N°3 mars 10

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Couv1 SIA 3:Mise en page 1
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15:52
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Mouvement, Hors Classe : pensez
à retourner vos fiches syndicales
N° 3 mars 10
Edito :
Selon que vous serez...
CAN du SIA : 20 mars 2010
Le lycée 2010
Et si on réouvrait les écoles normales
Ecrivez : il n’ y ani puissants, ni misérables
pour le SIA
La Revue du Syndicat des Inspecteurs d’Académie
http://www.syndicat-ia.fr
La promotion 2010
ADMINISTRATION ET VIE SCOLAIRE (15 postes)
1 PESTEL FRANCOIS-XAVIER
CRETEIL
2 MITTET PHILIPPE
VERSAILLES
3 COMPAGNON EMMANUELLE
CRETEIL
4 BOSSU CLAUDE
NANCY-METZ
5 SURIG JOEL
CRETEIL
6 GAUDIO NATHALIE
VERSAILLES
7 MOREL ETIENNE
MONTPELLIER
8 BALLARIN ANNIE
CLERMONT-FERRAND
9 FERRIER CATHERINE
CRETEIL
10 KARAS DOMINIQUE
POITIERS
11 BURTIN GUYLENE
ROUEN
12 BLASZCZYK CAROLE
BORDEAUX
13 AUBER VINCENT
ROUEN
14 SEMERARO JEAN-WILLIAMS
CAEN
15 COUX FRANCOIS
MAYOTTE
ALLEMAND (2 postes)
1 PRZYBYLSKI PATRICE
2 MUHLKE KATHARINA
LILLE
LA REUNION
HISTOIRE-GEOGRAPHIE (7 postes)
1 DESCAMPS BRUNO
2 BLUA VERONIQUE
3 VERCUEIL CATHERINE
4 NOAILLE JEAN-MARC
5 REGNIER CATHERINE
6 MALABRE NATALIE
ORLEANS-TOURS
AIX-MARSEILLE
LYON
NICE
PARIS
LYON
LETTRES (10 postes)
1 LE VAN HIEN
2 STEMMER BRUNO
3 CAMY GERALDINE
4 LEFORT BERANGERE
5 FRIZZA-THIBAULT CATHERINE
6 AIZIER ARNAUD
7 FIGUET MICHEL
8 MAUBANT YVES
9 ARRIGHI RENE-FRANCOIS
10 FORT LUDOVIC
LIMOGES
LILLE
GUADELOUPE
RENNES
LA REUNION
PARIS
LYON
CAEN
LA REUNION
PARIS
MATHEMATIQUES (8 postes)
ANGLAIS (5 postes)
1 GALAND SUSAN
2 NOUASRIA VALERIE
3 MILLER MARIE-CHRISTINE
4 FAVENNEC NATHALIE
BORDEAUX
BORDEAUX
STRASBOURG
POITIERS
ARTS PLASTIQUES (1 poste)
1 CHARDON LAURENT
1 WENNER BRIGITTE
STRASBOURG
2 MAGNIN NICOLAS
BESANCON
3 GAUCHARD XAVIER
CAEN
4 JACQUIN MARTINE
VERSAILLES
5 GARCIA THOMAS
AIX-MARSEILLE
6 JACQUES ISABELLE
NANCY-METZ
7 MARI PIERRE
NICE
8 BLUTEAU-DAVY VERONIQUE
NANTES
NLLE CALEDONIE
PHILOSOPHIE (1 poste)
ECONOMIE-GESTION (8 postes)
1 LESPADE JEAN-MICHEL
1 CAYOL ERIC
2 BENAC MIRIAM
3 CORNOLTI CHRISTOPHE
4 MARCHAND MARIE-ODILE
5 GOUVENAUX HERVE
6 KERADEC HERVE
7 CHADOURNE DIDIER
8 AUBOUER ESTEVE
MARTINIQUE
VERSAILLES
NANCY-METZ
AMIENS
REIMS
PARIS
MONTPELLIER
POLYNESIE FR.
EDUCATION MUSICALE (1 poste)
1 LENCLOS MARIE-NOELLE
MARSEILLE
AIX-
EDUCATION PHYSIQUE ET SPORTIVE (6 postes)
1JOLY JEAN-RENE
2 SERFATY JEAN-MARC
3 RIGOTTARD DIDIER
4 GARNIER SOPHIE
5 MAUNY CHRISTOPHE
6 MENARD CHRISTINE
MARSEILLE
TOULOUSE
PARIS
LYON
CAEN
GRENOBLE
AIX-
POITIERS
SCIENCES DE LA VIE ET DE LA TERRE (4 postes)
1 GAUJOUX MYRIAM
2 KHAIRALLAH MICHEL
3 BOISBOUVIER ANNIE
LILLE
ORLEANS-TOURS
GRENOBLE
SCIENCES PHYSIQUES ET CHIMIQUES (6 postes)
1 PAUL JEREMY
2 CHEYMOL NICOLAS
3 BOYER DAVID
4 MARTIN PHILIPPE
5 MELHEM THOURAYA
6 BIGOT NADEGE
TOULOUSE
PARIS
BORDEAUX
STRASBOURG
AMIENS
POITIERS
STI OPTION SCIENCES INDUSTRIELLES (6 postes)
1 IZAC CHRISTEL
2 BERERA FEDERICO
3 BACON FRANCOIS
4 PINAUD DAVID
5 TERZI JEAN-LOUIS
6 GAUDEAU SYLVIE
VERSAILLES
AIX-MARSEILLE
LILLE
NANCY-METZ
NANCY-METZ
PARIS
ESPAGNOL (2 postes)
STI OPTION ARTS APPLIQUES (2 postes)
1 CHOUPAUT BRIGITTE
2 LALANDE CARMEN
ROUEN
ORLEANS-TOURS
STI OPTION SCIENCES MEDICO-SOCIALES (1 poste)
1 GOMEL FREDERIC
VERSAILLES
1 BEDOIN LAURENCE
2 BASQUIN ISABELLE
PARIS
VERSAILLES
CONCOURS SUR TITRE 2009
ASSOULINE
Daniel
COCQUEBERT
Philippe
LARCHE
Fabrice
LE CARUYER DE BEAUVAIS
Camille
HOUPERT
Danièle
RIQUIER
Raymond
SEDILOT
Alain
TEILLET
David
Pour rompre avec cette attitude désinvolte à l’égard
de la pédagogie, il est urgent de réagir et d’imposer
au Ministère la considération qui doit être celle que
l’on doit notamment aux cadres pédagogiques experts et dirigeants que nous sommes.
On nous propose de négocier la PFR (prime de fonction et de résultat) qui pourrait remplacer l’ICA, alors
chiche ! Saisissons ensemble cette première occasion pour exiger que la PFR soit portée au niveau
qu’il est normal d’atteindre sans surenchère, c’est-àdire au niveau moyen de 18000 euros.
Nos forces qu’on sollicite à l’envie depuis la rentrée
scolaire 2009 sont suffisantes pour cela si nous savons les utiliser et nos moyens de pression existent.
On a besoin de nous pour installer la réforme des
lycées qui passe mal, pour convaincre les enseignants d’accepter une mission de tutorat pour la formation des enseignants, pour mettre en place le socle commun... Sachons dire que nous le ferons que si
nos fonctions sont reconnues et que nous n’accepteront plus un autre marché de dupes !
C’est à ce combat-là qui est celui de notre reconnaissance dans l’intérêt du système éducatif que le SIA
vous convie. Et pour l’emporter, il faut tourner définitivement le dos à certaines alliances, celles avec le
SNIEN (UNSA) par exemple qui le 10 mars encore
en CTPM prônait le corps unique !
