Royaume du Maroc
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Quatre thématiques majeures touchant à la vulnérabilité de l’eau aux changements climatiques ; place de l’eau dans la
mise en œuvre de l’Accord de Paris et des ODD ; Alliance Eau - Energie - Sécurité alimentaire – Santé –
Education et enfin quelle place pour l’eau dans les mécanismes de financements liés aux changements climatiques?,
ont été appréhendées lors de cette rencontre où la participants ont fait montre d’une expertise prouvée et d’une
volonté affirmée à aller de l’avant dans le traitement, la sauvegarde et la protection de cette ressource vitale pour la
survie de l’humanité.
Un engagement d’une forte charge, à apprécier à l’aune des défis que présente la problématique de l’eau dont la
gestion est si complexe et a de telles ramifications qu’elle ne peut se prêter à un traitement purement technique, pas
plus qu’elle ne peut être évaluée moyennant de simples aménagements partiels ou ponctuels.
Tout l’intérêt qu’il y a, donc, d’adopter de nouvelles politiques et d’opter pour des technologies de pointe pour
compenser les pénuries en eau qui frappent une proportion croissante de la population mondiale et dont les impacts
sur la faune et la flore sont lourdes de conséquences.
Sur tous ces chapitres, d’ailleurs, les pressions qui s’y exercent, la ressource devient une matière première rare,
contraignante, très convoitée et même source de conflit dans certaines régions. L’on sait d’ailleurs qu’aujourd’hui,
l’eau est recensée parmi les quatre priorités essentielles de la politique de l’environnement au cours des prochaines
années
Quelques données disent l’ampleur des défis auxquels la communauté mondiale se trouve confrontée aujourd’hui.
Dans ce cadre, le défi de l’eau, selon des sources onusiennes, ce sont 47 % de la population mondiale qui vivra dans
des régions soumises à un fort stress hydrique. Des sources indiquent également que les niveaux des ressources
naturelles en eau potable par habitant de la planète sont en constante régression. Ce déclin est encore plus accentué
dans les zones arides, notamment le Proche Orient et l’Afrique du Nord, où les ressources d’eau douce par habitant
ont diminué de façon drastique dès le début de l’actuelle décennie. Plus inquiétant, certaines études établissent que le
volume d’eau disponible par habitant au Maghreb et au Moyen Orient aura diminué de 80% en l’espace d’une vie
d’homme, passant de 3400 mètres cubes en 1960 à environ 1000 aujourd’hui et à moins de 650 en 2025, soit
nettement en dessous du seuil d’alerte fixé par la Banque Mondiale à 2000 mètres cubes.
La raréfaction des ressources en eau s’explique aussi par la dégradation qualitative des ressources due à la pollution
industrielle et à l’utilisation par l’agriculture de produits chimiques qui détériorent les nappes souterraines.
Autant d’éléments qui renseignent sur les retombées de plus en plus accentuées de cette dégradation sur le climat, sur
l’environnement et sur la ressource et dont on redécouvre - tardivement malheureusement - qu’elle n’a pas de
substitut possible ni pour la santé des populations, ni pour l’équilibre environnemental, ni comme matière de base à
forte valeur économique. De surcroît, en devenant un bien rare, gaspillé par certains, onéreux pour d’autres, convoité
par beaucoup, l’eau prend, en ce troisième millénaire, un caractère stratégique potentiellement déstabilisateur. C’est là
une évidence et elle est plus frappante aujourd’hui, dans plusieurs endroits du monde, plus particulièrement dans la
région du Proche-Orient.
Les organisateurs de cette conférence internationale sur la sécurité hydrique pour une justice climatique ont donc
tous les arguments pour convaincre et pour fédérer autour de l’objectif noble de consolider les liens entre climat et
ressources hydriques.
Une orientation salutaire qui permet, à la fois, de réaffirmer avec force et de soutenir les grands principes sur la
nécessité de faire un meilleur usage de cette richesse commune, de réaffirmer et de soutenir la mise en place de
stratégies d’inflexion rapide des modes d’exploitation, de consommation et d’utilisation de l’eau pour éviter que cette
ressource, qui n’existe qu’en quantités limitées, devienne un frein essentiel pour le développement aussi bien
humain, environnemental qu’économique.
Impératifs qui obligent à ne plus se satisfaire de discours généraux et généreux, mais imposent à ce que l’action soit
inscrite dans une dynamique de partenariat mondial, en faire un réel code de conduite qui s’impose à tout un chacun
pour préserver ce bien si spécifique et promouvoir une utilisation rationnelle de la ressource en étroite liaison avec
l’équilibre climatique et le développement intégré et durable de l’eau.
Le 11 Juillet 2016
SOURCE WEB Par L’opinion