurs reprédalouse de Jaen qui se sont également déplacées durant le mois sentent l’unique issue à court et moyen terme pour les entrepride mars, ajoute ledit journal. Des missions directes de Harrases qui, en plus, préfèrent le Maroc, non seulement pour vendre mex (regroupant plus de trente marques de fabricants d’outillà-bas leurs produits, mais pour investir dans des usines de prolage) confirment cet enthousiasme. D’autres missions ont eu duction et l’achat d’actifs », informe L’Économiste. lieu le même mois pour le développement des marchés exté- International Pékin et Tokyo resteront bien présents sur la dette américaine La décision de Standard & Poor's (S&P) de placer pour la première fois la note de la dette souveraine américaine sous perspective négative n'a pas affolé, les autorités chinoises et japonaises dont les pays sont pourtant les deux plus gros détenteurs mondiaux d'obligations d'État américaines, affiche Les Échos (France). A eux deux, ils auraient investi plus de 2.000 milliards dans les bons américains, qui sont encore notés « AAA » par S&P, détaille le quotidien. A Tokyo, plusieurs membres du Gouvernement, qui est actuellement concentré sur la gestion des conséquences des catastrophes du 11 mars, ont pris le temps d'intervenir pour pointer leur grande confiance dans la dette américaine et la capacité de Washington à réduire les déficits, que Standard & Poor's trouvent inquiétants. «Les États-unis font des progrès au plan budgétaire, nous continuons de considérer les bons du Trésor américain comme un produit très attractif», a insisté le Ministre nippon des Finances, Yoshihiko Noda. Quelques minutes plus tard, le Ministre de l'Économie, Kaoru Yosano, a, à son tour, assuré que «plein d'investisseurs du monde entier continuaient de vouloir acheter des bons du Trésor américain». Stratégie guettée avec intérêt. Ces messages ont en partie apaisé les marchés de la région qui guettent avec intérêt la stratégie de Tokyo. Les investisseurs japonais sont, après les Chinois, les deuxièmes plus importants détenteurs d'obligations d'État américaines avec un total de 886 milliards de dollars en mars. Ils en sont surtout, sur les seuls douze derniers mois, redevenus les premiers acheteurs et ont ainsi assuré 60% de la demande asiatique sur un an. Fidèle à ses habitudes de discrétion, Pékin s'est gardé d'apporter un soutien explicite à la devise américaine. Mais ce silence ne trompe personne: la Chine détient 1.154 milliards de dollars en bons du Trésor américain, et deux tiers de son trésor de guerre, évalué à 3.045 milliards de dollars, seraient libellés en billet vert. Une baisse de ce dernier ferait donc fondre la valeur de ses réserves. La Chine inquiète. Or Pékin ne peut diversifier ces dernières qu'à la marge. D'abord parce que cela implique de vendre des dollars, ce qui est de nature à pousser celui-ci à la baisse compte tenu du poids de la Chine sur le marché mondial des devises. Mais aussi parce que, comme le résume un spécialiste de la Banque centrale chinoise, «l'accumulation massive de dollars est une résultante directe de la politique de change de la Chine». Tant que Pékin continuera d'empêcher le yuan de fluctuer librement, il lui faudra, chaque jour, aller à l'encontre de la tendance naturelle du marché, et vendre du yuan en achetant du dollar, infère Les Échos (France). P9