
5
Coopéra• on allemande - GIZ - République Tunisie
Elles ont ensuite perçu un revenu pour
acheter ou consommer des biens. Les
niveaux de vie d’une communauté ou
d’un état se sont progressivement éta-
blis ; le niveau de vie d’un pays dépend
des ap• tudes à produire des services
et des biens. Au ! l du temps, les sché-
mas économiques et modèles d’af-
faires adoptés par les Hommes et les
sociétés ont évolué.
Depuis que l’industrialisa• on
avec son organisa• on extensive a im-
posé la produc• on de masse, les res-
sources naturelles ont commencé à
faire l’objet d’une exploita• on non du-
rable. C’est ainsi que l’industrie agroali-
mentaire s’est développée à échelle in-
dustrielle basée sur les mono-cultures
en u• lisant des équipements lourds,
des engrais chimiques et des pes• -
cides. Le résultat de ce" e agriculture
mécanisée est la destruc• on de la bio-
diversité.
A un stade ultérieur, dans la me-
sure où la croissance économique a
été largement • rée par la « ! nancia-
risa• on » et les simpli! ca• ons ciblées
des ressources naturelles, les inves• s-
sements ont été bien moins en phase
avec les condi• ons de la vie réelle.
L’emprise croissante des impéra• fs ! -
nanciers au sein des économies, un
schéma d’accumula• on dans lequel la
réalisa• on des béné! ces s’e# ectue de
plus en plus par le biais de canaux ! -
nanciers plutôt que par le négoce et la
produc• on de biens, a sapé la récipro-
cité entre la « croissance économique »
et la « durabilité environnementale ».
De nos jours, nous sommes
confrontés à une surexploita• on de la
biocapacité de la planète, la surcons-
omma• on des ressources naturelles
et une produc• on de déchets bien su-
périeure à ce qui peut être absorbé en
toute sécurité. Nous avons vécu au-delà
de nos moyens sur le plan écologique.
La de" e écologique de l’humanité a
dépassé les « limites planétaires » et
nous avons par conséquent a" eint les
fron• ères de la croissance économique
au sens « premier » de « plus grand »
et « plus grande quan• té ».
Vers une croissance de qualité
Il semblerait qu’il n’y ait pas
d’incompa• bilité « naturelle » entre
l’entrepreuneuriat orienté vers la crois-
sance économique et la durabilité en-
vironnementale, mais l’incompa• bilité
d’origine humaine existe bel et bien.
Par conséquent, c’est donc le devoir
des Hommes et des entrepreneurs de
s’inves• r pour resor• r de l’impasse
dans laquelle nous nous trouvons à
l’heure actuelle. Les critères de percée
sont nécessaires pour reconnecter la
dimension économique et environne-
mentale du développement humain.
L’évoca• on de limites exige de
se pencher sur les cultures à choi-
sir, le lieu de planta• on et l’iden• té
du consommateur ! nal. La « crois-
sance économique » présente de nom-
breuses applica• ons. Le fait qu’une
économie croît ne nous dit rien sur la
« qualité » de ce" e croissance. L’octroi
de ressources ! nancières aux prisons
et à l’armement contribue à gon$ er le
Produit intérieur brut (PIB) au même
• tre que les dépenses consacrées aux
hôpitaux et aux écoles. Comme les be-
soins physiques des Hommes ne sont
toujours pas pris en compte dans de
nombreux endroits autour du monde
et parmi de nombreuses couches so-
ciales défavorisées, il demeure un be-
soin de produc• on de biens et de ser-