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CHAPITRE N°5 : LA POLITIQUE ECONOMIQUE
Mise en situation
Q1) Citez quelques raisons de la baisse des ventes de véhicules automobiles.
Q5) Que peuvent craindre les salariés de l’industrie automobile dans ce contexte ?
Q3) Comment l’Etat peut-il aider à la reprise des ventes de véhicules automobiles ?
Niveau
TERMINALE GF
Matière
ECONOMIE
Thème
9. L’Etat a-t-il des marges de manœuvre en termes de politiques économiques ?
Durée de la séquence
3 heures
Notions
-Le libéralisme, l’interventionnisme
-Les finalités et objectifs des
politiques économiques
-Les politiques conjoncturelles et
structurelles
Objectif(s)
- Distinguer les politiques économiques de type
libéral ou interventionniste
- Comprendre leurs finalités et objectifs
- Les classer selon leur nature conjoncturelle ou
structurelle
M. SERY
Support Elève
En 2012, l’industrie automobile française a subi une importe crise : les ventes ont chuté de plus de 10 %, aussi
bien en France qu’à l’exportation. Les dirigeants des grands groupes automobiles, inquiets, observent avec
attention et espoir les mesures prises par le gouvernement pour relancer la croissante économique dans le pays.
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I) QUELLE PLACE POUR L’ETAT DANS L’ECONOMIE ?
Mise en situation
A) Libéralisme économique contre interventionnisme économique.
Document 1/ Le degré d’intervention de l’Etat dans l’économie
Q1) Quel rôle les libéraux accordent-ils à l’État dans l’économie ?
Selon les libéraux, l’État doit avoir comme unique objectif de favoriser le libre jeu de la concurrence. L’équilibre
économique est le résultat du fonctionnement du marché. L’État n’a donc pas à intervenir et n’a aucun rôle
économique à jouer.
Q2 Quel est le rôle de l’État dans l’économie pour les interventionnistes ?
Les interventionnistes pensent que l’État doit intervenir pour réguler l’activité économique et maintenir les grands
équilibres (croissance, emploi et justice sociale).
Q3) Les dirigeants des grandes entreprises automobiles reçus par le ministre lui ont posé la question de savoir
s’ils pourront bénéficier d’aides publiques pour relancer leur activité. Répondez à leur question, en vous
plaçant d’abord du point de vue des économistes libéraux, puis du point de vue des économistes
interventionnistes.
Un ministre libéral répondra négativement à la demande d’aide des constructeurs. Il estimera en effet qu’il leur
appartient de trouver la solution à leurs difficultés.
Un ministre interventionniste répondra positivement car il estimera que c’est bien le rôle de l’État d’intervenir pour
sauver l’emploi et stimuler l’économie.
Les dirigeants des grands groupes automobiles nationaux sont reçus par le ministre de l’Economie et
des Finances : ils demandent à l’Etat d’intervenir pour favoriser leur activité. Mais pourquoi l’Etat
répondrait-il favorablement aux demandes d’entreprises privées ?
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B) Des interventions sous contrainte
Document 2/ La tentation protectionniste
Q4) Quelles sont les mesures prises par la Chine et quelles sont celles proposées par le ministre français ?
La Chine a instauré des droits de douane sur les importations de véhicules en provenance des États-Unis. Le ministre
français voudrait taxer les importations de voitures coréennes.
Q5) L’un et l’autre peuvent-ils prendre ces mesures librement ? Pourquoi ?
Ni l’un ni l’autre ne peuvent prendre ces décisions librement. Ils doivent respecter les règles du commerce
international sous peine de sanctions.
Q6) Quelles sont les institutions qui contraignent les décisions des gouvernements en matière de politique de
commerce extérieur ?
Concernant le conflit américano-chinois, c’est l’OMC qui impose les règles. Concernant le différent franco-coréen,
c’est l’Union européenne qui intervient.
Document 3/ La « règle d’or » d’équilibre budgétaire
Q7) Qui exerce une contrainte sur l’action de l’État dans cet exemple ?