Alors, n’en doutons pas un instant, si nous sommes
unis et si nous savons ensemble engager l’action nécessaire, nous l’emporterons.
Robert Prosperini
(1) En affectant les professeurs stagiaires - comme s’ils
étaient rompus à l’art d’enseigner dés leur mastère acquis sur des services complets d’enseignement sans même se
soucier de la nécessité de l’alternance théorie/pratique pendant au moins un an pour assurer leur formation on joue aux
apprentis sorciers et on place ces jeunes professeurs dans
une situation d’inquiétude profonde et d’instabilité durable.
Sommaire
Compte-rendu :
CAN du SIA................................................................ p 2
CTPM, déclaration commune..................................... p 4
Questions en débat(1):
Le lycée 2010 ............................................................ p 6
Et si on réouvrait les écoles normales ?..................... P 8
Culture :
Opéra de Paris. Wagner : musicien français… ........ p 10
Ecrivez :
Il n’y a ni puissants ni misérables pour le SIA . 3e de couv.
Bulletin d’adhésion ................................................. p 12
SIA
… les jugements de cour vous rendrons blanc ou
noir » (Les fables de La Fontaine - Les animaux malades de la peste).
18 000€ ou 9000€ : selon que vous serez secrétaires
généraux ou IA IPR, voilà ce que vous percevez
comme ICA.
Cette somme moyenne de 9000€ issue d’une négociation que l’on nous a dit réussie et que nous avons
attendue pendant un an s’avère à la lumière crue de
la réalité totalement indigente. Lorsque le SIA, exclu
des négociations, réclamait 1500 euros mensuels
(soit 18000 euros par an) certains se gaussaient de
cette demande qu’ils jugeaient irréaliste. Or nous
avions de bonnes raisons de la formuler car déjà
dans notre propre ministère, des fonctions bien moins
importantes que celles que nous occupons bénéficiaient d’une ICA de ce niveau-là.
Quelles sont les missions d’un SG qui justifieraient
une ICA double de la nôtre ?
Tout comme nous, ils ont une mission de conseil auprès du recteur.
Tout comme nous, ils ont en charge l’organisation,
d’un service administratif en ce qui les concerne, des
enseignements d’une discipline pour nous.
Et de surcroît notre mission administrative se double
d’une mission pédagogique qui nous impose de nous
déplacer quotidiennement sur tout le territoire académique.
Et c’est sans doute là que le bât blesse, dans la non
reconnaissance de fait de la dimension pédagogique
de nos fonctions, dimension qui vaudrait donc moitié
moins qu’une fonction administrative (?!).
Va-t-on laisser encore longtemps une telle anomalie
persister dans notre ministère dont l’objet même devrait être d’apporter tous ses soins à l’efficacité pédagogique dans les classes ? Il est bien clair qu’en haut
lieu on n’a rien compris à cela, puisque dans la
même veine, on supprime notre lien hiérarchique
avec l’Inspection générale, on créé pour accéder au
corps des Inspecteurs d’Académie un concours sur
titre niveau licence, on met à mal la formation initiale
des professeurs(1).
éditorial
« Selon que vous serez puissants ou misérables...
(1) libres propos pour alimenter la réflexion du syndicat
n°3 - mars 2010
1
compte-rendu
CAN du SIA : 20 mars 2010
Organisation interne du SIA
Nous informons les collègues que nous avons désormais une nouvelle secrétaire Danielle Laura, qui s’est
bien intégrée et commence à prendre ses marques.
Sa présence permet de mieux assurer la continuité
du service administratif du SIA.
Il faut suivre plus régulièrement les apports des partenaires publicitaires.
Depuis janvier nous avons changé d’imprimerie. Le
routage est maintenant fait par l’imprimeur lui-même,
ce qui est beaucoup plus fonctionnel.
Le site est tenu régulièrement à jour et nous invitons
les collègues, tout particulièrement les correspondants, à le consulter pour pouvoir apporter des réponses à de nombreuses questions administratives
concernant la gestion.
SIA
Modifications statutaires
Un grand nombre de textes sont venus changer nos
statuts et notre mode de gestion (évaluation, élargissement des détachements, création du concours sur
titre, modification du concours – épreuves écrites et
correction « déspécialisée » de l’écrit du concours nouvelles conditions de l’accès à la HCL et de modulation de l’ICA). Le Directeur, Roger CHUDEAU a
rappelé à plusieurs reprises dans des réunions de
travail qu’ils étaient la suite logique du protocole.
C’est une gestion des IA IPR qui évolue en fait dans
le sens de la réforme de la fonction publique sans
tenir aucunement compte de nos spécificités et de
notre niveau de recrutement. L’objectif est de nous
positionner comme cadres supérieurs et non cadres
dirigeants ou experts ce qui constitue un très grand
danger pour l’avenir du corps car cela nous positionne au même niveau que les IEN et les Chefs d’établissement sous la seule autorité du recteur.
2
Relations avec la DE et le cabinet
Les réunions dites de « négociation » avec la DE sont
en fait de simples réunions de travail, voire des
chambres d’enregistrement. Nous y sommes d’autant
moins entendus que les conclusions du protocole
hypothèquent lourdement les marges réelles de négociation. La DE nous informe et, quand on avance
des arguments, on ne peut attendre de soutien du
SNIA IPR, prisonnier de sa propre signature.
Ainsi, l’analyse que nous faisons est lourde de menaces : dans les 5 ans qui viennent si on n’y prend
pas garde, il n’y aura plus qu’une seule inspection territoriale.
La plupart des courriers que nous envoyons, restent
sans réponse écrite même si des réponses orales
nous sont apportées par des voies officieuses, nous
n’avons toujours pas obtenu l’audience promise avec
le Ministre. Cette situation de « ventre mou » ne peut
perdurer, la CA décide de prendre toutes les mesures
de relance, d’action commune avec le SNIA IPR sur
les dossiers sur lesquels nous sommes en accord
pour la faire cesser !
Dés lundi 22 mars au matin Robert appellera le cabinet du Ministre en rappelant les engagements pris
n°3 - mars 2010
dans la rencontre du 11 décembre dernier préparatoire à la réunion de tous les IA avec le Ministre sur la
réforme du lycée. Le 17 décembre, au risque de
surprendre les collègues et de paraître à contre
emploi, le SIA avait joué le jeu de ne pas faire état
des revendications corporatives contre la promesse d’une audience prochaine avec Luc CHATEL dans laquelle serait ouvert, sans en occulter
aucune des parties, le dossier des carrières et
des missions des IA et tous ses contentieux.
Rien ne serait pire pour la crédibilité de la parole ministérielle déjà fortement écornée par l’affaire de l’ICA
que de ne pas respecter une deuxième fois l’engagement pris.
CTPM
Les collègues dans les académies étaient déjà particulièrement déçus du retard pris par le versement de
l’augmentation de l’ICA et son niveau très insuffisant,
maintenant ils sont très mécontents de la perte du
lien hiérarchique avec l’Inspection générale.
En CTPM a été soumis l’arrêté actant cette rupture
hiérarchique. Le SIA et SNIA IPR ont fait une déclaration commune. La FSU, la CFDT, FO et la CGT se
sont opposés à ce texte. Seul le SNIEN UNSA, signataire du protocole qui contenait cette rupture en
germe, ne s’y est pas opposé et a même déclaré que
du fait de la proximité des statuts des IEN avec ceux
des IA, on pouvait se demander quels étaient désormais les obstacles au corps unique (1).
