Le marché des produits - page 1
J
Chapitre 5
Le marché
des produits
Les échanges de produits entre entreprises et
ménages s’effectuent sur des marchés où se
confrontent leur offre et leur demande et
les prix s’ajustent (équilibre du marché). Le
marché des produits est principalement un
marché concurrentiel, mais d’autres situa-
tions sont souvent observées, telles que cel-
les du monopole et de l’oligopole.
Notions et contenus à construire
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aisir
l'intérêt du thème
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les documents
ynthétiser
les notions clés
ppliquer
les méthodes
émoriser
les notions clés
valuer les
connaissances acquises
tocker
les mots-clés
Le marché des produits :
• L’offre et la demande de produits.
Le mécanisme d’équilibre du mar-
ché concurrentiel.
La concurrence imparfaite : mono-
pole, oligopole.
page 2
Le chiffre : 1 euro,
c’est le seuil symbolique franchi par le prix de la baguette
aisir
l'intérêt du thèm
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Le dessous des cartes
Débat :
L’augmentation du prix de la baguette vous semble-t-il justifié
seulement par l’augmentation du prix du blé ?
Problématique :
Par quels éléments le prix d’un produit est-il influencé ?
Hypothèse :
Sélectionnez, résumez et formulez, sous forme de 3 ou 4
grandes questions, les grands problèmes que vous avez
identifiés.
Recherche :
Allez sur « http://www.skyminds.net/economie-et-sociologie/
la-regulation-des-activités-sociales/le-marche-dun-produit-et-
ses-limites/ pour commencer vos recherches de définitions sur
le thème.
Le cours du blé flambe, et le prix de la baguette augmente : 5 centimes de plus à la
rentrée. Une association de consommateurs s’insurge.
Le pain est-il trop cher ? Dès septembre, la baguette va encore augmenter de 5 centimes, avec
un prix compris entre 75 et 95 centimes, franchissant même dans certaines boulangeries le seuil
symbolique des 1 euro.
Dans les grandes surfaces, approvisionnées par des
industriels qui fabriquent des baguettes pré-cuites ou
surgelées, il faut aussi s’attendre à une hausse d’envi-
ron 8 %. La baguette devrait alors dépasser les 50 cen-
times.
Pour justifier cette décision, les boulangers invoquent
la flambée des cours du blé, nécessaire pour fabriquer
la farine. Les cours ont en effet presque doublé en un
an, passant de 130 à 237 euros, selon l’association
nationale de la meunerie française. Toutefois, l’asso-
ciation de consommateurs CLCV a accusé lundi les
boulangers de répercuter les cours du blé sur le prix
du pain uniquement quand ils sont à la hausse. Op-
posant le caractère éphémère de la hausse des cours
à « l’augmentation régulière et continue » du prix du
pain, elle relève notamment : « alors qu’entre 1992
et 2006, la baguette grimpait de 0,53 à 0,80 euro,
le prix du blé baissait, passant de 190 à 125 euros
la tonne ! ».
Autre facteur de hausse, comme tous les ans, le Smic
qui au 1er juillet avait gagné 2,1 %. La grille salariale des artisans-boulangers est en effet liée au
salaire minimum. La progression de ce dernier contribuerait à la hausse du tarif du pain à hauteur
de 60 %. En clair, sur les 5 centimes d’augmentation du prix, 3 centimes seraient liés au Smic,
et 2 centimes aux cours du blé.
Le prix du pain n’est plus réglementé en France depuis 1978 et, traditionnellement, les boulangers
le réévaluent chaque année à la rentrée scolaire. Mais cette année, des augmentations avaient
déjà eu lieu au printemps. L’express.fr - Lundi 27 Août 2007
Matières
premières
(principalement
farine)
Salaires
Énergie
Taxes
Investissements
Loyer et charges
Revenu
800
700
600
500
400
300
2e échéance, en cents par lb
janv. 06 30 août 07
787,25*
Plusieurs analystes voient bientôt le
boisseau autour de 8 dollars.
Extrait Les Echos - 31/08/2007
idé * en séance
Le blé à Chicago
22
48
5
6
5
6
8
Le marché des produits - page 3
Étude n° 1 :
Le marché de concurrence pure et parfaite
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les documents
Document n° 1 :
Le marché
Dans toutes les villes, il existe souvent un mar-
ché, situé parfois place du marché, sur lequel
s’achètent (si l’on est client) et se vendent
(lorsqu’on est commerçant) des produits de
consommation courante, alimentaires le plus
souvent. Dans un premier sens courant, un
marché est donc un endroit se rencontrent
des acheteurs et des vendeurs, les produits
s’échangeant contre de l’argent.
