Séquence 1 5a

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Entrée : Se chercher, se construire
Problématique : le voyage et l'aventure : pourquoi aller vers l'inconnu ?
Séquence 1 : Les émotions du voyage
ILLUSTRATION
Séance 1 : le vocabulaire de la poésie
Poésie : du latin poesis, du grec poiêsis = création
verbe poiein = fabriquer, créer
Donc, le poète est celui qui fabrique. C'est un artisan.
Le vocabulaire de la poésie
La poésie est faite (entre autre) pour faire ressentir des émotions.
Les poèmes ont souvent un format court, la typographie est spécifique : les vers commencent
par une majuscule et on ne va pas forcément au bout de la ligne.
Les vers : c'est une ligne dans un poème. Il peut être plus ou moins long. On le nomme en
fonction des syllabes qu'il contient :
12 syllabes = un alexandrin ; 10 = un décasyllabe ; 8 = un octosyllabe, 6 = hexasyllabe...
Ex. : "Ces/ bons/ soirs/ de/ sep/tembre/ où/ je/ sen/tais/ des/ gouttes" (Rimbaud)
12 pieds, donc un alexandrin. -e non compté car précédent une voyelle. Le -e final n'est pas
compté
La rime : est le retour du même son en fin de vers :
A\ A A\
A/ suivies ou plates B croisées B\\ embrassées
B\ A B//
B/ B A/
Une strophe est un ensemble de vers (un paragraphe). 4 vers : un quatrain ; 5 = un quintil ; 6 =
un sixain ; 3 = un tercet ; / 2 = un distique.
Ex. : le sonnet est constitué de deux quatrains et de deux tercets (possibilité ->
ABAB/CDCD/EFE/FGF).
Séance 2 : Voyageurs
texte : extrait du "Voyage", dans Les Fleurs du mal, Charles Baudelaire, 1859
objectif : lecture analytique
Dans ce poème de Charles Baudelaire, le poète parle du voyage. Dans la première strophe,
Baudelaire décrit la conception du voyage selon un enfant : ce dernier voyage depuis sa
chambre "à la clarté des lampes" à travers "cartes" et "estampes". Donc, dans son imaginaire.
Il y a cinq adjectifs qui qualifient le monde : l'enfant questionne le monde. La comparaison
"égal à son vaste appétit" illustre la grande envie de voyager de l'enfant. Il ne se déplace pas
réellement, mais en rêve et sans contraintes. Le rêve comme préambule au voyage.
Le rêve est perçu comme quelque chose de positif.
Strophe 2 : le premier vers suggère la violence du départ (partons - plein - flamme). "flamme"
= enthousiasme : on est excité.
Le vers 3 de la strophe semble suivre le rythme de la mer ("la lame") : le voyage détend.
Techniques :
ce sont des alexandrins (12 pieds) dans deux quatrains.
Les rimes y sont croisées (ABAB). Le rythme de la mer est illustré par une alternance 6/6 12 - 4/8 - 12.
Dans le cas d'un 6+6, nous parlons de césure à l'hémistiche.
AP 1 :
Objectifs : débattre, donner son point de vue et l'argumenter, savoir exprimer ce que l'on
ressent
Observation du tableau de Van Gogh page 260 du manuel.
2. Le mot « impression » est employé dans les sens 4 et 5.
3. a. Ce sont le vent et le mouvement qu’il engendre dans le ciel, les arbres et le blé qui ont
particulièrement impressionné le peintre.
b. Les touches de pinceau lui ont permis d’exprimer cette impression. On remarque la force
qui se dégage de ce tableau.
4. Le peintre exprime ses impressions grâce aux couleurs et aux touches de pinceau.
Qu’avons-nous observé ?
Une impression est quelque chose de vague : un ensemble de sentiments et de sensations qui
nait de notre contact avec le monde qui nous entoure. Le préfixe in- suggère qu’une impression
est quelque chose qui se passe en nous. L’ exprimer c’est la faire sortir pour la partager avec
les autres, au moyen des mots en général ou des ressources qu’offre l’art.
Séance 3 : Plus tard... Si...
objectif : réviser le futur et le conditionnel présent de l'indicatif
Reprise des vers de la deuxième strophe du Voyage de Baudelaire.
Consigne : transformez les verbes (demain...) -> au futur, puis (peut-être) au conditionnel
présent.
"Demain matin, nous partirons...
Et nous irons..."
"Si nous le pouvions, nous partirions...
