c) Comme (kl )p
p!→0 quand p→ ∞, on peut choisir ptel que (kl )p
p!<1. On en déduit que
Fadmet une itérée qui est contractante. Puisque C(K,E)est complet, le théorème du point xe
assure que Fpadmet un point xe unique que l’on notera φ∈C(K,E). On a en fait
Fp(F(φ)) =F(Fp(φ)) =F(φ)
donc F(φ)est point xe de Fp, et donc par unicité, il vient F(φ)=φ, c’est-à-dire que φest point
xe de F(qui est aussi unique car un point xe de Fest point xe de Fp). Ainsi, on a bien montré
l’existence et l’unicité d’une solution sur Kà l’équation diérentielle.
2) On peut introduire une suite Kn=[an,bn] croissante d’intervalles compacts dont la réunion
est I. Alors, sur chaque Knon vient de voir que l’équation diérentielle admettait une unique
solution φn. En particulier, si q>p, la restriction de φqàKpest égale à φp. Ainsi, les φnse
prolongent entre elles, et dénissent une fonction φ:I→E.
Si t∈˚
I, alors nécessairement, il existe ntel que t∈]an,bn[ ; dans ce cas, φcoïncide avec φn
sur ]an,bn[, donc en particulier est C1au voisinage de tet vérie φ0(t)=f(t,φ(t)). Maintenant, si
t∈I\˚
I, c’est-à-dire que test une des deux extrémités de I(notez que Ine contient pas forcément
ses extrémités et dans ce cas il n’y a plus rien à faire). Si par exemple, c’est l’extrémité gauche, il
existe donc ntel que t=an. Alors, φcoïncide avec φnsur [an,bn] et en particulier est C1à droite
en tet vérie φ0(t)=f(t,φ(t)). Il en résulte que la solution φconstruite par prolongement est
bien C1sur tout l’intervalle Iet y vérie l’équation diérentielle.
Enn, si ψest une autre solution sur I, sa restriction Knest solution sur Kn, donc coïncide
avec φnsur Kn, donc coïncide avec φsur Kn. Par conséquent ψcoïncide avec φsur Itout entier.
3) Il sut de considérer l’application f(t,y)=A(t)y+b(t). Elle est continue par continuité de A
et b. De plus, si K⊂Iest compact, alors pour tous t∈K, et y,z∈E
kf(t,y)−f(t,z)k=kA(t)(y−z)k6sup
s∈KkA(s)kky−zk,
où kA(s)kest la norme de A(s)dans L(E)subordonnée à k · k. En particulier, fvérie bien l’hy-
pothèse donnée dans l’énoncé, et les questions précédentes montrent que l’équation diérentielle
y0=A(t)y+b(t)admet une unique solution sur Ivériant y(t0)=y0.
Exercice 2 Précompacité et relative compacité
Rappelons que Aest précompacte si et seulement si pour tout ε>0, il existe x1, . . . ,xn∈E
tels que A⊂
n
[
i=1
B(xi,ε). Après une petite vérication, on voit que l’on ne change pas la dénition
s’il on impose aux xid’être dans A.
1) Comme A⊂A, si Apeut être recouvert par un nombre ni de boules de rayons ε, alors il en
est de même de A. Donc la précompacité de Aentraîne celle de A.
Réciproquement, supposons Aprécompacte et soit ε>0. Il existe donc x1, . . . ,xn∈Etels
que les boules B(xi,ε
2)recouvrent A. Mais alors, les boules B(xi,ε)recouvrent A: si y∈A, il
existe x∈Aà distance < ε
2de ypuis il existe i tel que x∈B(xi,ε
2)ce qui donne avec l’inégalité
triangulaire que y∈B(xi,ε).
2) Comme Aest fermée dans Ecomplet, Aest complète et donc sa compacité équivaut à sa pré-
compacité (car d’après le cours, compact équivaut à précompact+complet). Ainsi Aest relative-
ment compacte si et seulement si Aest précompacte ce qui revient à dire que Aest précompacte
d’après la question précédente.
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