Analyse de nos relations intersyndicales (FSU,
SNPI, SNES, SNI-IA-IPR)
Certes les relations avec le SNIA IPR sont meilleures, mais il ne faut pas non plus qu’on nous fasse
avaler des couleuvres : toutes les modifications statutaires qui sont liées au protocole et qui rapprochent le
statut des IA de celui des IEN sont autant de jalons
extrêmement préoccupants car elles se situent bien
dans la perspective d’un corps unique. La perte du
lien hiérarchique avec l’IGEN nous territorialise et
concourt à cet objectif qui serait désastreux pour le
corps. Le SIA qui s’est toujours opposé à la fusion du
corps des IEN et celui des IA IPR devient aujourd’hui
le seul vrai rempart contre ce rapprochement
rampant. Une des voies d’opposition efficace à cette
idée extrêmement dangereuse pourrait être de relancer notre projet d’un corps d’inspection à trois grades
incluant l’Inspection générale.
Le SNIA IPR, organise son premier congrès les 19 et
20 mars, Robert PROSPERINI a proposé à JF LE
BORGNE de venir saluer le congrès, ce qui aurait été
normal dans l’état actuel de nos relations. Le président du SNIA IPR s’est engagé à demander l’avis
des membres de son bureau, mais aucune suite n’a
été donnée. Il est à noter que le SNIEN UNSA, favorable au corps unique et co-signataire du protocole
est invité à ce congrès. Ainsi, cette alliance contre
nature qui perdure avec un syndicat – le SIEN UNSA
- qui défend le corps unique et l’engagement du SNIA
IPR dans le protocole qui apparaît de plus en plus
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compte-rendu
comme très dangereux sont des obstacles à une action commune engagée dans la confiance réciproque.
La FSU avec laquelle nos relations sont très bonnes
s’intéresse à nos analyses. Nous sommes convenus,
de rencontrer le SNES afin d’échanger, d’approfondir
sur des thèmes communs et de confronter nos réflexions, ce que désormais notre proximité géographique facilite.
Concours sur titre 2009
La question se pose du niveau de qualification des
reçus. Nous en connaissons certains dont les titres
sont très supérieurs à la licence. Mais n’y aurait-il pas
des candidats non admissibles ou des admissibles
non reçus ayant des diplômes supérieurs à certains
admis ? On constate que les lauréats ne sont pas
tous inspecteurs de l’académie de Paris.
Le SIA demandera à la DE des précisions sur l’origine des lauréats et sur les raisons pour lesquelles 8
postes seulement sur 12 ouverts ont été couverts.
Concours 2010
En anglais, histoire géo et SVT, le nombre de lauréats est inférieur au nombre de postes. Trois postes
au total sont ainsi laissés vacants et pourraient être
dès lors proposés au détachement en plus des postes non ouverts au concours qui a été manifestement
« sous calibré » dans certaines disciplines. Cette situation de recours en nombre important au détachement nous inquiète.
ICA
La somme consacrée au versement de la part rétroactive de l’ICA pour 2009 diffère considérablement
suivant les académies – cela va du simple au double ! Ceci confirme l’opacité de ce dossier, opacité
qui visiblement arrange bien l’administration rectorale
qui peut ainsi agir à sa guise et voire même faire du
zèle dans certaines académies. Il semble que le taux
moyen serait plutôt de 9000 euros et non de 9700
comme annoncé dans la circulaire de la DE. Cette
situation qui est inacceptable fera l’objet d’une intervention du SIA, commune ou non avec le SNIA IPR.
SIA
Retraites
La pension de retraite est bien un élément de salaire,
c’est pour les fonctionnaires que nous sommes un
complément de salaire car c’est l’employeur qui paie
et non une caisse de retraite.
Il s’ensuit certaines spécificités dont le SIA traitera
notamment dans la période où vont s’ouvrir des négociations sur la réforme des retraites qui pourraient
nous concerner au premier chef.
4
Masterisation
Dès le 25 janvier le SIA alertait le Ministre et demandait
que les stagiaires soient déchargés d’un tiers de leur
service pour permettre une formation en alternance
dans l’intérêt de la qualité de l’enseignement dispensé
aux élèves. Le Ministre semble être resté sourd à notre
appel mais des tractations sont en cours en coulisse car
la position du ministère qui cherche là un réservoir pour
supprimer des postes en douceur est de moins en
moins tenable. Nous avons là un vrai sujet de travail
n°3 - mars 2010
Déclaration commune
CTPM du 10 mars 2010
Monsieur le Ministre, Mesdames et Messieurs les directrices et les directeurs
Monsieur le directeur de l’encadrement vient de
nous faire part des raisons qui justifient à ses yeux la
modification profonde des conditions d’évaluation des
Inspecteurs d’Académie et il est clair que la raison essentielle au delà de celles invoquées, concerne une
certaine idée de l’inspection que nous ne partageons
pas. Il s’agit en effet en coupant les liens naturels entre
l’inspection d’académie à compétence pédagogique et
l’inspection générale de transformer définitivement les
IA en inspecteurs territoriaux.
Nous pensons que ce glissement dans les
fonctions n’est pas une bonne chose car il ne faut pas
oublier que les IA IPR notamment ont été créés au début des années soixante comme des inspecteurs fortement liés à l’inspection générale :
- c'est-à-dire des inspecteurs ayant une fonction pédagogique affirmée et un lien statutaire et organique fort
avec la réflexion nationale sur les programmes, leur
mise en œuvre dans les classes et disposant par là
même de la confiance des professeurs,
- c'est-à-dire des inspecteurs qui, par leurs fonctions
mêmes, constituaient pour l’IGEN, des relais d’information sur l’état de la discipline.
Qu’en sera-t-il demain avec cette tutelle renforcée du pouvoir administratif dans les rectorats ?
Il est à craindre que ce lien de confiance fondé sur l’expertise pédagogique des IA IPR et sur leur bonne
connaissance du terrain se dissolve lentement au détriment de la bonne gouvernance pédagogique du système éducatif. Soumis aux décisions de la seule autorité
académique, fondées bien souvent sur des objectifs
gestionnaires, les inspecteurs d’académies à compétence pédagogiques risquent fort de perdre cette liberté
d’appréciation qui en faisaient des conseillers loyaux et
objectifs des recteurs en même temps qu’ils étaient des
références et des recours respectés des personnels
enseignants, comme des personnels d’éducation et de
direction.
Ce n’est donc pas la lettre de mission qui est
mise en cause dans notre analyse, mais bien le fait
qu’elle ne soit établie que par une seul autorité alors
même que le regard croisé entre le disciplinaire, le pédagogique et le gestionnaire pour définir et apprécier les
missions dévolues à l’inspection académique à compétence pédagogique est indissociable d’une dynamique
réelle du système éducatif.
Pour conclure simplement nous pourrions dire
que « la dérive gestionnaire » sous jacente à ce qui apparaît comme une simple mesure technique de simplification de la gestion ne nous paraît pas être une bonne
mesure et que nous souhaiterions vivement qu’elle soit
rapportée.
Robert Prosperini, SIA
et Jean François Leborgne, SNIA IPR
Préparation de la CAPN du 21 avril
Hors classe 2010 :
Les éléments suivants du dossier sont débattus :
Un tableau d’avancement susceptible de recours :
La parution en janvier 2010 de la modification statutaire élargissant le vivier des promouvables a un effet
rétroactif, ce qui n’est pas réglementaire et susceptible d’une annulation contentieuse.
Une promotion supérieure à la hors classe de
l’ordre de 180 :
Les « recalés » du tableau d’avancement 2009, les
néo-promouvables (recrutés en 2002, 2003 et 2004),
les détachés intégrés dans le corps constituent un
vivier de l’ordre de 360 collègues dont selon les textes 50% doivent être promus soit 180 collègues, nettement plus que les 110 prévus par le protocole de
novembre 2008.