Et nous irions..."
Exercices d'observation : à la première personne, on ne distingue pas le futur et le
conditionnel au niveau phonétique. Mais à l'écrit, les terminaisons changent.
Je pourrai (futur, action qui va se produire) // je serais (conditionnel, hypothèse).
Le futur de l'indicatif peut exprimer une action à venir (Demain, j'irai au cinéma) ou un ordre
(Tu rangeras ta chambre).
Morphologie :
Radical de base + r + les terminaisons du futur.
Je mange|r|ai
tu |r|as
|r|a
|r|ons
|r|ez
|r|ont
Le conditionnel présent exprime une action incertaine (soumise à une condition, ou une
hypothèse).
Si + verbe à l'imparfait -> si je gagnais au loto, je ferais le tour du monde.
Radical du futur + terminaisons de l'imparfait.
Je manger|ais
|ais
|ait
|ions
|iez
|aient
Exercices d'application, page 292 n°1, 2 et 5
Séance 4 : Sensation
texte : "Sensation", dans le Cahier de Douai, Arthur Rimbaud, 1870
objectif : lecture analytique
Dans le poème "Sensation", Arthur Rimbaud évoque une fugue, autant spirituelle que physique.
Il part dans les sentiers pour être en communion avec la Nature, avec un grand N
(personnification).
La première strophe (verbes d'action) correspond au départ : la seconde (verbes d'état,
"d'inaction"), à la contemplation.
Il compare la Nature à une femme, du type maternant (mère Nature). Il raconte les
sensations qu'il ressent à son contact : ses sens sont en éveil (le toucher -> "picoté par les
blés", "fouler l'herbe" ; la vue -> "les soirs bleus").
Technique :
Deux quatrains composés d'alexandrins. Les rimes masculines et féminines y sont croisées
(cela symbolise l'union poète/Nature).
Avec ce poème et ce qu'il exprime, Rimbaud peut penser faire sensation.
Séance 5 : Proches ou non, ils s'accordent
support : manuel pages 310 et 311
objectif : réviser l'accord sujet/verbe
Retour sur la dictée et sur les deux verbes commandés par un sujet éloigné.
Activités de repérage du sujet (en position prototypique ou non). Forme impersonnelle.
Le sujet du verbe peut être placé avant ou après celui-ci. Rappel : pour trouver le sujet d'un
verbe, se poser la question "Qui est-ce qui fait l'action ?"
Retenir la leçon page 311.
Application : exercices 1, 2 et 11 page 311.
1/ vit : « qui » ; puisse : « on » ; constitue : « la pauvre maison à moitié en ruine qui, avec trois
maigres fermes, quelques vignes, un étang et un bois de cinquante arpents » ; daigne : « Dieu »
2/ 1/ neige : il (troisième personne du singulier).
2/ sont : Les résultats qui sont annoncés (troisième personne du pluriel).
6/ venait : le brame du cerf (troisième personne du singulier).
4/ finit : qui (troisième personne du singulier). (fait : qui finit la vaisselle (troisième personne
du singulier)).
5/ inquiète : La nuit, un bruit, un grincement, rien (troisième personne du singulier).
6/ arrivez : Béa et toi (deuxième personne du pluriel).
7/ luit : le soleil (troisième personne du singulier).
11/ vis : « je » : première personne du singulier.
portaient : « qui » (reprend « d’enfants et de jeunes gens » : troisième personne du pluriel).
était entrebâillée : « Une double porte, aussi haute qu’un portail de cathédrale » (troisième
personne du singulier).
entraient et sortaient : « des gens » (troisième personne du pluriel).
bavardaient : qui (reprend « les groupes d’élèves », troisième personne du pluriel).
semblaient : « les groupes d’élèves » (troisième personne du pluriel).
Séance 6 : Odyssée
texte : "Heureux qui comme Ulysse...", dans Les Regrets, Joachim du Bellay, 1558
objectif : lecture analytique
Dans ce poème, du Bellay exprime la nostalgie de sa ville natale qu'il éprouve. Il veut revoir
les siens de façon pressante ("Quand reverrai-je). Le mot "hélas" insuffle une tristesse
pathétique. Dans la première strophe, il se compare à des voyageurs (Ulysse, Jason) : il est
conscient que le voyage est positif. Mais il les envie : eux sont rentrés chez eux.
Strophes 3 et 4, il utilise des comparaisons, afin de montrer qu'il préfère son Angers natale à
la prestigieuse Rome.