Cependant, sur certains marchés, les vendeurs
(offreurs) ne rencontrent pas physiquement les
acheteurs (demandeurs), comme par exem-
ple sur le marché des changes.
Enfin un marché peut caractériser la situation
de l’offre et de la demande pour un produit
particulier sur une zone géographique bien
1 - Donnez en quelques
mots une définition du
mot « marché ».
2 - Distinguez-vous dif-
férents types de mar-
ché autour de vous ?
déterminée ; on parlera ainsi du marché fran-
çais de l’automobile ou du marché mondial
des télécommunications. Il s’agit alors d’une
conception très large du marché, entendu
comme un état des lieux, une photographie
reflétant la demande des consommateurs et
l’offre des entreprises d’un secteur particulier.
Source : Dictionnaire d’économie et de scien-
ces sociales – Hatier 2002
Document n° 2 :
La concurrence pure et parfaite
C’est un modèle de référence, une notion d’économie pure construite par
l’esprit pour les besoins de l’analyse. Elle se caractérise par les traits suivants :
homogénéité du produit dans l’espace et dans le temps. Le bien ne com-
porte aucun signe d’identification du producteur, ni de signe distinctif quel-
conque comme un emballage ou une couleur différents des autres biens
destinés au même usage et offerts au même moment dans le même lieu ;
atomicité du marché : infinité d’acheteurs potentiels et de vendeurs poten-
tiels ayant chacun la plus petite dimension possible, afin qu’aucun ne puisse
exercer une influence sensible sur le prix et le volume des transactions ;
fluidité de l’offre et de la demande : c’est la liberd’entrée et de sortie du
marché (absence de barrière ou de blocage institutionnel) mais aussi l’adaptation
immédiate de l’offre à la demande en cas d’afflux des demandeurs, qui se traduit
par la hausse des prix ;
transparence parfaite du marché : les offreurs et les demandeurs disposent d’une
information complète sur les éléments composants le marché ;
mobilité des facteurs de production (travail et capital) de se déplacer sans con-
trainte d’un marché à l’autre, qui permet à l’offre de s’adapter à la demande.
Source : Lexique d’Économie – Dalloz 2006
1 - Définissez le terme
de « concurrence ».
2 - Sur le marché de
l’automobile, toutes
ces conditions sont-el-
les réunies ? Pourquoi ?
3 - Expliquez la notion
« d’atomicité ».
page 4
Étude n° 2 :
La loi de l’offre et de la demande :
mécanisme d’équilibre du marché concurrentiel
Document n° 3 :
La loi de l’offre et de la demande et la variation du prix
1 - Expliquez quelle est
la finalité économique
de cette loi pour un
marché ?
2 - Citez deux avanta-
ges qui en découlent.
3 - Montrez en quoi
certains facteurs exter-
nes peuvent modifier
l’équilibre du marché.
4 - Expliquez la notion
de « surproduction » ?
La loi de l’offre et de la demande est l’un des
éléments essentiels expliquant le fonctionne-
ment d’une économie de marché. Elle indique
comment se concilient, par l’arbitrage pacifi-
que du marché, les intérêts apparemment con-
tradictoires des offreurs et des demandeurs.
En particulier la loi de l’offre et de la demande
nous montre que, sur n’importe quel marché,
il existe toujours un niveau de prix qui suppri-
me la pénurie (ou l’excédent) et qui équilibre
la quantité offerte et la quantité demandée. Un
tel niveau de prix est qualifié d’optimal, parce
qu’il maximise les avantages et minimise les
inconvénients, pour les vendeurs comme pour
les acheteurs.
Ce niveau de prix, qui résulte de l’offre et de
la demande, détermine un équilibre qui est
qualifié de stable, ce qui signifie que si l’on
s’éloigne de cet équilibre, des mécanismes
automatiques (ceux du marché) ramènent
vers l’équilibre ; c’est ainsi, par exemple, que
pour un niveau de prix inférieur à l’équilibre, il
existera un excès de la demande sur l’offre et
cela va provoquer une hausse des prix qui se
poursuivra jusqu’au retour à l’équilibre ; cette
hausse des prix, en particulier, va pousser les
producteurs à augmenter l’offre, résorbant
ainsi la pénurie potentielle.