Des promouvables sans lettre de mission :
Selon la réglementation, l’évaluation des IA IPR promouvables doit se fonder sur la lettre de mission, or
certains des collègues concernés n’en ont toujours
pas. Leur évaluation est donc non réglementaire,
susceptible de recours contentieux pour ceux d’entre
eux qui ne seraient pas inscrits au tableau.
Propositions du SIA pour éviter les contentieux :
- nommer 50% des promouvables à la hors classe ;
- prendre au moins 110 collègues parmi les promouvables au 31/12/2009 en fonction des textes en vigueur à cette date ;
- prendre tous les collègues sans lettre de mission ;
- ne pas tenir compte du mode de recrutement (ce
qui conforte la demande du SIA d’un accès à la hors
classe après 4 ans d’ancienneté) ni du lieu d’exercice
(IUFM, circonscription, collectivités territoriales…) ces
critères n’étant pas règlementaires pour la Fonction
Publique).
compte-rendu
avec le SNES et on peut regretter que le Ministre ne
nous ait pas entendu sur ce sujet.
Le projet d’arrêté sur la mastérisation ne fait plus référence à la notion de 1/3 de service. Nous réaffirmons notre demande qui est maintenant reprise par
d’autres syndicats mais aussi par les parents d’élèves. Et pour mieux se faire entendre, le SIA va envoyer sur ce problème important qui concerne notre
responsabilité pédagogique une dépêche à la presse.
Le SIA demandera que le tableau d’avancement
prenne en compte la proximité de la cessation d’activité et l’intérêt financier effectif d’un avancement de
classe. Ces exigences feront l’objet d’une lettre au
directeur de la DE.
Mouvement :
Les titulaires sont prioritaires sur les stagiaires. Ce
principe va de soi. Le DE semble ouvert à la mutation
des stagiaires. Nous n’accepterons aucun blocage
pour ces derniers. On appuiera les changements de
discipline ou de spécialité demandés par les collègues.
Michèle Vinel
(1) Rappelons que le protocole a été négocié et signé par deux
syndicats : le SNIA IPR et le SNIEN UNSA, ce que le Directeur
Roger CHUDEAU ne se prive pas de dire pour justifier l’adoption
des textes règlementaires qui ont suivi : décret puis arrêté d’application actant la présence d’un seul évaluateur conformément à la
situation générale dans la Fonction Publique alors que les responsables pédagogiques jouissaient depuis toujours d’une situation
dérogatoire conforme à la spécificité de leur fonction qui est à la
fois pédagogique et administrative.
Analyse éclairante du contenu ou des conséquences du protocole
Evaluation
Admissibilité du
concours
Avant le protocole
Taux de base :7260 par an
Modulation maximale : 25%
Depuis le protocole
Taux de base : 8000 par an
Modulation maximale : 37,5%
Deux évaluateurs :
Recteur + IGEN
Sur dossier
Un seul évaluateur : le recteur
Modes de recrutement
3 modes
Détachement
5% du nombre de membres du
corps
Epreuves écrites
Correction commune sans distinction
disciplinaire
4 modes : création du concours sur
titre
Plus de limite
Recrutement ouvert aux IEN Hors
classe
Frais de déplacements
Remboursements tardifs et insuffisants
Toujours tardifs et insuffisants, le protocole a acté des possibilités d’avance
qui ne peuvent être mises en œuvre,
la réglementation ne le permettant pas
HCL
Accès au bout de 8 ans
Accès au bout de 6 ans
110 promus par an
Avancement indiciaire
Accès à l’IG
50% des promouvables (qui peuvent selon les années excéder
110)
Dernier acquis en 1998 : création
de la HCL à l’échelle B
Aléatoire
Le SIA demande
18 000 euros par an
(indemnité moyenne des
SG)
Maintien d’un lien institutionnel avec l’IG
Correction par spécialité ou
discipline
Niveau minium de recrutement l’agrégation ou le doctorat
Rétablir le quota de 5%
Le détachement n’est pas
justifié pour les IEN qui ont
seuls accès à la liste d’aptitude
Voiture de fonction et carte
de crédit (carburant, nuitée,
repas)
4 ans pour être à égalité
avec les détachés
50% di corps et 110 promus
garantis
Rien n’a été envisagé
Echelle C
Rien n’a été envisagé
Quota réservé aux IA
n°3 - mars 2010
SIA
ICA
5
questions en débat
Le lycée 2010
Quelques semaines et mois après les dispositions
prises pour la rentrée de septembre 2010 en classe
de seconde de lycée, examinons les changements
engagés et leurs conséquences prévisibles.
1- UNE AUTONOMIE ACCRUE DES LYCÉES EN MATIÈRE
DE GESTION PÉDAGOGIQUE.
L’attribution d’une enveloppe horaire par classe de
seconde à l’emploi non précisé réglementairement,
10h00 par classe, dont le contrôle est incertain, devrait donner lieu à de vifs débats dans les salles de
professeurs. Des vainqueurs et des vaincus sortiront
des choix opérés. La prise de parti des IA IPR sur cet
emploi apparaît mal venue pour les autorités académiques, ce qui est en contradiction avec la mobilisation des IA IPR pour accompagner les lycées dans la
mise en place de cette réforme. Faut-il renoncer à de
bonnes conditions d’enseignement de sa discipline ?
2- UNE NOUVELLE TENTATIVE D’ÉVOLUTION DE L’ENSEIGNEMENT EN LYCÉE.
Après la mise en place des modules en 1995, devenus de simples dédoublements, l’accompagnement
personnalisé est au cœur de la réforme pédagogique
pour permettre une individualisation de l’enseignement.
La mise en place d’un tutorat et des stages de remise
à niveau ou de réorientation peuvent aussi soutenir le
lycéen dans sa formation et ses motivations.
Ces cadres deviendront ce que les établissements,
leurs enseignants, en feront ; il est trop tôt pour afficher du pessimisme. Les chefs d’établissement doivent mettre en place ces mesures en même temps
qu’ils devront accueillir des professeurs stagiaires
masterisés. Ils sont soumis à des impératifs contradictoires : d’une part pas de vague, la paix sociale
est en premier lieu exigée, donc une salle des professeurs avec laquelle des compromis doivent s’établir et, d’autre part, la mise en place de l’accompagnement personnalisé pour lesquels ils n’ont aucune
directive, au mieux ils disposent de bons exemples.
Le temps est compté pour la préparation de cette
rentrée. Par ailleurs leur légitimité dans le domaine
pédagogique ne leur est pas spontanément reconnue. Les chefs d’établissement seront normalement
prudents, il ne peut en être autrement.
SIA
3- LA BANALISATION DES STI, STL ET ST2S,
CHUTE PRÉVISIBLE DES STI.
6
LA
Les classes de seconde de ces sections fonctionnent
aujourd’hui sur le modèle de la prédétermination. Les
options choisies expriment déjà le choix d’une série
de baccalauréat technologique (ou de la série S technologie). La réforme entend ne pas permettre cette
pré orientation, l’affectation des lycéen(ne)s dans le
n°3 - mars 2010
lycée du secteur, sauf dérogation, repousse à la fin
de seconde le choix de la série de baccalauréat.
Les séries ST2S et STL ne paraissent pas menacer,
elles sont attractives par leurs débouchés, le développement des biotechnologies et l’attitude sociale à
l’égard des femmes et des jeunes filles.
La série STI, déjà en perte d’effectifs depuis 15 ans
alors que les débouchés tant de poursuites d’études
que d’emplois sont importants, devrait voir poursuivre
son déclin, ce qui témoigne d’une imprévision politique grave en terme de développement économique
et sociale de la France. La politique d’Education doit
être liée à une projection de notre avenir social et
économique (donc industriel). Pour mesurer la destruction à venir de l’enseignement technologique industriel, il faut connaître l’offre de formation des lycées. Les lycées « industriels » sont aussi des lycées
professionnels qui génèrent de la répulsion, pour de
bonnes ou de mauvaises raisons. Ces établissements vont continuer à perdre de leur substance à
l’entrée.