Le poème comporte deux quatrains et deux tercets : c'est un sonnet.
Il n'y a que des alexandrins.
Séance 7 : Stylé
support : manuel pages 270 et 271
objectif : travailler les figures de style (comparaison, métaphore, hyperbole)
Une figure de style permet à un auteur de décrire la réalité autrement.
Images : figures exprimant la ressemblance :
- la comparaison -> contient un mot outil (comme, tel, semblable à, pareil à...) / "(je serai)
heureux comme avec une femme)
- la métaphore -> pas de mot outil (les volets sont els paupières des fenêtres.)
Pour ces deux figures de style, il s'agit de faire voir autrement.
Images : figures exprimant l'exagération :
- l'hyperbole -> son rôle est d'émouvoir.
Retenir la leçon page 271.
Application : exercices 1, 5 et 6 page 271.
1 1/ comparaison ; 2. métaphore ; 3. métaphore ; 4. comparaison ; 5. métaphore ; 6.
comparaison.
2/ a/ Le narrateur cherche à provoquer l’émerveillement : « si belle et si finement montée
qu’aucun orfèvre sur la
terre n’en pourrait travailler une pareille. »
b/ Le narrateur cherche à provoquer la peur : « si périlleux et si profond que toute créature
en ce monde, en y
tombant, s’y fût perdue comme dans la mer aux eaux salées. »
Manipuler
5 1. un conte de fée. 2. un ours. 3. un guépard. 4. des étoiles.
6/
1. Image : comparaison / Comparé : mon frère / Comparant : une fontaine / Point commun : le
ruissellement / Outil de comparaison : comme
2. Image : métaphore / Comparé : la mer / Comparant : ton miroir / Point commun : le reflet /
pas d'outil
3. Image : comparaison / Comparé : la forêt / Comparant : un troupeau de moutons / Point
commun : le volume (du feuillage et de la laine) / Outil de comparaison : a l’air
4.
Image : métaphore / Comparé : l’amour / Comparant : le feu / Point commun : la brûlure
/ pas d'outil
5.
Séance 8 : Je pars ?
texte : "Emportez-moi", dans L'espace du dedans, Henri Michaux, 1929
objectif : lecture analytique
Dans le poème "Emportez-moi", Henri Michaux nous confie son envie de partir (vers un monde
meilleur ? dans une autre époque ? - "caravelle" - Peut-être n'aime-t-il pas son temps ?) Le
ton est triste, il veut aller "au loin, au loin", répétition qui souligne l'envie de fuir quelque
chose. Les anaphores "dans" (8 fois) et "emportez-moi", (3 fois et titre du poème), montrent
son envie d'aller autre part, mais sans être maître de son voyage.
Strophe 1 : champ lexical de la mer, strophe 2 : celui de la nature, strophe 3 : le corps, qu'il
souhaite enfoui sous terre (envie de mourir ?).
Séance 9 : Ils sont marron !
support : manuel pages 280 et 281
objectif : travailler les adjectifs de couleur et leur accord
Exercices sur fiche, puis carte mentale.
Activité à l'oral sur l'accord ou non de ces adjectifs.
Séance 10 : Synonymes et antonymes
support : manuel pages 252 et 253
objectif : renforcer les notions de synonymie et d'antonymie
Deux synonymes, ce sont deux mots qui veulent dire à peu près la même chose. Ont la même
classe grammaticale.
Ex. grand et géant (deux adjectifs).
crier et hurler (deux verbes).
Deux antonymes sont deux mots de sens contraire. Même classe grammaticale.
Ex. grand VS petit, ou crier VS chuchoter.
Correction des exercices sur les synonymes et les antonymes.
Activité de recherche dans le Larousse en ligne.
2 a . Synonymes de coup de vent : forte rafale, venteuse.
La nuance concerne les types de vent, mais aussi leur apport à l’espace-temps : les «
fortes rafales » montrent des coups de vent violents, et « venteuse » indique une
pénibilité fondée sur une durabilité plus régulière.
b. Deux noms synonymes : accalmie/apaisement, deux noms antonymes :
dégradation/accalmie
c. Deux adjectifs antonymes : humide/sec, deux adjectifs synonymes : belles
éclaircies/ensoleillé.
d. Deux adverbes synonymes : possiblement/voire (expliquer l’orthographe ≤ vera , la
vérité), deux adverbes antonymes : un peu/très ; assez/moins
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