- signaler au CORA Isère (04-76-51-78-03) les tronçons de route sur lesquels vous avez constaté des écrasements
d’amphibiens.
- limiter votre vitesse en cas de passage d’amphibiens sur la chaussée.
- créer des mares pour accueillir les amphibiens.
- favoriser le maintien des zones humides, des haies, des boisements et des prairies permanentes constituant des corridors
biologiques pour les déplacements de la faune.
- limiter l’usage des produits phytosanitaires (insecticides, herbicides, fongicides) et les traitements antiparasitaires
(helminthicides).
- participer à la campagne de sauvetage des amphibiens en migration : contactez le CORA Isère pour connaître les sites les plus
proches de chez vous.
- toutes les données relatives aux amphibiens étant importantes, informer le CORA Isère (04-76-51-78-03) en cas d’observation
quelle qu’elle soit, en renseignant du mieux possible la date et le lieu de l’observation.
En Isère, le crapaud commun est présent sur
l’ensemble du département jusqu’à une altitude de 2 000 m
environ. Cependant, ses populations sont assez localisées et
les effectifs variables. Il semblerait que l’espèce soit moins
présente dans le massif du Vercors plus pauvre en zones
humides.
L’espèce la plus touchée par la circulation routière
L’Isère étant un département encore bien pourvu en
milieux forestiers et en plans d’eau (lacs, étangs, marais) les
milieux favorables au crapaud commun sont encore bien
représentés. Toutefois, comme ailleurs, l’Isère est touchée par
le développement de l’urbanisation, la destruction des zones
humides et l’impact du trafic routier.
Ce dernier est particulièrement néfaste aux amphibiens
en général et au crapaud commun en particulier. Localement,
certaines populations ont été totalement décimées par les
écrasements, c’est le cas par exemple de l’étang Dauphin à
Saint-Etiennede-Crossey où les temoignages parlaient de
milliers de crapauds dans les années 1950-1960, alors qu’il n’en
subsiste à peine quelques dizaines actuellement. Plus difficile à
évaluer mais bien réelle, la pollution joue aussi un rôle important
dans la rarefaction des amphibiens. Le milieu aquatique est
souvent le plus touché par les pollutions chimiques dues aux
activités industrielles et agricoles.
L’Isère se mobilise
Le problème des écrasements est pris très au sérieux par
le département de l’Isère depuis le milieu des années 1990. Un
travail de recensement, d’évaluation et de suivi des tronçons de
route les plus meurtriers pour les amphibiens est entrepris
depuis 1997. En 2005, ce sont plus de 130 sites d’écrasements
d’amphibiens qui sont répertoriés en Isère et certains d’entre
eux font l’objet d’opération de sauvetage chaque année
permettant ainsi à des populations de se perenniser. En outre,
le Réseau écologique du département de l’Isère (REDI) initié en
2000 a permis de localiser les zones à enjeux pour les
déplacements de la faune sauvage en Isère et apporter des
solutions pour le maintien et la restauration des corridors
biologiques. Enfin, le département a choisi de faire de la
conservation des zones humides sa priorité en matière de
conservation du patrimoine naturel. La politique des espaces
naturel sensibles (ENS) œuvre dans ce sens en aidant
notamment les collectivités locales à protéger leurs zones
humides même de petites tailles. Des plaquettes sur les
pesticides, les corridors biologiques, les haies et sur la prise en
compte de l’environnement dans les plans locaux d’urbanisme
sont aussi disponibles au Conseil général de l’Isère.
Crapaud commun
Guide pour la sauvegarde des espèces animales de l’Isère
Programme d’action du document d’objectif prioritaire en faveur de la faune sauvage
Septembre 2005
Direction de l’Aménagement des Territoires
Service Environnement
9, rue Jean Bocq
38022 Grenoble cédex
04.76.00.33.31
http://www.isere-environnement.fr
5, place Bir Hakeim
38000 Grenoble
04.76.51.78.03
http://www.fauneisere.info
www.cora.38.free.fr