Il serait illusoire d’imaginer que les élèves à l’issue de
la seconde vont changer d’établissement, surtout
après avoir quitté le collège l’année précédente, pour
rejoindre un établissement « industriel ». La refonte
des séries de STI est prise à contre temps, illisible
pour les élèves et leur famille. Les enseignants, et
nombre d’Inspecteurs d’Académie, comme notre société et ses médias, conservent une vue passéiste de
ces formations. Les élèves perdus par les lycées
«industriels » en classe de seconde le seront pour les
séries STI. Un élément du contre temps de l’action
ministérielle apparaît dans la transformation en série
professionnelle de certains bacs technos.
La promotion de la série L, ou comment venir à bout
d’un enseignement critique.
Les mesures paraissent de nature à revenir sur le
déclin de la série littéraire : création d’un enseignement d’exploration en classe de seconde, maintien
des options de langues anciennes, de LV3, de langues régionales, d’arts, tronc commun (qui n’est que
littéraire) en classe de première, stage de réorientation, éventualité d’un enseignement de droit en cycle
terminal. Mais les familles et les élèves disposeront :
l’attraction de la série S demeure, les débouchés de
la série L paraissent plus restreints que ceux du baccalauréat économique et social (ES).
Si la série L se redéveloppait, il conviendrait de s’interroger sur les élèves qui se présenteraient à ce
bac : les quelques dizaines de milliers de jeunes
abandonnant en lycée général et technologique leurs
études secondaires ? Où d’autres séries pâtirontelles de cette revalorisation ?
La réduction de l’enseignement des sciences sociales en seconde est aussi un élément qui conduit à
penser que le bac ES, et ses professeurs trop critiques, sont l’objet d’une volonté de diminution du
nombre des bacheliers ES. Cette volonté de porter
Nous connaissons le discours officiel de la réforme à
moyens constants, mais une attribution uniforme de
39h00 par classe de seconde générale et technologique dissimule pour des établissements, des professeurs et des élèves une diminution de leur dotation,
des conditions de travail différentes, une diminution
d’horaire hebdomadaire.
Les sections générales monopolisent l’attention des
médias qui ignorent, comme certains d’entre nous,
les particularités de certaines sections technologiques (STI, STL, ST2S). La réduction des enseignements de détermination dans ces classes de seconde
Le DE parle aux CE
« Vous êtes garants de l'intérêt général, de la
bonne marche des établissements scolaires, de la
qualité des enseignements et des performances
du système éducatif. Vous êtes des officiers publics, des femmes et des hommes de devoir »,
déclare Roger Chudeau, directeur de l'Encadrement du ministère de l'Éducation nationale, devant
la cinquantaine de congressistes d'I&D-Faen réunis ce vendredi 19 mars 2009 à Paris.
Interrogé sur l'évolution envisagée des « moyens
d'action des personnels de direction », Roger Chudeau les invite à « s'emparer à tout prix » des nouvelles marges de manœuvre prévues par la réforme du lycée avec l'instauration obligatoire du
conseil pédagogique. « Il s'agit d'un levier assez
extraordinaire pour manager votre établissement
et asseoir votre compétence pédagogique. Avec
cet outil, c'est réglé, certains partenaires sociaux
ne pourront plus vous la contester. Et puis cet outil
permettra aux enseignants de s'impliquer davantage dans l'administration de la pédagogie. »
Interrogé sur sa conception des rapports entre personnels de direction et corps d'inspection, Roger
Chudeau explique que ces derniers « doivent aller
là où il y a des problèmes pour aider les chefs
d'établissement à lever les obstacles et non les
contrôler ». « C'est le sens de la nouvelle circulaire
qui régit les missions des inspecteurs territoriaux
(AEF n°115055) en mettant fin à l'inspection individuelle et qui est par exemple parfaitement mise en
œuvre dans l'académie de Clermont-Ferrand que
j'ai visitée récemment : dès qu'un chef d'établissement rencontre une difficulté, les inspecteurs arrivent en nombre, convainquent les récalcitrants et
les verrous sont levés. »
Source : AEF n°128956
questions en débat
5- UNE ÉCONOMIE DE MOYENS.
et la fin des dédoublements économisent 9h00 professeur (un demi-poste) par classe, soit au niveau
national des milliers d’emplois. L’effet ne sera pas
immédiat, mais progressif ; dans un premier temps ce
sont les HS qui seront atteintes et des professeurs
seront mis en formation (cas des STI et STL), la suppression des postes interviendra avec les départs à
la retraite, en particulier en STI.
Une dotation horaire par classe ignore la différenciation sociale des lycées. L’accompagnement personnalisé fondera ici des approfondissements, des préparations à des concours, et là, du soutien scolaire et
la révision des notions de base. Ce mutisme est pesant, la ségrégation sociale sera accrue (les élèves
suivant des options en seconde et en cycle terminal
ne sont-ils pas socialement différents ?), renforcée
par la remise en cause de la carte scolaire.
Il faut noter aussi que la réduction de l’enseignement
de SES en seconde libère des enseignants, ce qui
fragilise leur poste, à moins que comme en 1995 la
mise en option de SES, aboutisse à un accroissement du nombre d’élèves de la série et au développement de cet enseignement dans le cycle terminal.
L’enseignement des langues vivantes sera-t-il modifié
dans son exercice ? L’oral pourra-t-il être développé ? Jusqu’à présent seul un discours se fait entendre, dans les faits rien n’apparaît (sauf la généralisation de la LV2 dans certaines sections technologiques, où elle n’était offerte qu’en option). ce qui serait coûteux.
EN CONCLUSION, NON DÉFINITIVE
Cette réforme n’est pas une révolution il n’y a pas de
volonté de destruction. Toutefois il faut se souvenir
que les sciences économiques et sociales dans l’enseignement secondaire avaient suscité l’ire du MEDEF à propos de l’image donnée de l’entreprise dans
les programmes (elle ressemblait trop à ce que paraissent avoir connu, ou connaissent encore, des
salariés de France Télécom).
A mon sens plus grave pour notre devenir social, la
réduction des enseignements technologiques industriels diminue notre capacité collective à maitriser les
évolutions techniques futures. Dans le contexte d’aujourd’hui, il semble nécessaire de former les citoyens
à la communication (en langue maternelle, écrite et
orale, en langues vivantes, en utilisant les techniques
de l’information et de la communication …) et à la
compréhension des sciences et techniques (par la
formulation d’hypothèses et l’expérimentation, par
l’étude des systèmes techniques) pour comprendre et
participer aux débats sur notre devenir collectif.
Jean-Pierre Sollier
************
Paru au JO
ICA : taux moyen annuel allouée aux secrétaire généraux d’académie :
- première catégorie : 20 250 euros ;
- deuxième catégorie : 18 100 euros ;
- troisième catégorie : 15 350 euros.
SIA
atteinte à un enseignement apparaît aussi à travers
les projets de programmes et d’enseignements d’exploration d’économie de la classe de seconde.
n°3 - mars 2010
7
questions en débat
Et si on ré ouvrait les écoles normales ?
FAUT-IL QUELQUES COMPÉTENCES POUR ENSEIGNER ET
LESQUELLES ?
En faut-il pour soigner les malades, construire un
pont, piloter un avion ou greffer un cerisier ?
Curieusement nul ne se pose la question dans le cabinet du médecin, en traversant la rivière sur le pont
ou en bouclant sa ceinture avant le décollage.
