
L’hémostase primaire est définie comme l’ensemble des phénomènes
physiologiques qui aboutissent au colmatage initial d’une brèche vasculaire par
formation d’un caillot essentiellement plaquettaire ou « clou plaquettaire ». Ce
dernier est renforcé par la formation de fibrine, produit final des processus
enzymatiques de la coagulation plasmatique. Quatre facteurs principaux
participent à cette phase : les plaquettes, la paroi vasculaire, et deux protéines
plasmatiques qui sont le fibrinogène et le facteur Von Willebrand (VWF).
I. LES FACTEURS DE L’HEMOSTASE PRIMAIRE
A. LES PLAQUETTES :
A 1. Les données morphologiques :
En microscopie optique, les plaquettes apparaissent comme des fragments
de cytoplasme, anucléées, arrondies ou ovalaires, d’un diamètre de 2 à 3 µm, un
volume moyen de 8 à 10 µm3. Après coloration par le May Grünwald-Giemsa
(MGG), le cytoplasme apparaît très riche en grains azurophiles correspondant
aux granulations dites alpha.
En microscopie à contraste de phase, à l’état vivant, la cellule, mobile,
présente des prolongements cytoplasmiques de longueur croissante appelés
pseudopodes, qui modifient continuellement sa forme. La plaquette s’étale peu à
peu et de façon progressive et irréversible selon son degré d’activation.
En microscopie électronique, la membrane, semblable à celle des autres
cellules, est très riche en protéines plasmatiques adsorbées (dont certains
facteurs de coagulation). Au niveau cytoplasmique, on distingue les granules
denses, les granules alpha et les lysosomes [1, 2]. De rares mitochondries qui