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Exemples d’actes anormaux de gestion :
1) Cadeaux illicites,
2) Caution fournie à des tiers sans nécessité commerciale,
3) Cession de biens à des associés pour un prix inférieur à leur valeur réelle (ou achat à un prix
supérieur à cette valeur).
4) Remise de dette ou abandon de créance pour de motifs étrangers à l’intérêt de l’exploitation.
5) Réduction ou dispense d’intérêts non motivée par l’intérêt de l’exploitation.
6) Dépenses exagérées, quelle qu’en soit la nature.
11. L’abus de droit
Alors que la fraude fiscale consiste à se placer en infraction avec la loi fiscale, l’abus de droit consiste
à éluder l’impôt en recourant à des artifices juridiques qui sont en apparence conformes à la loi.
Lorsqu’il y a abus de droit, l’administration en en droit de redonner à l’acte sa véritable qualification.
12. La liberté de gestion
Le contribuable est seul juge de l’opportunité de sa gestion et l’administration ne peut se substituer à
lui pour apprécier ce qui aurait le mieux convenu à son entreprise.
La liberté de gestion est totale ce qui interdit à l’administration de s’immiscer dans la gestion des
entreprises. La seule limite au principe de la liberté de gestion se trouve dans l’acte anormal de
gestion.
13. La règle de l’affectation
En matière fiscale, on distingue pour les contribuables personnes physiques soumises selon le régime
réel entre trois catégories de biens :
1) les biens affectés par nature à l’exploitation,
2) les biens du patrimoine privé,
3) les biens susceptibles d’être rattachés au choix soit au patrimoine professionnel soit au
patrimoine privé (immeubles, placements « actions, etc… », voiture de tourisme,…).
Pour la troisième catégorie, les contribuables personnes physiques doivent affecter, pour les besoins
de leur imposition fiscale, les biens mixtes au patrimoine professionnel ou au patrimoine privé.
La liberté d’affectation ne concerne que les biens qui peuvent recevoir l’une ou l’autre affectation tels
les immeubles polyvalents et les valeurs mobilières.
En revanche, les éléments spécialisés affectés par nature à l’exercice de l’activité sont
nécessairement affectés au bilan tels, le fonds commercial, les machines, les stocks.
La règle de l’affectation produit les conséquences suivantes :
1) Elle intègre dans le résultat fiscal les charges et produits liés à l’élément affecté,
2) Elle peut modifier la qualification catégorielle applicable à un revenu de part sa nature (tels les
loyers qui relèvent par nature de la catégorie des revenus fonciers) en une autre catégorie différente
(BIC, ou BNC) en le rattachant à la catégorie de revenu à laquelle il est affecté.
3) Elle peut intégrer une opération située en dehors du champ d’application de l’impôt (certaines
plus ou moins-values sur valeurs mobilières des particuliers) dans le champ d’application de l’impôt
(fiscalisation des plus ou moins-values sur valeur mobilières affectées au bilan sauf l’exonération de la
plus-value sur titres cotés en bourse).
4) Elle peut déplacer le mode d’imposition d’un élément d’un type d’imposition à un autre type
d’imposition : la cession d’un immeuble bâti ou d’un terrain à bâtir affecté à un bilan n’est pas soumise
à l’impôt sur la plus-value immobilière due par les particuliers, mais à l’impôt sur le revenu dans le
cadre du résultat d’ensemble de l’exploitation.