Certes il y a des charlatans, principalement en chirurgie esthétique, des ponts emportés par les crues et
des pilotes téméraires. En revanche les cerisiers sont
le plus souvent bien greffés à croire que le métier de
jardinier est de tous le mieux accompli. A croire aussi
que certaines choses s’apprennent et que chacun fait
ses gammes avant d’exercer.
Comment ? C’est une autre affaire et qui ne concerne
pas l’usager : peu m’importe comment a été formé le
pilote et je fais confiance à ceux qui certifient sa compétence. Il me suffit de savoir qu’un fou ne s’est pas
emparé des commandes et qu’il y a « the right man
for the job ». J’emploie à dessin l’expression anglaise
et on sait le pragmatisme de nos amis de l’autre coté
du channel.
Passer des jardiniers et de la greffe des cerises aux
jardins d’enfants et à leurs jolies jardinières (ce sont
les enfants qui trouvent leur maîtresse jolie) est une
facilité d’auteur et le lecteur me pardonnera la transition si je parviens à la justifier.
SIA
QUELLES COMPÉTENCES ET QUELLE FORMATION POUR
ÉLEVER LES ENFANTS ?
8
A en croire - mais peut-être ai je mal lu - le ministère
de l’éducation nationale, n’importe quelle compétence de départ fait l’affaire si l’impétrant a la peau
d’âne qui atteste de cinq années de présence plus ou
moins assidue à l’université.
Agronomie, Biologie, Cosmétologie, Diététique, Entomologie, Français médiéval…Zoologie
J’épargnerai au lecteur la liste de A à Z des masters
réels ou imaginaires qui permettraient à quelque débutant de se retrouver du jour au lendemain en face
de 25 à 30 adorables bambins prêts toutefois à scalper le visiteur égaré dans la fosse aux lions.
Je pose la question en termes simples : y a-t-il des
masters préférables en préalable à l’acte d’enseignement ?
Je ne le crois pas : il est évident qu’on ne peut enseigner à autrui ce que l’on ignore et il n’y a pas de master polyvalent qui contiendrait le minimum vital à
transmettre en classe, de la petite section maternelle
au CM2.
Lorsqu’Alain écrit que toute connaissance (au sens
de n’importe quelle connaissance) est bonne au philosophe et que l’essentiel est une bonne police de
l’esprit, il donne la réponse. Comment arriver à cette
n°3 - mars 2010
bonne police de l’esprit qui fait que tout est utilisable
par un esprit ouvert ?
Je prendrai l’exemple de l’histoire, on peut y entrer
par la numismatique, la philatélie, le roman et c’est ce
que font souvent les autodidactes mais il vient un
moment ou le passionné d’histoire éprouve le besoin
d’un corpus spécifique. Peut-être se tournera-t-il vers
l’université, mais il y a aussi d’autres voies qui lui permettront d’avancer. Pourquoi pas internet, formidable
outil si on sait s’en servir ?
Le futur enseignant peut de même à partir de n’importe quel master aller plus loin et au delà de sa spécificité chercher non un savoir encyclopédique, c’est
impossible et inutile, mais un savoir général qui n’est
au fond qu’une propédeutique.
La question est : tout titulaire d’un master désireux
d’enseigner est il capable de faire seul cette démarche ?
Je ne le crois pas non plus et c’est là qu’apparaît la
nécessité d’une formation, d’une préparation à l’acte
d’enseigner. En oubliant cela le ministère ignore, ou
veut ignorer, que bien des formations universitaires
sont fermées, limitées à leurs objectifs et contenus
spécifiques et surtout que beaucoup d’étudiants viennent à l’enseignement sans vocation particulière et
sans mesurer de quelle aide ils auront besoin.
Les écoles normales avaient bien des défauts mais
elles présentaient un assez bon équilibre entre théorie et pratique. Les professeurs ajoutaient à un authentique savoir disciplinaire une connaissance de
l’école, ils discutaient avec les maîtres formateurs, le
plus souvent chevronnés, capables d’expertise pratique et de conseils avisés. Les normaliens circulaient
des uns aux autres, du cours en école normale à la
pratique de classe sans heurt et de façon féconde.
Culotté comme une vieille pipe ce système fonctionnait plutôt bien. Casser ce qui marche est une manie
française, en l’occurrence c’est à un des plus malencontreux ministres de l’educ-nat, Lionel Jospin, que
l’on doit cette bourde et l’invention des IUFM dans
une pagaille monumentale.
Il n’est pas convenable de tirer sur une ambulance et
peut être les IUFM après une jeunesse mouvementées arrivaient ils enfin à l’âge adulte au moment où
on les ferme.
Sans doute Luc Chatel rejoindra-t-il Lionel Jospin au
panthéon bien encombré des ministres calamiteux.
Mais pourquoi ferme-t-on les IUFM et que veut-on
mettre à la place ?
Rien, semble-t-il et je crains que des raisons sordides
et très éloignées de toute préoccupation pédagogique ne président à ce vide institutionnel et dont les
effets apparaitront trop tard.
Dans La Disparition de Georges Perec le lecteur ne
prends pas immédiatement conscience de la perte du
E mais il lit avec un malaise grandissant ce livre où
manque quelque chose.
M AIS QUELLE ÉCOLE POUR AUJOURD’HUI ET DEMAIN ?
Je ne vais pas disserter sur educare et educere : respectivement nourrir, élever et tirer hors.
Je constate simplement que les deux sont complémentaires : il s’agit de tirer hors de l’enfance et d’élever.
La disparition du titre de Maître au profit de celui de
professeur des écoles me semble une consternante
ânerie. On ne professe pas à l’école, on instruit et
construit.
L’autre ânerie monumentale mais de tout le système
éducatif depuis des décennies me semble plus grave
encore et peut-être la cause principale de la crise que
vivent à peu prés tous les pays et avec à peu prés
tous des écoles semblables à la nôtre sur ce point : il
y a une confusion entre préparation à la vie et insertion sociale.
Que l’école doive préparer à devenir adulte est incontestable, qu’elle permette à l’élève de s’insérer
alors dans la société est un résultat bénéfique mais
pas un objectif premier.
Dans la deuxième préface du Meilleur des Mondes,
Huxley remarque que les chevilles rondes dans les
trous carrés ont tendance à s’agiter et à contaminer
les autres. L’école a trop comme objectif de mettre
des chevilles rondes dans des trous ronds ce qu’adorent les politiques qui aiment l’ordre et la paix fut-elle
celle des cimetières.
questions en débat
Le résultat est une crétinisation de l’ensemble avec
des soumissions stériles puis des révoltes stupides
quand le couvercle déborde.
L’autre conséquence en corolaire est que vouloir que
l’école prépare à la vie professionnelle revient à vouloir préparer à un avenir qu’on ignore.
Skag et Robinson à la demande de la Nasa en Amérique, Jean Château en France arrivent à la même
conclusion : une école du détour, où les humanités,
le grec, les arts ont une place au moins égale aux
sciences et aux lettres est la meilleure réponse à des
attentes que l’on ne peut circonscrire.
Il ne s’agit pas de remettre en cause les formations
professionnelles, surtout en alternance, les spécialisations dans les écoles d’ingénieurs mais il s’agit
d’avoir au préalable une école du détour : humaine et
consacrée aux humanités. Cela ne signifie pas que
l’instituteur connaîtra le grec et encore moins qu’il
l’enseignera, cela signifie que la culture est bonne et
nécessaire pour tous, que Mozart et Vermeer de Delft
sont de droit présents à l’école avec Balzac et que
l’avenir, y compris professionnel de l’enfant ainsi
nourri, est mieux assuré que dans nos systèmes actuels.
