La première étape est l'envenimation de la victime : le venin commence à nécroser les organes atteints (certaines araignées sont
d'ailleurs redoutées pour la puissance nécrosante de leur morsure, pouvant même dans les cas extrêmes entraîner le décès d'un
homme). Pour ce faire, les araignées possèdent à l'avant du céphalothorax une paire d'appendices caractéristiques :
les chélicères destinées à l'injection du venin et composées de deux segments, la base et le crochet. La base développe la force
musculaire nécessaire pour que le crochet, très effilé, pénètre la proie. Les sucs digestifs riches en enzymes sont déversés par
les petits trous percés par les crochets des chélicères dans la proie. Ensuite la digestion se fait dans la proie : l’intérieur se
liquéfie.
Dans un second temps, l’araignée récupère la bouillie digérée qui entre par l’œsophage quand elle est « aspirée » par le jabot.
Cet organe fait le tri : il sépare les particules alimentaires digérées qui progressent dans le tube digestif vers l’intestin; et les
sucs digestifs du venin sont renvoyés dans les glandes à venin.
La digestion de l’araignée
Araenae
Les araignées ont la particularité de prendre une
nourriture quasiment liquide obtenue par
la digestion externe des tissus des proies. Ce
processus est très rare au sein du règne animal.