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Conductimétrie des solutions ioniques
un conductimètre, qui est en fait un ohmmètre. Considérons une solution possédant, pour simplifier, deux ions A
et B de charges quelconques. Chaque ion est caractérisé par une conductivité molaire ionique λ, s’exprimant
en S.m2.mol−1, et telle que
σ=λA[A] + λB[B]
La conductivité totale dépend donc de la conductivité de chaque ion, elle-même dépendant de la concentration de
l’espèce et de sa conductivité ionique molaire. On trouve souvent la formule suivante
σ= 103(λA[A] + λB[B])
qui correspond à la même formule que précédemment, mais dans laquelle les concentrations sont exprimées en
mol.L−1, ce qui est tout de même plus pratique ! Profitons en pour rappeler l’équivalence 1 mmol.L−1= 1 mol.m−3.
La formule la plus générale est en fait
σ= Σiλi[Ai]Loi de Kohlrausch
Ainsi, lorsqu’un élément disparaît durant une réaction chimique, sa concentration chute, et donc sa contribution à
la conductivité puisqu’en général les coefficients de conductivité sont positifs. Dans le même temps, de nouvelles
espèces ioniques peuvent apparaître au cours de la réaction et elles-mêmes changer G. Le tracé de Gau cours du
temps ou en fonction du volume d’un produit de réaction peut ainsi permettre de trouver les volumes équivalents.
Les conductivités molaires ioniques sont tabulées,ie qu’on connaît leurs valeurs, que l’on trouve dans des tables.
Remarque : On rencontre parfois aussi une autre définition, celle des conductivités molaires ioniques équi-
valentes e
λi, qui dépendent du nombre de charges de l’espèce considérée. Dans ce cas, la loi de Kohlrausch est
légèrement modifiée. Prenons l’exemple de trois espèces, on peut écrire
σ=f
λA[A+]+2×f
λB[B2+]+3×f
λC[C3−]
On constate que le nombre de charge d’une espèce en valeur absolue se retrouve en facteur devant la conductivité
de cette même espèce. En toute généralité, la loi de Kohlrausch s’écrit, avec les conductivités molaires équivalentes,
et en regroupant d’un côté les espèces chargées positivement et de l’autre les espèces chargées négativement,
σ=∑
i
pie
λi[Api+
i] + ∑
j
qjf
λj[bqj−
j]
On verra dans le premier exemple l’intérêt de cette nouvelle grandeur.
2. Protocole expérimental
La méthode s’applique aux solutions suffisamment diluées, dans laquelle on a des ions positifs et négatifs. Avant
toute mesure, il faut rincer à l’eau distillée la cellule de mesure afin d’éviter qu’il ne subsiste des ions d’une autre
réaction. Il ne faut jamais toucher les plaques du conductimètre elles-mêmes. On plonge alors simplement
la cellule dans la solution à étudier, et on choisit un calibre adapté. Il ne faut mesurer la constante de cellule que
si l’on veut avoir la valeur de la conductance G, mais cela est rarement nécessaire. Dans ce cas toutefois, il faut
alors étalonner le conductimètre avec une solution dont on connaît la conductivité et mesurer Gpour en déduire
Kà l’aide de la formule précédente.
Première exemple : Imaginons que nous suivions la réaction de la dissolution d’une masse de Ag2CrO4, on a
Ag2CrO4→2Ag++ CrO2−
4
Á l’équilibre, on a [Ag+] = 2xeet [CrO2−
4] = xe. La conductivité s’exprime alors selon
σ=λAg+[Ag+] + λCrO2−
4[CrO2−
4] = [2λAg++λCrO2−
4]xesoit xe=σ
2λAg++λCrO2−
4
Mesurer σpermet donc de connaître xe.
2