J’ai eu l’honneur d’être directeur dans trois écoles
normales :une monumentale, plus de mille élèves à
Cergy Pontoise, une charmante et rurale à Albi, et
l’aristocratique école normale d’Aix en Provence qui
fournissait les quartiers nord de Marseille en jeunes
maîtres.
Aucune de ces écoles normales, sans angélisme, n’a
failli à sa tâche.
On ne ressuscite pas le passé et l’école d’aujourd’hui
doit trouver son sens, ses maîtres et définir leur formation.
Le vide et le silence de l’institution m’inquiètent beaucoup.
La planète est un dépotoir où la crise de confiance
politique peut avoir des conséquences plus graves
que celles de la crise économique.
En termes de civilisation la France a un passé qui crée
un devoir d’exemplarité majeur et notre responsabilité
devant nos enfants ne peut être galvaudée pour une
illusoire économie de bouts de chandelles.
Jean-Marie Lochet
Le soutien du plus grand nombre sera vraiment
nécessaire pour redresser la barre.
Adhérez au SIA !
Ce sont vos cotisations qui permettent de couvrir les frais de
déplacement qu’occasionnent les réunions avec la DE.
n°3 - mars 2010
SIA
Ce sera pire avec l’école malmenée depuis des décennies et qui n’a pas besoin de cette nouvelle aventure : des jeunes lâchés dans la classe sans viatique
autre qu’une peau d’âne, sans référent authentique,
sans un regard suffisamment constant pour guider
leurs premiers pas, en butte aux parents inquiets à
moins que ces derniers ne fuient l’école publique
pour rejoindre l’école privée qui aura intelligemment
maintenu ses propres formations.
Faire des économies est un devoir de l’Etat, en période de crise économique, c’est une urgence mais
sans esprit particulier de polémique, je constate que
le train de vie bling bling, (avion présidentiel pour singer Number One, frais somptuaires, dépenses pharamineuses épinglées par la Cour des Comptes dans
tous les ministères, dont le nôtre) si on le réduisait
financerait probablement l’année complète d’observation auprès d’un maître expérimenté.
Qu’apprendrait alors le stagiaire observateur ? L’imitation et la reproduction.
Il y a deux sortes d’imitation, une superficielle qui ne
demande que quelques minutes d’observation et permet de reproduire l’apparence. On peut ainsi singer
le pianiste jusqu’à la seconde où les mains effleurent
le clavier. Jouer est une autre histoire, demande
gammes, répétition, souffrances, exactitude dans
l’observation jusqu’au moment où l’apprenti peut se
séparer du maitre, voire le dépasser, en tout cas ne
plus imiter mais cela demande des années en pédagogie comme en musique comme en tout.
Une année d’observation, d’apprentissage, d’imitation, de répétition, de critique de classe, de préparation, ce n’est pas trop et c’est le prix minimum à
payer pour que l’école ne tombe pas en quenouille.
9
culture
Opéra de Paris. Wagner : musicien français…
Non ce n’est pas la confusion mentale liée à l’âge, ni
une thèse provocatrice et baroque rédigée dans le
désert corse.
Alors ? Même si, ami lecteur vous ne vous intéressez
pas, à juste titre, à mes goûts personnels je dois donner quelques précisions pour l’intelligibilité de cet article et pour les suites à donner comme on dit dans
notre jargon.
Le Wagnérisme est une religion, avec :
- ses épreuves : se rendre à genoux à Bayreuth ; réserver avec constance pendant des années avant
d’être élu ;
- ses rites : ne pas applaudir à l’entracte de Parsifal
mais seulement à la fin de la représentation Selon la
Volonté du Maître (Les majuscules ne sont pas de
moi mais d’un programme des années cinquante) ;
boire des grands pots de bière aux entractes ;
- ses révélations : les messes où communient les initiés.
SIA
En dépit de ces éblouissements que peuvent être les
opéras à Bayreuth, je n’ai pas cette religion même si
j’en sais les grandeurs : Hotter et Windgassen dirigés
par Knapperbusch, Van Dam par Karajan, à Bayreuth
ou ailleurs : devant le
mur d’Orange Birgit Nilson et Jon Vickers dirigés par Böhm (ou le
dirigeant dans une battue pour une fois plus
libre ?) ailleurs encore
London et Dorati dans
un vaisseau fantôme
unique.
Que Wagner ne soit pas
qu’allemand est évident,
qu’il soit joué par des
non germaniques, dont
des français est aussi
évident et chacun se
rappelle le Ring de Boulez et Chéreau, sulfureux visuellement, analytique, précis, élégant
mais pas très lyrique
musicalement, ce qui
est un peu gênant pour
un opéra à mon sens.
Toutefois en dépit de
merveilleuses traces au
disque : Les Knapperbusch, Toscanini, Furtwängler autrefois, Barenboïm
aujourd’hui subsistait jusqu’à hier en moi une réserve et
à la suite d’Alain j’aurais osé dire que dans tout ce bruit
il y a parfois de la musique.
10
Hier, faute d’avoir pu aller à Paris j’ai écouté sur la
TSF, comme on disait au temps jadis, l’Or du Rhin en
direct de l’Opéra de Paris.
Avant d’en parler je souhaite revenir sur le rôle de la
radio, autrefois mais aussi aujourd’hui dans l’accompagnement et l’ouverture qu’elle permet.
n°3 - mars 2010
La télévision (certes j’aurais aimé voir cet Or du Rhin)
peut être une ouverture mais elle nous assoie et nous
limite à son image et les pédagogues que nous sommes en savent les conséquences.
La radio nous accompagne, nous laisse en mouvements, aussi bien ceux du corps que ceux de l’âme et
laisse sa place à l’imagination.
Je ne dis rien, et pour cause, du coté plastique de la
représentation d’hier mais je me suis fait mon propre
opéra en toute humilité et en toute liberté.
Cependant j’irai voir et écouter à partir du trente et un
mai la suite La Walkyrie et, l’an prochain, les deux derniers épisodes du Ring et je vous invite à faire de même.
Philippe Jordan est un immense chef d’orchestre et
sa nomination à la tête de l’orchestre de l’Opéra de
Paris un événement à marquer d’une pierre blanche.
Je ne suis pas suffisamment compétent en musique
pour analyser l’émotion ressentie, et vous pardonnerez la naïveté de ce qui suit mais peut être en allant
voir La Walkyrie comprendrez vous mieux ce que
j’écris. Les chefs jouent Wagner, même Toscanini
avec une sorte d’épaisseur qui m’écrase un peu et
j’ai souvent rêvé d’un Wagner dirigé par un chef aussi
à l’aise dans Mozart que dans les français : Debussy,
Fauré, Ravel et Couperin, avec en résultat le lyrisme,
l’émotion, la force, la couleur et la transparence.
Wagner à la fois puissant, chaud, clair et transparent,
cela tient de la quadrature du cercle et pourtant c’est
très exactement cela que j’ai ressenti.
Wagner musicien français… Certes le terme n’est
pas convenable.
Mais Wagner musicien allemand… le terme cette fois
ci est réducteur.
Autre grand moment d’opéra voila quelques semaines avec la venue de Michel Plasson (enfin) à l’Opéra pour diriger Werther (dont la création a eu lieu en
Allemagne et en allemand) dans un décor magique
avec une mise en scène fine et sensible et une admirable interprétation tant de Plasson que de Sophie
Koch, que de János Kaufmann et de Ludovic Tézier
et Anne Catherine Gillet. Je consacrerai bientôt un
article à Kaufmann, peut-être le plus complet ténor de
notre époque.
Toujours la TSF. Ce 19 mars un entretien avec Brigitte Lefèvre après la première de Siddhârta, de Bruno Mantovani avec une chorégraphie d’Angelin Preljocaj me conduit à une question. Avec le recul de
celui qui sait, mon grand regret serait d’avoir manqué
la création du Sacre du Printemps si j’avais vécu
cette époque.
