5
Le Maroc s´est fixé pour objectif d´augmenter la part
des énergies renouvelables de 12% d´ici à 2020, et de
produire la moitié (52%) de son électricité grâce aux
énergies renouvelables en 2030.
Selon l´Université de Standford, les transitions
énergétiques sont tout à fait réalisables. Le monde
pourrait ainsi atteindre 80% d´énergies renouvelables
(soleil, vent, eau) d´ici 2030 et 100% d´ici 20508, sans
impact sur l´emploi ou la croissance économique. Au
contraire, cela pourrait générer 5 milliards de dollars
d´économies en comptant le carburant non utilisé et
les dégâts climatiques et environnementaux évités.
L´exemple du Chili est parlant : le pays a tellement
investi dans les énergies renouvelables que
l’électricité est devenue gratuite : en quelques mois,
29 fermes solaires sont entrées en action au nord du
Chili. Du fait de leur haute performance, la production
excède largement la demande locale, et le prix de
vente s´est écroulé.
L´énergie sera l´objet des journées thématiques des 10
et 11 novembre qui traiteront notamment des
nouvelles énergies renouvelables, de l´éco-construction
et de l´implication des entreprises dans la protection de
l´environnement.
1.4 L’objectif de transition énergétique
D’après les prévisions, la demande mondiale en eau
devrait augmenter de 55% d’ici 2050. Il existe de bons
arguments économiques pour convaincre les
décideurs et les responsables de l’aménagement du
territoire de l’intérêt de préserver les écosystèmes :
l´UNESCO estime à 53 milliards de dollars par an, sur
une période de cinq ans, l’investissement nécessaire
pour réaliser la couverture universelle, soit moins de
0,1% du PIB mondial en 2016.
Au cours des dernières décennies, le Maroc s’est
développé dans un contexte de vulnérabilité face au
réchauffement climatique qui a accentué la dynamique
1.5 Garantir l’accès à l’eau pour tous
de pression sur les ressources naturelles, notamment
de la raréfaction des ressources en eau dont la
disponibilité est passée de 2 560m3/habitant/an en
1960 à moins de 730m3/habitant/an aujourd´hui. Selon
le ministère de l’Agriculture et de la Pêche maritime du
Maroc, cinq bassins hydriques seront potentiellement
déficitaires d’ici 2020.
Le Maroc a jusqu´à présent réussi à répondre à une
demande accrue en eau en adoptant une politique
basée sur la maîtrise et la mobilisation des ressources
en eau, à travers la réalisation d’infrastructures
hydrauliques, visant l’approvisionnement en eau
potable des populations, le développement de
l’irrigation, l’amélioration de la protection contre les
inondations et la valorisation de ces ouvrages
hydrauliques par la production hydro-électrique.
L’objectif ultime est une gestion conservatoire et
durable des ressources en eau limitées, la durabilité de
l’agriculture irriguée et le renforcement de son rôle
stratégique dans la sécurité alimentaire du pays. Cette
stratégie s’articule autour des grands axes
d’intervention suivants :
· La modernisation de l’agriculture irriguée ;
· La valorisation des ressources en eau mobilisées par les
barrages ;
· Le renforcement de la maintenance et de la réhabilitation
des réseaux d’irrigation des périmètres collectifs ;
· La mise à niveau du secteur de l’irrigation et
l’encouragement de partenariats public-privé pour la
gestion des périmètres collectifs d’irrigation ;
· La poursuite des efforts visant la promotion de la gestion
participative de l’irrigation, notamment dans les
périmètres de PMH9.
Il n´en reste pas moins que l´équilibre entre l´offre et la
demande est devenu précaire et fragile sous l´effet
conjugué de multiples contraintes. L´eau sera pour
cela au programme de la journée thématique qui aura
lieu en Zone Verte le 8 novembre. La valorisation des
ressources en eau, les techniques d´irrigation et
évidemment les gestions agricoles de l´eau seront
notamment abordées.
8Université de Standford - 100% Clean and Renewable Wind, Water, and Sunlight (WWS) All Sector Energy Roadmaps for 139 Countries of the
World – 24 octobre 2016.
9Petite et Moyenne Hydraulique : périmètres irrigués traditionnels de taille faible (inférieure à 100 ha), à moyenne (dépassant rarement 3.000
ha à 5.000 ha).