C’est l’Union européenne qui exerce une contrainte sur les États en matière de politique budgétaire.
Q8) Comment cette contrainte s’exprime-t-elle ?
Les États ne doivent pas avoir un déficit budgétaire supérieur à 3 % du PIB, sous peine de sanction financière
pouvant atteindre 0,1 % du PIB (environ 2 milliards d’euros pour la France).
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II) QUELS SONT LES OBJECTIFS DE LA POLITIQUE ECONOMIQUE ?
Mise en situation
Document 4/ Les objectifs de la politique économique selon Musgrave
Q9) Quels sont les défauts du marché ?
Le marché peut être imparfait (la concurrence disparaît) et générer des inégalités sociales. Il peut aussi être
défaillant (ne pas fournir les biens publics) et subir des crises économiques (l’équilibre atteint n’est pas optimum et
peut générer chômage et inflation).
Q10) Quelle conclusion en tire l’économiste Richard Musgrave ?
Musgrave en conclut la nécessaire intervention de l’État dans trois domaines : réguler les marchés pour maintenir la
concurrence, faire de la redistribution pour réduire les inégalités, et intervenir pour éviter les crises économiques.
A) L’Etat et la régulation des marchés
Document 5/ L’Autorité de la concurrence veut libéraliser le marché des pièces détachées
Q11) En l’état, le marché des pièces détachées automobiles permet-il de parvenir à une situation optimale ?
Justifiez votre réponse.
L’existence d’un monopole sur certaines pièces et d’un duopole sur d’autres empêchent le libre jeu de la concurrence.
Les prix fixés par les constructeurs sont donc trop élevés et ont fortement augmenté, pénalisant les consommateurs.
Q12) Que peut faire l’État pour améliorer la situation?
L’État peut prendre des mesures pour libéraliser le marché : ainsi, de nouveaux concurrents viendront exercer une
pression sur les constructeurs.
En réponse à la crise économique qui frappe non seulement l’industrie automobile mais toute
l’économie, le gouvernement prend un certain nombre de mesures. Comment celles-ci vont-elles agir
sur le secteur automobile ?
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B) L’Etat et la politique sociale
Document 6/ Le RSA sera revalorisé de 10 % en 5 ans
Document 7/ Le Smic augmentera de 10 centimes au 1er janvier 2014.
Au 1er janvier 2014, le Smic augmente de 1,1%. Cette hausse découle de la revalorisation légale appliquée chaque
début d'année. Le Smic ne bénéficie pas, cette année, de "coup de pouce" de la part du gouvernement. Le montant du
Smic en 2014 atteint donc 9,53 euros par heure et 1 445,38 euros par mois.
Q13) Quels sont les outils de la politique sociale présentés dans les documents 6 et 7 ?
Les outils sont le RSA (revenu de solidarité active), qui peut prendre la forme d’un revenu minimum ou d’un
complément de revenu pour les travailleurs pauvres, et le Smic (salaire minimum).
Q14) Quel est le but de la revalorisation du RSA ? et de celle du Smic ?
Le but de la revalorisation du RSA est de permettre de lutter contre la pauvreté ; celle du Smic est de compenser la
hausse des prix (le Smic doit suivre l’indice des prix et augmenter dès que cette hausse atteint 2 %, en dehors de la
revalorisation annuelle du 1er janvier). Le pouvoir d’achat des salariés les plus modestes est ainsi préservé.
C) L’Etat et la stabilisation des fluctuations économiques
Document 8/ Les objectifs de la politique économique
Q15) Quels sont les objectifs visés par les politiques citées dans le texte ?
Les objectifs visés sont le maintien des grands équilibres : croissance, plein emploi, stabilité des prix, commerce
extérieur équilibré.
Q16) Quelles sont les deux grandes orientations possibles pour la politique économique ?
Les deux grandes orientations sont soit une politique de relance pour lutter contre le chômage, soit une politique de
stabilisation ou de rigueur pour lutter contre l’inflation.
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