Ce mécanisme de rééquilibrage repose natu-
rellement sur la libre variation des prix. En ce
sens, le blocage des prix, leur fixation auto-
ritaire par les pouvoirs publics, constituent
toujours une aberration économique. Si le prix
est fixé à un niveau trop élevé, c’est la surpro-
duction inévitable ; c’est par exemple le cas de
nombreux produits agricoles, à l’intérieur du
marché commun, pour lesquels il existe des
prix garantis, qui favorisent une surproduction
et créent les excédents que l’on connaît ; un
raisonnement identique peut être appliqué au
marché du travail, un salaire minimum trop
élevé est créateur de chômage. En sens inver-
se, si le prix est fixé par les pouvoirs publics à
un niveau trop bas (soi-disant pour empêcher
l’inflation), c’est l’excès de la demande sur
l’offre, c’est-à-dire la pénurie, qui apparaît :
l’exemple des loyers bloqués à un niveau arti-
ficiellement bas est très significatif de ce phé-
nomène et explique largement les pénuries de
logement que l’on a pu observer. Ce type de
déséquilibre était encore plus évident dans les
économies planifiées, tous les prix étaient
bloqués, et où se développent les pénuries, les
files d’attente ou le marché noir.
Source : www.libres.org
Document n° 4 :
Le mécanisme d’équilibre
1 - Présentez graphi-
quement les courbes
de l’offre (O) et de la
demande (D) (en abs-
cisse), par rapport au
prix (en ordonnées).
2 - Quel est le prix
d’équilibre ? Expliquez.
3 - Comment varient
les quantités offertes et
demandées par rap-
port au prix ?
Afin d’illustrer le mécanisme de la loi de l’offre et de la demande, prenons
l’exemple du marché régional de la cerise (d’après un article du Figaro.fr du
10 juin 2006 et de l’interview d’un producteur de l’Ardèche). Les principaux
relevés sont indiqués dans le tableau ci-dessous :
Offre en
quantité (kg) Prix en eDemande en
quantité (kg)
4 000 6,10 1 200
3 000 5,70 2 400
2 800 5,10 2 800
2 000 4,78 4 400
1 000 4,49 6 000
Le marché des produits - page 5
Document n° 6 :
Absence d’atomicité : le monopole
Étude n° 3 :
La concurrence imparfaite
Document n° 5 :
Absence d’homogénéité des produits
À partir de l’exemple
du marché de l’auto-
mobile et des photos
de véhicules ci-des-
sous, répondez aux
questions suivantes :
1 - Citez les marques
des quatre véhicules
présentés.
2 - Quelles différences
peuvent être faites sur
l’ensemble de ses pro-
duits ?
3 - Pourquoi peut-on
dire que la concurren-
ce est imparfaite sur le
marché de l’automo-
bile ?
4 - Connaissez-vous
d’autres produits ou
d’autres marchés qui
ne respectent pas une
concurrence parfaite
ou bien qui la respec-
tent justement ?
En situation de monopole, l’entreprise ne décide plus à prix donné mais exploite son pouvoir de fixer les prix, en anticipant la
réaction des demandeurs. Elle procède alors à un arbitrage entre deux effets opposés sur le profit résultant de sa décision : par
exemple, augmenter le prix et accroître sa recette d’une part mais devoir se contenter de ventes plus faibles d’autre part.
Source : programme d’Économie – 1re STG
1 - Relevez quel est le
domaine d’activité des
entreprises citées ?
2 - Sont-elles en situa-
tion de monopole ou
pas ? Expliquez.
3 - Donnez une défini-
tion du « monopole ».
4 - Expliquez comment
et par qui est fixé le prix,
en situation de mono-
pole ?
Vers la concurrence ?
La Commission européenne demande à la France de clarifier son système
des jeux d’argent. Ceux-ci relèvent en effet d’un monopole public, justifié par
des considérations d’ordre public. En théorie, les jeux d’argent sont même
interdits dans l’Hexagone. Si c’est le cas, les acteurs du jeu ne devraient pas
chercher à vendre leurs produits comme n’importe quelle marchandise, fait
remarquer Bruxelles. Les deux grands opérateurs publics, la Française des
jeux et le PMU, utilisent abondamment toutes les formes de marketing pour
convaincre la population de jouer davantage. Et cela rapporte gros à l’État :
plus de 4,6 milliards d’euros par an… [...]
Du coup, les sociétés privées de jeu, comme Zeturf (paris sur Internet), se
sont retournées vers Bruxelles pour réclamer l’ouverture du marché. La Com-
mission pourrait saisir la Cour de justice européenne, mais la Française des
jeux et le PMU sont bien décidés à défendre leur monopole. À terme, il faudra
bien pourtant clarifier les choses : soit les jeux d’argent sont une activité à
part justifiant un monopole public, et on limite en particulier la publicité en
leur faveur soit on libéralise ce marché…
Alternatives économiques – septembre 2007
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