Prisma Media – Etudes Marketing // N°74
Le site Presse-Citron abandonne la bannière publicitaire
Le site high-tech repense son modèle économique autour d'un tryptique entreprise - start-up - lecteur qui doit lui
permettre de se développer de manière pérenne.
Entre des bannières publicitaires dont les CPM chutent inexorablement et un modèle payant qui peine à s'imposer, la
presse Web arrive à un véritable tournant en matière de monétisation de son audience. Alors que beaucoup espèrent
que le programmatique leur permettra de valoriser au mieux leur inventaire, que d'autres se tournent vers un système de "soft
paywall" qui, à défaut d'être rentable, permet de rester consensuel, le site high-tech, Presse-Citron, a décidé de faire table-
rase de ses bannières publicitaires pour un modèle économique inédit. Une décision moins motivée par une véritable
chute du revenu ("le chiffre d'affaires est stable", nous explique Valentin Pringuay, responsable business développent chez
Presse-Citron) que par la volonté de s'affranchir d'un modèle qui semble condamnée, à terme.
"Un élément était primordial pour nous, la lecture de Presse-Citron devait rester gratuite pour tous", nous explique Valentin
Pringuay, responsable business développent chez Presse-Citron et organisateur des événements J-1. Le site introduit de fait un
statut de "lecteurs premiums", statut réservé à 1 200 de ses early adopters moyennant le versement de 35 euros chaque
année. Ceux-ci se verront notamment offrir une box Presse-Citron contenant plus de 100 euros d'accessoires high-tech, des
accès à des événements VIP et de nombreux avantages tout au long de l'année. "C'est moins un levier de monétisation qu'un
moyen de récompenser nos lecteurs les plus fidèles", précise Valentin Pringuay.
La monétisation de l'audience, celle de Presse-Citron oscille entre 150 000 et 300 000 VU selon les mois dans
Médiamétrie//Netratings, (le site revendique toutefois 1 million de VU dans Google Analytics) échoit de fait à 12 entreprises qui
se voient elles aussi octroyer le statut d‘ "entreprises premiums". Le premier a déjà les honneurs de la Une de Presse-Citron
avec un article "Microsoft Ventures met l'accent sur la levée de fonds" via un article qui gagnerait à être un peu mieux labellisé
comme publicitaire, selon les standards de l'IAB en matière de native advertising.
Dernier pan du triptyque économique, les 120 start-up qui, une fois qu'elles auront accédé au statut premium, seront aidées
tout au long de l'année dans leur développement et communication. "Il ne s'agit pas de les mettre en avant sur notre site mais
de leur faire profiter de nos événements telles que le J-1, qui met en relation entrepreneurs avertis et start-uppers en herbe, au
cours d'une journée qui met l'accent sur l'innovation", explique Valentin Pringuay. [JDN 16/02]
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