J’imagine un petit fils danseur me disant : « tu n’as
pas vu Nicolas Le Riche ? Tu n’étais pas à Bastille
pour Siddhârta ? ».
Certes on ne saurait être partout et éternel : à Prague
le 29 octobre 1787, ou plus tard à Paris pour applaudir Berlioz ou Hugo si facilement sifflés par leurs
contemporains. (Qui écrira un opéra sur Angelo, tyran de Padoue ? mais peut-être est ce déjà fait ?).
Notre rapport au passé est aisé, mais aujourd’hui ?
Vous qui n’êtes pas trop loin, allez voir et entendre
Siddhârta, peut-être la sagesse est elle au bout du
chemin. Et peut-être me direz-vous de quitter mon
désert et de « monter » à Paris.
culture
Or on définit souvent Wagner comme allemand peut
être en raison de son nationalisme et de son antisémitisme, travers pénibles mais à resituer dans son
époque, alors qu’on ne définit pas Beethoven comme
allemand ni Bach, ni Mozart comme autrichien et ils
appartiennent au patrimoine universel. La direction
de Philippe Jordan, pour moi tout au moins, restitue à
Wagner cette universalité que des interprétations
davantage idiomatiques lui enlevaient.
Surveillez les rayons de vos disquaires dans l’espoir
que l’Opéra de Paris sortira, en CD ou en DVD, Mireille, Werther et l’Or du Rhin, et surveillez les programmes de l’Opéra qui sous la direction de Nicolas
Joël devient ou redevient l’une des toutes premières
scènes lyriques de la planète, peut-être la première.
Jean-Marie Lochet
Aller à la mer comme on va à l’amour
Ce troisième spectacle de Katia Ponomareva « On ira
voir la mer » donne à voir, à entendre : théâtre d’images, empruntées aussi bien au cinéma qu’à la peinture
(ah, le travail sur le motif de la Pietà, inversé, détourné,
recréé sur la musique d’Hildegarde de Bingen !), théâtre
chorégraphique, théâtre composé comme une partition.
Cela commence par un andante : défilé d’images en
avant-scène, en lieu de générique, des prises de
vues comme dans les films familiaux de nos enfances,
quelques phrases à lire, des extraits de scènes de cinéma. Le montage nous donne le thème, la phrase qui
sera développée tout au long du spectacle : la mer, notre lieu originel, source de vie et de rêves, l’enfant - celui
que nous fûmes, celui que nous portons, celui que nous
ferons peut-être un jour. Celui ? -, le baiser fondateur.
Ce qu’il faut d’amour et d’énergie pour créer, pour se
créer ! C’est la parole des corps, arrêtés d’abord dans
l’encadrement des portes ou sur un fauteuil. C’est le
temps de l’attente, dans la stridence des cigales, un jour
d’été, temps de la patience, de la réflexion peut-être : le
faut-il ? Es muss sein !
Imperceptiblement, les corps s’animent, tentent des
postures, bougent. La vie se met en branle, avec son
désordre, son entêtement, ses questionnements multiples. Et si on s’aimait ? Et si les hommes portaient
les enfants ? Et si les enfants ne voulaient pas sortir ? Et si c’était trop dur ? Jacques Maury dit dans
l’ombre de la scène, voix que l’on ne voit pas et qui
par là vous va droit au cœur, cette réticence et cette
peur de sortir. A quoi répond Victor Ponomarev, chantant « Get me out, mother », et il faut entendre cela, qui
pour moi est un des moments les plus forts du spectacle. Pour se faire, il faut se défaire. Vivre c’est se séparer, suivre son chemin qui est toujours un chemin de
solitude. Les corps se croisent sur la scène, se rencontrent parfois, se bercent mais très vite il faut s’extraire du cocon, du confort. En rampant hors de l’eau,
Jacques Maury et Barbara Sylvain se séparent et se
préparent, chacun, à affronter leur vérité.
Barbara Sylvain est femme. Petite, charnue, elle offre
aux lumières un visage d’innocence et une grâce très
particulière. C’est elle qui est le plus en contact avec
l’eau, c’est elle qui lance le petit soulier sur l’océan de
la vie, trouvaille de mise en scène, révélatrice du
spectacle : il y a dans les images proposées une
grande force de suggestion avec une grande sobriété
de moyens. Ainsi, la pluie de souliers d’enfants venue
des cintres : cela surprend, amuse, remue. Objets de
tous les jours, délaissés ou fatigués, qui gardent la trace
d’un passage, objets passeurs de notre fragilité qui disent en même temps notre incarnation et notre finitude.
Petit soulier déposé au pied du sapin, petit voilier poussé par des baguettes dans les jardins, et déjà nous
sommes grands, déjà nous passons le témoin.
Alors, nous faisons notre cinéma, nous faisons, un
jour, les grandes personnes, ayant toujours été de
beaux bébés nous nous mettons à poser. Reste la
mer, c’est-à-dire la matière créatrice, celle qui nous
inspire et nous fait danser. Merci Katia.
A Hyères, Albertine Benedetto
n°3 - mars 2010
SIA
Voici un spectacle qui pourrait intéresser les DAAC.
Il suffit de contacter sa créatrice Katia Ponomareva.
Courriel : katiaponomareva @hotmail.com
Téléphone : 06 18 09 02 15
11
somme versée
Coût réel
après réduction
d’impôt *
60 €
20 €
60 €
(30 E pour les stagiaires 1ère année ayant déjà versé 30 €)
20 €
Jusqu’au
4° échelon inclus
100 €
33 €
5° et 6° échelon
120 €
40 €
Au-delà
145 €
48 €
Montant des cotisations
Cotisation d'accueil
pour une première adhésion
Stagiaires et retraités
(sans distinction d’indice)
Actifs
*66 % de la cotisation syndicale sont déductibles du revenu imposable de l’année du règlement sur présentation
d’un reçu dressé par le trésorier à la date de réception du chèque. Cette disposition minore considérablement le
coût réel à la charge des collègues (voir tableau ci-dessus). Les cotisations versées avant le 31 décembre
2009 permettront une déduction fiscale sur les revenus 2009.
Dès réception de votre chèque, l'attestation fiscale de paiement de votre cotisation vous sera adressée à la
date de réception du chèque. Si vous relevez une quelconque erreur, n'hésitez pas à contacter le trésorier du
SIA :
Michel Pinçon, 66 allée du Lac inférieur, 78110 Le Vésinet, 06 73 27 26 71
BULLETIN D’ADHÉSION
SIA, 46 avenue d’Ivry 75013 PARIS
Téléphone : 01 53 82 26 76
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à compléter et à envoyer à votre correspondant académique (ou directement au SIA) accompagné d’un chèque à l’ordre du SIA.
NB : pour un paiement différé ou fractionné, indiquez à part les dates souhaitées pour l’encaissement.
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I.A
Imprimeur : Centr’Imprim
rue Denis Papin - ZI "La Molière" - BP 16 - 36101 ISSOUDUN Cedex
N° CPPAP : 0511S07886
n°3 - mars 2010
Directeur de Publication : Robert PROSPERINI
Rédactrice en chef : Michèle VINEL
Périodicité : 8 numéros par an
Abonnement 12 euros – LE NUMERO : 2.30 euros
25/03/10
15:14
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Couv3 SIA 3:Mise en page 1
CASDEN Banque Populaire - 77424 Marne-la-Vallée cedex 2 - Société Anonyme Coopérative de Banque Populaire à capital variable
Siret n° 784 275 778 00842 - RCS Meaux.
- Crédit photo : Christophe Boulze
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