Même si ces 2 personnes souhaitent affirmer leur goût personnel, c’est aussi un signe d’appartenance
à un groupe et donc un signe de différence avec d’autres groupes, i.e. un signe social. Le style
vestimentaire a un effet sur le reste de la société, il véhicule des représentations et montre
l’appartenance à un groupe. On parle alors d’effet de signe : les objets consommés sont porteurs de
signes et permettent à un individu de montrer sa position sociale, son appartenance au groupe social
auquel il appartient ou auquel il souhaiterait appartenir.
A votre avis, à quels groupes appartiennent ces deux individus ?
Photocopier doc 4 p 35 Belin
Question : Que cherchent les différents groupes sociaux les uns par rapport aux autres dans la bande
dessinée ?
Les pauvres imitent les riches qui essaient de se distinguer au fil du temps. Dès que les pauvres adoptent
une pratique auparavant distinctive car réservée aux riches, les riches essaient de se démarquer, de se
distinguer. Si une pratique n’est plus distinctive, c’est-à-dire qu’elle devient pratiquée par tous, elle est
abandonnée par les groupes supérieurs ou favorisés. C’est l’effet d’imitation et de distinction.
Pour la 2EAM : Doc. 3 p 35 : Consommer pour se distinguer ou pour imiter ?
Question 1. Pourquoi peut-on dire que la consommation reflète une position sociale ?
Chacune de nos pratiques sociales et/ou culturelles varie selon notre catégorie sociale (niveau de
revenu, diplôme, âge…).
Question 2. Comment se mettent en place les processus d’imitation et de distinction ? Donnez
quelques exemples.
Un groupe social (souvent privilégié d’une façon ou d’une autre : économique et/ou culturel) a ou
impulse une pratique sociale et/ou culturelle dite distinctive et légitime, c’est-à-dire réservée à une
minorité. D’autres groupes cherchent à imiter cette pratique – sans toujours atteindre le niveau de
maîtrise « naturelle » du groupe supérieur – qui se vulgarise voire devient vulgaire aux yeux du groupe
initiateur. À l’intérieur de la musique classique – pratique en moyenne socialement distinctive –, Pierre
Bourdieu a pris dans La Distinction l’exemple des Quatre saisons de Vivaldi qui se démocratisèrent après
avoir été une oeuvre très distinctive poussant les classes supérieures à se porter vers d’autres oeuvres
devenant à leur tour légitimes et distinctives. Mais, pour beaucoup, la distinction et l’imitation sont «
complémentaires », notamment sur le plan économique puisque cela favorise la société de
consommation. Enfin, il faut noter, d’après Bernard Lahire, que chaque individu peut avoir des
pratiques hétérogènes donc en parties dissonantes par rapport à son groupe social.
Question 3. Quels sont les comportements des classes moyennes ? Quelles en sont les conséquences
sur les différentes consommations des classes supérieures ?
Toujours dans La Distinction, les « classes moyennes » essaient d’imiter les classes supérieures et
d’acquérir la culture légitime notamment par l’école. Mais comme ce n’est pas « naturel », elles
finissent souvent par se trahir et montrer leur manque de maîtrise du sujet en confondant par exemple
opéra et opérette. Et si une pratique n’est plus distinctive, elle est abandonnée par les groupes
supérieurs (cf. question 7).
Doc. 4 p 35 : Le bling bling ostentatoire de certains rappeurs
Question introductive. Comment peut-on définir la consommation ostentatoire ? Donnez des
exemples différents de ceux du texte.
La consommation ostentatoire : définie par l’économiste Veblen (au début du 20è), la consommation
ostentatoire correspond à l’acquisition par le consommateur de produits aux coûts élevés dans le but
unique de signifier aux autres sa position supérieure.
Question 2. Quelle est la signification des démonstrations ostentatoires de quelques rappeurs
américains ? Dans quels buts ?
Ces pratiques ostentatoires peuvent montrer la réussite sociale de ces rappeurs et même par extension
celle de membres de la communauté noire.
Question 3. Tous les rappeurs se reconnaissent-ils dans ce côté bling bling ? Pourquoi ?